Bonjour!

Après Harry Potter, me voilà à la case Hunger Games!

Je ne suis pas une fan incontestable des personnages mais l'idée en elle-même des Hunger Games est vraiment riche pour l'imagination!

Je me lance donc dans mes propres Hunger Games, avec mes personnages, mon arène et toutes les petites surprises qui vont avec :)

J'espère que cela vous plaira! Le ton n'est pas maussade, j'essaye toujours de faire sourire dans mes fictions :)

Voilà, bonne lecture et un petit message à la fin me ferait infiniment plaisir :))


- A chaque fois que je vois ça, j'ai envie de taper quelqu'un ! rugit Zadig en brandissant sa fourchette tout en menaçant la télé accrochée au mur.

Je ne peux m'empêcher de réprimer un pouffement de rire en regardant l'autre tribut de mon district s'énerver contre l'écran plat incrusté dans notre wagon. Malgré le fait que Zadig avait un comportement enfantin (c'était un garçon après tout), je l'appréciai. On se parlait de temps à temps avant, à la fabrique de bûches et il était franchement sympathique. Evidemment, dans quelques jours, nous serions 'ennemis' mais cela ne m'importait peu pour être honnête. Je m'étais longtemps fait idée que nous devions tous mourir un jour et lorsque j'avais vu cette année, cette minuscule petite fille être appelée à la Moisson, je n'avais pas pu m'empêcher de me porter volontaire à sa place. Je savais très bien que je n'avais presque pas – bon allez, soyons lucides – aucune chance de gagner mais notre monde était tellement absurde que je ne voyais pas quelle serait l'utilité que j'y vive encore. Passer le reste de mes jours à compter des bûches ? Non merci. Moi ce qui me faisait rêver, c'était le monde d'avant. Le monde avant Panem. Les Etats-Unis. Ne froncez pas des sourcils, je sais bien que vous vous demandez comment je connais l'existence de cette terre oubliée. Eh bien c'est l'histoire de mon arrière-arrière-arrière grand père qui vivait dans ce monde idyllique. Il voyait qu'une catastrophe se préparait et il décida alors de rassembler beaucoup de preuves, d'évidences … Bref, la culture de son monde en donnant des instructions à son fils : chaque membre de notre famille devrait passer de génération en génération toutes ces connaissances pour que l'on n'oublie jamais les Etats-Unis d'Amérique, quoiqu'il advienne. Du coup, nous avons une très bonne cachette à la maison où est dissimulée une grande malle avec des centaines de souvenirs. Inutile de dire que je passe tout mon temps libre à lire, regarder, admirer toutes ces merveilles au lieu de m'entraîner à jeter une hache sur un arbre, au cas où. Vous devinerez donc que mes chances sont minimes de gagner dans une arène pleine d'armes rustiques, mais je le répète encore une fois, cela m'ait égal. Ce qui m'inquiète, c'est de souffrir. Je veux bien mourir mais pas dans s'atroces souffrances. Oui cela parait ironique de la part d'une fille qui accepte de mourir mais cela m'avait toujours terrifié, les bûcherons qui se faisaient arracher le bras dans une machine et qui hurlaient de douleur.

- Dans quelques jours tu pourras taper autant de personnes que tu veux, ne t'inquiète pas, je réplique à mon compagnon.

Il me sourit et arrache un morceau de son pain et me le tend. Je l'accepte avec plaisir. Je crois qu'il m'aime bien aussi. Je n'étais pas une pleurnicharde ni une meurtrière sans âme j'étais réaliste et il devait apprécier cela.

Moi qui n'avais aucune chance de m'en sortir, Zadig, au contraire avait de fortes probabilités de gagner. Il était grand, bien bâti (il coupait des arbres comme des tranches de pain) et avait un certain charme qui ne dupait personne. Mais ce que j'appréciai le plus c'était son honnêteté. Je sais que les Hunger Games ne sont qu'une scène avec plein d'acteurs dedans et que seul celui qui jouera le mieux sera vainqueur mais pour moi, il était indéniable que Zadig était un quelqu'un d'honnête. Son regard, son sourire … Il faudrait vraiment être de mauvaise fois pour ne pas l'admettre.

