Shaker relationnel autour d'une Serpentarde délurée... Héhé (.) Andria, James, Lily, Lucius, Narcissa, Jérémia, les Maraudeurs et toutes ces sortes de choses !

Le regard vide, les jambes tremblantes, Andria avançait dans le couloir. Quiconque serait passé à proximité aurait probablement déduit de son attitude nonchalante et inatentive à un point extrême qu'elle venait d'être la victime d'un sortilège d'amnésie. Mais il n'en était rien. La vérité était bien pire. La vérité, c'était que elle, Andria Merton, fidèle Serpente depuis six ans, était amoureuse.

Andria Merton amoureuse, c'était assez inimaginable comme ça. LA fille qui n'aimait personne... aimait donc quelqu'un. Et de plus, un ennemi, sur les propres mots de ses congénères. Mais pour elle, il était différent. Il aurait pu... Il aurait dû être à Serpentard.

La Serpentarde déglutit avec difficulté, tout en continuant son mouvement, amorcé à la base pour fuir les quolibets de ses camarades de classes de la maison rouge. Mais maintenant, trois étages et une bonne quinzaine de couloirs la séparait d'eux. En fait, elle avait oublié pourquoi elle s'était mise à marcher. Elle ne pensait plus qu'à une chose. Ou plutôt, à une personne.

Son visage se matérialisait dans l'esprit de la jeune fille. Un sourire illumina son visage lorsqu'elle se l'imagina lui souriant aussi. Mais rien ne venait faire varier ses yeux vides d'expression, concentrés avec force sur un but inexistant. Andria voyait ses cheveux ébouriffés et noir de jais flotter au vent, ses lunettes nonchalament posées sur son nez. Elle voyait ses profonds yeux noirs, lagons infinis où elle ne demandait quà se noyait éternellement N.D.M. Quelle poésie ).

Malheureusement pour la Serpentarde, ce n'est pas le magnifique garçon auquel elle rêvait qu'elle percuta dans le couloir mais un grand garçon blond platine et aux yeux à l'éclat métallique. Il la regarda de haut (attitude justifiable compte tenu de la différence de taille ) et lui demanda de son habituelle voix trainante :

"Alors, Andria, encore perdue dans tes rêves impurs ?...

-Tait-toi Lucius. Tu ferai bien de ne pas me parler de ça... Surtout toi... Tu n'a rien à me dire à ce sujet... Une Sang-de-Bourbe, vraiment tu me dég...

-Si tu me demande de me taire, je t'imite, petite sotte. Mais sache que toute moldue qu'elle est, je la veux et le sentiment ne tardera pas à être partagé, crois-moi."

Il accompagna sa réplique d'un sourire énigmatique qu'Andria s'efforça de percer. Mais rien à faire. Lorsque Malefoy ne voulait pas que l'on sache se qu'il cachait, on ne le savait jamais jusqu'à ce qu'il change d'avis. Malgré l'évidence même qu'elle ne tirerait rien de son condisciple de Serpentard, elle tenta une question.

"Dis-moi donc, mon petit Malefoy, qu'est-ce que tu mijote ?

-Tu le saura bien assez tôt Mademoiselle Andria Merton Potter. répondit-il avec ironie. Tu le saura quand tu verra à mon bras la plus belle de toutes les créatures que cette école et cette Terre n'ont jamais porté.

- Arrête Lucius, j'ai la nausée ! Cette Sang-de-Bourbe est pire que Sora Chang et Justine Brown réunies (1) ! Et Merlin sait que nous avons la même opinion de ses caricatures de moignons rongés...

- Je te contredit sur un point. Aucune de ces deux... choses... compléta t-il, une expression de profond dégoût sur le visage, ne tient ne serait-ce qu'une seule seconde la comparaison avec elle.

- Je te le répète, arrête mon pauvre Lucius. Ce n'est pas une préfète de Gryffondor qui fera ton bonheur... Crois-moi sur parole, toi, il te faut du sang neuf !

-Tu suggère que j'aille chercher du côté des premières années ? demanda t-il, l'air faussement intéressé par une petite Pouffsouffle aux boucles blondes qui passait (et qui s'enfuit en courant, littéralement terrifiée, lorsque la main de Malefoy s'approcha de sa joue).

- Je suggère surtout que tu arrête de te comporter en imbécile, le blond ! Tu vois très bien de qui je veux parler."

Le visage de Malefoy se tordit en une grimace d'écoeurement et il postillona vers le sol comme s'il voulait se débarasser d'un quelconque résidu peu ragoûtant.

" Ecoute-moi bien Merton, je crois que tu ne l'ouvrira plus au sujet de cette horreur de Narcissa. Il serait autrement fort possible qu'il (il mima le geste très évocateur de la décapitation avec son doigt ganté) t'arrive quelque chose..."

Andria rejeta ses longs cheveux argentés derrière elle et continua à marcher dans le couloir en pestant contre "cet espèce d'andouillette platine qui se prennait pour l'Empereur des Serpentards", faisant mine de savoir depuis le début où elle allait (même si nous savons qu'il n'en était rien). Elle tourna à l'angle d'un couloir et jeta un dernier regard hautain à la silhouette de Malefoy qui tournait du côté opposé du couloir. Une fois qu'il eut disparu, elle grimaça et tira la langue, attitude certes puérile mais néanmoins soulageante.

