Auteur : Encore moi !
Disclamer : les personnages sont à Matsuri Hino, comme d'habitude. L'idée de base m'est venue en regardant un animé sur le site de dpstream, Nagasarete Airantou. Je vous invite à aller voir cette animé, si vous ne voulez pas vous prendre la tête, et regarder quelques filles se battre pour un garçon. Juste ici, il n'y a aucune femme et seulement des garçons vampires !
Warning : Le rating n'est pas là pour faire joli, le lemon est prévu comme d'habitude.
Résumé : Suite à un naufrage, Zéro Kiryu, jeune homme désœuvré se retrouve seul sur une île. Mais pas n'importe quelle île, c'est un endroit habité par… de sublimes vampires avides de chair fraîche. Divers couples yaoi.
Retour après deux semaines sans rien poster, mais j'avance dans quelques projets, on se rassure. Beaucoup m'ont fait savoir qu'ils apprécieraient une fic à chapitres VK à lire. Votre souhait est exaucé ! Je n'ai pas encore tout écrit mais je compte taper cinq ou six chapitres au total. Bonne lecture à tous.
Heaven Island
Le port de Vancouver, au Canada, le bateau 'Pacific Queen' était prêt à prendre la mer. C'était l'occasion pour certains de partir découvrir le monde, d'autres allaient juste en Europe pour leurs vacances. Ce petit paquebot de voyage accueillait ce jour-là une immense foule, avide d'aventures et de repos loin de leur vie monotone de travail.
« Les passagers sont priés de monter à bord, nous allons bientôt appareiller. Je répète, tous les passagers sont priés de monter à bord, nous allons bientôt appareiller. » lançait la voix d'un marin dans sa radio.
Le monde afflue, certains montaient, d'autres restaient à terre, et enfin, il y avait les derniers ouvriers qui chargeaient les bagages sur le pont à l'aide de cordes. Dans cette diversité humaine, il y avait un jeune garçon qui sortait du lot. Il traversait le ponton qui raccordait le navire aux docks. Quelques personnes se retournaient sur son passage, le dévisageant sans vergogne. En effet, le jeune homme avait peu de chance de passer inaperçu avec ses cheveux argentés, éclairés par le soleil de midi. Ses yeux étaient également pour le moins surprenant, leur couleur améthyste était extrêmement rare. Le garçon n'y faisait pas attention et avançait sur le pont supérieur, près du bastingage où il s'arrêta pour observer, la vue était à nulle autre pareille. L'océan, d'un côté, miroitait sous le soleil, reflétant les rayons chaleureux sur sa surface. L'autre partie était la ville, tout aussi immense et étendue, les quelques coins de verdure contrastaient avec la blancheur des maisons. Oui, c'était vraiment un splendide spectacle.
« Levez l'ancre ! »
L'ordre fut rapidement exécuté, la passerelle enlevée, les hommes levèrent le poids et les machines tournaient déjà vite. Sur la terre, les mouchoirs et les mains s'élevèrent pour saluer les voyageurs. Zéro, lui, n'avait plus de famille à laquelle dire au revoir. Sa mère et son père étaient morts depuis qu'il avait neuf ans, et son oncle l'élevait… jusqu'à maintenant. Le jeune homme en avait assez de le supporter, il buvait comme un trou, et se servait de lui comme bonne à tout faire. Hier, il avait eu le geste de trop, saoul, il lui avait cassé une bouteille sur le bras dans un mouvement de colère. En prime, il l'avait frappé parce qu'il ne le trouvait pas assez rapide pour lui amener sa pitance, ce qu'il considérait légitime pour l'avoir si gentiment recueilli. Son oncle l'avait battu, roué de coups de pied dans le ventre, giflé. Kiryu avait considéré lui rendre la pareille mais il estima que c'était s'abaisser à son niveau, et se réfréna donc. A la place, pour échapper à ce con porté sur la boisson, il fuguait. Qu'importe qu'il n'ait que dix-sept ans ! Une minute de plus avec ce bâtard et il le tuait ! Ridô était un salaud c'était un fait, mais il était également un avocat réputé, véreux mais extrêmement connu ! Alors, le garçon avait préféré cette solution à aucune autre. Ca lui ferait les pieds de ne plus avoir de bonniche, ni de défouloir !
Enfin, il quittait tout ça, désormais il n'aurait plus à s'inquiéter à ce sujet. Seulement, il devait s'organiser, penser à ce qu'il ferait en Europe. Comment gérerait-il son argent ? Il n'avait que son compte en banque personnel, l'argent de ses parents étant 'gelé' jusqu'à sa majorité. Et pour trouver un travail ? Tant de questions nécessaires à résoudre au plus vite. Zéro était en général intelligent et débrouillard, cependant, cette fois, il ne pouvait pas faire grand-chose. Il verrait donc sur place les moyens à sa disposition pour refaire sa vie. Il sortit de ses réflexions quand le soleil commença à lui donner trop chaud. Alors, il s'abrita à l'ombre pour ne pas récolter un coup de soleil. Les autres passagers venaient déjà s'allonger sur les transats disponibles, entourant la piscine, ne faisant pas attention à lui.
