Bonjour à tous !
Je vous remercie de prendre le temps de vous intéresser à ma fanfiction, et j'espère sincèrement qu'elle vous plaira !

Le rating est T, autrement dit +13.
Les personnages sont la propriété de Tite Kubo, mise à part l'héroïne, qui est mon esclave, et le Chacha des Glaces, qui est la propriété d'ANKAMA.

Je n'ai pas tellement l'habitude me servir de ce site pour publier mes fanfic', et j'ai souffert à remettre tous les accents et apostrophe, faute de savoir s'il existe un format sous lequel ils sont conservés sur ce site. Donc, j'espère que vous ne trouverez pas (trop) de fautes...

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Destination exotique, où comment partir en voyage vers l'audelà et l'infini pour les nuls

Le soleil brille, les p'tits oiseaux chantent, et il fait 25 à l'ombre, sur la plage avec les cocotiers...

Charmant, non ? Manque de bol, le cadre n'est pas aussi idyllique, loin de là. Premièrement, je ne suis pas au bord de la plage, mais en région Centre, dans la Beauce. Les champs de blé, la campagne, les tracteurs, le grenier de la France, vous voyez le tableau ? Non ? *soupir* Bande de veinards...

On a beau être au milieu du mois d'août, il fait un temps de chien. La lumière filtre avec peine à travers l'épais manteau de nuages gris qui cache le ciel. Une petite pluie assez fine, proche du brouillard, donne une ambiance assez glauque dans les rues de mon quartier.

Bref, faudrait peut être que je me présente, si je veux que l'histoire avance, hein ? Je m'appelle Nely, 15 ans, flemmarde Bac + 8. Ça doit faire bien sur un CV...

Je suis actuellement en vacances chez ma grand-mère, loin des cris et bavardages incessants de ma petite sœur adorée et des disputes de mes parents. C'est le calme plat, entre autre.
Je passe mon temps à traîner en ville pour mettre le feu aux voitures, agresser les petites mémés, et... Non mais rassurez-vous, j'déconne, faut pas croire tout ce que je raconte !
Plus sérieusement, je m'ennuie un peu. Tous mes amis sont partis en vacances. Alors je passe le plus clair de mon temps sur l'ordinateur, la console ou à lire. Tout particulièrement mon dernier coup de cœur du moment : Bleach ! Je me demande comment j'ai fait pour passer à côté de ce manga pendant si longtemps, c'est un blasphème !

Malgré la fraîcheur digne d'un jour d'automne, je décide d'aller braver le temps maussade pour me rendre au centre-ville et faire quelques achats.

- Surtout, si un inconnu te propose des bonbons, des mangas ou que je ne sais quoi, puis de monter dans sa voiture, n'accepte pas ! me conseille ma grand-mère, alors que je m'apprête sortir.

J'écrase un long soupir, exaspérée. Si une situation aussi improbable venait se produire, je prendrai ce que l'on me propose, puis j'enverrai un coup de pied bien placé (ou mal placé, question de point de vue) sous la ceinture de cette personne. C'est vrai quoi, des bonbons et des mangas, ça ne se refuse pas !

Alors que je continue à ironiser tous les conseils que ma grand-mère a la mauvaise habitude de me donner, mes pas me mènent finalement à l'arrêt de car. Ce dernier arrive aussitôt. Je monte dedans et m'assois dans un coin tranquille. A cause de mon état comateux (quand je n'ai rien faire et que je m'ennuie, je rêvasse systématiquement au point d'avoir l'air de dormir les yeux ouverts), je ne me rends même pas compte du quart d'heure qui vient de s'écouler et j'arrive destination. Le centre-ville, endroit béni, remplis de magasins en tout genre, me voilà !

Mon après-midi ne se résume qu'à ça : je fais le tour des boutiques de vêtement, de chaussures et d'accessoires. Erreur fatale, c'est un vrai supplice quand on a peu d'argent comme moi... Je tâte le terrain en quelque sorte, je saurai où emmener ma grand-mère ce week-end !

Je garde mon argent pour le meilleur : un petit magasin de mangas, d'accessoires et de goodies, situé l'écart de l'endroit où se concentre la plupart des commerçants.
A chaque fois que j'y entre, j'ai l'impression de pénétrer dans la caverne d'Ali baba, mais en version nippone. Est-ce que vous arrivez imaginer la réaction qu'aurait une groupie si vous l'enfermiez dans la même pièce que son idole ? Si oui, alors vous aurez une petite idée de mon état d'esprit quand je suis dans ce magasin. Flippant, hein ?
Au final, je ressors toute contente, avec un arrière goût de frustration quand même. Si je le pouvais, j'achèterai carrément le magasin ! Au lieu de ça, j'ai juste pris le data book de Bleach, et une peluche Chacha des Glaces.