Décidée à ne plus se laisser envahir par l'image (certes très plaisante) du Gryffondor, Andria se concentra sur la pile de devoirs qui l'attendait dans sa salle commune. Mais Potter reprit vite une place de choix dans ses pensées. Comment ce garçon faisait-il pour être aussi doué dans tous les cours ? Il n'y avait à peu près que la divination qui lui posait un peu problème... Et encore, il arrivait très bien à inventer des rêves de cadavres sanguinolents et des prédictions de morts affreuses à tous ses camarades, ce qui était suffisament au goût de sa professeur. En potions, c'était à cause de Severus qu'il pouvait rencontrer des difficultés. En effet, ils s'étaient lancé un défi stupide auquel ils ne renonçaient pas : finir toujours ces potions en premier tout en les réussissant. Mais bon... Après tout, ce Servilus agaçait tous les élèves à se pavaner continuellement, tantôt parce qu'il finissait ses potions en premier, tantôt parce qu'il inventait une nouvelle technique pour extraire le jus de nénuphar. Mais lui, Potter, il ne se pavanait pas... Enfin, si beaucoup, mais ce n'était pas pareil... Lui, il avait... la classe ! Et c'était vrai ! Le malheureux Servilo ne tenait pas la comparaison avec James Potter. James Potter qui jouait au Quidditch avec la grâce et le talent d'un joueur hors-pair... James Potter qui se retrouvait exempté de devoirs à chaque cours de métamorphoses car il lui était inutile de s'entraîner... James Potter qui avait tout d'un Appollon vivant... Andria soupira. Pourquoi fallait-il qu'elle tombe amoureuse d'un garçon certes parfait mais aussi parfaitement inaccessible ? Ses sourcils se haussèrent. Elle n'était qu'une idiote. Sincèrement, pourquoi le Grand Potter voudrait-il sortir avec la fade Andria ? Mais malgré tous ses doutes, une petite voix lui criait de ne pas désespérer. Ne pas désespérer, c'est bien gentil, mais y'avait quand même sérieusement de quoi !

Toute à ses réflexions, Andria n'avait pas remarqué que ses pas l'avait conduit devant le portrait d'une dame très en chair, entourée d'une robe qui paraissait moulante rose en taffetas. Les cheveux de la femme dans le cadre étaient relevés en deux gros macarons sur chacune de ses tempes et elle dévisageait la Serpentarde avec un sourire mauvais et condescendant.

"Il ne me semble pas que tu appartienne à la noble maison de Godric Gryffondor, petite vipère ! Tu va me faire le plaisir de retourner te confiner dans les geôles de Salazar et d'arrêter de rôder autour des mes protégés !" avertit la grosse dame d'une voix étonnament rauque.

Andria fut prise au dépourvu. Elle n'était pas venue devant le portrait qui marquait l'entrée de la Tour de Gryffondor volontairement (pas comme la fois d'avant, celle d'encore avant et celle d'encore avant... pas comme LES fois d'avant !) mais la peinture avait remarqué sa tendance à venir faire les cents pas devant elle, l'air de rien. Elle balbutia quelques excuses, la tête basse.

"Madame, je ne faisais pas attention à se que je faisais. Je ne venais nullement rôder autour du dortoir des Gryffondors. Je vais redescendre dans ma salle commune. Excusez-moi."

C'était incroyable l'emprise qu'un simple tableau pouvait avoir sur elle. Mais venant d'une famille de moldus où l'avait abandonné sa vrai famille, les De Lorich, des Sangs-Purs de belle lignée ; elle ne connaissait que très peu le monde de la magie. Les tableaux qui parlent et bougent, elle n'en avait jamais vu avant de recevoir le jour de ses onze ans la lettre d'admission à Poudlard. Et lorsqu'on a jamais vu de tableaux vivants, ça a une fâcheuse tendance à impressionner...

Piteuse, Andria prit le chemin des cachots de Serpentard. Elle avait beau ne pas avoir fait exprès, arriver devant la Tour de Gryffondor lui avait paru heureux. Pourquoi James n'en serait-il pas sorti à cet instant ?

Arrivée devant les geôles, Andria chercha du regard le tableau qui cachait l'entrée de sa propre salle. C'était un petit tableau, encadré seulement d'une petite baguette noircie. Il représentait un sorcier, l'air vieux et sage, pointant sa baguette sur un dragon. Le dragon, lui, faisait une tête un peu bizarre. Comme si on lui avait demandé d'être gentil. Il semblait un peu... désorienté. Mais le plus étrange dans ce minuscule tableau, c'était la forme du nuage au dessus du sorcier. Il avait la forme d'un serpent ondoyant, cachant le soleil et baignant la scène d'une obscurité irréelle.

Andria prononça le mot de passe à mi-voix et le mur entier sur lequel se trouvait le tableau se découpa en deux, le séparant avec lui.