Très vite, un autre appel radio, informa les voyageurs qu'ils pouvaient se rendre au restaurant pour le dîner. L'adolescent fut dans les premiers, évitant le rush, puisque la plupart des gens préféraient restés dehors un peu plus longtemps. Une fois repu, l'argenté reprit son petit coin hors de portée du soleil et observa la mer, calme et si bleu. Il pouvait rester ainsi, c'était agréable de ne pas avoir d'ordre à suivre, il se baladait au gré de ses envies et faisait ce qu'il avait envie de faire pour une fois. Ca devait être ça le goût de la liberté. Il vaqua sur les ponts jusqu'au coucher de l'astre solaire, admirant ce somptueux et unique spectacle. Il zieuta également sa cabine quand il rentra dedans. Elle était jolie et simple. Il avait une commode, un lit et une armoire qui tenait lieu de chambre, ainsi qu'une salle de bain assez petite. Une douche et une armoire en comptant les WC, c'était le strict minimum. Il devait en profiter, il ne ferait jamais cette expérience qu'une seule fois. Le billet coûtait cher, autant jouir des bienfaits de ce voyage tant qu'il le pouvait.
Et il ne croyait pas si bien dire ! Personne à part l'équipage, rôdé à la navigation, n'aurait pu prévoir cela. Un orage se rapprochait, pendant la nuit, la mer serait déchaînée, c'était certain. L'eau trop calme et les nuages blancs concordaient, et alors que tout le monde était déjà couché, la tempête débuta. Les marins firent de leur mieux pour diriger le navire malgré les vagues grandissantes et la pluie qui s'abattit violemment sur le pont. Cependant l'orage était bien trop fort, malgré leur grande expérience de la mer, les hommes n'avaient plus le choix.
« A tous les passagers ! Alerte d'urgence ! Alerte d'urgence ! Une terrible tempête risque de nous faire dériver fortement de notre destination ! Nous vous prions de vous diriger dans le calme vers les canots de sauvetage. Veuillez-vous munir des gilets gonflables qui se trouvent sous votre lit au plus vite. Nous vous demandons de ne pas paniquer, et de sortir dans le calme. Allez directement aux barques les plus proches de votre cabine. Merci de votre compréhension. »
Bien évidemment après un tel discours, personne ne respecta les consignes. Les gens étaient persuadés qu'une catastrophe allait leur arriver. Et ils n'avaient pas complètement tort. Le commandant, et ses subordonnés, les attendait près de leur moyen de secours. De ce fait, par peur de mourir, plus personne ne contrôlait l'imposant bateau. Le courant commençait à l'emporter… vers des récifs. Ils étaient assez grands et ne dépassaient pas la surface mais ils étaient bien là. Quand le dernier passager montait enfin, l'embarcation fut secouée. La femme qui grimpait dans le canot perdit l'équilibre et bascula.
Son mari essaya de la rattraper mais n'y parvint pas. La jeune femme tomba dans l'eau et ne put lutter contre le courant. Un fou sauta alors à la mer, bouée en main, heureusement reliée à la barque. Zéro nagea jusque la dame, il avait heureusement beaucoup de force, dû à son jeune âge et à sa pratique du karaté. Il réussit à récupérer la fille et la remonta, lui passant rapidement la bouée et la poussant vers l'embarcation. Il allait remonter aussi dans le petit bateau quand une vague d'une forte violence le faucha. Le garçon fut emporté loin, plus personne ne le vit et on le laissa là. Le couple n'oublierait sans doute jamais que ce petit argenté les avait aidés, mais ils ne pouvaient rien faire. La tempête était bien trop dure et la pluie n'arrangeait pas leur visibilité. Pourtant le jeune homme était encore éveillé à ce moment-là. Kiryu essaya bien de sauver sa vie mais les fonds marins étaient hostiles ce soir-là. D'autres vagues lui fouettèrent le visage et le dos et il n'eut bientôt plus assez de force pour lutter. En un instant, son destin était scellé. L'eau était en train de s'infiltrer dans ses vêtements, rendant ses mouvements quasi inutiles. Ses bras s'engourdirent et le froid s'insinua inexorablement en lui. Il finit par s'évanouir, vaincu par la fatigue et la force de l'eau qui l'entourait.
