Bonjour,

on repart pour une nouvelle aventure dans les méandres de la politique américaine, puisque c'est la fiction que vous avez choisi.

On est sur du Destiel, comme toujours, mais soyez patiente, ce sera long à se mettre en place.

Un petit chapitre d'introduction pour débuter.


Dean Winchester approcha de sa voiture sans rien laisser paraître des émotions qui l'habitaient. Il y avait peu de monde à cette heure tardive. Il remercia Benny, son chauffeur d'un signe de tête, qui lui tenait la porte et il s'installa confortablement et déboutonna sa veste. Ce ne fut que lorsque l'auto se mit en marche, qu'il se laissa aller au fond de son siège. Il se passa la main sur les yeux, il avait merdé, il le savait. Sans regarder sa secrétaire assise à côté de lui, dans la grosse berline, il demanda.

_ A quel point c'est mauvais ?

_ Les réseaux sociaux se sont déjà emparés de l'affaire, mais il faudra du recul pour voir ce qui en ressort vraiment.

_ C'est si mauvais que ça ?

_ Je ne dirai pas ça.

_ Je ne veux pas en parler, Charlie, je ne suis disponible pour personne.

_ Bien, Monsieur. Même pas pour M. Campbell ?

_ Sam a appelé ?

_ Oui, Monsieur. Il souhaite que vous le contactiez le plus vite possible.

_ Très bien, passez le moi.

Charlie prit son téléphone et se mit rapidement en contact.

_ Monsieur le Gouverneur Winchester, pour Monsieur Samuel Campbell.

Elle passa ensuite le portable à son employeur, en se désintéressant de la conversation pour se concentrer sur la paperasse qu'elle avait devant elle.

_ Qu'est ce que t'as encore foutu, Dean ?

_ Salut, Sammy.

_ Tu savais pourtant à quoi t'attendre avec ce type. C'est pas dans tes habitudes de perdre tes nerfs.

_ Je sais, Sam. Mais ce journaliste m'a vraiment mis hors de moi avec ces remarques racistes, homophobe. Il est aussi antisémite et islamophobe par dessus le marché ce connard.

_ Et donc, ta solution... c'est de faire ton coming out en pleine interview, en direct et à télévision ?

_ C'est sûr que dit comme ça…

_ Dean, je sais que tu voulais pas en entendre parler, mais là. T'as vraiment besoin d'un chargé de com.

_ J'ai pas besoin d'un type qui me dise, quoi faire, comment m'habiller ou quoi dire !

_ Apparemment, si.

_ Sam…

_ Écoute, je suis pas contre le fait que tu es révélé ton identité sexuel, je m'en fiche, tu le sais. Je suis ton meilleur ami, et je te soutiens dans tes décisions. En revanche, ce n'était vraiment pas la bonne manière.

_ Je sais.

_ Ce type va tourner ça n'importe comment, et il va te mettre une partie de l'électorat le plus conservateur à dos.

_ Alors quoi ? ils vont refuser de me réélire uniquement parce que je préfère baiser avec des mecs ?!

_ Non, Dean. Je ne pense pas. Mais je crois franchement que tu viens de te faire un ennemie de ce journaliste, de ce Azazel, et il a suffisamment d'audience auprès de certains pour te nuire.

_ Ok… Je vais voir pour trouver quelqu'un pour s'occuper de ce problème, dit-il d'une voix lasse.

_ Un tueur à gage ?

_ Sam, rit Dean. Non, un chargé de com comme tu dis.

_ Tu ne peux pas.

_ Quoi ?! Tu viens de dire…

_ Je sais. Mais écoute, si tu te mets maintenant à sa recherche, tout le monde pensera que c'est à cause de ta sortie de ce soir.

_ Je fais quoi alors ? Bon sang, à t'écouter je peux rien faire ! Tout le monde pensera que j'agis en fonction de mon homosexualité…

_ Oui, Dean. T'es vraiment un politique ?!demanda-t-il d'une voix surprise. Tu devrais te soucier de ce que pense l'opinion publique.

_ Non, un politique est quelqu'un qui s'occupe des gens, de la "cité", ça vient...

_ Du grec, oui je connais, tu me le répètes sans cesse. Maintenant, dans le monde réel, l'avis des gens sur ceux qui les gouvernent, est primordial.