La pièce qui se tenait à l'intérieur était des plus étranges. Des murs de pierres nues encadraient la pièce rectangulaire, diffusant en son sein une étrange fraicheur. Des vitrines anguleuses pleines de statuettes et d'objets inconnus se rangeaient le long d'eux. Encadrée de trois bibliothèques de chaque côté, une cheminée de pierres noires se dressait face à l'ouverture de la salle commune et un feu magique verdoyant crépitait à l'intérieur. Au centre de la pièce trônait un canapé en peau de dragon de Jade, vieilli par les années. A chacune de ses extrémités siègeaient des fauteuils un peu anciens, recouvert de feutre vert et incrustés d'argent. Une longue table basse serpentait entre les fauteuils et le canapé, recouverte d'un napperon brodé d'argent et de vert émeraude. Au centre de celui-ci prenait pied un immense candelabre à l'air précieux, incrusté de pierreries, dans lequel se consumaient trois longues bougies verte. Sur le sol s'étandait un tapis moelleux, semblable à de l'herbe du matin, et s'arrêtait à la limite des dortoirs où il reprennait, vert de gris chez les garçons, vert gazon chez les filles.

Andria posa un pied sur l'accueillant tapis et s'avança dans sa salle. A cette heure avancée de l'après-midi, elle était vide. Mais la Serpentarde n'aurait pas été surprise d'y trouver quand même deux ou trois congénères de son année. Mais visiblement décidés à ne pas laisser passer les derniers jours de beau temps de l'année, les Verts étaient descendus au parc. Andria était donc seule. Depuis six ans dans le château c'était la première fois qu'elle se retrouvait seule dans la salle commune.

Ca avait un petit quelque chose d'inquiétant... La salle d'habitude si animée semblait morte. Déjà que l'atmosphère n'était pas des plus chaleureuse habituellement, là c'était carrément angoissant. Le feu de la cheminée et le candelabre diffusaient des lueurs angoissantes sur les murs de pierres brutes et les tâches floues et mouvantes traçaient dessus des silhouettes tremblantes. Andria déglutit. Vraiment, elle se faisait des plans à tous les niveaux ! Entre ses rêves Jamessiens et ses cauchemars sallecommunesques, elle était littéralement à côté de la plaque.

D'un pas hésitant, elle s'approcha du canapé qu'elle avait si souvent partagé entre Lucius et Narcissa, tentant vainement de les rapprocher. Du bout du doigt, elle suivit le contour d'une écaille avant de se laisser choir sur la peau de dragon. Décidément, cette banquette était toujours aussi confortable... La Serpentarde remonta sur elle le châle qui traînait sur un accoudoir et approcha ses pieds, déchaussés au préalable, du feu. Les doigts de pieds en éventail, elle baîlla et afficha un sourire niais. Elle se sentait à nouveau vraiment bien là. Malgré sa solitude. Rien n'aurait pu venir troubler son bonheur.

Un craquement retentit. Andria releva les yeux du feu qui n'en finissait plus de crépiter et les posa sur le mur derrière elle. Il venait de se fendre en deux, laissant ainsi place à une silhouette frêle et connue. La Serpentarde se leva d'un bond, laissant tomber sur le sol le châle qui la recouvrait. Elle se précipita sur son amie.

" Narcissa ! Enfin ! Où étais-tu passée ? Je t'ai cherché partout ! commença t-elle, bien qu'elle sache pertinement que la seule personne qu'elle avait cherché était à Gryffondor.

- Andria... Andria, tu es allée parler à Lucius n'est-ce pas ?..." dit la nouvelle arrivante, l'air piteux.

La Serpentarde baissa les yeux et déglutit avec difficulté. Elle se sentait prise au dépourvu.

" Oui... Non... Un peu... Pas beaucoup... Je lui ai juste dit que... Que s'est-il passé ? ajouta t-elle en voyant la mine détruite de son amie.

- Je ne... Ecoute, il faut que tu arrêtes de jouer les entremetteuses... Je dois me débrouiller... Seule avec lui... De toute façon je crois qu'autant que je me fasse à l'idée que je n'ai aucune chance avec lui. A peu près autant que toi et le meilleur ami de mon cousin."

Andria plaqua son amie contre le mur. Elle avait l'air furieux. Quelques minutes auparavant, elle était si heureuse que Narcissa soit entrée dans la salle commune. Mais là, elle avait seulement envie de faire comprendre à Mademoiselle Narcissa Black Malefoy qu'elle avait plutôt intérêt à ne pas l'ouvrir sur James.

"Ma petite Narcissa, je t'aime bien tu vois, j'essaie de te rendre service mais toi, de ton côté, tu n'as pas intérêt à te mettre entre moi et James. Crois-moi, tu le paierais si tu le faisais..."

D'un geste maladroit, la Serpentarde se remit une mèche argentée derrière l'oreille et se retourna. Elle posa ses mains sur le dossier du canapé et contempla le feu d'émeraude qui crépitait toujours dans la cheminée. Elle n'osait plus adresser un regard à Narcissa. Pourquoi n'avait-elle pas réussie à rester maîtresse d'elle-même...? Elle s'était pourtant juré qu'elle ne se laisserai plus emporter... Et encore, là, elle avait réussi à reprendre le dessus mais elle s'apprêtait vraiment à frapper son amie. Sa vision se brouilla de larmes et elle sentit une main se poser sur son épaule.