Son corps dériva au gré de l'océan. Le ciel était toujours sombre, la pluie tomba plus drue encore et la force hydraulique ne faiblissait pas. Le garçon inconscient était balloté loin, très loin. Il n'allait jamais savoir à quel point son cap avait changé. Sa destination était incertaine désormais, seuls les flots savaient où il finirait… en vie ou mort. Ce ne fut qu'au bout de longues heures que la tempête se tarit. Le ciel changea graduellement, les nuages s'éclaircirent. Enfin, la lune et les étoiles apparurent, veillant sur le naufragé.
Le lendemain, le soleil commençait à se lever doucement. Une vague plus forte que les autres amena un corps inerte sur un banc de sable fin. Les rouleaux d'eau venaient mouiller le pantalon déchiré du garçon. Son corps était couvert de bleus, ses jambes étaient écorchées par des récifs. Ses vêtements étaient déchirés à de nombreux endroits, laissant voir des écorchures, mais heureusement ce n'étaient pour la plupart que des égratignures bénignes. Au bout de longues minutes, l'adolescent donna des signes de vie, sa poitrine se soulevait doucement et ses yeux papillonnèrent.
« Mmm. Aïe. »
Ce furent ses premiers mots, la douleur lui revenait en force maintenant qu'il reprenait conscience. Ce n'était pas tant ses blessures que son corps tout entier qui l'élançait après une telle épreuve. Zéro se releva donc lentement, prenant pleinement conscience de son état. Après un examen rapide, il conclut qu'il n'avait rien de grave, et qu'il avait de la chance de s'en être sorti ainsi après une tempête de cette ampleur.
L'argenté regarda alors autour de lui, il avait atterrit sur une côte, mais où était-il ? En Europe ? Toujours en Amérique ? Il n'en avait aucune idée, la géographie ne l'avait jamais beaucoup intéressé. Cependant, il pensa qu'il pourrait au moins savoir à quoi s'attendre en trouvant un endroit en hauteur. Déjà, il devait déterminer s'il était sur une île au pire, au mieux sur un continent. Le jeune homme se tourna alors vers l'intérieur des terres, et repéra immédiatement une colline assez haute. Il n'était pas du genre à paniquer facilement ni à se laisser aller. Il se dirigea donc rapidement vers ce point élevé. Le garçon devait pour cela traverser une partie de la forêt qui bordait la côte. L'argenté partit sans plus attendre à l'assaut de cette épreuve. Au moins, en marchant, il oublierait la douleur de son corps. Il pourrait peut-être même se soigner convenablement, s'il trouvait des plantes curatives. Ces bouquins de botanique avaient du mérite pour cela, il n'était pas sans connaissance dans ce lieu, pour l'instant inconnu.
En chemin, l'adolescent remarqua cependant que la faune ne lui était pas familière. Malgré cela, il repéra quelques pousses utiles, tant pour ses blessures que pour se sustenter. Il les ramassa et frotta ses plaies avec, les autres prirent place dans ses poches. Le jeune homme poursuivit sa route, par chance, il y avait un sentier qui semblait mener directement au pied de la colline. Au final, il se retrouva devant une bifurcation, sans panneau, cela va sans dire. Il choisit d'aller à gauche, le chemin s'enfonçait dans la forêt. Tandis que l'autre faisait apparemment une ligne droite jusqu'à la plage. Zéro marcha donc sans discontinuer, arrivant bientôt dans une clairière nimbée dans la lumière. Cela l'empêcha de voir une ombre dissimulée sous le couvert des arbres. Par contre, il entendit parfaitement le bruit des fourrés s'écrasant sous un pas lourd.
« Rrrr ! »
Ouh là ! Panthère à deux heures ! Quelle tuile ! La bête ne le laissa pas se poser plus de questions qu'elle lui sautait dessus. D'un réflexe instantané, l'argenté se courba, ce qui surprit l'animal. Puis, toujours conditionné par sa pratique intensive du karaté, il lança un coup de pied retourné dans la mâchoire du prédateur. Le félin fut clairement assommé sur le coup. Zéro en profita pour filer au plus vite. Vraiment cela avait du bon d'être karatéka, on pouvait rester calme dans bien des situations difficiles. Le jeune homme avait couru dans la bonne direction au moins, il arriva à la colline assez vite à partir de la clairière.
« Alors, voyons. » déclara le garçon.
Bon sang, sa voix était si rauque ! C'était juste, il n'avait parlé à personne sur le bateau et en débarquant ici, il n'avait pas prononcé un mot non plus. Enfin, il n'y pouvait rien, il n'allait pas se mettre à parler tout seul, sous prétexte que la situation était dure. Le soleil toujours aussi lumineux l'empêchait de bien voir, aussi il mit une de ses mains en visière. Kiryu put enfin détailler l'ensemble des lieux. Il était sur une île, l'eau l'entourait à perte de vue. Pas d'autre terre à l'horizon, et aucun bateau dans les environs non plus. Apparemment, il était sur une île déserte, il devrait composer avec.
