Coucou…^^ :-D
Alors, je vous explique: à la base, je voulais écrire un PWP? avec Severus et une OC pour personnages principaux et puis, bizarrement, il s'est avéré que mon personnage original avait une super histoire et voulait que je vous la raconte…
Ouais, un peu embêtant tout ça… Du coup, au lieu d'un petit OS, je me retrouve avec une mini histoire de 4 chapitres.
Je vous la mets quand même?
On va dire que vous avez répondu oui^^ :-D
Rating M pour contenu sexuel explicite.
Bonne lecture!
Chapitre 1
Comme pratiquement tous les soirs depuis plus de dix ans, Severus Rogue arpentait silencieusement les couloirs de Poudlard dans l'intention de coincer les élèves désobéissants qui auraient décidé d'enfreindre le règlement de l'école pour il ne savait quelle stupide raison. D'ailleurs, il s'en moquait bien, tout ce qu'il voulait était retirer des points à leur maison quelle qu'elle soit - excepté Serpentard, bien entendu - et les envoyer en retenue avec lui ou Rusard - ça, ça dépendait de son humeur.
Sa cape noire virevoltant dans son sillage, il tourna sans un bruit à l'angle d'un couloir et gravit les marches des escaliers afin de rejoindre le cinquième étage de l'aile ouest du château.
Depuis que Harry Potter avait entamé sa scolarité chez les Gryffondor et l'avait ébloui de son ignorance, de son arrogance et de sa stupidité dès le premier cours, Severus s'appliquait à fouiller chaque recoin de l'édifice, sachant que le jeune rouge et or ne faisait aucun cas du règlement et se baladait souvent de nuit dans le château, seul ou avec ses pitoyables amis.
En l'espace de sept mois, il l'avait déjà surpris de nombreuses fois en dehors de son dortoir et comptait bien réitérer l'expérience afin de pouvoir lui infliger une longue et pénible retenue et retirer des points à ces maudits Gryffondor, chouchous de Dumbledore.
Il retroussa ses fines lèvres en percevant un léger bruit quelques mètres plus loin et s'approcha précautionneusement pour ne pas attirer l'attention de cet élève en faute en dégainant sa baguette et en s'apprêtant à lancer un Lumos soudain.
Il avança encore subrepticement de quelques pas et, grâce à l'éclairage naturel que lui fournissait la lune dont les rayons s'infiltraient à travers les grandes fenêtres, il découvrit assise sur les marches d'un escalier une jeune fille en chemise de nuit, qui pleurait doucement, la tête entre ses bras.
Décontenancé par cette trouvaille et ne sachant pas qui elle était puisque son visage était dissimulé contre ses genoux, il hésita l'espace d'un instant entre tout simplement fuir cette situation gênante et inconfortable pour lui sans se faire remarquer ou lui demander ce qu'elle avait d'une façon aussi gentille que possible.
Il grimaça en l'observant sangloter silencieusement puis décida qu'il était de son devoir de professeur de lui poser la question et de l'aider s'il le pouvait. Après tout, peut-être quelqu'un l'avait-il agressée ou souffrait-elle d'un quelconque problème médical, il n'en savait rien.
Il s'approcha donc encore un peu plus d'elle et s'agenouilla pour être à sa hauteur avant de lui demander gentiment de la voix la plus douce et la plus prévenante qu'il pouvait émettre :
« Que se passe-t-il, Miss ? Qu'avez-vous ? »
La jeune fille, qui ne l'avait pas entendu approcher, sursauta vivement, surprise par cette voix, puis elle tourna son visage baigné de larmes vers lui avant d'écarquiller ses grands yeux bleus de stupeur, étonnée de se retrouver face à son professeur de potions.
Rogue reconnut alors immédiatement Miss Ella Stuart, une élève brillante de septième année appartenant à sa propre maison.
« Pour quelle raison pleurez-vous, Miss Stuart ? » interrogea-t-il ensuite.
Elle l'observa encore dans les yeux en silence et son professeur insista en fronçant ses sourcils noirs :
« Quelqu'un vous aurait-il fait du mal ?
- Non… enfin, oui… répondit-elle, confuse.
- Oui ou non ? Expliquez-vous, rétorqua-t-il, agacé par sa réponse imprécise.
