Nouvelle fic ! Merci à tout le monde pour les coms sur ma songfic et la dernière fic. Bonne lecture !
Neo- mangaka : Anaïs est une vraie chanteuse, aux textes assez particuliers mais marrants.
Persos pas à moi, mais tout le monde s'en badigeonne le nombril avec le pinceau de l'indifférence.
Roy était le premier arrivé pour une fois. Ca l'étonna un instant, puis il se rappela pourquoi il était en avance. Pour être le premier à poser les yeux sur elle, l'avoir pour lui seul un moment. Le colonel ôta son manteau noir, et s'assit à son bureau. A peine fit-il assit que la porte s'ouvrit sur son lieutenant.
" Vous êtes déjà là ? Qu'est-ce qui se passe vous êtes malade ?" demanda Riza surprise.
Roy sourit, mais ne répondit pas. Riza alla s'installer à son tour. Son supérieur épiait chacun de ses mouvements, se repaissant de sa vue. Comme à chaque fois depuis ce fameux soir, Roy suçota sa lèvre inférieure. Et comme à chaque fois, les images de cette soirée lui revinrent. Il venait d'avoir une rupture difficile. Cette relation-là avait tout de même duré deux mois. Un record absolu pour ce coureur de jupons invétéré. Mais elle l'avait plaquée. Incroyable, sachant que d'habitude c'était le contraire. Roy avait souffert à ce moment-là. C'est qu'il s'y était attaché à cette fille.
Riza l'avait trouvé dans un bar, il avait déjà bu trois verres. Le lieutenant était arrivé à le convaincre de sortir de cet endroit avant d'être plus rond qu'une bille. Elle l'avait ramené chez lui, et il avait fini par tout lui raconter. Riza avait bien sûr fait son possible pour le consoler. Et davantage. En effet, sans que ni l'un ni l'autre ne sache comment, ils s'étaient embrassés. Ce baiser avait ramené Roy sur terre. Il avait complètement oublié qu'il venait de rompre.
C'était comme si on venait de lui ouvrir brusquement les yeux. Et ça l'avait quelque peu désorienté. Mais ce baiser lui avait plu. Beaucoup. Roy en avait longuement senti la brûlure, même couché il n'arrivait à pas s'ôter l'image de Riza de la tête. Maintenant il voulait plus que ce baiser. Il en voulait d'autres, il la voulait toute entière.
Le reste de son équipe fit son entrée, le tirant momentanément de sa rêverie. Roy soupira légèrement. Riza se leva et lui apporta la traditionnelle paperasse. Curieusement, il ne broncha pas. La sentir près de lui était tout ce qui lui importait. Riza posa alors la main sur son front, le faisant sursauter.
" Mais qu'est-ce que vous faites ?" demanda-t-il en sentant le rouge lui monter aux joues.
" Je prends votre température." répondit Riza.
" Si tu veux savoir si je suis chaud bouillant, la réponse est oui trésor." songea Roy.
Elle ôta sa main de son front. Déjà ?
" Puis-je savoir pourquoi vous vérifiez ma température ?" demanda Roy en fronçant légèrement les sourcils.
" Pour savoir si vous allez bien. Vous arrivez en avance, vous ne dites rien quand je vous apporte votre travail, avouez qu'il y a de quoi se poser des questions."
" Ah ah ah."
Riza retourna à son bureau. Roy n'avait bien sûr nullement l'intention de travailler. Il avait une occupation infiniment plus intéressante en face de lui. En apercevant son supérieur n'en foutre pas une, Riza fut rassurée sur sa santé. Roy avait les yeux dardés sur elle. Ca devenait un poil stressant là.
" Vous savez ce qui me ferait vraiment plaisir colonel ?" lança-t-elle.
" Quoi donc lieutenant ?" répondit Roy.
" Ce serait que vous fassiez votre travail. Franchement ça me plairait."
" Bon ..."
Roy attrapa un dossier, sous le regard étonné de toute l'équipe. Eh ben ! Il leur faisait une blague ou quoi ? On était pas le 1er avril pourtant. Riza continua son travail, non sans penser qu'il y avait anguille sous roche. Tout en parcourant les pages, Roy levait de temps à autre les yeux vers sa subordonnée. Riza s'humecta les lèvres. Par ce simple geste, elle réduisit à néant les efforts de concentration de Mustang. Il ferma les yeux et se raidit en sentant le désir exploser au creux de ses reins.
" HOU ! Vite un dérivatif, quelque chose pour se changer les idées viiiite ..." se dit-il en apposant vite fait sa signature au bas d'une page.
Roy attrapa vivement un autre dossier. Tiens ? Une mission. Roy lut ce qui était inscrit et écarquilla les yeux. D'après ce rapport, une ville à l'Ouest d'Amestris venait ... de disparaître. Purement et simplement, en une journée. Pffuiiit.
" Vraiment bizarre. En tout cas on ous demande d'intervenir rapidement." se dit-il.
Roy informa alors son équipe de leur nouvelle mission. Et donc, les voici dans le train. Le colonel exultait. Riza était assise en face de lui. Enfin pas complètement, elle était légèrement décalée. Mais il valait mieux que ce soit ainsi, autrement il risquait de lui sauter dessus. Roy se concentra sur le paysage.