" Narcissa je suis désolée, ma réaction était... je suis... Pardonne-moi... articula Andria, sans accorder un regard à son amie.

- Ne t'inquiète pas... C'est pas grave... Mais je sais bien que Lucius et ce James Potter ne peuvent pas nous voir alors autant s'y faire... Je veux dire... Tu es d'accord pour dire que James n'est pas ton grand ami et que Lucius n'est pas le mien n'est-ce pas ?"

Andria ne répondit. Elle avait la gorge serrée. Narcissa avait raison mais c'était trop dur de s'avouer vaincue après tant de temps à attendre. Elle se contenta de hocher la tête et son amie lui caressa les cheveux. Du bout des lèvres, elle articula "c'est dur, je sais..." et elles gardèrent le silence pendant une durée in(dé)finie.

Le mur de pierre auxquel elles tournaient le dos se sépara, laissant place à une longue silhouette filiforme et une cascade de cheveux blonds platines.

Narcissa retint un cri, Andria un soupir.

" Et bien alors, Andria, qu'est-ce que fait ici toute seule alors que tous les élèves du double-cours de métamorphoses de l'après-midi sont dans le parc... ?" dit Lucius de son habituelle voix traînante, feignant de ne pas avoir remarqué Narcissa.

Cependant, Andria, qui connaissait Malefoy depuis six ans, avait perçu la nuance avec laquelle il avait prononcé le "tous". Il venit de dire clairement et très explicitement que James était dans le parc. La Serpentarde plaqua sa main devant la bouche. Elle n'avait même pas songé que James puisse être dehors. Pourtant, c'était évident ! Il devait encore faire des démonstrations de balai et elle, stupide, restait cloîtrée six pieds sous terre au lieu d'aller hurler son admiration.

" Lucius, tu m'étonne, pourquoi viens-tu me dire que James est dehors alors que je sais que rien ne t'horripile plus que mon amour pour lui ? demanda t-elle sur un ton détaché.

- En réalité, je reste fidèle à ma Maison... Lily est dehors et j'ai besoin que tu m'accompagne... Un petit service en contrepartie de l'information, vois-tu...?

- Quel opportuniste ! déclara Andria un sourire aux lèvres. Pourquoi tu n'irai pas guetter ta belle avec Narcissa ? Vous pourriez parler un peu, et moi, je pourrai aller voir Potter plus rapidement... ?

- Je ne vois Black nulle part. dit Lucius, en lançant dans la pièce un vague semblant de regard circulaire. Et de toute façon, c'est toi qui m'accompagnera... déclara t-il d'un ton catégorique.

- D'accord..." conclua Andria après un court instant de réflexion, un sourire énigmatique aux lèvres.

Narcissa n'avait prononcé aucun mot de la conversation. Elle avait simplement retenu une nouvelle exclamation lorsque Andria avat parlé d'elle. Mais la jeune Serpentarde aux cheveux de Vélane se retourna vers son amie.

" Tu viens avec nous, Narcissa ?

- Ohnononononon... jenevoudraipasvousdérangerpendantquevousespionnezevans... (N.D.M. "Oh non non non non non, je ne voudrai pas vous déranger pendant que vous espionnez Evans")

- Tu ne dérange pas ! assura Andria en tirant son amie par la bras. Mais celle-ci résista fermement.

- Non, non, je vais faire quelques devoirs et m'entraîner au sortilège d'Apparition. Je le maîtrise vraiment mal..."

Andria n'insista pas. Si Narcissa en venait à dire devant Lucius qu'elle ne maîtrisait pas le sortilège d'Apparition -où elle excellait-, c'était qu'elle se heurtait à un refus catégorique et irrémédiable.

" Tant pis..." répondit la Serpentarde d'un ton déçu.

Dans un geste faussement solennel, Lucius tendit son bras à Andria, qui le prit comme pour aller à un bal, la bouche fendue dans un espèce de sourire snobinard. Le garçon tapota le mur de la porte du bout de sa baguette et il se sépara. Tous deux franchirent l'embouchure et atterirent dans le couloir, sombre, étroit et froid. Ils éclatèrent de rire en coeur en voyant la mine de deux jeunes Serdaigles qui les avaient vu se tenir par le bras. D'un pas rapide, ils gagnèrent le Grand Hall.

"Bon, je suppose que Potter doit être en train de faire des prouesses ménagères (N.D.M. c'est comme ça que Lucius qualifie le vol de James, par jalousie probablement...), donc, pour lui, il faut viser le terrain de Quidditch... J'en conclu que Evans doit être à l'opposée complète.

- Je partage votre analyse, cher confrère." approuva Andria en riant.

