Le contexte ? : Saison 1, Brian a obtenu ce job de D.A dans cette agence de New York il a quitté sans regret Pittsburgh, laissant sur place ses amis, et Justin... Mais voilà que brusquement, celui-ci fait une réapparition surprenante dans sa vie.
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils viennent de la série Queer as folk.
Rating : M
Pairing : Brian/Justin
Note de l'auteur : Je ne sais pas encore à quel rythme cette fic sera postée, ça dépendra de son accueil.
Amnésie
Cela faisait 3 mois que Brian avait quitté Pittsburgh, il commençait à trouver ses marques dans New York, en clair : où boire, où draguer, où baiser.
Son appart, plus petit que le loft, ne lui donnait pas vraiment entière satisfaction, mais bon, s'il y passait 5 heures par jours, c'était bien le diable.
Il appelait régulièrement Lindsay, pour prendre des nouvelles de son fils, était déjà venu 2 ou 3 week ends pour le voir et avait appris bien sur l'agression dont avait été victime Justin.
Le gamin avait était frappé à mort par un « camarade » de classe, laissé inanimé sur le trottoir, et avait plongé dans le coma durant plusieurs semaines. Brian était passé le voir, mais la vue de ce corps immobile, dans ce lit entouré de machines l'avait tant effrayé, qu'il avait préféré tenter d'oublier... Et la vie trépidante de la ville qui ne dort pas avait repris ses droits...
Le vent glacial du Nord s'engouffrait dans la contre allée qui menait au 245 Dexter street. Brian extirpait son téléphone de la poche de son manteau.
« Oui Lindsay. Attend, je rentre là. Voilà, alors, quoi de neuf ? »
Au bout du fil, Lindsay énumérait les progrès de Guss, racontait par le détail la vie de la petite tribu.
« Au fait, Justin sort demain de l'hopital. »
« Ah. Bien, comment va-t-il ? » Brian s'ouvrait une bière.
« Physiquement ? Ça a l'air d'aller, mais il est amnésique. Tu te rends compte ? Il ne se souvient même pas de ses parents. Pauvre gamin. »
« Mm, ça va lui revenir, non ? » Demandait Brian en regardant la pluie tomber.
Et non, ça ne revenait pas du tout à Justin. Tous ces gens étrangers, qui lui faisaient des sourires, qui lui parlaient de choses qui n'avaient aucun sens pour lui. Cette grosse bonne femme colorée qui l'appelait « Sunshine » en lui pinçant les joues, ces gens bizarres qui le regardaient comme une bête curieuse. Et cette femme qu'il aurait dû appeler « maman ».. Il lui semblait que sa tête allait exploser.
Et c'était quoi d'abord cette histoire comme quoi il devait porter plainte contre ce mec là... Chris Machin. Tous ces gens qui parlaient d'agression homophobe... Justin n'y comprenait rien. Tout cela n'était pas sa vie, ce n'était pas lui. La seule chose dont il était certain, c'est que dessiner était tout ce qui le maintenait debout, dans ce monde.
Pour le reste, il n'avait même pas envie d'essayer, il voulait fuir cet endroit qui l'oppressait.
Et un matin ,il avait pris son passeport, tout l'argent qu'il avait trouvé dans une boite à chaussure de cette chambre qui était la sienne à ce qu'il paraissait, un sac avec quelques affaires, des crayons, blocs à dessins... Et il était parti. Il avait acheté un billet pour New York. Quelle différence cela ferait d'être là bas ou ici ? Il y était tout aussi perdu, tout aussi seul. Et au moins, là bas, personne ne le saoulerait ! Prix du billet déduit, il lui était restés en poche, 450 $ vite engloutis dans un hôtel minable du Bronx où aucun robinet de fonctionnait, et où le chauffage inexistant rendait la chambre glaciale et humide. Il avait vite fallu oublier de manger 2 fois par jour, et trouver un travail.
Il avait été embauché comme plongeur dans un snack turc de west end. 4 h par jour seulement, ce qui couvrait à peine les frais de sa chambre. Le reste du temps, Justin dessinait, dessinait jusqu'à épuisement, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus supporter la douleur dans sa main.