Il fait encore jour, mais il est déjà 18 heures. Je me hâte de retourner mon arrêt de car en prenant un raccourci parmi les petites ruelles.


Il faudrait que je revois la définition du mot raccourci . Cela fait 10 minutes que je marche et je ne reconnais plus les rues qui m'entourent. Je crois bien que je suis perdue.

- Ce n'est pas une impression. Tu t'es réellement perdue.

Je m'arrête brusquement. La voix que je viens d'entendre est toute proche, mais je ne vois personne aux alentours. J'hésite sur la conduite à tenir : appeler cette personne ou me remettre à marcher, plus vite de préférence.

- Tu peux bien marcher autant que tu le voudras, je serai toujours côté de toi ! s'exclame la voix, moqueuse.

Je sens alors quelque chose gesticuler dans le sac en plastique où se trouvent le livre et la peluche. De surprise, je lâche brusquement le sac qui vient s'écraser sur le sol.

- Ouille ! Ça fait mal ! Tu peux pas faire attention ?

Là, je vous cache pas que je suis en train de faire un blocage... La voix vient de mon sac. Une théorie loufoque commence germer dans mon esprit, mais celui-ci la refuse en bloc. Pitié, ne me dites pas que... OH NON ! La... La peu... LA PELUCHE VIENT DE SORTIR TOUTE SEULE DE MON SAC !

- T'as fini de gueuler ? Tu me donnes mal au crâne.

ET ELLE PARLE ! Ça y est, c'est fini pour moi, je savais bien qu'à force de lire trop de manga, j'allais finir par devenir dingue et bonne pour l'asile... Hé, une minute ! Une peluche qui parle, c'est pas banal Vous imaginez le fric que je pourrai me faire en la revendant ? Aïe ! Ladite peluche vient de m'écraser le pied et me regarde d'un air mauvais.

- A ta place, je ne ferai pas ça.

Nouveau bug dans ma tête.

- Comment peux-tu savoir quoi je pensais, la boule de poil ?

- Je suis télépathe. Et elle a un nom, la boule de poil ! Je me nomme Yuntamacha !

Oh le pauvre, quel nom merdique !

- Je t'ai entendu, idiote !

Un blanc s'installe entre nous, moi avec mon sourire goguenard sur la face, lui avec un regard indigné. Puis subitement, il prend un air plus sérieux. Enfin je suppose que ça doit être ça, c'est la première fois de ma vie que j'essaie de décrypte l'expression faciale d'un chat, qui plus est une peluche...

- Ça a commencé, m'annonce-t-il tout simplement.

- Qu'est-ce qui a commencé ?

- Regarde autour de toi et tu comprendras.

Je dirige alors mon regard sur les alentours. Les ombres s'allongent brusquement, et le jour cède sa place la nuit sans prévenir. Je suis seule dans la rue, hormis la peluche. Pour l'instant, je ne vois pas ce que je suis censée comprendre, mais je commence avoir de sérieux doutes sur ma santé mentale. Non non, je ne fume pas, et je me drogue encore moins...

J'ai la désagréable impression que les rues se resserrent autour de moi, bloquant toutes les issues. Le paysage semble tanguer comme sur un bateau. Ma tête commence tourner. Je me sens mal et ma vue se brouille. Je sens que je vais perdre l'équilibre si je reste debout, alors je me recroqueville. Yunta-truc s'approche et j'en profite pour le serrer contre moi, comme pour me rassurer.

Mon mal être finit par s'apaiser au bout de quelques minutes. J'entends des sons familiers autour de moi. Des bruits de pas, le passage incessant des voitures, des gens qui parlent. Je perçois aussi la lumière du jour maintenant. Une main m'agrippe l'épaule et me secoue gentiment.

- Vous allez bien, Mademoiselle ?

Je lève mon regard pour rencontrer celui d'un parfait inconnu qui me fixe, l'air inquiet. Merde, j'espère qu'il ne va pas me proposer des bonbons pour ensuite m'emmener dans sa voiture, chuis pas en état là...

Au lieu de ça, il m'aide me relever et me tend le sac dans lequel se trouve mon livre. Je le remercie, puis part sans demander mon reste, sous son regard ahuri. J'observe les alentours. Bon sang, mais où suis-je tombée ?
Je ne reconnais pas cette ville. De grands immeubles se dressent aux alentours et des gens se pressent un peu partout sur les trottoirs. Et puis qu'est ce quelle fout là, cette route ? J'étais dans une rue pitonne il y a même pas 5 minutes ! Je commence paniquer. Où suis-je ? Comment je me suis retrouvée là ? Qu'est-ce que je dois faire ?