- On ne m'a pas fait de mal physiquement parlant, si c'est ce que vous voulez savoir, professeur, déclara-t-elle alors en s'essuyant les yeux du revers de sa main, blessée par son ton agressif.
- Je suis soulagé de l'entendre, Miss, mais ce n'est pas uniquement cela que je veux savoir, répliqua-t-il en s'adoucissant de nouveau, ayant remarqué qu'elle n'avait pas apprécié qu'il s'énerve.
- Je vais bien, Monsieur, affirma-t-elle après avoir pris une grande inspiration. Je vous promets de rejoindre mon dortoir dans quelques minutes.
- Je ne pense pas du tout que vous alliez bien, Miss Stuart. Je vous en prie, dites-moi ce qui s'est passé », insista-t-il encore une fois.
La jeune fille plongea ses yeux bleus dans son regard sombre, incrédule, et, voyant qu'il n'avait pas la moindre intention de bouger avant qu'elle lui ait dit le fin mot de l'histoire, elle déclara en baissant la tête, honteuse :
« C'est ridicule… Vous allez sans doute vous moquer de moi…
- Je ne me moquerai pas de vous. Je vous en fais la promesse solennelle », répondit-il fermement.
Elle releva son regard vers lui en soupirant puis détourna à nouveau ses yeux avant de lui expliquer brièvement :
« Mon… Mon petit-ami m'a quittée ce soir… Il a demandé à l'un de ses amis de me remettre cette lettre, ajouta-t-elle en lui tendant un morceau de parchemin. Il… Il n'a même pas voulu discuter avec moi après que je l'aie lue… »
Rogue, qui s'était emparé de ladite lettre, la parcourut rapidement des yeux tout en écoutant la jeune fille lui résumer l'essentiel dans un faible murmure :
« Il dit que je ne suis pas assez bien pour lui… Que je ne suis qu'une Sang-Mêlé, qu'il me trouve trop grosse, que je ne suis pas jolie et qu'il ne sait même pas ce qu'il a bien pu me trouver un jour… »
Et elle recommença à pleurer plus fort en finissant sa phrase avant de cacher à nouveau sa tête entre ses mains.
Severus grimaça, choqué par la lâcheté et la méchanceté de ce garçon envers elle et à la fois peiné de la voir dans cet état, elle qui d'ordinaire rayonnait de gaieté et illuminait la pièce de sa simple présence.
Après plusieurs secondes de réflexion et d'hésitation, jugeant la situation exceptionnelle, il décida d'agir de façon exceptionnelle. Il posa la missive à terre, s'assit sur les marches à côté d'elle et l'entoura de ses bras.
La jeune fille le laissa faire, malgré son étonnement, et elle se tourna même vers lui pour se blottir contre son torse, tandis qu'il la serrait contre lui et lui murmurait des paroles apaisantes et réconfortantes à l'oreille, en caressant son épaule, son dos et ses petits cheveux châtain clair qui s'arrêtaient au milieu de sa nuque.
Au bout de quelques minutes, Severus écarta doucement son élève de lui et déclara fermement :
« Monsieur Shafiq n'est qu'un lâche et un idiot. Mis à part votre statut de sang, qui n'a absolument aucune espèce d'importance, rien de ce qu'il vous a écrit n'est vrai.
- Vous… Vous savez avec qui je sortais ? demanda-t-elle en relevant ses yeux bleus vers lui, intriguée.
- Je sais énormément de choses sur mes élèves, Miss Stuart. Ce n'est pas parce que je me montre froid et distant que je ne me tiens pas informé de ce qui vous arrive à tous, répliqua-t-il avec un sourire en coin.
- Je… Je pensais que vous vous en fichiez… dit-elle en hoquetant, sincère.
- Ce n'est pas le cas. Sinon, que ferai-je ici avec vous dans mes bras ? » interrogea-t-il en haussant un sourcil.
Ella ne put s'empêcher de rire de sa remarque en réalisant en effet l'incongruité de la situation puis elle l'entendit poursuivre :
« Voilà qui est beaucoup mieux. Vous qui avez un si beau sourire, je préfère bien plus vous voir rire que pleurer.