« Brian kinney ? » La voix à l'autre bout du téléphone était douce et anxieuse à la fois.
« Oui c'est moi. Qui êtes vous ? »
« Je suis Jennifer Taylor, la maman de Justin. »
« Madame Taylor ? En quoi puis-je vous être utile ? » Le ton de Brian était ironique, il connaissait les sentiments que lui portait la mère de Justin et cet appel le surprenait. Que lui voulait-elle ?
« Brian, Justin a disparu, il a quitté la maison, on a aucune trace de lui depuis 3 semaines. »
« Madame Taylor, il n'est pas chez moi, si c'est cela que vous voulez savoir » Répondit l'homme.
« Bien sûr qu'il n'est pas chez vous, comment cela pourrait-il être, mon fils est amnésique, il ne se souvient de personne. Mais enfin, il a toujours rêvé d'aller à New York, je me disais que peut-être, ça lui était resté... » Cette pauvre femme était désorientée.
« Que voulez-vous que je fasse ? Des recherches ? Où ça ? » Demanda Brian touché.
« Je ne sais pas, dans les écoles d'art, il a emporté son matériel, je ne sais pas, aidez-moi à retrouver mon fils, je vous en prie »
« Madame Taylor, rien ne dit qu'il est à New York, vous savez... ».
Justin était légalement majeur à présent, amnésique certes, mais majeur, s'il ne voulait pas donner signe de vie, libre à lui. Brian savait cependant, que ce n'était pas le genre de chose que Jennifer voulait entendre.
« Bon, envoyez moi une photo de Justin, je vais voir avec un détective Si il est à New York, il le trouvera ! »
« Merci Brian » De son coté, Jennifer en faisait autant à Pittsburgh.
Carrington & sons, maison fondée en 1965, avait pignon sur rue. Résultats rapides et discrétion étaient les piliers de son succès.
« Bien, nous avons tous les éléments, je mets mes meilleurs agents sur le coup immédiatement » Dit Peter Carrington 3ème du nom, à Brian en le raccompagnant à la porte de son bureau.
Et les semaines avaient passé, distillant au fil du temps, inquiétude, puis angoisse...
Où était Justin ? Comment vivait-il ? Brian avait quitté un garçon brillant, talentueux et plein d'avenir, il ne s'était fait aucun soucis pour lui, certain qu'il était que le jeune garçon l'oublierait très vite. Mais il ne croyait pas si bien dire.
Si Carrington ne rappelait pas, c'est que Justin n'était pas à New York. Alors oui, il arrivait à Brian de rester éveillé la nuit à se demander où dormait ce petit ange. S'il était en sécurité, s'il avait faim, ou froid ?
« Allô, Monsieur Kinney ? Carrington à l'appareil, vous pouvez passer ce soir à mon bureau ? Nous avons localisé Justin Taylor, il est bien à New York ».
Brian préféra ne pas appeler Jennifer tout de suite, avant d'avoir plus de détails.
Dans le bureau de Carrington, Brian regardait les photos étalées. Justin sortant d'un hôtel délabré, entrant dans un rade crasseux, assis par terre devant des dessins alignés à même le sol.
« Voilà, c'est bien lui n'est ce pas ? » Brian acquiesça d'un signe de tête bref.
Il prit une photo, eu du mal à reconnaître l'ombre famélique et crasseuse, à mille lieues du jeune homme rayonnant qu'il avait connu.
« Alors, voici son adresse, son lieu de travail, et l'endroit où il zone pour visiblement, faire des portraits et vendre ses dessins. » Carrington tendait à Brian une feuille de papier.
« Bon travail » Dit Brian en lui serrant la main.
Voilà, sur cette feuille, il avait tous les renseignements, ses horaires, ses habitudes, son emploi du temps... Il n'y avait plus qu'à.
Le long des grilles de washington square park, Brian n'eut aucun mal à reconnaître la blondeur de blé de Justin parmi les quelques autres artistes qui attendaient le client pour un portrait. Il s'approcha, doucement comme pour ne pas l'effrayer. Mon Dieu qu'il était pale, et maigre. Et ces lèvres gercées, ces mains rougies, ces vêtements crasseux ?