- Non mais regardes-moi ça ! Y'a deux tarés du District deux qui se battent pour se porter volontaire ! il crie.

Je renifle avec mépris. Les Carrières ne sont que des robots sans cerveau ni cœur. Des machines à tuer qui chérissent la douleur. Il n'était pas question que je me fasse tuer par un Carrière.

- Bonjour les enfants, s'écria une voix.

Underwood, notre mentor s'étira avant de se laisser tomber à côté de Zadig. Il est grand, fin et ses vêtements sont relativement sobres, comme tous les vainqueurs des Hunger Games (si on ne compte pas les Carrières).

- Bonjour papa, je réplique.

Quoi ? Un peu d'humour ne tuait pas.

Zadig explose de rire et Underwood esquisse un sourire. Ce dernier me paraissait être un bon mentor. Certes, il avait l'air d'être sous hallucinogènes 90% du temps mais sinon il avait l'air plutôt malin. Il avait gagné ses Hunger Games en rusant et non en tuant et j'aimais cela.

- Alors … parlons un peu de vous. Avez-vous des atouts ? Des points faibles ? Ou préfériez-vous en discuter séparément ?

- Je sais que Zadig est un Dieu de la hache et qu'il est bon au corps à corps quand à moi, tout le monde sait que je n'ai aucune chance donc c'est vite réglé.

Zadig grogna et Underwood me regarda avec des gros yeux. Oui bon. Il ne devait pas entendre ça souvent mais soyons lucides s'il vous plait. Je fais un mètre soixante, j'ai une peur bleue de mourir dans d'atroces souffrances et je rigole pour tout et pour rien.

- Ne dis pas ça, Yuna. Tu as une chance, comme tous les autres. Tu as beau n'être pas bâti comme un Carrière, il n'en n'est pas moins que tu es extrêmement intelligente et crois-moi, l'intelligence compte. (Je devinai qu'il devait parler de Johanna Masson, une femme de notre District qui avait gagné grâce à son cerveau. Mais pour moi, elle restait tout de même la fille qui était sortie de son trou, une hache à la main avec un regard meurtrier, prête à décapiter n'importe qui sur son passage).

Les veines de sa main ressortaient car il serrait trop sa fourchette et cela me toucha. Il était vraiment gentil. Si quelqu'un méritait de gagner, c'était lui. Il avait vraiment un bon fond.

- C'est gentil Zadig mais j'essaye d'être réaliste. Moi, mourir, je m'en contrefiche alors que toi, tu as un frère. Je vous vois souvent ensemble. Vous vous adorez et ça me briserait le cœur de revenir et de ne plus vous voir vous chamailler. (J'eus à ce moment là une très bonne idée et repris avec une voix déterminée). Par conséquence, oui, je vais me battre. Je vais essayer de cumuler le plus sponsors possible, je vais décrocher une note incroyable avec le Jury MAIS, Underwood, promettez moi que chaque cadeau sponsorisé sera envoyé à Zaldig et non à moi.

Ils pourraient protester autant qu'ils voudraient, ma décision était prise.


- Demain commence l'entrainement. Ne montrez pas vos points forts. Apprenez à survivre, c'est très important et observez bien vos adversaires. Repérez ceux à éviter et … peut-être que vous vous trouvez une Alliance.

Ces dernières paroles étaient plutôt adressées un Zadig qu'à moi et tout le monde en fut gêné. Je roule des yeux et donne une grande tape dans l'épaule de mon ami qui avait blêmi.

- C'est bon, je m'en fiche que tu sois avec une équipe. C'est même mieux pour toi. Allez, bonne nuit.


Mais il m'était impossible de dormir. Je ne savais pas pourquoi. J'avais accepté de mourir, j'avais décidé de faire une bonne action en donnant tous mes atouts à Zadig, je mangeais comme si j'étais au paradis, je demanderai bientôt à Zadig de bien vouloir me tuer rapidement si il voyait que je souffrais … Alors pourquoi mes satanées paupières refusaient de se fermer ?