- Je l'aimais, Monsieur… Je l'aime toujours d'ailleurs… dit-elle tristement, ses larmes brillant dans ses yeux bleus.
- Je suis désolé. Je sais à quel point ça peut faire mal, répondit-il simplement, sincère, en observant la surprise que ses mots avaient provoquée sur son visage. Mais vous êtes jeune, vous trouverez vite un autre jeune homme qui se montrera bien plus digne de vous que cet imbécile.
- Je n'en suis pas si sûre… répliqua-t-elle en secouant tristement sa tête qu'elle avait baissée. Je suis trop grosse et je ne suis pas jolie…
- C'est un idiot qui n'a pas les yeux en face des trous qui vous a dit ça », déclara-t-il fermement en prenant doucement son menton dans sa main pour lui faire lever son regard vers lui.
Ella observa son directeur de maison dans les yeux, abasourdie par ce qu'il venait d'affirmer si énergiquement, puis elle le vit fermer les paupières et sentit son index caresser doucement sa joue et son pouce passer sur ses lèvres rebondies.
Un frisson irrépressible parcourut son échine à ce contact si tendre et elle se pencha vers lui lorsqu'il éloigna sa main de son visage.
Il rouvrit les yeux alors qu'elle n'était plus qu'à quelques centimètres de ses fines lèvres et qu'il pouvait sentir son souffle chaud sur sa bouche puis il déclara sagement de sa voix de velours :
« Il est l'heure de retourner dans votre dortoir, Miss Stuart. »
La jeune fille s'éloigna légèrement en hochant la tête, les joues roses, et ils se levèrent tous les deux des marches sur lesquelles ils s'étaient assis précédemment.
Remarquant la chair de poule qui recouvrait désormais les bras de son élève, maintenant qu'il s'était écarté d'elle et qu'il ne la réchauffait plus de son étreinte, ainsi que ses tétons durcis qui se dressaient sous le tissu de sa fine chemise de nuit en satin noire à cause du froid, Severus détacha sa cape de ses épaules et en enveloppa Ella en conseillant :
« Vous devriez porter des vêtements de nuit plus chauds, Miss. Surtout lorsque vous décidez de vous balader dans les couloirs en pleine nuit. »
La jeune fille se contenta de sourire en serrant sa grande cape noire qui exhalait son odeur masculine autour d'elle et elle lui emboîta le pas en silence.
Ils descendirent les étages en dévalant les nombreux escaliers sans prononcer le moindre mot et, arrivée dans les cachots, Ella s'arrêta subitement au beau milieu du couloir.
« Qu'est-ce que vous faites ? Pourquoi vous êtes-vous arrêtée de la sorte ? demanda Rogue en se tournant vers elle après avoir remarqué qu'elle ne le suivait plus.
- Miss Teigne ! » s'exclama-t-elle en pointant du doigt le gros chat aux yeux jaunes.
Le félin miaula fortement et ils entendirent tous deux Rusard lui répondre :
« Ah ! Tu en as trouvé un, ma belle ? Attends, j'arrive ! »
Réfléchissant à toute vitesse, Rogue, qui ne voulait pas que le concierge tombe sur eux alors que la jeune fille n'était vêtue que de sa petite nuisette et de sa cape à lui et qui savait qu'ils étaient encore beaucoup trop loin de la salle commune de Serpentard, saisit vivement le poignet d'Ella dans sa main et l'entraina en de grandes enjambées à pénétrer quelques mètres plus loin dans ses propres appartements.
Juste après qu'il ait fermé la porte, il entendit Rusard passer devant l'entrée en martelant le sol de ses vieilles chaussures et en parlant toujours à son maudit chat.
« C'était moins une… » déclara-t-il en se tournant vers la jeune fille.
Il fut surpris de constater qu'elle avait ôté sa cape et qu'elle le fixait d'une drôle de façon. Il fronça donc ses sourcils noirs et l'interrogea :
« Qu'est-ce que vous avez ? Pourquoi me regardez-vous comme ça ? »
La jeune fille ne répondit pas, elle s'avança résolument vers lui et se hissa sur la pointe de ses pieds pour venir poser délicatement ses lèvres sur les siennes.