'Bon ok. Ma situation n'est pas brillante. Mais mon oncle se plaignait tout le temps que je ne lui obéissais pas assez. Ca veut dire que je suis bien débrouillard. Je vais m'en sortir. Mon principal objectif est de guetter l'arrivée d'un navire. S'il n'y en a aucun, je devrais me fabriquer une petite tente au moins, et trouver de la nourriture. Je commence à avoir un creux. Voilà, je vais faire ça : trouver du bois pour faire du feu, chasser si possible un lapin ou un animal de ce calibre. Dans un premier temps, ça devrait suffire, je m'occuperai du reste après.'
Ni une, ni deux, son plan fut mis en application. En revenant vers la plage, il ramassa tous les petits bois secs qu'il put trouver. Pour sa nourriture, il eut la chance de voir une rivière où il pêcha deux poissons. Content de ses prises, Zéro reprit position sur la plage. A l'aide de deux branches, il alluma un feu sur son tas de bois. Il dut s'y reprendre à plusieurs reprises cela dit pour obtenir une flamme. Le garçon faisait d'une pierre deux coups, ses poissons grillaient et si un bateau passait, la fumée pourrait le faire repérer. Ainsi, il laissa le feu allumé quelques temps. Mais ce soir-là aucune voile n'attira son attention, il piétina donc les brindilles coupant les petites flammes.
Alors, Kiryu pensa à se créer un abri. Il pensa enfin à regarder si, par hasard, une partie des objets du Pacific Queen n'avait pas suivi sa traversée forcée. En longeant la côte, il eut la chance de trouver un bout de mât, une petite boîte où reposaient quelques couteaux ainsi qu'un drap. Avec cela, il avait assez pour se faire une tente artisanale. A l'orée du bois, il trouva deux arbres à la conjoncture intéressante. Ils étaient solides, espacés de deux bons mètres et deux branches se trouvaient à la même hauteur. Le jeune homme put donc bloquer le bris du mât, assez grand, et tendit le drap pardessus. Il lui aurait fallu des clous et un marteau pour au moins cloué un côté mais il n'avait rien trouvé de ce genre. Il préféra malgré tout opéré un nouveau tour cette fois dans les fonds. Il fouilla d'abord l'eau tout au bord du banc de sable. Il avait décidément de la chance, il n'avait pas d'outils mais il récolta une boîte de couture. Il prit également possession d'un sac avec des vêtements d'hommes, un peu grands et mouillés mais bon, ainsi qu'un de ses klaxons assourdissants pour signaler sa présence. Le survivant put donc enfin se reposer, cacher des prédateurs, après avoir cousu un des côtés de sa tente avec le set à sa disposition.
Sa nuit se passa sans difficulté, il dormit comme une masse épuisé de ses épreuves précédentes. Au matin, il se leva bien après que le soleil se soit levé. Zéro s'étira avec délice, malgré sa situation, il ne paniquait toujours pas, alors qu'il ne savait pas plus dans quelle contrée il avait débarqué. Il prenait la vie comme elle venait et s'arrangeait au jour le jour pour sa nourriture et son bain. La rivière était jusqu'à présent suffisante pour garder une hygiène saine. Sûrement qu'au bout d'une semaine, il ne serait quand même pas très reluisant. Ses ablutions ne pouvaient qu'être sommaires dans ce petit bras d'eau douce d'une cinquantaine de centimètres.
Trois jours après son arrivée, il n'y avait toujours aucune barque ou galère en vue. Il se posait de plus en plus de questions mais ne désespérait pas. Ce jour-là, il alla chasser dès qu'il eut fini sa toilette. Armé de son couteau, l'adolescent parvint à acculer un lapin contre un rocher. Il n'eut cependant pas le temps d'abattre sa lame qu'une chose le piqua dans le cou. Kiryu se gratta un peu là où il avait senti la piqure, et zieuta les environs. Il ne voyait personne, mais subitement, il s'effondra au sol. L'inconscience le happa mais il comprit que tout cela était dû à ce trou dans son cou qui l'élançait, et il lui sembla voir des pieds se rapprocher de lui.
Voilà, j'attends vos réactions, dites-moi ce que vous pensez de ce 1er chapitre. Allez laissez-moi des reviews !
Ah ! Et je ne donne pas de date de publication, comme je n'ai que peu de chapitres d'avance, je ne veux pas me mettre la pression. J'écris avant tout pour décompresser, pour moi (garder un bon niveau d'écriture), et pour vous faire passer un bon moment.
(Yeux de chat botté tout mimi et larmoyants)