- Respire et calme-toi.

Je sursaute. J'avais presque oublié cette peluche parlante alors que je la serre encore dans mes bras.

- T'inquiète pas, ce n'est pas désagréable, au contraire. Je suis pile au bon endroit !

- Depuis quand c'est pervers les chats ? soupirais-je en le décollant de ma poitrine malgré ses protestations.

- Nous sommes au Japon ! s'exclame-t-il, fier de lui.

- Et comment tu le sais, tas un GPS intégré dans ta fourrure ?

- Regarde les panneaux publicitaires ou les pancartes. Ils sont écrits en japonais.

Je jette un coup d'œil ici ou là, et vois des mots tels que Lycée Daiichi , Parc Yumisawa ou encore Magasin Himawari Sewing . Là encore, je fais un blocage. Je sais lire le japonais moi maintenant ? Je vais de surprise en surprise..

- Bien, dis-moi, toi qui es si malin, comment est-on arriver ici et qu'est- ce qu'on fout là ?

- On est passé par une faille spatio-temporelle, ce qui fait qu'on s'est retrouvé ici.

- Mais encore ?

- T'es un peu dur de la feuille toi... Pour faire simple, le temps et l'espace ce sont déformés, ce qui a créé une anomalie dans ton monde. Pour faire disparaître cette anomalie qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences, ton monde créer une faille pour s'en débarrasser. Et tu as été entraînée l'intérieur. Un peu comme quand tu passes l'aspirateur pour enlever la poussière, c'est le même principe. C'est un phénomène très rare. Tu étais juste là au mauvais endroit, au mauvais moment.

- Si ce n'était pas une peluche parlante qui m'aurait dit ça, je t'aurai demandé si tu te foutais de ma gueule... Mais bon, je vais te croire, ou au moins t'accorder le bénéfice du doute. Et pour l'autre question ?

- J'en sais rien moi, j'ai pas la science infuse non plus. Je ne sais même pas si on est encore dans ton monde !

- Si c'est le Japon ici, je pense que si.

- Les mondes parallèles, tu connais ?

J'écrase mon centième soupir de la journée. Ça va être une longue journée, dans tous les sens du terme. J'ai remarqué que le soleil était un peu plus haut que dans mon monde. Merde, si je commence penser comme ça, c'est le début de la fin... Un p'tit changement de monde, pas mal pour des vacances exotiques. Et cette peluche qui s'obstine parler... Je ne comprends pas comment c'est possible.

- Je suis une erreur, je ne devrais pas exister. C'est cause de cette anomalie que j'ai pris vie...

Foutue télépathie, j'ai pas fini de m'amuser, je le sens...

Je délaisse le chat et le met dans mon sac, malgré son concert de miaulements de protestations. Après avoir jeté un dernier coup d'œil aux panneaux, je prends la direction du lycée Daiichi. Oui je sais, c'est bizarre, mais les vacances d'été, c'est trop long. Les cours, aussi ennuyeux soient-ils, me manquent.

Mais plus j'avance, plus je me sens mal à l'aise. Je déteste les trop grandes villes, surtout quand j'y seule comme maintenant. J'ai l'impression d'étouffer et la peur de me perdre dans le dédale des rues pour ne plus en sortir me noue l'estomac. La panique me gagne de nouveau malgré moi. Yuntamacha émet quelques miaulements qui se veulent rassurants, mais ça marche moyen. J'ai toujours eu horreur de me retrouver dans une si grande ville que je ne connais pas.

J'arrive devant le lycée. Rien d'extraordinaire. C'est grand, rempli de salles de classes, et il y a une grande cours. C'est un lycée quoi...

Tiens, la cloche vient de sonner. Je me demande si les Japonais finissent les cours la même heure que nous, Français. Par réflexe, je regarde ma montre et m'aperçoit quelle s'est arrêtée sur 18 heures. L'aiguille refuse obstinément de bouger. Probablement une conséquence de mon "voyage" spatio-temporel.

Les lycéens quittent l'établissement et sortent par le grand portail. Leur journée est finie apparemment. C'est marrant de tous les voir habiller pareil. N'y tant pas habituée, les uniformes sont aussi étranges pour moi qu'un Macdo l'est pour un Indien vivant au fin fond de la Forêt Amazonienne Totalement inédit.