Surpris par son geste, Rogue ne bougea pas un seul muscle et il la laissa approfondir le baiser, estomaqué de sentir la douceur de sa langue qui s'insinuait lentement dans sa bouche pour venir caresser sensuellement et goûter la sienne.
Enivré par la douceur de ses lèvres charnues et par le goût exquis de sa petite langue, Severus répondit à son baiser avant qu'il ait pu comprendre ce qu'il était en train de faire en l'entourant de ses bras et en la plaquant contre lui.
Néanmoins, lorsqu'il parvint à recouvrer suffisamment ses esprits, il l'écarta subitement de lui et décréta fermement :
« Non ! Je ne peux pas faire ça !
- Pourquoi pas ? demanda Ella, désemparée par ce brusque refus après des baisers aussi doux et délicieux.
- Je suis votre professeur, votre directeur de maison et vous êtes mon élève. Je n'ai tout simplement pas le droit de faire cela, expliqua-t-il en se dirigeant vers le salon pour s'éloigner d'elle.
- Je suis majeure, j'ai même dix-huit ans et c'est moi qui vous ai embrassé la première ! rétorqua-t-elle en le suivant dans la pièce.
- Peu importe ! C'est interdit ! répondit-il en se laissant tomber dans son fauteuil. Vous êtes jeune, vous avez subi une déconvenue amoureuse, vous êtes triste et vous n'avez plus confiance en vous. Quel genre de personne serai-je, si je profitais ainsi de la situation et de votre faiblesse ?
- Je ne suis pas en état de faiblesse ! Vous ne profitez de rien ! Je veux vraiment vous embrasser ! s'écria-t-elle vivement.
- Non, c'est faux, Miss Stuart. Vous ne savez pas ce que vous faites, dit-il en secouant lentement sa tête de gauche à droite. Demain, quand vous y repenserez, vous serez heureuse que je vous aie arrêtée avant de commettre quelque chose de bien pire.
- Non, ce n'est pas vrai !
- Ça suffit ! Allez-vous-en à présent ! ordonna-t-il en désignant la porte de sa tête. Monsieur Rusard doit être parti. »
Ella observa son professeur de potions, qui était assis dans son petit fauteuil à proximité de l'âtre et qui évitait soigneusement de croiser son regard, et elle fondit soudainement en larmes en affirmant :
« Alors, tout ce que vous m'avez dit était faux ! Vous pensez qu'Éric a raison… Que je ne suis pas assez bien, que je suis grosse, que je ne suis pas jolie et que je n'ai rien pour moi… C'est pour ça que vous ne voulez pas de moi !
- Bien sûr que non, ça n'a strictement rien à voir ! rétorqua-t-il en posant ses yeux noirs sur elle.
- Regardez-moi bien et répondez franchement alors, professeur ! » ordonna-t-elle en attrapant le bas de sa chemise de nuit pour la faire passer par-dessus sa tête.
Severus tourna la tête à droite pour éviter de la voir se déshabiller mais, toujours fixement plantée devant lui, elle insista encore en enlevant son shorty et en le laissant tomber par terre avec sa nuisette.
« Regardez-moi et dites-moi ce que vous pensez réellement de moi ! »
Sachant que la jeune fille était particulièrement têtue et déterminée, le maître des potions consentit finalement à tourner son visage dans sa direction et ses yeux noirs tombèrent sur le corps nu de son élève.
Il embrassa d'abord son corps dans son ensemble puis détailla plus attentivement son visage sur lequel ses larmes avaient tracé des sillons brûlants. Il observa son front lisse et dégagé, ses cheveux châtain clair qui s'arrêtaient au niveau de son petit menton pointu, ses sourcils parfaitement dessinés, son nez fin et bien droit, ses magnifiques yeux bleus parés d'une épaisse frange de cils, ses pommettes roses et ses lèvres si douces, pulpeuses et tentantes.
Ensuite, il descendit pour regarder son cou gracile, ses clavicules qui saillaient sous sa peau légèrement dorée, ses épaules rondes, ses bras satinés, ses petites mains puis il remonta légèrement ses yeux pour examiner sa poitrine pleine et généreuse.