« Justin ? » Le garçon releva la tête, fixa l'homme en face de lui, cherchant à l'identifier, sans succès.
« Oui, c'est ce qui est marqué sur mon passeport. On se connait ? »
Brian n'eut aucune envie de sourire à la question même si à cet instant, il se souvenait parfaitement de la première nuit qu'ils avaient passée ensemble.
« Disons, que oui, on s'est connus à pittsburgh » Commença Brian pour amorcer le dialogue.
« Oh, bien... Enfin vous savez, on va dire que j'ai pas toute ma tête » Répondit Justin dans un sourire.
« Vous voulez un portrait ? Je fais ça en 10 minutes. 10 $ » Justin avait saisi une feuille à dessin.
« Non merci, mais je peux te payer un café, on se pèle ici... Ça te va ? » Brian avait le sentiment que le moindre faux pas ferait fuir le jeune homme.
« Oui, ok de toutes façons de ce temps là, y a pas un touriste qui passe » Justin se relevait en rangeant ses affaires.
Dans ce café surchauffé, le jeune homme sentait ses membres se dégourdir, il retira son manteau, dévoila un corps maigre, qui fit faire une légère grimace à Brian.
« Tu veux manger quelque chose ? » Demanda celui-ci. Le garçon ne se fit pas prier pour avaler un énorme baggel au pastrami.
« Alors, comme ça, on se connaît de Pittsburgh ? Ça, c'est possible, mais je crois que j'ai plus d'une case de vide » Dit Justin en montrant du doigt sa tempe. Brian dut se dépêcher d'inventer quelque chose.
« Oui, j'avais vu tes œuvres à l'exposition jeunes talents l'année dernière. Alors, qu'est-ce que tu deviens ? »
« Oh, on va dire que le jeune talent essaie de ne pas devenir un vieil has been » Répondait Justin en se chauffant les mains sur son grand mug de café.
« C'est pas très facile, ici, hein ? » Brian essayait de gagner sa confiance, peu à peu. Surtout ne pas lui parler de sa mère, ne pas lui parler d'un passé dont il semblait tout ignorer.
« Ouai, c'est sûr, alors comme ça, vous êtes amateur d'art ? Vous m'aviez acheté quelque chose ? »
« Oui, j'avais acheté un fusain » À cet instant, Brian se souvenait que le fusain en question était un nu le représentant, il se mordit la lèvre. Mais Justin ne lui demanda rien.
« Ça n'a pas l'air d'être la richesse, où est-ce que tu loges ? » Ça, Brian le savait parfaitement mais il attendait de voir, ce que Justin voulait lui dire... ou lui cacher.
« En fait, depuis hier, on va dire que je ne loge plus nulle part, je viens de me faire virer de mon palace » Justin avait un sourire gêné, il se rendait compte que l'homme qui était assis en face de lui avait visiblement une certaine aisance matérielle, il lui payait à manger, il lui posait des questions... Ça tournait au bizarre.
« Tu comptes dormir où ce soir ? » Demanda Brian. Oh là, Justin pensait le voir venir...
« Euh, écoutez, excusez-moi si je me trompe, mais je crois qu'il y a un malentendu, là. Comment dire, je veux pas vous vexer, mais, je vends mes dessins, pas mon cul. Je ne suis pas gay ».
Brian interloqué et un peu vexé, répondit : « Il n'est pas question de ça bourricot, je veux juste venir en aide à un compatriote de Pittsburgh qui m'a l'air dans la merde, maintenant, si tu ne veux pas d'une main tendue, tant pis. » Et Brian fit mine de se lever.
« Bon, ça va, c'est bon, je disais ça pour être clair, vous fâchez pas, de toutes façons, vous avez raison, j'ai pas les moyens de refuser. »
« Allez, va chercher tes affaires, et arrête de me vouvoyer, j'ai pas 100 ans ! »
Ses affaires ? Justin n'avait que son sac avec lui.
