Bonjour à tous et à toutes,
Tout d'abord merci d'avoir donnée une chance à ma fanfiction et j'espère que vous l'apprécierez autant que j'aime l'écrire. Evidement, les personnages hormis Eleanore ne m'appartiennent pas. Je préfère prévenir tout de suite, j'ai choisi d'écrire cette fiction avec une méthode d'écriture particulière : je pars de texte de chanson (environs 1 dans chaque chapitre) et je crée ainsi mon histoire. Rassurez-vous le scénario est déjà prévue donc cela ne partira pas en cacahouètes ^^, mais ne vous étonnez pas si vous reconnaissez les paroles de chansons. A la fin de chaque chapitre, je signalerais quelles chansons m'ont inspiré.
Chap 1 : Orgueil infini
Thorin Oakenshield … que vous dire sur cet homme sinistre et sombre... Il est le grand PDG de la compagnie Erebor, l'une des premières puissances mondiales dans le domaine de la métallurgie. Il est riche, beau, célèbre et il le sait. Son orgueil n'équivaut qu'à son désir de dominer autrui. Il est aussi froid que l'enfer est chaud, et aussi agréable qu'une porte de prison. Sa famille se restreint à sa sœur Dis, son père Thrain et à ses deux neveux Fili et Kili. Le premier est celui qui succédera à son oncle.
Thorin est tel un prince, un roi. Et il est surtout mon patron. Mon affreux et horrible patron.
N'ayant pas eu la même chance que lui, je suis née dans une humble famille. Je n'ai pas pu en connaître les joies. Ma mère est morte il y a de cela 20 ans. Mon père quant à lui a tellement accumulé de dette, qu'il a été obligé de me « vendre » à la famille Oakenshield.
Thrain m'a accueillie. Il a toujours été bon envers moi, mais voilà, depuis maintenant 2 mois, il est tombé gravement malade. Thorin à donc prit les rênes de l'entreprise et m'a mise à son service.
« Il faut bien que tu justifies ta nourriture et ta chambre » avait-il dit. Cela ne m'avait nullement choqué au début cependant avec mon diplôme de droit, je ne m'étais pas attendu à devenir l'assistante / bonne de Monsieur Oakenshield.
À l'instant même, j'étais en train de me décarcasser à ranger et trier ses affaires, car évidemment, il est impossible pour Mr. Oakenshield de s'occuper lui-même de sa garde robe. Il était bien trop occupé à s'admirer dans le miroir. Il porta un cigare à sa bouche, et se servit un verre de cognac qu'il posa non loin sur le bureau de verre.
- Ah ma pauvre Eléanore ! Je te plains. Si seulement tu connaissais les joies de la vie. Ce que c'est d'avoir tous les pouvoirs et tous les droits. Être prince ici-bas, dans notre pauvre pays du milieu, c'est vivre au-dessus des lois. Tout le monde m'envie. On dit « lui » en parlant de moi, on me craint, on me croit.
Il remit en place sa barbe avant de s'affaler littéralement dans le canapé.
- Et pourtant, je donne tellement, les responsabilités sont si dures...
- Oui, c'est sur cela doit être si dure …. Soufflais-je doucement, sans une once de compassion.
- Et pourtant, je l'avoue, continua-t-il, je sacrifierais tout pour garder sur eux le pouvoir...
Il prit une nouvelle gorgée de son breuvage malsain avant d'imprégner à nouveau ses poumons de l'air vicié de ce cigare à 1 500€ pièce.
- Le pouvoir...Le pouvoir... Répéta-t-il dans son ivresse naissante. Que je soit riche, beau, mon esprit n'est jamais au repos. Que j'ai tout reçu des dieux, je ne suis pas certain d'être heureux. Que je soit le diable en enfer, je ne connais pas sur terre, de douleur plus légère, de plus grand plaisir qu'avoir entre ses mains le pouvoir.
Le fumé avait envahi le bureau. Son bras pendant dans le vide et sa main portant régulière le liquide ambré à sa bouche, il fixait son reflet avec son air satisfaisant et hautain.