_ Ouais, ouais…

_ Heureusement, j'ai déjà pris rendez-vous pour toi avec des chargés de com.

_ QUOI ?! Qui t'a permis de faire ça ? Je me mêle pas de tes procès, moi. Alors qu'est-ce qui te donne le droit de t'immiscer dans mes affaires ?

_ Je t'en pris, ça me fait plaisir de t'aider. Charlie te donnera les informations. Ça fait un moment que je cherche. Je t'en ai sélectionné deux, des genres très différents, mais tous les deux très pros.

_ Pourquoi t'en a pas déjà engagé un direct ? Ça m'aurait évité de m'embêter avec tout ça.

_ Je pense qu'il vaut mieux que tu le vois avant, pour te faire une idée.

_ Attends, tu as déjà fait ton choix ?

_ Disons que j'ai ma petite préférence…

_ Tu me soules, tu le sais ça ?

_ Avantage du meilleur ami. Bon je te laisse, j'aimerais finir mon repas, moi.

_ Embrasse Jess pour moi.

_ Pas de soucis, elle te salue et te félicite de t'être, je cite, fait pousser une paire de couille en face de l'autre connard.

_ Remercie la pour moi.

Dean raccrocha et donna le téléphone à Charlie.

_ Vous étiez au courant pour le chargé de com ?

_ Ça devenait vraiment urgent, Monsieur. L'histoire de ce soir le montre.

_ Vous pensez qu'il m'aurait empêcher de dire une connerie ?

_ Non, je pense qu'un bon chargé de com ne vous aurait pas laissé y aller.

_ Alors, je dois voir avec vous pour plus d'informations, c'est ça ?

_ Exactement, Monsieur, dit-elle en tendant des feuillets qu'elle avait préparé

_ Vous faite souvent des truc dans mon dos avec Sam ? demanda-t-il en prenant les documents qu'elle lui tendait.

_ Seulement quand vous en avez besoin, Monsieur…

_ C'est-à-dire ?

_ Un peu près tous les jours, Monsieur.

_ Merci, Charlie… Parlez moi donc de nos deux prétendants.

_ Alors en premier, dit-elle en regardant le CV qu'il avait en main, nous avons Gordon Walker. Il a déjà travaillé pour un sénateur et deux députés, dont l'un deux était mouillé dans le scandale des marchés publics de "Richard Roman entreprises".

_ Attendez… Roman, c'est le type qui filait des dessous de table pour obtenir des constructions dans le bâtiment, route, école et autres et qui ensuite livrait un produit mal fait et qui menaçait de s'écrouler sous un coup de vent ?

_ C'est ça. Le fait est, que le député en question n'a pas été jugé pour ses actions, puisqu'il n'y avait aucune preuve contre lui de toute façon. Et il a été réélu.

_ Vraiment ? dit impressionné Dean. Et l'autre…

_ Castiel Novak. Il a travaillé dans l'équipe qui a mis notre cher Président au pouvoir…

_ Sérieux ?

_ Oui, mais en tant qu'assistant seulement. Il s'est ensuite fait embaucher par un gouverneur, il l'a quitté il y a six mois, et depuis c'est le calme plat, pour lui.

_ Je ne comprends pas… pourquoi il est parti ?

_ C'est le gouverneur qui a été surpris dans le lit d'une mineur.

_ QUOI ?!

_ Il l'a lâché avant que ce soit découvert, mais…

_ Et, Sam l'a sélectionné ?

_ Oui, apparemment, c'était un de ses client.

_ Bien. On pourra dégager un peu de temps pour les recevoir la semaine prochaine, je pense...

_ Vous avez rendez-vous avec eux demain.

_ Quoi ? J'ai rien vu sur mon emploi du temps, dit-il en sortant son téléphone et en vérifiant.

_ Je les ai pourtant noté…

_ Je vois donc W. enterprise et N. associé, c'est leurs noms déguisés ?

_ Tout à fait.

_ Charlie…

_ Oui, Monsieur ?

_ Rappelez moi de ne plus vous laisser gérer mes problèmes avec Sam, voulez vous ?

_ Je ferais une note, Monsieur...