En entrant dans son appart, Brian n'eut qu'un seul mot à dire au jeune homme.
« Pitié, va prendre une douche » Et il lui tendit une serviette, un jean et un T shirt propres.
« Bon voilà, tu ressembles à peu près à quelque chose, alors, on va se mettre d'accord, toi, tu es sur ce canapé, demain, on achète des fringues, et tu te trouves une école d'art »
« Dites... Pardon... Dis... Je peux au moins savoir ton nom ? »
« Brian, Brian Kinney » Répondit l'homme.
Justin une fraction de seconde, eut un étrange flash, l'image d'une silhouette dans la nuit, un regard perçant. Il sentit le sol se dérober sous ses pieds, et se retint à la table.
« Hey, ho, ça va ? » Brian le fit asseoir sur le canapé.
Après une soupe chinoise commandée au traiteur, le jeune homme s'endormit d'un seul coup, dans les draps propres et chauds. Brian le regardait, observait sa respiration régulière, sa bouche...
Putain de merde, l'amnésie avait même effacé de la mémoire de cet enfant, jusqu'à son identité sexuelle. Brian se demandait dans quelle galère il était en train de se coller. Il prit son téléphone, s'isola dans sa chambre, et appela Jennifer
« Allo, madame Taylor, j'ai retrouvé Justin. Il est chez moi, en bonne santé, ne vous inquiétez pas. Ne venez surtout pas, je m'en occupe, je vous donnerai des nouvelles. »
Justin se réveilla vers 10 h. L'appart était désert, il y avait une odeur de café. Il se mit à visiter les lieux, touchait les rares objets, ouvrait le dressing... Et ben, c'était pas la misère ici.
Sur la table, Brian avait laissé un mot. Son adresse au travail, son numéro de portable, un double des clefs, le code de l'entrée, et une enveloppe avec de l'argent, pour acheter des vêtements.
Bizarre, tout cela était vraiment bizarre... Que lui voulait cet homme ? Pourquoi tant de sollicitude ?
Il était de Pittsburgh, ok, il le connaissait vaguement, ok, mais le fait de lui avoir acheté un dessin un jour, n'expliquait pas cette déferlante de bons sentiments. Justin décida de rester sur ses gardes.
Mais, bon, on entrait dans l'hiver, il se retrouvait au chaud, c'était peut-être pas le moment idéal pour avoir des états d'âme.
Il s'habilla avec les vêtements prêtés la veille, et descendit dans la rue. Pour la première fois depuis des semaines, il se sentait propre, il avait le ventre plein, et chaud. Une étrange sensation de sécurité l'envahit.
Brian était arrivé au bureau, avait trié son courrier, ouvert ses mails, il détaillait les résultats d'un audit concernant une marque de céréales. Il réclama un café au stagiaire et se décida à appeler Jennifer.
« Du calme, Madame Taylor, je pense que ce n'est pas vraiment le moment de venir, si Justin est parti de Pittsburgh, c'est que quelque chose le bloquait là bas ! Le mieux c'est de le laisser évoluer, il est en sécurité, je contrôle la situation. Est-ce qu'il doit être suivit par un neurologue ? Demandez à son doc de transférer son dossier médical au confrère de son choix à New York, je m'occupe du reste. Autre chose, votre fils doit-il prendre un traitement ? » Jennifer insista alors, sur le fait que Justin était sous antidépresseurs, et que ses crises de paniques pouvaient être impressionnantes. Le plus dur pour Brian, ce serait de faire en sorte que Justin se fasse suivre, sans toutefois révéler qu'il connaissait tout de sa situation. Et ça, ce n'était pas gagné.
Brian raccrocha en promettant de donner des nouvelles chaque jour. Il avait prévu de commencer sa soirée au Boys room ce soir là, il se ravisa, et décida de rentrer.
Il fut tout d'abord saisi par le bruit de rave party qui semblait venir de l'étage de son appart. Effectivement, dans le salon, la musique poussée à fond, accompagnait Justin assis en tailleur, entrain de dessiner sur la table basse. Pelle mêle au milieu de la pièce, des dessins, des crayons, des sacs, une brick géante de jus d'orange, et un pot de glace au caramel.