Mais ce n'était pas aussi beau que sa subordonnée. Le train s'arrêta, signe qu'ils étaient arrivés. Mais où ? Il n'y avait qu'une gare, et rien d'autre.
" Incroyable." souffla Jean en descendant.
A la place de la ville il y avait en effet qu'une vaste étendue de terre, sans rien autour. Les militaires s'avancèrent jusqu'à la limite de cette étendue. Breda s'accroupit et passa une main sur la terre.
" C'est dingue qu'une ville puisse disparaître comme ça, en un jour." fit-il.
" Et surtout sans laisser de traces. Qu'est-ce qui a bien pu faire ça ?" ajouta Kain.
" Nous sommes là pour le découvrir. Tâchons de trouver des indices." dit Roy.
Ils se dispatachèrent pour commencer leur travail. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
" Si au moins on savait ce qu'on cherche ... il ne reste rien de cette ville." songea Riza.
Elle continua néanmoins à chercher un improbable indice. Elle ne remarqua pas qu'elle s'éloignait de plus en plus des autres. Heureusement, Roy lui ne la quittait pas des yeux. C'est ainsi qu'il la vit tout à coup s'enfoncer dans le sol.
" RIZA !" s'exclama-t-il.
Riza glissa un moment. Elle regarda ensuite où elle se trouvait. Une grande galerie éclairée par des torches s'étendait devant elle. Riza se leva, et épousseta la terre de son uniforme. Ensuite, elle marcha dans ce couloir étrange.
" Lieutenant Hawkeye ? Vous êtes là ?" appela Roy.
Pas de réponse. Il ordonna qu'on lui amène une torche et une corde. Jean et Falman obtempérèrent. Pendant ce temps, Roy appela sa subordonnée.
Mais Riza était maintenant trop loin pour l'entendre. Elle progressait dans ce couloir sombre, pistolet en main. Elle arriva dans une vaste salle d'où s'échappait des lueurs rouges.
" Qu'est-ce que c'est que ça ?" murmura-t-elle.
Riza avait devant elle une grosse pierre rouge qui scintillait. Le lieutenant s'approcha du rubis. Son instinct lui disait que ce n'était pas bon. Elle commençait même à se dire que c'était ça qui était à l'originie de la disparition de cette ville. Il fallait qu'elle en informe le colonel immédiatement. Quand elle se retourna, elle se trouva nez à nez avec un homme à l'allure folle. Riza sursauta d'horreur. Les cheveux de cet homme étaient hirsutes, ses yeux injectés de sang, ses habits étaient déchirés. Il reluqua Riza avec une lueur perverse dans les yeux.
" Quel joli morceau ! Comment t'es arrivée là toi ?" dit-il en s'approchant.
Riza recula malgré elle. Cet individu était vraiment repoussant. Le lieutenant heurta la pierre. Sa main effleura la crosse de son arme. Réagissant instinctivement, elle dégaina et pointa son pistolet sur la tête de l'homme. Il recula aussitôt.
" Wowowô ! On se calme ma jolie." dit-il en levant la main.
" C'est vous qui êtes responsable du désastre qu'a connu cette cité ?" demanda-t-elle.
L'homme sourit, dévoilant des dents plus pourries qu'une poubelle.
" Ouais, c'est moi. Je l'ai fait pour avoir le truc derrière vous." dit-il en désignant la pierre.
" Et c'est quoi au juste ?" reprit Riza sans quitter sa cible des yeux.
" La pierre philosophale poupée. Et j'en suis le créateur."
Riza écarquilla les yeux. Derrière elle se trouvait la légendaire pierre philosophale, celle que tout alchimiste qui se respecte rêvait de trouver. Là. A quelques centimètres derrière elle. Wow.
" Le créateur ? Quel est le rapport avec cette ville ?" continua-t-elle.
L'homme arbora un sourire qui devait bien faire trois fois le tour de sa tête.
" Le rapport princesse, c'est que pour fabriquer cette pierre il faut des vies humaines."
Riza crut avoir mal entendu. Des ... des humains ... avaient été sacrifiés pour créer cette caillasse ? Mais quelle horreur ! Le lieutenant sentit la haine exploser en elle. L'autre dut le voir dans ses yeux, car il lança aussitôt une transmutation. Riza fut projetée contre la pierre. Le type se jeta ensuite sur elle. Riza savait se défendre heureusement.
" Je me doutais bien un jour que les chiens de l'armée viendraient fourrer leur sale museau dans le coin. Alors tant pis pour toi ma jolie."
Roy atterrit dans la galerie, et regarda s'il trouvait une trace de son précieux lieutenant. Rien. L'inquiétude de Roy grimpa encore. Il sentait que sa Riza était en danger, et ne pas savoir où elle était l'agaçait grandement. Enfin comme il y avait pas trente-six chemins possibles, il se décida à marcher dans la galerie.
Havoc le retint par l'épaule :
" Doucement colonel ! On ne sait pas ce qui peut nous tomber dessus." dit-il.
