L'arrêt de bus numéro 3.

BELLA P.O.V :

J'attendais le bus, seule. Mes pensées étaient dirigées vers Edward, qui m'attendait sûrement à la villa. Je venais de sortit du lycée, j'étais restée en étude pour peaufiner un projet de sciences avec Angela. Le ciel de Forks était menaçant, je sentais le pluie bientôt arriver. Je regardais l'heure sur mon téléphone portable, il me fallait encore attendre quinze minutes avant que le bus arrive. Le lycée n'était pas très loin de chez Charlie, mais la villa était bien plus loin. Je fus cependant dérangée par un groupe de trois hommes, un peu éméchés.

Donne ton sac ! M'ordonna l'un d'entre eux.

Non. Déclarais je, essayant de ne pas céder à la peur qui m'avait envahie d'un seul coup.

Je me rappelais alors ce que Charlie m'avait dit quelques jours plus tôt. « Bella, j'aimerai que tu fasses attention le soir, il y a eu plusieurs séries d'agressions à Port Angeles, et même à Forks ! Les gens deviennent fous ! Fais attention à toi. » Mince ! Cette fois la peur s'empara de moi. Je me dis aussi, que Alice aurait certainement une vision, et enverrait Edward, Emmett ou Jasper à ma rescousse... Mais apparemment, non. J'étais belle et bien seule face à trois hommes saouls, voulant me voler mon sac. Ma malchance avait toujours fait rire les Cullen, mais je pense qu'aucun d'eux n'auraient rit en voyant celui qui m'avait ordonné de lui donner mon sac, sortir une arme, et la pointer vers moi.

Je vous en prie, non ! Suppliai je, en tendant mon sac.

Il le prit, mais n'abaissa pas son arme. Évidemment, personne n'était dans la rue, il n'y avait donc personne pour m'aider. L'un des hommes s'approcha de moi, et m'attrapa par les cheveux après qu'un quatrième homme soit arrivé et lui ait chuchoté quelques mots à l'oreille. Je me débattis alors, hurlant de toutes mes forces. Mais je fus jeté dans une voiture, et je perdis totalement espoir d'être entendue.

C'est après ce qui me parut une éternité, que la voiture se stoppa. Pensant, qu'ils allaient tout simplement m'abandonner dans une forêt à cent kilomètres de Forks, j'étais plutôt « soulagée », mais quand je vis une maison, une très vieille maison, au milieu de nul part, ce fut comme si on m'annoncer que j'allais mourir. Parce que en gros, c'était ça. J'allais mourir. Je le sentais. Mon dieu ! Edward j'avais besoin de lui ! Je ne voulais pas mourir sans lui à mes côtés ! Je voulais lui dire je t'aime encore une fois, l'embrasser encore une fois, le toucher encore une fois. Mais cela m'était impossible. J'étais définitivement seule.

L'un des hommes m'avait donc attrapé à nouveau par les cheveux, et m'avait entraîner de force dans la maison. Un énorme frisson traversa mon corps, quand il posa ses mains dégoûtantes sur moi. Il huma mes cheveux, caressa ma joue, mes lèvres, mon nez, mon front. Il ricana avant d'appelé un autre homme, et mon enfer commença.

Si ce n'était pas pour me frappé, je me faisais violé. Je me sentais salie, et priais pour que quelqu'un vienne me chercher. Mais personne ne me sortit de là. Je vivais en enfer.

Les hommes se succédaient pour me frapper ou me violer, pour m'insulter, ou juste me caresser. J'encaissais sans rien dire, consciente qu'ils me tueraient, au moindre faux pas. J'essayais donc de resté calme, et silencieuse. Mais parfois, je criais. L'homme qui s'occupait de moi à ce moment là, me frappais plus fort, en hurlant de me taire. Alors je fermais les yeux, et me remémorais tout les bons moments de mon ancienne vie.

Le matin où Edward m'avait conduit au lycée pour la première fois, le jour où nous nous sommes embrassés pour la première fois, nos premiers « Je t'aime »,tout ce que je n'avais plus à présent.

Va falloir nous débarrassé d'elle, les flics la recherches. Avait dit l'un des hommes.

Préparez la voiture, je m'occupe d'elle.

A ces mots, je sentis mon cœur s'affoler. J'y étais. J'allais mourir. J'adressais mentalement mes adieux à chaque personne que j'avais rencontré au cour de ma vie, même à cette peste de Jessica, même à ce collant de Mike.

L'homme s'approcha et me frappa violemment la tête, et là, ce fut le noir complet.

CARLISLE POV :

Depuis quelques temps, la villa était devenu un lieu insupportable. La disparition brutale de Bella avait emporté avec elle la joie, qui pendant un temps, bercer notre quotidien. La tristesse et la colère s'étaient abattus sur notre famille avec une telle puissance, que même Emmett n'avait plus envie de chasser, plus envie de plaisanté. Esmée était nostalgique des moments passés avec Bella. Elle avait peur qu'il ne lui reste que des souvenirs, et aucun futur avec elle. Et je dois avouer, que je ressentais la même chose. En réalité toute notre famille le ressentait, avec plus ou moins de force, selon les personnes. Rosalie, souffrait elle aussi. Elle avait beau être froide et distante, et prétendre ne pas l'aimer, sa disparation la touché. Vivre dans la villa était donc difficile. Dans le couloir, passer devant les photos où nous sommes tout sourire autours de Bella, est difficile. En réalité, continuer à prétendre que tout va bien alors que ce n'est pas du tout le cas, c'est ça qui est difficile.

