Ces gens me font mal…Mal…Je souffre…Je prends des coups en plein visage ou dans l'estomac…Je pleure mais je ne crie pas…Eux rient…Ils rient de me voir au sol en train de me faire tabasser. J'entends les mots « monstres » ou bien « démon » quelques fois…Je vois un homme sortir un couteau de sa manche. Je ne veux pas… Je ne veux plus souffrir ! Lâchez-moi ! Ça me fait mal ! Cette lame elle…Elle…Elle m'entaille, me fait des traces…Je vois mon propre sang coulait sur ma peau. Je sens soudainement un tiraillement dans mon dos… « Pitié pas ça » les suppliai-je. Ils ne m'écoutaient pas, ils riaient aux éclats. Je hurlais à la mort et voulais m'échapper mais…C'était trop tard…
Où suis-je ? Ah oui… Je suis dans la forêt…Pourquoi me demanderiez-vous ? Tout simplement parce que ici, je suis seul…Ou presque… Les créatures de la forêt sont là et elles…Elles ne me font pas mal et ne me jugent pas. Elles me regardaient, assis là sous le grand chêne. Devant moi, il y avait un bébé Sabali et un Bekola qui s'amusaient. Je les regardais, ils m'amusaient. Je fixa mon familier couché contre mon ventre. C'était un Plumobec, âgé de seulement quelques jours. De nature calme et posée, c'était le compagnon idéal…Enfin « la compagne », je l'avais nommé Alys. Elle était magnifique et ses plumes étaient d'une douceur incroyable. Soudain, elle me regarda avec ses grands yeux.
Moi : Oui je sais, il est l'heure de rentrée.
Je la pris dans mes bras et me leva. Je tapota quelque peu ma cape sous le regard attentif du Sabali et du Bekola de tout à l'heure.
Moi : Ne vous inquiétez pas, je reviendrais demain.
Je souris en voyant leur petite mine enjouée. Ils me regardèrent partir. Je marchais doucement prenant le temps de regarder la forêt dans toute sa splendeur. Je ne sais pas pour quelle raison mais j'ai toujours eu l'habitude de venir ici. Il faut dire que c'était calme et reposant contrairement à la ville…Ville dont je me rapprochais. J'arriva finalement aux portes de la cité. Je traverse les allées fleuries et décorées par les arches sous lesquels nous passions. Alys qui s'était endormis avant que l'on ne quitte la forêt, se réveilla et sauta de mes bras.
Moi : Qui a-t-il Alys ?
Je la regarda aller vers un buisson, elle fit quelques petits bruits. J'alla vers elle et remarqua une plume en haut du buisson. Je savais que les Plumobecs collectionnaient les plumes alors je ne me posa pas plus de question. J'attrapa la plume trop haute pour elle et la lui donna. Elle la prit et la serra contre elle comme si c'était le bien le plus précieux du monde. Après avoir eu ce qu'elle voulait, elle grimpa jusque sur mon épaule. Je lui fis une petite caresse avant de reprendre ma marche. Nous arrivons finalement au quartier des commerçants. J'enfila ma capuche avant de me mêler à la foule. Je traversa tout ça en vitesse avant d'arriver au Q.G. Une fois seul, je souffla.
Moi : Il n'y a pas à dire…Je déteste la foule.
Je fis le tour du hall avec mon regard. Personne…Pour tout vous dire, si je suis ici ce n'est pas par hasard. En fait, je suis l'un des gardes…Les gardes d'Eldarya…Car voici comment se nomme notre monde. Un monde remplit de magie, de créature fantastique et autre bizarrerie en tous genres. J'ai intégré la garde il y a quelques années. J'ai suivi un entrainement spécial pour devenir garde. Normalement, une fois l'entrainement terminé, nous passons un test pour savoir dans quelle garde nous devons aller. Pour ma part, le test ne fut pas un grand succès. Les questions étaient ridicules et les réponses encore plus. A chaque fois mon test fut donc négatif et mes supérieurs essais toujours de me mettre dans une des gardes mais sans succès. En tout il y a quatre gardes : la garde de l'Ombre, la garde Absynthe, la garde Obsidienne et la garde étincelante. Il y a du choix mais je ne me vois pas obéir à des ordres…Surtout quand leurs chefs ne sont pas matures du tout… Je passais donc mes journées dans la forêt. De plus, il paraît que je ne suis pas sociable…Ça m'est égal que l'on puisse penser ça de moi...Ça ne me faisait plus rien…Après avoir donc traversé de longs couloirs, j'arriva à ma chambre. Alys sauta directement de mon épaule pour aller se coucher dans son nid. Je lui avais arrangé un arbre dans un coin de ma chambre, étant donné qu'elle est spacieuse, autant en profiter pour mettre mon familier à l'aise. Je me débarrassa de ma cape ainsi que de mes bottes avant de m'allonger sur mon lit. Le soleil commencé à se coucher. Je regardais le ciel depuis ma fenêtre. J'avais fait ça jusqu'à ce qu'il fasse nuit noire. Mon regard se portant sur Alys, elle dormait encore dans son nid. Je me leva et alla vers elle pour la couvrir avec une petite couverture rien que pour elle. J'entrepris ensuite de me changer. Je mis un pantalon et un haut de nuit. J'éteignis la seule source de lumière dans la pièce et alla me coucher. Il ne me fallut que quelques minutes avant de sentir quelque chose grimper sur moi. Je pouffa de rire. C'était Alys elle essayait de passer sous la couverture pour aller contre mon ventre. Ayant pitié d'elle, je l'aida. Elle se coucha donc contre moi mais visiblement la position ne lui convenait pas. Elle remonta donc vers mon visage et décida finalement de se nicher contre mon cou. J'adore la sensation de ses plumes contre ma peau, c'était agréable. Quelques instants plus tard, je l'entendis roupiller. Je souris et ne tarda pas à m'endormir.
A suivre…