- Avoir le monde à mon image vaut mieux que tout l'or du monde. Le pouvoir on le savoure, telle une drogue viscéralement ancrée en nous. Bien plus doux que les femmes qui me font la cour, le pouvoir c'est la jouissance. Quand je donne ma semence, c'est à l'histoire que je pense.
« Rien que cela » pensais-je, avant d'entendre ce mégalomane continuer son monologue empirique.
- Le pouvoir, c'est fantastique. Dans ce monde où tout s'achète, je suis le seul à qui on prête. Dans ce monde où tout se vend, on me donne sinon je prends. Des nains, je suis le géant, et je mens, je mens, je mens. Un sourire malsain se dessinait de plus en plus sur ses lèvres. Le pouvoir, ah ! Eleanor si tu en savais le prix. C'est la mort qui te sourit, et quand je rends la justice, c'est la vertu contre le vice. Je suis le père qui parle au fils, je commande, ils obéissent. Le pouvoir, ça se mérite ! On le prend, ou on l'hérite ! Et le jour où on le quitte, alors on construit son mythe ! Le pouvoir, ça brûle en vous ! Le pouvoir, ça vous rend fou ! Le pouvoir, on s'y cramponne, et quand il vous abandonne, on en meurt... Le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir... Il murmura ses dernières paroles. Le regard viscéralement fixé sur son reflet. Les lumières de la ville flottaient tel des fantômes à travers la fenêtre.
La nuit avait fait place depuis longtemps déjà. Thorin Oakenshield, l'homme le plus puissant du monde était rongé par la haine. Il était aveuglé par l'orgueil au point de ne pas voir que sa plus grande douleur ne résidait pas dans son besoin de pouvoir, mais dans sa solitude. Son entourage fallacieux n'était composé que d'hommes et de femmes avides d'argent et de célébrité. Il n'avait personne. Il était seul. De la pitié, voilà ce que je ressens pour ce triste personnage. Il est le bourreau de ma vie et si je ne devais pas tout à son père, je serais déjà parti.
Le téléphone sonna. Il ne bougea pas.
- Décroche ! M'ordonna-t-il.
Je m'exécutais. Ses mots résonnèrent alors en moi « je commande, ils obéissent ». Leur implacable justesse face à la triste description de ma vie me fit mal. En effet, il suffisait d'un mot de Thorin pour que je m'exécute. Que puis-je faire du haut de mes 25 ans et de mon mètre soixante, face à ses 40 ans, son mètre quatre-vingts et surtout son nom.
- Bonjour, bureau de Monsieur Oakenshield, que puis-je pour vous.
C'était encore une de ses conquêtes. Ah les femmes, ça, il n'en manquait pas, mais il n'en avait jamais gardé une plus d'une nuit, voir deux, et hop, il changeait.
- Qui est-ce ? Demanda-t-il brutalement.
- Mademoiselle Gunfort.
À ces mots, il se leva nonchalamment de son sofa et prit de ses grands doigts le téléphone.
- Vous pouvez disposer.
N'y voyez rien de polis là-dedans. C'est seulement sa manière de me faire comprendre que je ne lui suis plus d'aucune utilité et qu'il a surtout besoin d'intimité.
Je m'inclinai puis pris congé. Arrivée en bas de la tour Oakenshield mon téléphone sonna. C'était Thrain. Je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis son hospitalisation.
- Allô Thrain ! Dis-je enjouer.
Bien que son fils soit un vrai con, j'étais assez proche du reste de la famille.
- Bonsoir ma jeune Eleanor. Je vois que tu n'as pas perdu ta bonne humeur. Prononça-t-il difficilement entre deux toussotement. Je souhaitais m'entretenir avec mon fils et toi-même. Serais-tu disponible ce soir ?
- Bien sûr, mais depuis quand êtes-vous sortie de l'hôpital. Ne devriez-vous pas vous reposez ? Je ne cherchais pas à cacher mon affection et mon inquiétude pour Thrain. Je l'avais toujours considéré comme un père pour moi.