Ses yeux sombres se détachèrent doucement de ses seins ronds et rebondis, qui se dressaient fièrement devant lui avec leurs pointes rose foncé érigées par la fraîcheur des cachots, pour caresser son ventre et ses hanches.
Il poursuivit lentement sa descente en passant sur son sexe couvert d'un petit tapis de poils noirs, il apprécia du regard ses jambes satinées, tout comme l'ensemble de son corps qui avait l'air si doux, et termina son observation par ses chevilles et ses petits pieds.
D'accord, elle n'était pas mince comme certaines petites gringalettes squelettiques de l'école mais elle n'était pas grosse pour autant. S'il avait dû choisir un adjectif pour la désigner, Severus l'aurait qualifiée de sculpturale. C'était une jeune femme qui avait des formes là où il le fallait et qui était vraiment très plaisante à regarder.
Rogue n'aimait pas les sacs d'os et il avait toujours trouvé plus belles et attirantes les femmes qui avaient des courbes, comme cette jeune fille qui possédait une superbe poitrine, des hanches développées et certainement un très beau postérieur d'après ce qu'il pouvait voir d'où il était placé. D'ailleurs, plus il la regardait et plus il se sentait à l'étroit dans son pantalon…
Il croisa donc ses jambes pour tenter de garder une certaine contenance et releva son regard noir vers son visage pour plonger dans ses yeux couleur océan.
« Alors ? Que pensez-vous de moi, professeur ? demanda-t-elle en le fixant intensément.
- Vous êtes parfaite, répondit-il seulement.
- Vous ne me trouvez pas trop grosse ? interrogea-t-elle alors.
- Non, pas du tout, répliqua-t-il aussitôt.
- Suis-je jolie ? questionna-t-elle encore.
- Vous êtes vraiment très belle, affirma-t-il en continuant de soutenir son regard.
- À votre avis, pourquoi ne veut-il plus de moi, dans ce cas ?
- Parce qu'il est aveugle, idiot ou bien les deux à la fois, rétorqua-t-il fermement. Je peux vous assurer que vous n'avez strictement rien à vous reprocher car, en plus d'être une magnifique jeune femme, vous êtes également intelligente, douée, aimable, généreuse et rayonnante. Vous êtes belle aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur et, lorsqu'il s'en rendra compte, il réalisera à quel point il a été stupide de vous traiter de la sorte. »
Ella observa attentivement ses yeux noirs à la recherche du moindre signe qui lui prouverait qu'il se moquait d'elle ou se montrait sarcastique mais elle n'en trouva aucun et jugea donc qu'il devait sincèrement penser ce qu'il lui disait.
« Vous voulez bien remettre votre robe de nuit à présent ? demanda Rogue, qui avait de nouveau détourné le regard, d'une voix qui différait légèrement de celle qu'il employait d'habitude.
- Pourquoi ? Vous me trouvez attirante ? interrogea-t-elle à son tour.
- Miss Stuart, s'il vous plaît… l'implora-t-il, la voix rauque.
- Professeur ? insista-t-elle.
- Bien sûr que je vous trouve attirante ! s'exclama-t-il alors en changeant de position dans son fauteuil car il éprouvait un réel inconfort désormais. Vous croyez que je n'ai pas de sentiments ? Ça vous amuse de me torturer de cette façon ? interrogea-t-il sèchement, en colère. Baissez donc vos yeux et vous serez fixée sur la sincérité de mes paroles et sur l'effet que vous produisez sur moi ! »
La jeune fille fit ce que son directeur de maison lui conseillait et elle découvrit avec étonnement la bosse que formait son érection sous son pantalon.
« Je vous en prie, Miss Stuart, rhabillez-vous et sortez, maintenant, demanda-t-il encore.
- Je ne veux pas sortir. Je veux rester avec vous, répondit-elle en approchant de lui pour venir s'asseoir à califourchon sur ses grandes jambes.
- Miss Stuart… tenta-t-il encore de protester d'une voix étranglée, une intense sensation de chaleur envahissant tous les membres de son corps.
- Je ne le dirai pas… chuchota-t-elle contre son oreille en se pressant contre lui et en déboutonnant son col. Je vous le promets », ajouta-t-elle lorsqu'il tourna son visage pour plonger son regard sombre dans le sien.