Les deux Serpentards prirent alors la direction du lac qui trônait au milieu du parc. Mais au bord de ce lac, un immense attroupement s'était formé. Des sifflements, des jurons et des rires s'en élévait. Intrigués, Lucius et Andria décidèrent de se renseigner sur ce qui ce passait.
Contre toute attente (Notez l'emploi ironique ), James Potter se trouvait au milieu de la cohue. Pour la énième fois, il maintenait Severus en l'air par les pieds, exhibant ainsi à qui voulez le voir le caleçon crasseux du Serpentard. A quelques mètres du facétieux Gryffondor se trouvait son ami préfet, Maraudeur de son état. Et juste à côté, Adamsberg Berberian, le préfet de Serpentard qui injuriait Remus Lupin (car c'était lui, le préfet), lui criant des trucs genre "et toi, préfet de mes cs tu peux pas contrôler un peu tes guignolos ! J'vous jure des préfets comme ça on en a pas vu depuis cette larvede Lomers en 1803 (2)! Secoue ta graisse ! Les puissants et courageux Gryffis ! Non mais je vous jure laissez moi me marrer ! Que de la gueule ils ont !". Mais Lupin avait l'air faible et fatigué. On aurait dit qu'il n'entendait même pas les provocations de Berberian. Et il aurait bien été le seul. Lily Evans, l'autre préfète des rouges, tirait violement James par les épaules, l'injuriant copieusement aussi. Et pendant ce temps, les yeux brillants de malice, Jérémia Somerset, la préfète de Serpentard, riait en pointant du doigt l'entrejambe de Servilo.

Lucius, qui avait toujours éprouvé un certain respect pour Rogue, se rengorgeait de le trouver ainsi humilié, mais concéda tout de même à une Andria hilare qu'il devrait apprendre la notion de lessive. Mais le regard du Serpentard était perdu sur une autre personne. Malgré le fait qu'elle soutienne qu'elle détestait James Potter, la manière dont elle le tenait montrait clairement que Lily Evans ressentait quelque chose à son égard. Il déglutit, la gorge serrée.

Andria, de son côté avait la gorge on ne peut moins serrée. La vision de l'exhibition du caleçon de Severus avait un quelquechose d'innatendu et de frais en cette chaude après-midi. Et Potter ne faisait qu'en remonter dans son estime. Mais lorsque la robe de sorcier et la chemise de Rogue se retrouvèrent à ses pieds, elle décida qu'il fallait quand même faire quelque chose. Elle se fraya un chemin au milieu de la foule sans cesse grandissante de Gryffondors et de Serpentards de sixième année et septième année et se retrouva ainsi aux côtés de Severus, qui exhibait maintenant bien malgré lui ses côtes proéminentes et son sternum saillant. Ses muscles atrophiés laissaient se dessiner nettement les moindres contours de ses os et des veines bleutées et violacées parcouraient la totalité de son corps. Bref, pas une vision très réjouissante. Le malheureux suspendu battait des bras furieusement pour éloigner les curieux mais cela ne faisait que renforcer l'attrait qu'on lui accordait. L'attraction du jour : le serpent qui mue. Pathétique.

Andria se rapprocha d'un pas décidé de James. Après tout, montrer qu'elle avait du répondant ne pouvait pas la faire descendre dans l'estime de Potter... En marchant, elle sortit sa baguette de la poche de sa robe et l'essuya d'un geste vigoureux. Elle se planta devant James, que Lily lâcha imédiatement. Elle partit se cacher dans les rangs des Gryffondors. Si Andria s'était retournée à ce moment précis, elle aurait pu percevoir le mince sourire qui se traça sur le visage inexpressif de Malefoy.

" S'il te plait Potter, fout la paix à Servilus. Je sais bien que la vision de ce gringalet qui fait un strip-tease à contre-coeur à quelque chose d'attractif mais c'est quand même un camarade de maison. Donc laisse-le tranquille.

- Merton, je vais me faire un plaisir de "laisser tomber" ton ami Servilo... répondit-il, un sourire mauvais et provocateur fendant son visage. Et, d'un geste ample et solennel, il brisa le sortilège et l'attraction qui maintenaient Rogue en l'air. Il s'effondra sur le sol comme un vieux tas de tissus rose pâle à côté du tas noir et blanc de chemise et de robe. Andria soupira avant d'ajouter :

- Et maintenant...? Tu voudrais vraiment me faire croire que tu ne recommencera plus ? Tu voudrais que je gobe une énormité pareille ?

- Gobe ce que tu veux Merton, ça ne me regarde pas... Tu peux même te satisfaire avec autre chose que des mots si ça te plaît -quoique si tu es avec Servilo comme la rumeur le prétends je ne te le souhaite pas-."

Andria manqua de s'étouffer. Rumeur ? Severus ? Elle ? La Serpentarde se colora vitesse grand V d'une jolie teinte cramoisie jurant totalement avec sa cravate verte.

Elle bafouilla quelques exclamations étouffées.

" James... Je... Severus et moi ! Tu... Je... Nous... élèves... Rumeur... Qui !

- Je ne comprends rien à ce que tu raconte ma pauvre vieille... Et si moi, avec mon intelligence hors-du-commun, je ne pige rien à ce que tu jacte, c'est que tu es tombée bien bas. En même temps, Servilo... Faut vraiment être basse dans tous les domaines. C'est bête, tu aurais été une Gryffondor, j'aurai même pu te trouver à mon goût. Mais la nature n'en a pas fait ainsi. déclama t-il à la manière d'un discours solennel. A cet instant, il tira Evans vers lui, la prennant par la taille et reprit :

- Tu vois ma petite Merton, ça c'est une fille ! Regarde ces beaux yeux verts (il pointe le doigt dessus)... Regarde ses boucles brillantes et soyeuses (il prend une mèche et se la passe sur la joue)... Regarde sa peau de velours (il frotte sa joue contre la sienne)... Regarde sa poitrine de...