- Je suis sortie il y a maintenant une semaine. Je pensais te voir avant, mais je suppose que tu étais occupée. Malgré son état, il restait toujours aussi doux et prévenant avec moi. En tout cas, je suis ravie de t'avoir avec nous ce soir. À tout à l'heure Eleanor.
- À tout à l'heure, reposez-vous bien.
À peine eu-je raccroché qu'une voix grave tonna dernière moi.
- Qui était-ce ?
- Votre père. Répondis-je sans avoir besoin de me retourner.
Une pointe de colère naquit alors en moi.
- Pourquoi ne m'avoir rien dit !?
- Que veux-tu dire par là.
- Pourquoi ne m'avoir rien dit quant à la sortie de votre père la semaine dernière. Je serais passé le voir.
Mes mots étaient sortis bien plus durement que je ne l'aurais voulue. Cependant, il n'avait pas à me cacher une telle information. Thorin savait pertinemment que je m'inquiétais pour son père.
- Pardon ! Son ton tonna durement. Depuis quand te permets-tu de me parler ainsi ? Et puis-je savoir en quoi cela te regarde. Il n'est pas ton père. Il n'est même pas de ta famille.
Sa voie et son regard étaient durs. Je l'avais énerve pour sûr. Ses mots étaient cruels mais vrais. Thrain n'était pas de ma famille. Ce n'était pas mon père. Je baissai la tête, pour mieux me faire oublier et pour calmer sa colère. Thorin Oakenshield n'était pas l'homme qu'on souhaitait mettre en colère surtout quand ce dernier était alcoolisé. Je le sais mieux que qui conque.
- Excuse-toi ! Son ton n'admettait aucun refus. Ses poings étaient serrés, comme prêt à frapper.
Mes excuses fusèrent dans la seconde. Je ne souhaitais pas re-goûter au goût de ces derniers.
- Je ne t'ai pas entendu !
Une fois de plus, sa voie alcoolisée eue un effet de terreur sur tout mon corps. Ma gorge se bloqua et rien ne pus plus en sortir.
- Dit le ! Vociféra-t-il.
Nous étions seuls à cette heure du soir. Personne ne viendrait m'aider. Il répéta une dernière fois son ordre, me plaquant violemment contre les murs de marbre froid. Mon corps était paralysé par la peur, et comme a chaque fois qu'il s'énervait en buvant, le coup parti. Il ne visait jamais le visage. Il frappait toujours le ventre. La douleur se répandit dans tout mon corps. Je tombais au sol, recroquevillée sur moi-même.
Alors que je craignais un second coup son téléphone sonna.
- Oui allô ! Dit-il calmement. Il ne fallait pas qu'on puisse se douter de quoi que se soit. Père ! Comment allez-vous ? Ce soir ! Bien sûr que je serais là si vous le souhaitez.
Soudain, son regard noir se posa sur moi.
- Bien sûr, j'irais la prendre. À ce soir. Il raccrocha. Pourquoi ne m'as-tu pas dit que nous devions aller voir mon père ?
J'avais trop mal pour parler.
- J'ai obligation de t'amener. Sois prêtes dans une heure, et pour une fois fais un effort. Père n'aimerais pas savoir qu'une pouilleuse vient sous son toit.
Il ne me laissa pas le temps de répondre qu'il quitta le grand hall de la tour et parti. J'étais seule, recroquevillée sur moi-même, la douleur toujours présente.
Il me fallut 20 min pour rentrer chez moi. Je me dirigeai dans la salle de bains et pris très rapidement une douche. Après tout, il ne me restait que 40 min à peine et la douleur ne m'aidait pas vraiment.
Oh le con, il m'a fait un bleu ! Mais quel connard ! Une rage monta en moi, mais fut vite tuer dans l'œuf par cette incommensurable fatigue. Oui, j'étais fatigué de me battre. La vie avait fait de moi sa soufre douleur et je ne pouvais rien y faire. À quoi bon s'énerver ? Je sais que mon bonheur ne se trouve pas à ses côtés. Le plus malheureux de nous deux ce n'est pas moi.