Alors, pour fuir cette douleur constante, je travaillais. Encore et encore plus, jusqu'à pratiquement ne jamais rentré à la villa. J'étais le pilier de cette famille. Le protecteur, j'étais celui qui prenait les décisions, celui qui était censé résoudre les problèmes, mais celui ci était trop dur. Je ne pouvais pas intervenir.

Enfin, notre cauchemar vivant, cessa pour laissé place à un autre cauchemar le jour où Bella fut trouvé inconsciente par terre, devant l'hôpital. Revoir ma belle fille me soulagea énormément, jusqu'à ce que l'on m'apporte le résultat des examens. Résultat positif pour le test de viol, résultat négatif pour le test de grossesse -ce qui me détendit un peu tout de même-, elle avait été battue de très nombreuses fois -une jambe cassée, un poignet, plusieurs côtes, le nez et la machoire cassés-, elle avait sur tout le corps, des ecchymoses et des hématomes. Ayant du mal à respiré seule, Bella était sous respirateur.

Lorsqu'une équipe de médecins l'emmena pour la mettre en service de traumatologie, Edward ainsi que ses frères et sœurs ainsi qu' Esmée arrivèrent. Je me rappelais alors avoir demandé à une infirmière de prévenir ma famille.

EDWARD POV :

Comment la vie peut elle encore devenir sombre et terrifiante, même après plus de cent ans d'existence ? J'en ai fais l'expérience lorsque Bella a disparue. C'était une « disparation inquiétante » selon la police, cependant, mis à part Charlie, personne n'avait l'air très inquiet, et personne ne donnait l'impression de vouloir retrouvé Bella. Personne sauf nous les Cullen, personne sauf les Quileute, Charlie et Renée. Le reste de la ville était choquée, mais ne faisais rien. Carlisle avait bien évidemment demandé pourquoi personne ne bougeait à un collègue de Charlie, qui avait répondu que l'enquête n'avançait pas, et qu'ils n'avaient aucune preuve pour prouver un kidnapping, et aucun témoignage pour avoir quelconque informations sur la disparition de Bella.

Inutile de préciser, que toute la famille avait cherchée à la retrouver. Cependant, l'odeur de Bella ce perdait au niveau de la forêt, et nous n'avions aucune idée de l'odeur de ces ravisseurs. Il y avait beaucoup trop d'odeur mélangées dans l'air pour pouvoir suivre le bon chemin. En suivre une au hasard nous aurait fait perdre bien trop de temps, et nous n'avions pas le luxe de perdre ce temps. Et puis, de toute façon, les odeurs disparaissaient plus loin.

Chaque jour, je séchais les cours, et resté assis au dernier endroit où Bella avait eu le droit à la liberté, l'arrêt de bus numéro 3. En passant devant moi, les gens détournés le regard, car ils savaient pourquoi je restais là. Je lisais dans leurs pensées, les sentiments et les théories qu'ils avaient fondés sur la disparition de ma belle. Certains la croyait morte, d'autres pensaient qu'elle avait juste fugué, d'autres encore pensés parfois qu'elle avaient été enlevées mais que l'on ne la retrouverai jamais... L'espoir n'occupait que peu d'esprit malheureusement.

Je me permettais cependant l'espoir, car je n'avais pas le courage d'envisager la mort de ma belle. Je n'avais pas le courage, même après cent ans d'existence, de regarder la mort en face pour elle. Je gardais espoir, et je priais ma famille d'en faire de même. De garder espoir pour Bella, pour qu'un jour elle nous revienne à tous, et qu'un jour je puisse à nouveau être heureux.

Chaque nouvelle nuit, chaque nouvelle journée, était synonyme d'angoisse. J'étais angoissé ainsi que ma famille, que l'on m'annonce avoir retrouvé Bella, mais qu'il est malheureusement, trop tard. Chaque jour et chaque seconde étaient une épreuve. La villa était devenu un lieu presque inhabitable, car même sans don, j'aurai pu deviner la douleur de chaque habitant. Tout le temps, les chaînes d'informations, nous rappeler la disparition de Bella Swan, dix huit ans, habitant Forks. Mais qui pouvait l'oublier ? Qui en était capable ? Et, qui était capable de faire du mal à cet ange ? Ces questions, je les avaient en tête du matin au soir. La nuit, je la passais dans son lit, chez elle, seul.

La douleur me rappelait celle que j'avais ressentit lorsque j'avais quitté dans cette abominable forêt. Cette fois, la douleur était à la fois totalement différente, et à la fois identique. Identique parce que je ressentais presque exactement les mêmes sentiments que lorsque j'ai quitté Bella – honte, culpabilité, tristesse, douleur, colère... - et différent parce que je ne ressentais pas ces émotions avec la même force que la première fois. Cette fois tout était plus dur. Cette fois, tout était différent.

J'essayais de me persuadé que Bella était intelligente, qu'elle trouverait un moyen de s'enfuir, ou quoique ce soit pour revenir saine et sauve. Toutefois, j'avais beau la savoir intelligente, la peur ne disparaissait jamais. Je doutais tout de même de sa survie.

J'étais encore et toujours à l'arrêt de bus, lorsque mon portable sonna. Esmée. Je décrochais avec une lenteurs humaine, et là je poussais un cri. Esmée m'annonçait que Bella avait été retrouvée devant l'hôpital, dans un sale état. Sans plus attendre, je fonçais vers l'hôpital, où je retrouvais toute ma famille, et, au moment de notre arrivée, les médecins emmenaient Bella.