Je me remémore notre journée. Notre passage relooking, nos costumes ridicules sur notre chariot (même si la panoplie de bûcheron se mariait bien avec la carrure de Zadig), ma semi-dispute avec ce dernier qui me demandait de renoncer à ma mort imminente …

Voyant que je ne somnolais toujours pas, je me lève et me dirige au hasard vers l'ascenseur. Peut être que de prendre l'air me fera du bien.

Je m'installe tranquillement sur le rebord et mes pieds nus se balancent dans le vide.

- Je ne crois pas qu'on soit autorisé à être là, dit calmement une voix.

Je sursaute de peur et le possesseur de la voix m'attrape le bras, sans doute par peur que je ne tombe dans le vide.

-C'est bon, il y a un champ de force, je grommèle.

Le ton que je venais d'utiliser n'était pas franchement poli mais je n'aimais pas trop les inconnus, et surtout, j'étais un peu honteuse de m'être fait surprendre de la sorte.

-Excuses-moi, annonça le garçon en lâchant doucement mon bras.

Je remarque alors à quel point il est grand. Presque aussi grand que Zadig (ce qui révélait être un miracle) mais aussi à qu'il est incroyablement mince. Un visage d'une rare innocence, des boucles blondes qui volaient à cause du vent et surtout des yeux bleus virant presque au gris d'une incroyable claireté. Définitivement venant d'un district pauvre. Je regrette presque aussitôt mon ton abrupt et j'essayai d'adoucir mon visage contrarié.

-Je m'appelle Yuna.

-Et moi Tom, sourit-il en s'asseyant à mes côtés. (Il me dépassait bien d'une tête et demi ce grand échalas)

Je ne pus m'empêcher d'assimiler ce sourire honnête à celui de Zadig.

-Tu n'arrives pas à dormir je présume ? s'enquit-il en passant une de ses grandes mains fines dans ses cheveux.

-Si si, vois-tu, dans mon district on se lève tous à trois heures du matin pour se rassembler sur un toit et contempler notre magnifique destin.

Il rigola et je fus étonnée par son 'eheheheheh' peu commun.

-Le public va beaucoup t'aimer, chuchota t-il.

-Et bien tant mieux.

J'aurai bien voulu lui dire que c'était tant mieux pour Zadig mais bon, on se connaissait à peine, je n'allais pas déballer tous mes secrets à un futur ennemi, quoique je crois que je pourrai le tuer moi-même malgré mon manque de connaissance en cette matière. Il avait l'air tellement innocent et … perdu. Je l'observai. On aurait dit qu'il n'avait jamais mangé de sa vie et ses joues trop creuses faisaient ressortir ses pommettes. Malgré cela, on pouvait décerner une assez bonne confiance en soi et un charisme qui ne trompait pas. Cela faisait à peine cinq minutes qu'on se connaissait et ça ne me dérangerait pas de faire équipe avec lui.

- Tu devrais aller dans tes cuisines et manger du chocolat avant d'aller te coucher, me dit-il. Mon père m'a conseillé cela avant que je ne parte. Il parait que c'est un réconfortant.

- D'accord merci … Et toi tu devrais considérer à manger un cochon entier pour prendre des forces. On dirait que tu vas te casser une jambe juste en marchant.

Encore une fois, un long 'eheheheh' se fit entendre et je rigolai à ses côtés. Il me plaisait de plus en plus.

-Bon, je crois que je vais vraiment aller me coucher maintenant. La nuit risque d'être courte. Bonne nuit Fille au Chocolat. Il se leva et sa taille me fit tourner la tête. Il allait se cogner la tête dans l'ascenseur …

-Je vais rester encore un peu, répondis-je. Bonne nuit … Tom.

-On se voit à l'entrainement demain.

Il me sourit une dernière fois et se dirigea vers la sortie. Je me retournai pour l'observer une dernière fois. On aurait dit qu'il flottait au lieu de marcher. Rien à voir avec les gros 'BOUM' 'BOUM' de Zadig lorsqu'il s'aventurait quelque part. Tom marchait délicatement, comme s'il voulait s'effacer de son monde. Je suis sure que Zadig l'apprécierait.


Thomas William Hiddleston pour les intimes.

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