Pour cette fanfic, je me suis inspirée de deux chansons, soit Akatsuki Arrival, de 96Neko et Kogeinu, et Kagerou Days, de Miku. C'est un peu court, mais j'espère que vous apprécierez quand même! N'hésitez pas à me reviewer, ça m'aide à m'améliorer!

PS: Si vous voyez des fautes, avertissez moi svp, j'ai horreur de ça


Une douce brise vient agiter mes cheveux, mais c'est à peine si je la sens. Debout devant ta tombe, les larmes me coulant silencieusement sur les joues, je regarde le ciel, d'un bleu incroyable, à peine traversé par quelques nuages de coton blancs. Le soleil vient caresser ma peau, et je sers les dents. Les journées comme celle-ci, je les déteste. Elles ressemblent trop à ce jour-là, le jour où…


C'était le 15 août, le jour où il revenait de voyage. Le jour où les deux s'affronteraient en compétition, encore une fois. Une étincelle de défi vint traverser le regard sanglant de Ppoiyo, et il sourit intérieurement. Cette fois, ce serait lui qui gagnerait. Enfin, il pourrait marquer un point contre lui et il en jubilait d'avance… Ainsi, le jeune homme attendait son ennemi dans un petit parc désert malgré le temps radieux, et ce depuis déjà deux heures. Alors qu'il commençait à s'impatienter, la silhouette de Ron apparut au loin. Alors qu'il se rapprochait, Ppoiyo le vit envoyer de grand signes de la main en souriant bêtement, le sourire idiot qui lui était si unique.

- Matsu! appela le brun à plein poumons.

- Je ne suis pas sourd ni aveugle, idiot! lui répondit Ppoiyo d'un ton dur alors que les deux se rejoignaient.

Ron se contenta de sourire encore plus, ses yeux turquoise brillant de joie, ce qui eut le don d'énerver le bleuté, qui lui jeta un regard lourd de menaces, ses iris prenant une nouvelle teinte de rouge. Même en étant moins costaud et faisant une tête de moins que le brun, Ppoiyo n'hésita pas à le frapper au ventre, l'autre se contentant d'esquiver sur le côté en riant. Détestant s'épuiser inutilement, le bleuté ne recommença pas, désirant conserver ses forces pour leur course.

- Alors, où on va, cette fois? demanda Ron en regardant autour de lui.

Ppoiyo ne prit même pas la peine de répondre, pointant plutôt la montagne derrière lui. Sans même se parler, les deux se mirent à courir, ayant chacun convenu par un simple regard de se retrouver tout en haut. Ron prit rapidement de l'avance, mais le bleuté le dédoubla et traversa la route tortueuse qui séparait le parc du bas de la montagne.

Soudain, un camion semblant avoir perdu tout contrôle déboula à toute vitesse et fonça vers Ron. La collision était inévitable, ni le garçon ni le véhicule n'arrivant à freiner. Ppoiyo courut encore plus vite pour tenter l'impossible. Mais il arriva trop tard. Alors qu'il tendait la main vers son rival, le camion le happa durement.

Il assista, éberlué, le moment où le véhicule percutait violement le brun. La scène semblait jouer au ralenti, alors que Ppoiyo voyait le corps de Ron se tordre atrocement sous l'impact pour s'écraser quelques pas plus loin sur la route. Le sang gicla partout, une goutte allant même souiller le visage du bleuté. Plus loin, le camion s'arrêta finalement et le conducteur en sortit avec l'air affolé. Il se confondit en excuses, demanda si tout allait bien pour lui, mais Ppoiyo ne l'entendit même pas. Son regard écarlate restait rivé sur le cadavre disloqué qu'était devenu son adversaire. Ses jambes se mirent à flageoler et il tomba les genoux par terre, le regard vide. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues alors qu'il prenait finalement conscience de ce qui venait de se passer. Au son des sirènes de l'ambulance que le chauffard avait appelé, la vision de Ppoiyo se brouilla et il tomba inconscient, la dernière chose qu'il vit étant Ron, ou plutôt ce qui restait de lui.


Ppoiyo se réveilla en hurlant, mettant un moment avant de comprendre qu'il était dans son lit, dans son appartement. « Un rêve? » songea-t-il en soupirant de soulagement. Ça avait l'air tellement vrai… Il regarda le cadran posé sur sa table de chevet et s'aperçut qu'il était 8:00 et que la date était le 10 août. « Encore cinq jours… »