Rogue la considéra durant plusieurs secondes, pendant lesquelles elle continuait à défaire patiemment de plus en plus de boutons en le fixant de ses yeux bleus, puis, finalement, jugeant qu'elle était suffisamment grande pour savoir ce qu'elle faisait et qu'il pouvait lui faire confiance pour ne rien révéler de ce qui allait se produire dans ses appartements cette nuit-ci, il approcha son visage du sien pour venir capturer ses lèvres dans un baiser langoureux et posa une main sur son postérieur et l'autre sur son dos pour la rapprocher encore de lui.
Ella sourit contre sa bouche en répondant à son baiser et elle parvint au bout de nombreux efforts à ouvrir sa redingote pour pouvoir s'attaquer, cette fois, aux boutons de sa chemise noire.
Pendant ce temps, Severus était parti à la découverte de son corps, qui était doux comme de la peau de pêche - il ne s'était pas trompé -, et il caressait doucement ses fesses, son dos, son ventre et ses cuisses en continuant d'embrasser ses lèvres, sa mâchoire, son cou et le haut de sa poitrine.
Il baissa un instant son regard sur son propre buste pour constater qu'il ne restait plus à la jeune fille qu'à défaire trois boutons avant de découvrir son torse pâle puis il releva ses yeux sombres vers ses seins avant d'approcher sa bouche pour un aspirer un.
La Serpentard poussa un gémissement de plaisir et renversa sa tête en arrière en sentant la langue de son directeur de maison s'enrouler autour de son téton, le lécher et le suçoter avant de tirer légèrement dessus à l'aide de ses dents et elle s'accrocha à sa nuque.
Rogue esquissa un rictus moqueur face à sa réaction après avoir relâché son sein droit et il entreprit d'infliger le même traitement au gauche tandis qu'Ella avait fini de déboutonner sa chemise et faisait courir ses petites mains le long de son torse pâle.
Il abandonna sa poitrine lorsqu'il la sentit se pencher vers lui pour parsemer son buste de baisers et il posa ses mains sur ses fesses et dans son dos en fermant les yeux pour apprécier la douceur et le plaisir de cet instant si rare.
S'apercevant bientôt qu'elle essayait de faire glisser sa chemise et sa redingote de ses épaules tout en l'embrassant dans la nuque, Severus attrapa ses bras pour l'arrêter et décréta fermement :
« Non. Je garde mes vêtements.
- D'accord, répondit-elle en haussant ses épaules, indifférente. Comme vous voudrez… » ajouta-t-elle en faisant descendre ses mains jusqu'à son bas-ventre tout en le fixant dans les yeux.
Arrivée là, elle déboucla sa ceinture, défit le bouton et abaissa la braguette de son pantalon noir, sans qu'il n'oppose la moindre résistance à ses gestes, puis elle glissa sa main dans son pantalon afin de caresser son membre tendu à travers son caleçon.
Rogue, qui durcissait à mesure qu'elle lui prodiguait ses attentions, décida de lui rendre la pareille et déplaça la main, qui se trouvait sur son postérieur, pour venir caresser l'intérieur de sa cuisse puis sa vulve avant d'introduire ses doigts en elle.
La jeune fille accueillit son geste en émettant un râle de plaisir et elle ondula du bassin pour accompagner le mouvement de ses doigts experts dans son antre chaud tout en poursuivant assidument ses caresses sur son sexe et ses bourses.
Alors qu'Ella poussait des gémissements de plus en plus aigus et rapprochés à cause de la grande main habile de son professeur qui était en train de la mener à l'orgasme avec dextérité, Severus, le souffle court et la voix rauque, ordonna dans un murmure :
« Ne criez pas et… contrôlez-vous… Je n'ai pas… lancé de sortilège… d'Insonorisation… »
Son élève se contenta d'acquiescer en mordillant ses lèvres charnues, les paupières à moitié closes et les joues roses, elle abandonna son sexe pour entourer sa nuque de ses deux mains, nicha sa tête dans le creux de son cou et planta ses dents dans sa peau blanche en retenant de son mieux un cri étouffé lorsque l'orgasme déferla en elle.