" Riza a besoin de notre aide, alors on a pas le temps de lambiner Havoc !" répliqua Mustang en se dégageant.
Jean avait noté le fait qu'il avait mentionné le prénom de Riza. Il devait être vraiment inquiet. Le lieutenant suivit donc son supérieur qui marchait d'un bon pas, suivi du reste de l'équipe. Tous ralentirent en apercevant les lueurs rouges. Puis ce furent des bruits de bagarres qui leur parvinrent. Riza était là. Roy reprit sa marche, quand tout à coup il y eut une lumière aveuglante qui le força à s'arrêter de nouveau.
Riza se protégea les yeux avec le bras. Quand il n'y eut plus le lumière, elle le baissa ... et découvrit une porte immense devant elle. Riza regard autour d'elle, il n'y avait rien, seulement cette porte impressionnante avec un oeil gravé dessus.
Le lieutenant n'était vraiment pas rassurée. Les deux battants de la porte s'ouvrirent alors, dévoilant des centaines d'yeux de toutes les tailles, mais violets pour la plupart. Riza entendit des rires d'enfants. Des sortes de rubans noirs vinrent s'enrouler autour de ses poignets, de ses bras, sa taille, ses jambes et ses chevilles. Ils la tirèrent vers les yeux.
" Lâchez-moi !" s'exclama-t-elle en se débattant.
Riza avait toujours son arme, et fit feu sur les yeux. Rien ne se passa. On aurait dit que ses balles ne touchaient même pas les pupilles. Elle était inexorablement attirée à l'intérieur.
" NOOOOOON !"
Les battants de la porte se refermèrent. Où était-elle ? Où allait-elle ? Riza était entourée de lumière, suspendue elle ne savait où. En même temps elle voyait défiler un tas d'images devant elle. Elle eut l'impression qu'on rentrait des informations de force dans sa tête. Tout un tas de données, à une vitesse folle. Par moment elle eut l'impression de se voir avec le colonel ou ses collègues, sauf qu'ils étaient vêtus différemment. Elle voyait aussi des cercles de transmutations, des équations, des objets qu'elle ne connaissait pas. Enfin elle crut apercevoir une autre porte. A la vitesse où elle s'en approchait, Riza se demanda si elle n'allait pas s'écraser contre. Mais non, la porte s'ouvrit.
"OU EST LA JEUNE FEMME QUI ETAIT ICI ? QUE LUI AVEZ-VOUS FAIT ?" s'écria Roy en plaquant l'alchimiste contre le mur.
" Partie." répondit simplement l'autre.
" OU ?" reprit Mustang.
Il était fou de rage, et semblait prêt à massacrer le type qu'il tenait. Ses subordonnés ne l'avaient jamais vu aussi en colère. En tout cas, c'était très révélateur. Roy était très attaché à Riza. Il l'aimait carrément, c'était flagrant. Comme son prisonnier ne semblait pas décidé à répondre, Roy se mit à le frapper à plusieurs reprise. Cela tira les militaires de leur stupeur. Havoc se précipita, plaça ses bras sous ceux de son supérieur et le tira en arrière.
" Lâchez-moi ! TU VA PARLER OUI !" hurla Roy.
Le type essuya le filet de sang qui coulait de sa bouche, et ricana. Roy se démenait comme un tigre. Jean avait de plus en plus de mal à le retenir.
" Remuez-vous les gars, faut qu'on sorte de là !" ordonna Jean.
Breda s'avança vers l'alchimiste au moment où ce dernier allait faire une transmutation.
" Oh non, assez transmuté pour aujourd'hui mon gars !" fit le militaire.
Il assomma le type avec la crosse de son fusil. Cela eut pour effet de calmer Roy instantanément. Havoc le relâcha, et le colonel se mit à fouiller la pièce pour retrouver Riza. Il ne fit même pas attention à la pierre philosophale. Hélas, la pièce n'était pas bien grande, aussi eut-il vite fait d'en faire le tour. Et de se rendre à l'évidence. Riza avait disparue.
" Riza ..." fit-il à mi-voix.
" Venez colonel, on ferait mieux de rentrer." dit Breda.
" Non, Riza est là quelque part et elle a besoin de mon aide ! RIZA ! Riza où es-tu ? Tu m'entends ? RIIZAA !"
Il fallut que ses subordonnés viennent le chercher pour que Roy consente enfin à sortir. C'est le moral au plus bas qu'il rentra à Central. Il n'eut pas le coeur à travailler, ce que ses subordonnés comprirent parfaitement.
" Riza ... où est-tu mon amour ? Est-ce que tu va bien au moins ? En tout cas je te promets de tout faire pour te ramener, où que tu soit." pensa Roy.
Il rentra chez lui. Il se laissa tomber sur une chaise, puis se passa les mains sur le visage. Qu'est-ce qu'il lui avait prit de la laisser s'éloigner comme ça ? C'était de sa faute si elle avait disparu. Roy l'avait mise dans le pétrin, et il allait l'en tirer que coûte que coûte. Dut-il se sacrifier et sa carrière avec.