- Lâche moi, pervers ! hurla Lily en repoussant violement le beau Gryffondor -ce qui eut pour effet de n'en avoir aucun sauf celui de la lâcher-. Lâche moi lâche moi lâche moi ! Il n'y aura jamais assez de shampooing sur cette planète pour me nettoyer de se que tu viens de faire !

- Qu'à cela ne tienne ! répondit James sur un ton espiègle. Il fit tournoyer sa baguette quelques instants et prononça : Aparecium Shampooing !

A cet instant précis, le lac disparu. Il fut recouvert d'une matière étrange et indéfinissable. Aussi dense que du polystyrène et aussi légere qu'une plume, une mousse épaisse le noyait de part en part. Plusieurs élèves en maillots de bain en sortirent, blanchis de la tête aux pieds, comme recouverts d'habits de plastique. Ils pestaient contre les évènements moussus qui les empêchaient de faire leurs longueurs avant de regarder nerveusement James. Celui-ci -ce qui déconcerta Andria- avait l'index appuyé sur la lèvre inférieure, les dents du haut aussi, les hanches tordues et le pied vers l'intérieur. Il était tout bonnement plié de rire et Evans affichait une mine des plus déconfites. Andria hésitait. Devait-elle continuer sur sa lancée de super-justicière et faire un rapport à X(3) sur la conduite déplorable de James et Lily sans oublier Lupin, qui n'avait fait que dénigrer son rôle de préfet- ou bien se laisser à rire de bon coeur avec James ?

Elle finit par choisir la troisième option, celle de se rapprocher de Lucius et éventuellement de rejoindre sa salle commune, l'air faussement outré et répugné. Elle recula donc de quelques pas vers les Serpentards. Mais, lorsqu'elle se retourna, avec dans l'idée de le regarder en levant les yeux aux ciel et de l'entraîner vers la salle commune pour y charrier copieusement Lily-l'incapable-moldue, Lucius avait disparu. Andria parut surprise. Ainsi, il aurait manqué et d'une les exploits d'une Serpentarde sur le Grand Potter, et de deux le ridicule qui couvrait encore tous les préfets. Cela semblait inpensable... D'un geste rapide, ne contenant pas l'air déboussolé qui grandissait sur son visage, elle se retourna vers la foule qui commençait à se disperçcer en gromelant. Elle interogea du regard un groupe de Serpentards mais aucun ne prêta attention à elle, et tous partirent en maugréant. Dans un instant de panique, Andria se retourna vers James et les Maraudeurs.

Sirius "Patmol" Black, qui n'avait pas bougé depuis le début des frasques de son ami "Cornedrue", se tenait appuyé le dos contre un tronc d'arbre, un brin de paille (ou de toute autre végétal non-identifié) coincé entre les dents. Il avait l'air habitué à la rivalité pathétique entre James et Rogue, car il arborait seulement un vague sourire, de ceux qui se dessinent quand on revoit la même comédie pour la cinquième fois en trois jours. Andria le regarda quelques secondes, troublée.

Remus "Lunard" Lupin avait l'air de plus en plus faible et torturé. Andria ignorait tout du mal qui rongeait le pauvre Gryffondor et le prennait donc sans compassion, du genre qu'elle se l'imaginait entreprendre un régime draconnien pour plaire à quelqu'un. Il tenait sur ses genoux en tailleur un livre épais relié de cuir intitulé "Lycanthropie : la subir, s'en sortir" et le feuilletait à petits gestes nerveux.

Peter "Queudver" Pettigrow bougeait son nez, les yeux brillants d'amiration, fixant d'un air fasciné le petit Vif d'Or que James s'amusait à lancer en l'air puis à rattraper. Il poussait à intervalles irréguliers des petits couinements aigus. Celui-là, Andria ne cherchait même pas à le comprendre. Et elle n'aurait pas été surprise qu'il soit amoureux de son Maraudeur d'ami. Tout comme elle d'ailleurs.

James "Cornedrue" Potter avait sorti de sa poche un petit Vif d'Or -comme à son habitude- et s'amusait à le libérer quelques secondes avant de le rattraper d'un geste agile. Il posait un oeil nonchalant et rieur sur Servilo qui renfilait avec difficulté sa robe mitée sur sa chemise moisie. A chaque couinement de Queudver, il lâchait un sourire triomphant. Andria ne le trouvait pas prétentieux. C'était seulement un genre qu'il se donnait. Il voulait qu'on le remarque à tout prix et il excellait dans son art, c'était tout. (Hum...)

Soudain, Potter quitta son Vif d'Or des yeux, ne regarda plus Rogue et n'écouta plus Queudver (qui répétait avec constance que la balle s'échappait). Son regard se posa sur Andria. Décidée à ne pas se démonter -ce qui aurait été relativement voyant puisqu'elle était à moins d'un mètre de l'arbre contre lequel les Maraudeurs été tous appuyés- elle demanda d'une voix se voulant assurée :

" Est-ce que tu sais où est passé Lucius Malefoy ?"