Le maître des potions, après l'avoir senti se contracter convulsivement autour de ses doigts, retira sa main de son entrejambe en souriant, ravi des sensations qu'il était parvenu à lui procurer, puis il l'observa se redresser légèrement pour planter ses yeux bleus étincelants dans les siens et lui demander, espiègle :
« Le pantalon aussi, vous voulez le garder ?
- Débrouillez-vous, Miss Stuart, répondit-il, ironique. Faites donc preuve d'inventivité.
- OK, pas de problème… » répliqua-t-elle, déterminée.
Son pantalon ouvert, elle plongea une main assurée dans son caleçon pour en sortir son membre dur et palpitant, elle se redressa sur ses genoux pour approcher son bassin du sien afin de se positionner au-dessus puis se laissa descendre lentement en engloutissant peu à peu en elle sa hampe dressée.
Rogue posa ses mains sur les hanches de la jeune fille en grognant de satisfaction de sentir ses chairs et sa chaleur entourer son pénis d'une façon aussi exquise et son plaisir se décupla encore lorsqu'elle commença à monter et à descendre de plus en plus rapidement le long de sa verge tout en ondulant savamment du bassin.
Excité par la vue qu'elle lui offrait, par les petits gémissements qu'elle produisait à voix basse ainsi que par ses délicieux mouvements sur lui, Severus, qui n'était plus vraiment habitué à cela, parvint rapidement à l'orgasme et répandit sa semence dans le ventre de son élève à l'instant où elle arrivait également au paroxysme de son plaisir.
Il l'attrapa fermement par le cou, l'attira à lui et plaqua ses lèvres contre les siennes afin d'étouffer leurs cris pour éviter de révéler à tout Poudlard ce qu'ils étaient en train de faire dans les cachots puis il la garda quelques instants contre lui, le temps qu'ils se reprennent tous les deux et qu'ils retrouvent un rythme cardiaque et une respiration normale.
« Un véritable crétin congénital… » déclara Rogue en observant la jeune fille se redresser légèrement pour planter ses yeux bleus dans les siens.
Ella éclata d'un rire franc et spontané puis elle embrassa encore une fois ses fines lèvres avant de l'écouter proposer en désignant de la tête une porte qui se trouvait derrière lui :
« Si vous n'avez plus de questions ou d'objections, vous pouvez prendre une douche et enfin vous rhabiller, Miss Stuart. Non pas que ça me déplaise de vous voir dans votre plus simple appareil… ajouta-t-il en examinant encore son corps nu.
- Non, je n'ai plus de questions ni d'objections, Monsieur, répondit-elle en riant. J'y vais », poursuivit-elle en se levant de ses jambes.
Severus la regarda se pencher pour récupérer sa chemise de nuit ainsi que sa culotte puis disparaître derrière la porte de la salle de bain.
Il en profita pour se lancer un rapide sortilège de Récurvite et pour se rhabiller également et il la vit revenir dans la pièce quelques minutes plus tard, de nouveau vêtue de sa nuisette noire.
« Je vous reconduis jusqu'à votre salle commune, décréta-t-il en faisant un geste de son bras pour l'engager à passer devant lui.
- Merci, professeur », répondit-elle en avançant vers la porte.
De nouveau dans les couloirs des cachots, ils firent en silence les quelques centaines de mètres qui les séparaient du dortoir de Serpentard et, arrivée devant l'entrée, même si elle connaissait déjà la réponse, la jeune fille demanda :
« Je suppose que ce genre de choses ne se reproduira plus ?
- Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, Miss Stuart, rétorqua Rogue, impassible, de sa voix doucereuse.
- Oui, je m'en doutais bien… dit-elle en riant légèrement avant de lui sourire. Bonne nuit, Monsieur. »
Rogue se contenta de hocher imperceptiblement la tête pour toute réponse, il l'observa pénétrer à l'intérieur de sa salle commune et repartit vers ses appartements, sa cape noire tournoyant dans son sillage au rythme de ses pas, un léger sourire flottant sur ses fines lèvres.
Merci d'avoir lu! J'espère que ça vous a plu!
Donc, à la base, ça devait se terminer ici mais Ella et Severus n'ont pas vraiment fini leur histoire…
La suite au prochain chapitre!
Bisous ;-)
