"Keijiiiii! T'es où?"

Le dénommé leva les yeux au ciel. Bien qu'ils vivaient dans un petit appartement en plein Tokyo, son compagnon s'obstinait à crier son nom comme s'ils étaient à la campagne.

"Sur le balcon Kotaro."

Alors qu'il avait à peine fini sa phrase, il entendit les pas rapides et légers de son homme, mais ne le vit pas, puisqu'il était entouré de grands draps blancs à peine sortis de la machine à laver.

Il faisait étonnement beau en ce jour de mai. Le soleil brillait de milles feux, et bien que la pollution liée aux voitures rendent l'air un peu plus étouffant, une petite brise faisait légèrement voler les draps.

"Keiji! Y'a le facteur en bas qui a un colis pour toi!"

Le noiraud releva un sourcil. Il n'avait pourtant rien commandé en ligne ces derniers temps. Il soupira, laissa son panier sur le balcon et partit vers la porte en croisant son petit-ami, qui lui adressa un sourire radieux mais un peu crispé. Qu'est-ce qu'il avait encore fait comme bêtise ?

Une fois devant le facteur, il signa le reçut et prit le petit colis. Keiji remercia l'homme en face de lui et referma la porte, son regard intrigué vissé sur cette petite boite.

Il remonta sur le balcon, et découvrit Kotaro derrière les draps. Sa silhouette lui montrait qu'il était en train de jouer avec ses cheveux, comme quand il était stressé.

"Tu peux ouvrir le colis? J'ai envie de voir ce qu'il y a dedans."

Et le gris lui tendis un petit canif, afin de déchirer le gros scotch marron. Akaashi le prit, et ouvrit finalement la boite.

Elle contenait une lettre et un écrin.

Un peu fébrile de ce qu'il contenait, le brun ouvrit d'abord la lettre.

"Keiji,

Tu sais très bien qu'écrire, j'aime pas ça. C'est d'ailleurs grâce à cela qu'on est ensemble depuis presque cinq ans !

On a traversé énormément de choses, et je te remercie d'être encore et toujours à mes côtés.

Merci d'avoir renoncé à ton rêve de devenir volleyeur professionnel. Merci d'avoir renoncé à une vie de luxe avec une personne que tes parents auraient choisis.

Merci de m'aimer."

Sa vue se brouillait. Des larmes ? Pourtant, Keiji était habitué aux démonstrations d'amour de Kotaro, mais celle-ci avait un goût encore plus fort que les précédentes. Doucement, il reposa la lettre et prit l'écrin. Il l'ouvrit, et découvrit une simple alliance en argent, avec un autre petit mot :

"Veux-tu devenir Bokuto Keiji?"

Keiji se mit à trembler, plus qu'au lycée avant un match important, ou quand Bokuto lui avait demandé de sortir avec lui. Il sentait ses larmes finalement couler, dévalant ses joues avant de s'écraser sur sa main. Il chercha son homme du regard, le trouvant entre deux draps humides.
Il était vraiment beau, avec son air paniqué. Le brun ne retenu pas son sourire, et s'approcha...

"Je rêverai de devenir Bokuto Keiji."

... De son fiancé. Il lui planta un doux baiser, promesse d'une vie entière à ses côtés.

Kotaro, quant à lui, répondait au baiser avec passion. Il pouvait enfin proclamer haut et fort que Keiji était à lui (et rien qu'à lui!), mais surtout, il avait hâte de le voir dans un costume blanc. D'ailleurs, en ouvrant les yeux pour mieux regarder son futur mari, un vent un peu plus violent fit s'échouer un drap sur la tête du brun.
Cette vision plut énormément au gris qui, après avoir mit la bague à l'annuaire de son compagnon, le porta telle une princesse, en lui chuchotant à son oreille, dans un rare moment de discrétion:

"Et si nous allions consommer notre lune de miel maintenant?"


Tadaaa!

Et oui, je suis de retour dans un drabble tout doux, pleins de sucres et collant!

J'espère que cette histoire vous a plut! Si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire!

Grosses bises!

Miss Nakami.