James la regarda avec insistance. Sans arrêter de la fixer, il répondit :

" Et bien ma petite Merton, on a besoin de casser le Petit Pote Potter en public mais quand la foule se dissipe on vient pleurer dans les chemises du Génialisime et Gentil James ?... (Andria se rengorgea) Je n'ai aucune idée d'où est Mal au foie et quand bien même je le saurai, pourquoi te le dirai-je ?

- Potter, s'il te plait... Je connais Lucius depuis six ans et les sous-entedus imperceptibles je les connait tous par coeur... Ce que tu viens de dire, ça veut clairement sous-entendre que tu sais parfaitement où il est allé. Alors dis-le...

- J'avoue que tu m'a percé à jour. Oui je sais où est Mal au foie. Je l'ai entendu le dire. Mais je me répète. Pourquoi te le dirai-je ?

- Disons qu'il serai préférable que tu me le dises, si tu n'a pas envie de récurer les toilettes de Mimi Geignarde bien sûr... Je crois que c'est la punition que rêve de te coller notre cher concierge depuis des années non ?

- Merton tu as gagné cette manche mais ça ne durera pas. Tu ne m'aura pas toujours avec les "Hautes Instances" de l'école. Il faudra parfois que tu te débrouille... Toute seule..."

Remus leva les yeux de son livre, l'air inquièt. Sirius cilla plusieurs fois, l'air inquièt. Peter porta ses deux index à la bouche et mâchouilla furieusement ses ongles crasseux, l'air inquièt. James plaqua sa poche contre lui, laissant se deviner le volume de sa baguette, l'air conquérant. Andria se remit une mèche derrière l'oreille, les sourcils haussés, l'air moitié amusé-moitié anticipateur.

"Où est-il ?" répéta-elle comme une idée fixe.

Mais ce fut Sirius qui prit la parole. Il se leva, les mains plaquées contre le tronc à la manière d'un chien. D'un pas lent, il s'approcha de Andria. Celle-ci voulut reculer mais il se saisit de son bras. Elle déglutit, essayant de se concentrer sur autre chose que sur la beauté du Maraudeur qui s'approchait d'elle. Sirius approcha son visage du sien. Une goutte de sueur tomba dans le décolletté de la Serpentarde et elle essuya du revers de la main son front moite.

"Lucius est parti. Quelque part où te le trouvera facilement. Avec Lily Potter. Fais-lui passer ce message. Ceux qui seront allé trop loin n'auront pas de place dans les rangs du vainqueur. Il comprendra."

Et à cet instant précis, Sirius embrassa Andria. Un baiser volé, comme au cinéma. La Serpentarde battit furieusement des paupières, incapable de savoir quoi faire, incapable de trouver la force de résister. Sirius se releva après quelques secondes et se lécha les lèvres. Non. Les babines. Andria s'essuya la bouche avec sa manche. Elle ne comprennait pas le comportement étrange de Sirius, qui commençait par s'approcher comme s'il voulait la tuer, lui sussurait à l'oreille des messages pour Lucius et finnissait par l'embrasser. Sous le choc, elle recula d'un pas.

Lupin avait l'air mitigé. Une partie de lui semblait s'amuser des évènements, l'autre semblait plus sérieuse, plus préfète.

Peter retenait son souffle avant d'éclater de rire, l'air terrifé. Et il recommençait inlassablement ce petit manège.

James affichait un sourire étrange. Mais Andria tenta de se persuader qu'il y avait un peu de jalousie dedans.

Sirius lui, semblait se délecter de la situation. Pour une fois, James ne l'avait pas doublé. Il avait fait plus de bruit et affichait un petit air de vainqueur sur le visage.

Andria était sous le choc. Elle avait du mal à remettre ses idées en place. Ca voulait dire quoi ceux qui seront allé trop loin n'auront pas de place dans les rangs du vainqueur ? Ils avaient un problème tous ces Gryffis ! Entre le Queudver complétement syphonné incapable de se tenir normalement plus d'une demi-seconde, le Lupin dont l'état de santé physique et mentale semblait se dégrader de plus en plus, le Sirius qui embrassait les filles qu'il avait l'air de vouloir les tuer et le James littéralement indescriptible, tant physiquement que moralement tellement il était beau et étrange ; ils avaient une vraie ménagerie !

Elle chancella et se rattrappa contre un arbre, l'air hébété.

"Et bien, mes baisers auraient-ils un effet boeuf sur toi ?" demanda Sirius en riant. Il s'avança de quelques pas vers Andria qui tomba par terre. Ses yeux roulaient dans ses orbites. Ca devait déjà faire deux bonnes minutes qu'il l'avait embrassé mais elle n'arrivait pas à s'en remettre. Et là, le voir se rapprocher d'elle à nouveau... Elle parut soudainement terrifiée. Ce n'était plus Sirius Black qu'elle voyait s'avancer vers elle, l'air mutin. C'était Narcissa Black ! Andria secoua la tête et se demanda si finalement, la vision de sa congénère Serpentarde n'était pas moins inquiètante.

