Runaway Fox
Traduction de la fanfic de kirikarin ( s/496808/1/Runaway-Fox).
Chapitre 1 : le fils prodigue
« Qu'est ce qui cloche chez toi ?! » cria Ron tandis qu'il la regardait s'affaler contre sa poitrine. Il fixait la personne dont il pensait être un de ses meilleurs amis.
« Ferme-la ! Tu penses être bien meilleur que moi ! » cria t-il en retour à Ron d'une voix tremblante.
« Regarde-moi. Ecoute-moi, mec. Pose le flingue s'il te plaît, » supplia Ron. « Allons l'aider. Tu ne veux pas faire ça. Tu ne veux pas me blesser. »
BANG !
Bip ! Bip ! Bip ! Le rêve de Ron l'avait déjà réveillé. Sa main frappa le réveil pour l'éteindre au lieu de laisser le rappel d'alarme. Il se leva et jeta un œil par la fenêtre de son appartement-terrasse situé à New York. Il avait maintenant 23 ans. Son corps s'était musclé par les cinq années passées à jouer dans l'équipe de Quidditch de New York, les Astrolights. Il avait des tablettes de chocolat. Son corps était fin car il n'avait que des muscles compacts. Ron posa sa main gauche sur le côté de son ventre et toucha sa cicatrice. Il ne dormait qu'avec un bas de pyjama et un tee-shirt si c'était nécessaire. Ses pieds touchaient le sol nu et froid de son immense chambre de maître. Quelqu'un frappa à la porte.
« Rentre, Jonathan. »
« Bonjour, M. Weasley. Comment allez-vous aujourd'hui ? » demanda son majordome.
« Bien, » répondit Ron en enfilant son peignoir. Il avait été fabriqué avec de la soie de haute qualité. Tout ce que possédait Ron Weasley provenait des meilleurs matériaux. N'importe qui aurait eu du mal à croire que Ron était pauvre à ses débuts. Il avait obtenu tout ce qui voulait dans sa jeunesse. Il avait l'argent, le pouvoir et la sécurité. Il avait plus de 300 employés sous ses ordres. Il avait une carrière et un style de vie dont beaucoup de personnes en rêvaient. Des elfes de maison tenaient ses maisons dans les Caraïbes et à San Francisco. Il était l'un des hommes les plus riches du monde moldu et du monde sorcier. Cependant, il était notoire que Ron fut solitaire et secret : il n'avait jamais donné d'interviews, même pas quand il était le gardien des Astrolights.
Quand il sortit de la douche, son petit déjeuner l'attendait déjà.
« Vous avez un rendez-vous prévu à 9 heures, monsieur. Puis, vous avez un déjeuner avec quelques directeurs de compagnies… »
Jonathan lisait une longue liste de tâches sur un PDA.
Son entreprise était l'une des rares sociétés au monde où presque la moitié des employés ne savaient pas qu'ils travaillaient pour un sorcier. On appelait ces entreprises des sociétés où moldus et sorciers travaillaient ensemble. Il était l'unique fondateur et propriétaire de la SARL Warp Speed Technologies. La société était spécialisée dans la conception de balais magiques et dans les puces électroniques pour le monde moldu. Enfin, c'est ce que pensait les moldus qu'il employait. Ron était aussi réputé dans le domaine des balais qu'Ollivander l'était pour les baguettes.
« Vous avez également un voyage d'affaires à Londres la semaine prochaine, Monsieur, » dit Jonathan.
« Quoi ? » demanda Ron, en renversant presque son café.
« Londres, Monsieur, » répondit Jonathan. Il était lui aussi britannique et c'était ce que Ron avait apprécié en premier lieu quand il l'avait embauché.
« Hum… j'avais oublié. Je devrais envoyer Simon là-bas, dit Ron pensivement. Il n'avait pas mis les pieds au Royaume-Uni et en Irlande depuis cinq ans. Simon Scott était l'ami de Ron et le bras droit de la société. Il était extrêmement fidèle.
« C'était l'idée de M. Scott que vous y alliez, » déclara Jonathan. Cet homme a une mémoire d'éléphant pensa Ron en hochant la tête.