La seule différence entre ceux des garçons et des filles, c'est la jupe qu'elles portent ainsi que le ruban sur leur chemise, équivalent de la cravate chez les garons.

N'ayant rien de mieux faire à part m'angoisser, je regarde le flot humain sortir et s'éparpiller dans diverses directions. Ceux qui passent près de moi me jettent parfois des regards curieux. Hé ouais, jai pas d'uniforme moi, je suis libre, tralalalèreuh ! Bah quoi, chacun a ses p'tits plaisirs personnels, non ?

Tout coup, je fais mon énième blocage de la journée. Pincez-moi, je rêve !

- Aïe ! Non mais a va pas !

- Bah quoi, c'est toi qui as voulu être pincée.

- C'est une expression, chat stupide !

Mon teint devient écarlate quand je me rends compte que les gens autour de moi me dévisagent bizarrement. Je me tasse sur moi-même et me fais discrète. Tu perds rien pour attendre, peluche de mes deux que je n'ai pas !

Mon regard se dirige alors dans la même direction que tout l'heure. Non, je ne rêve pas ! Ou alors c'est sacrément réaliste.
A environ une dizaine de mètres de moi se trouvent Ichigo Kurosaki et Rukia Kuchiki. Tout en discutant, ils finissent par s'éloigner rapidement du lycée. Et moi, comme une abrutie finie, je les regarde, la bouche grande ouverte, les yeux ronds comme des soucoupes.

Prenant brusquement conscience du pittoresque spectacle que je dois offrir aux passants, je me ressaisis. Je cours alors l'opposé du lycée, revenant sur mes pas.
Bon sang, je ne suis pas folle, c'était bien eux, j'en suis certaine ! Je les ai vus de face, impossible de me tromper. Soudain, une évidence s'impose mon esprit...

- Ça y est, t'as pigé. On est plus dans ton monde, m'annonce Yuntamacha.

- Oui... On est dans celui de Bleach.

Merde, je devrais, je sais pas moi, faire des bonds partout, hurler ma joie la face du monde A la place, je reste de marbre. Il me faut un peu de temps pour digérer ça.

Machinalement, je saisis le data book dans mon sac pour le feuilleter. La peluche en profite pour s'agripper mon bras et sortir respirer l'air libre (ça respire maintenant, les peluches ?). Si Rukia est sous sa forme humaine, ça signifie qu'Ichigo a déjà ses pouvoirs de Shinigami. Le problème, c'est que cette information ne m'aide pas des masses pour me situer dans l'histoire. Frustrée, je remets le livre dans le sac.

Mon esprit est un peu embrumé. Toutes sortes de pensées me passent dans la tête, à tel point que Yunta se plaint que je lui donne mal au crâne. T'as qu'à pas lire dans mes pensées, chat débile.

- J'y peux rien, c'est automatique.

Comme les antibiotiques ? Pendant que je ris seule de ma blague foireuse et que Yunta m'abreuve d'insultes en tout genre, je me rends compte que la nuit se fait de plus en plus présente. J'ai tellement marché que je n'ai pas vu le temps passer. Je ne sais toujours pas où je suis, si ce n'est Karakura. Les grands immeubles et les magasins ont cédé la place aux appartements, il n'y a plus que quelques commerces ici ou là.

Il n'y a personne à part moi dans ce quartier, et je commence m'inquiéter de savoir où je vais passer la nuit. Pas dehors, il fait froid et en plus, sachant qu'on est dans Bleach, j'aurai trop peur de rencontrer un Hollow. Merde, surtout ne pas penser aux Hollows ! ... Trop tard. Maintenant, en plus d'être fatigue, d'avoir faim et soif, je vais passer la nuit m'angoisser. Super programme.

- Tu cours vite ? me demande Yunta.

- Ça peut aller, du moment que tu ne me parles pas de l'endurance. Pourquoi ?

- Parce que tu vas avoir de gros problèmes, ma pauvre fille.

Je n'aime pas la façon dont il dit ça. Surtout avec ce ton détaché, comme s'il sen moquait. J'apprécierai de me sentir soutenue, même par une peluche.

Mais sur le coup, j'ai peur de comprendre l'insinuation...
Tout à coup, j'entends un hurlement qui ne m'est pas étranger, juste derrière moi.

- Putain, non ! m'exclamais-je. Tous mais pas ça ! Ne me dites pas que c'est un...

La fin de ma phrase reste bloque dans ma gorge. Je viens tous juste de me retourner pour tomber nez nez avec ce que je redoutais.

Un énorme masque blanc me fixe avec une lueur de convoitise dans les yeux, quelques centimètres de mon visage...

A suivre