Sirius se pencha sur elle à nouveau.

"Tu devrai te dépêcher de rejoindre Mal au foie, avant qu'il ne fasse un pas de trop vers le vide..."

Il se releva et repartit vers le saule qui servait de dossier aux Maraudeurs et se rappuya aux côtés de Remus et James.

En se relevant à son tour, Andria remarqua que la mousse envahissait toujours le lac et que les protestants en maillots de bain râlaient toujours au lieu de tenter quoi que ce soit. Elle s'approcha de la rive du lac et pointa sa baguette sur la mousse blanche et dense.

"Evanesco"

Aussitôt le polystyrène mousseux disparu et Andria s'en alla la tête haute, décidée à partir en laissant aux Maraudeurs une impression de force de caractère et de "je-m'en-foutisme".

Restait maintenant à trouver Lucius. Elle essaya de se remémorer les paroles de Sirius mais le souvenir de son baiser enflammé était le plus présent. Maintenant hors de vue des Gryffondors, puisqu'elle avait pénétré l'enceinte du chateau, elle secoua la tête, tentant de se concentrer.

Il avait dit... Lucius est parti. Dans un endroit où mes baisers auraient-ils un effet boeuf sur toi ? Elle secoua encore la tête. Lucius est parti. Quelque part où te le trouvera facilement. Avec Lily Potter.

C'était bien ça. Lucius était avec Lily Evans. Et de plus, Andria venait de recevoir la confirmation du fait que James avait des vues sur la moldue. Lily Potter. N'importe quoi ! Andria Potter, oui, ça, ça avait de la classe... Et pourtant... Puis la conversation que Lucius et elle avait tenu ce matin lui revint en mémoire. Lucius avait dit qu'elle le verrait bientôt avec Lily au bras. Elle déglutit. Visiblement, il avait gagné contre James. Et visiblement Lucius ne voulait qu'elle l'accompagne que pour occuper les Maraudeurs. Après tout, il savait qu'elle ne manquerai pas une occasion de prouver sa valeur à James, surtout après que la Sang-de-Bourbe se soit ridiculisé. Et après tout aussi, la dispute semblait être commencée depuis un moment lorsqu'ils étaient arrivés. Il la connaissait si bien... Mais elle aussi le connaissait bien...

"La buanderie..." murmura t-elle à mi-voix.

D'un pas redevenu vif et sûr, Andria prit le premier escalier qu'elle croisa. Soudain les paroles de Sirius prirent un sens.

Ceux qui seront allé trop loin n'auront pas de place dans les rangs du vainqueur.

Tu devrai te dépêcher de rejoindre Mal au foie, avant qu'il ne fasse un pas de trop vers le vide.

Malefoy voulait séduire Lily que voulait séduire James qu'elle voulait séduire elle-même ! Quel cafoutoir ! Alors, pendant qu'elle occupait Potter -et en profitait pour le draguer-, il faisait de même avec Evans... Quelle galère ! Si ça collait entre Lucius et Evans, les Maraudeurs lui tomberaient dessus, et elle n'aurait plus d'autres choix que de s'interposer. Et là, elle foirerait son coup avec Potter pour toujours...

Andria continua à courir d'escaliers en couloirs et de passages secrets en portes noircies. Elle arriva soudain devant une petite porte moisie et couverte de champignons. Des bruits filtraient sous celle-ci, ainsi qu'un sifflement qui n'avait rien de naturel... La voix de Lucius et des gémissements féminins, probablement ceux de Lily, comme Andria l'avait prédit. Où Malefoy aurait-il pu amener une personne contre son gré pour être sûr de ne pas être dérangé à part la "planque" ?

Andria sortit sa baguette et elle tapota la serrure de la porte en murmurant "Alohomora". Un déclic se fit entendre et les voix cessèrent instanément dans la pièce. On entendait plus que le bruit des gouttes du robinet fuyant qui tombaient une à une dans le lavabo en émail.


(1) Ces deux noms sont naît de mon imagination. En aucun cas ils ne correspondent à ceux -s'ils existent- de J.K. Rowling. Il s'agit dans mon esprit (bien que cela signifie qu'elles ne se sont pas mariées et qu'elles ont gardé leurs enfants à elles seules...) des mères de Cho Chang et de Lavande Brown.

(2) Autre personnage totalement inventé ! En réalité, je n'ai aucune idée du nom des préfets de 1803. En fait, je ne sais même pas s'il y en avait... Tant pis ! Au fait, tous mes préfets (sauf Remus et Lily) sont inventés.

(3) En fait il s'agit du concierge de l'époque mas je n'ai aucune idée de son nom... Si vous le savez, donnez-le moi en review s'il vous plait ! (.)

Après la lecture de la fanfic "D'un point de vue à l'autre" de Blue Cinnamon (conseillée par Seydrune), j'ai subit quelques influences. En effet, j'ai réalisé en me relisant que nos deux James avaient quelque points en commun... En même temps, c'est censé être le même personnage non ?... Désolée quand même ! En tout cas si tu me lis, j'adore ta fanfic Blue !