Retourner à Londres signifiait qu'il avait une chance de rencontrer des personnes qui le connaissait. Peut-être que s'il restait dans la partie moldue de Londres, ça irait. Peut-être qu'il ne verrait ni aucun membre de sa famille ni un de ses meilleurs amis. Harry jouait pour l'équipe anglaise de Quidditch et Hermione était une Auror, essayant de maintenir la paix depuis qu'Harry ait battu Voldemort lors de la sixième année. Ils le connaissaient quand il était puéril, mesquin, et effrayé que quelqu'un sache qu'il était pauvre et ils se demandaient probablement ce qu'il était devenu. Il avait cessé d'écrire chez lui il y a quatre ans et avant il envoyait ses lettres à Hermione de manière moldue pour qu'elle les transmette à ses parents. Pense-tu sérieusement pouvoir fuir pour toujours ? Bien sûr, il y a une chance de les rencontrer. Ou peut-être qu'ils t'ont oublié, si tu es chanceux, dit une petite voix dans sa tête qui lui ressemblait.
Ron ne ressemblait pas à un directeur d'une des plus grandes entreprises mondiales. Il faisait vraiment jeune. Trop jeune. Les personnes qui le rencontraient lui demandaient toujours son âge. Il faisait 1m82 et était bien foutu. Quand il marchait dans la rue, il pouvait faire tourner la tête aux filles sans effort, bien qu'il ne l'ait jamais remarqué. De plus, ses aptitudes et sa force magique était si forte qu'il pouvait parfois lancer des sorts sans baguette. Quand il était en réunion, il portait des costumes moldus ou des robes formelles, mais en dehors du boulot, il aimait porter des vêtements moldus. Il avait également une boucle d'oreille à l'oreille gauche et des lunettes de soleil qu'il mettait tout le temps. Pour lui, il lui semblait être aussi cool que l'était son frère aîné Bill. Bien que personne ne le confondrait aujourd'hui avec un de ses frères.
La dernière fois que quelqu'un du passé de Ron l'ait vu, c'était lors de la coupe du monde de Quidditch qui se déroulait à Paris, il y a trois ans. Les Astrolights avaient gagné le championnat national et avaient donc représenté les Etats-Unis à la coupe du monde. Les Etats-Unis gagnèrent car Ron attrapa le vif d'or au moment même où un cognard le fit tomber de son balai. Ils ont battus la Russie 300 à 150. Sa famille, Harry et Hermione furent invités à la coupe du monde par le service de presse des Etats-Unis parce Ron leur avait dit que l'équipe avait besoin de tout support moral possible car ils jouaient loin de chez eux. Ce que Ron ne savait pas, c'est que ses neveux et nièces l'idolâtrait car il était un athlète fantastique. Dès la fin de son contrat, trois mois après la coupe du monde, Ron quitta le monde du sport professionnel
« Qu'est-ce que ça donne, Harry ? » demanda Ginny à celui qui était son mari depuis deux années. Elle était en train d'accrocher une photo sur le mur et voulait savoir si elle était droite.
« Ça va, » répondit Harry sans regarder.
« Tu ne regardes même pas, » répliqua Ginny de manière exaspérée. Harry ne regardait pas. Il était au sol, en train de ramper derrière sa fille, Jessica.
« Quoi ? Oh, elle est de travers. Reviens ici, Jess. » dit Harry tout en rampant après elle. Un hibou vint à la fenêtre, Ginny utilisa donc un sort pour maintenir la photo au mur jusqu'à qu'elle revienne. Elle détacha une lettre de la patte du hibou qui voleta plus loin.
« La lettre vient d'Hermione. Elle dit bonjour et veut s'excuser de ne pas avoir pu venir au dîner la semaine dernière. Elle a le week-end de libre et passera peut être voir le bébé, » annonça joyeusement Ginny.