« C'est quoi ce bordel ? » Hurlait Brian sans toutefois réussir à se faire entendre.
« Oh ? » Il coupa le son de la chaine. Justin releva la tête brusquement.
« Ah, t'es rentré ? Tu bosses dans quoi pour finir si tard ? » Demanda le jeune homme sans plus se préoccuper de la réponse.
Brian était décontenancé. Vraiment ? Il fallait donc se rentrer dans le crâne que le jeune homme qu'il avait en face de lui, n'était pas le jeune amant fou amoureux, qui lui sautait au cou en le voyant rentrer dans son loft à Pittsburgh... Celui qui voulait tout le temps baiser, qui le suivait comme son ombre, et qui par moment, réussissait à percer son armure, quand il lui donnait un large sourire, et de si doux baisers...
« Dans la pub, je travaille dans la pub » Dit-il en ramassant les vêtements jetés ça et là sur le tapis.
« Ah, tu fais vendre de la lessive ? » Railla le jeune homme.
Brian lui lança un regard noir, lui ordonna de ranger tout ce fatras et ouvrit le frigo.
« Bon, écoute, on va se mettre d'accord pour une cohabitation harmonieuse. Tu habites ici, ok, mais tu fais le ménage, tu fais les courses, la lessive, et soit tu vas à l'école, soit tu bosses ! Je pense que le deal est honnête ».
« À l' école ? Je peux pas me la payer » Rétorqua Justin.
Brian commençait à comprendre, qu'il ne pouvait continuer de mentir ainsi, en faisant semblant de ne rien connaître de la vie de Justin il allait droit dans le mur.
« Justin, je suis certain que ta mère pourra t'aider »
Le jeune homme restait interdit, le regard affolé.
« Qu'est-ce que tu sais de ma mère toi ? »
« Écoute, Justin, je te connais... Bien. Nous avions les mêmes amis à Pittsburgh, des potes de boites, de bars. Je connais ta mère aussi. »
« Oh... Je suppose qu'on s'est pas rencontrés par hasard alors ! » Le jeune homme commençait à sentir monter la panique.
« Non, pas vraiment, ta mère m'a appelé, pensant que je te retrouverais ici. Elle avait raison »
« C'est quoi la suite ? Tu vas me traîner de force dans un avion ? »
« Non, tu ne veux pas revenir là bas. Tu n'y retourneras pas. Je sais que tu es amnésique, je sais que tu as subi une agression, et je sais que tu dois être suivi. Le deal est le suivant : ta mère ne viendra pas, personne ne t'embêtera avec un passé dont tu ne te souviens pas. Mais toi, de ton coté, tu te fais suivre par un neurologue, tu prends tes médoc, et tu vas à l'école ! Alors ? Ça te va ? »
Justin hésitait, il n'avait pas envie de retourner dans le froid, il ne voulait plus avoir faim... Il accepta.
Il mangèrent d'un plat de pâtes aux aubergines grillées, Brian, bu un verre de vin qu'il refusa à Justin...
« Brian ? On se connaissait d'où ? Comment ? »
Et merde...
« Tu zonais tout seul un samedi soir, je t'ai raccompagné chez toi à la sortie de boite. Et voilà, on se croisait souvent les week-end et on discutait au snack de Debbie. »
« Debbie ? Ah oui, la grosse dame avec sa perruque ? Celle qui parle fort et qui ressemble à un trav ? » Demanda le jeune homme.
Brian ne pu s'empêcher de rire « Oui, voilà c'est ça ! »
« Elle est bizarre non ? » Reprit Justin.
« C'est une question d'habitude » Répondit Brian dans un sourire.
« Allez, débarrasse-moi cette table, mets tout ça au lave vaisselle, les dents, et au lit ! » Ordonna-t-il au jeune homme.
Curieusement, Justin obéit. Brian attendit de le savoir endormi pour enfin pouvoir sortir. Il était tôt, les meilleurs coups n'étaient pas encore en mains se dit-il.