J'enfilais un joli haut noir à volant et une jupe bordeaux, moulante mais chic. Je fus tentée par une paire d'escarpins hauts, mais la douleur abdominale m'en empêcha. Je me rabattis sur une paire de bottines noires aux talons beaucoup moins élevés. Pas le temps pour le maquillage, un coup de mascara et c'est tout.
Ding, dong.
Pile à l'heure comme toujours. Je descendis les escaliers de mon immeuble et en bas se trouvait sa voiture. Une magnifique Aston Martin One 77 noir. J'ai toujours trouvé qu'elle ressemblait à la batmobile. Pour la première fois de toute ma vie, j'allais pouvoir monter dedans. Je sais, vous allez me dire « mais quel cliché », mais pour une fan incontesté de batman monter dans une batmobile est un rêve.
- À ce que je vois, tu es à l'heure. Par contre pour l'effort, on repassera.
Son ton était toujours aussi froid, mais les senteurs alcoolisées avaient disparu. Je ne répondis pas à sa remarque et me contentai de baisser la tête tout en me dirigeant vers le côté passager. Évidement, je pouvais toujours rêver pour avoir ses bonnes manières de gentleman qu'il montrait à toutes les autres femmes.
Le trajet se passa dans le silence le plus total. Quand nous fur enfin arrivé Thorin sortie en premier et vin m'ouvrir la porte. Dans un premier temps, l'étonnement me prit, mais c'est en voyant son père sortir que je compris. Il ne pouvait évidemment pas montrer l'homme odieux qu'il était devenu.
- Thorin, Eleanor ! Comme je suis heureux de vous voir. Annonça chaleureusement Thrain avant de tousser fortement.
- Père ! Voyons rentrez ! Nous arrivons tout de suite. Dit-il en prenant mon sac en parfait gentlemen.
Enfin parfait, peut être pas. À peine Thrain avait refermé la porte qu'il me le lançait sans ménagement. Le crétin était toujours là.
Alors que nous arrivions en haut de l'allée, nous entendîmes deux gros vrombissements de moteur retentir. Deux Carrera 4S firent leur entrée. La première rouge appartenait à Kili et la seconde jaune était à Fili. Quel ne fut pas mon soulagement à l'arrivée des garçons, car je dois bien l'avouer, mais un dîner avec pour seul compagnie Thorin et son père ne me ravissait pas plus que cela. Je dirais même que cela m'angoissait carrément.
- Thorin ! Eleanor ! S'exclamèrent en cœur les deux frères.
Je sentis l'étonnement de Thorin mais il ne fit guère plus attention à ces deux neveux et entra dans la grande maison. J'attendais les garçons sur le perron et après une forte accolade, qui me rappela les événements douloureux de la soirée, nous rentrions dans le bâtiment.
Nous nous installions au salon et commencions par prendre un petit apéritif.
- Qu'attendons-nous père ? Demanda Thorin de sa voix grave. Dis ne peux pas venir vue qu'elle est actuellement à l'étranger, alors qui cela peut-il bien être ?
- Ne soit pas si impatient voyons. Je pensais que le temps aurait diminué ce vilain défaut, mais à ce que je vois rien n'y fait.
Un simple bougonnement sorti de la bouche de Thorin, mais je trouvais cela absolument choux. Quand son père le sermonnait, je revoyais en Thorin le jeune homme d'antan. À l'époque, il était doux et la violence ne faisait pas partie de son monde. L'alcool non plus d'ailleurs. La mort de son frère, Frerin, a fait de lui le monstre que je ne connais que trop bien.
Il n'eut cependant pas à attendre longtemps car la sonnette retenti. Un jeune garçon aux cheveux noirs de jais, à la peau halée et aux yeux d'un marron si intense qu'on l'aurait presque cru rouge.
La réaction physique de Thorin ne se fit pas attendre. Tous ses membres se tendirent et les miens aussi. Quand il rentrait dans cet état physique, il ne valait mieux pas être dans les parages.
- Smaug !