Hermione était la marraine de Jessica. Harry voulait que Ron fut le parrain de son premier enfant mais il était introuvable. Hedwige n'a pas pu lui délivrer sa lettre ou il n'a pas répondu. Elle est revenue avec la lettre d'Harry, non lue. Ginny aurait voulu que Ron fût présent à son mariage mais il ne s'est pas montré. Elle aurait voulu qu'il s'incrustât au mariage et vînt sans invitation. Il a juste envoyé cinq cent gallions comme cadeau de mariage, cadeau accompagné d'une note disant qu'il ne pouvait pas venir au mariage. Ils ont découvert plus tard qu'il jouait pour les Astrolights de New York.
« Dis-lui de venir quand elle veut, » dit Harry tout en marchant avec son bébé dans les bras. Ginny écrivit une réponse à Hermione et attacha le mot à la patte d'Hedwige. Harry regarda la photo sur le mur et la redressa pour Ginny.
Le jet privé de Ron l'amena à l'aéroport de Londres. Il portait un jean noir avec une chemise à col V. Il avait ses lunettes de soleil et sa boucle d'oreille. Il tenait son manteau en cuir et le mit dès qu'il posa un pied hors de l'avion. Ron avait oublié à quel point il faisait froid en Angleterre. Il filait dans des endroits chauds dès qu'il commençait à neiger à New York, et il ne neige pas vraiment à San Francisco.
Une voiture l'attendait pour l'amener à l'hôtel où il résiderait durant sa visite à Londres. Ron ne pouvait pas croire qu'il resterait ici pendant les deux prochaines semaines. Il se dit que ça ne serait pas si mal s'il restait en dehors du Chemin de Traverse et des autres lieux magiques. Comment quelqu'un aurait pu savoir qu'il était à Londres ? A son arrivée à l'hôtel, il fut directement emmené dans sa chambre.
« Es-tu prêt pour la réunion, Ron ? » demanda Simon.
« Ouais, presque. Je vais juste faire un petit tour dehors, » répondit Ron avec un soupir.
« Hé, tu n'as pas à me le demander, Ron. C'est toi le patron, » répliqua Simon avec un sourire.
Ron hocha la tête et partit marcher dehors. Il regarda tout autour de lui. Il n'allait presque jamais dans le Londres moldu quand il était petit. Aux Etats-Unis, il y avait une bonne entente entre certains moldus et sorciers. Certaines universités avait un cursus hybride et acceptait d'enseigner à la fois aux moldus et aux sorciers. Ron obtint une licence d'Economie avec une mineure en Philosophie. Il ne pensait pas réussir facilement ses études moldues. Plus facilement que pour ses études de magie. Ron regrettait un peu de ne pas avoir pris Etudes des moldus à Poudlard comme Hermione lui avait dit de faire. Hermione lui disait toujours ce qu'il devait faire. Elle lui manquait le plus. Avec elle, il avait toutes les réponses. Bien sûr, elle ne pouvait pas répondre aux questions qu'il avait dans sa tête, mais c'était une pensée réconfortante. Peut-être que rentrer à la maison ne serait pas trop mal. Peut-être qu'il pourrait faire face à ses parents. Sa mère voudrait qu'il revienne quoiqu'il ait fait. Son père l'accepterait car il leur manquait. Il manquait à tous. Mais il doutait qu'ils l'accepteraient. Surtout, s'ils avaient découvert ce qui s'était passé.
Ron se demandait ce que ses frères et sa sœur étaient devenus. Il savait que Bill était marié avec Fleur et qu'il travaillait toujours à Gringotts en Egypte. Charlie était toujours célibataire, et Ron n'en savait pas plus, sauf qu'il avait écrit un livre sur les dragons qui a été un best-seller pendant quelques semaines. Percy et Pénélope se marièrent et travaillèrent tous les deux pour le Ministère. Fred et George se marièrent également et eurent des enfants. Leur commerce de farces et attrapes fût toujours un succès mais n'avait pas la portée internationale qu'avait l'entreprise de Ron. Et Ginny fut contente de devenir comme sa mère, une femme au foyer avec son bébé et d'être marié à Harry. En résumé, Ron était l'enfant Weasley qui avait le mieux réussi.
M. et Mme Weasley étaient dans une inquiétude constante car ils ne savaient pas ce que Ron était devenu. Ils auraient pu en savoir plus s'ils avaient ouverts un journal moldu et avaient recherché les actions de Warp Speed. Ils auraient su à quel point il allait bien. Oui, il avait beaucoup d'argent et de pouvoir. Non pas que Ron ne croyait pas au mariage, mais il s'interrogeait sur l'existence de l'amour. Il avait pris philosophie en mineure dans l'espoir de découvrir à nouveau ce qu'il signifiait l'amour mais ses espoirs furent vains.
Pas depuis qu'ils étaient morts. Plus rien n'avait de sens. En clair, Ron avait le cœur brisé.
Hermione avait promis à sa mère qu'elle la rejoindrait pour une sorte de déjeuner à Londres avec ses amies. Ses cheveux n'étaient plus aussi touffus qu'auparavant. Ils retombaient mollement sur ses épaules et refusaient de coopérer avec un fer à friser moldu. Elle ne voulait pas vraiment y aller. Elle devait faire son boulot au Ministère. Elle était l'un des meilleurs Aurors. Les Aurors étaient les meilleurs employés du Ministère. Ils avaient pris le contrôle d'Azkaban car les Détraqueurs ont été retirés de la prison.
Les Aurors étaient composés de né-Moldus et de sang-mêlés, cela avait été nécessaire à cause de l'arrivée de nouvelles technologies. Le Seigneur des Ténèbres avait encore des partisans et le travail des Aurors étaient de les capturer et de les traduire en justice. Un alliage de métal qui arrêtait les sorciers de sang pur et empoisonnait leur sang a été découvert. Les seuls sorciers qui en étaient immunisés était les né-moldus et les sang-mêlés. Certaines personnes qui avaient des grands-parents moldus, comme Harry étaient également protégés. Les Mangemorts étaient tous des sang-purs. C'est pourquoi, ce métal était avantageux pour les Aurors.
Alors, depuis que les Aurors savaient comment utiliser la technologie moldue, ils l'ont tourné à leur avantage. Au lieu d'utiliser des hiboux pour envoyer des informations confidentielles, ils utilisèrent la poste moldue et faisaient circuler leurs données sur des petits disques dur cryptés. Les mangemorts ne savaient pas utiliser les avancées de la technologie moldue. C'est ce qui permit aux Aurors d'avoir l'avantage sur eux.
Ce n'est pas qu'Hermione aimait être à la tête de son unité. Elle avait toujours aimé être la meilleure mais pour elle, il y avait plus important dans la vie. Sa dernière relation sérieuse avec Viktor Krum s'était mal terminée. Il voulait qu'elle quitte son travail et se marie avec lui mais Hermione n'était pas prête pour cela. Son travail comptait plus que ce qu'il faisait. Enfin, c'est que qu'il avait dit. Pour Hermione, c'était autre chose : elle ne savait pas si elle pouvait être pour toujours avec Viktor. Pas de cette façon. Pas s'il ne l'acceptait pas comme elle était. Il était plutôt possessif. Elle ne le supportait pas.
Telles étaient les pensées qui envahissait sa tête tandis qu'elle marchait dans la rue. Les voix insupportables de deux filles l'a fit soudainement s'arrêter. Elle tourna la tête et vit deux touristes américaines qui regardait quelque chose ou quelqu'un dans la rue. La serveuse qui s'occupait d'elle était également distraite et versait de l'eau sur les genoux de l'une des filles. Elles étaient tellement distraites qu'elles ne se rendaient pas compte du gâchis. Hermione se demanda ce qui capturait tellement leur attention. Elle tourna sa tête dans la même direction que les filles. Elle vit un homme grand, avec des cheveux roux flamboyants, bien musclé, habillé élégamment avec des lunettes de soleil et une boucle d'oreille. Il ressemblait à un mannequin moldu. Du magazine GQ par exemple. Hermione le fixa pendant un moment et pensait qu'il lui semblait familier. Soudainement, cela lui vint à l'esprit et lui fit s'arrêter.
« Ron ? » murmura-t-elle.
