Auteur : Kinstories
Dislaimer : Tout est J.K Rowiong, ce génie.
Titre : Les deux Princes
Couple : HP /DM, Yaoi, Homophobes, vous savez quoi faire.
Rating : M
Genre : Romance, un peu de Angst.
Résumé : Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l'amour.
LES DEUX PRINCES
CHAPITRE UN : LE RETOUR.
2 Mai 1999
Juste après la mort du plus meurtrier des sorciers de l'Histoire de la Magie, Harry Potter avait disparu. Tout bonnement et simplement disparu. Cette disparition n'était bien entendue pas définitive, mais il avait eu besoin de s'éloigner de ce monde, pour découvrir le reste. Il savait qu'il n'aurait pas la force d'assister à la reconstruction de celui-ci avant de s'être reconstruit lui-même. Avant d'avoir au moins essayé. Le lendemain de la victoire, il avait été changé la moitié de sa fortune en monnaie moldue, avait pris le chemin de l'aéroport le plus proche, et avait choisi une destination, au hasard. Au lieu d'assister aux nombreuses commémorations, fêtes, inaugurations, il avait mangé des crêpes à Paris, nagé en Guadeloupe, mangé des glaces en Italie, prit de l'opium en Inde et s'était fait tatoué en Grèce. Il s'était redécouvert à travers le voile de l'anonymat, parcourant des chemins qu'il n'aurait jamais cru voir de sa vie, rencontrant des gens, partageant des repas avec des inconnus, faisant la fête autour du monde.
Son voyage avait pris fin en Grèce, où il avait passé les deux plus beaux mois de sa vie. Cette destination n'était pourtant pas prévue, mais Harry, la veille de son prétendu départ de Bangkok, avait rencontré Anthony, un jeune Grec de son âge aux traits divins. L'apollon l'avait percuté dans un bar de la Capitale, s'était excusé platement et plusieurs fois, avant de l'inviter à la table qu'il partageait déjà avec ses amis. Harry avait découvert avec délectation une petite bande d'amis qui s'était apparemment formée au fil des voyages. Anthony avait rencontré Hanna à Londres, puis les deux compères avaient décidés de partir en Tunisie, ou ils avaient rencontrés Ahmed et Jeremy, qui avaient décidés de les suivre en Italie, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils se retrouvent à dix dans ce bar.
Harry avait été heureux de les rencontrer, ils respiraient la liberté, et n'avaient l'air de se soucier de rien, mis à part de leur prochaine destination. Anthony repartait dans quelques heures en Grèce , et proposa aux autres de rentrer avec lui, pour qu'il leur fassent découvrir la Mer Grecque et les spécialités culinaires d'Athènes. Aussi, ce fut tout naturellement qu'Harry se joint à eux. Et vécut des moments inoubliables. La pêche, le soleil cuisant, les soirées de danse, les verres de trop, les rires trop forts, les paroles de chansons chantées à tue-tête, les amitiés... Et Anthony.
Anthony avec qui il avait noué une relation plutôt compliquée à définir. C'était définitivement plus que de l'amitié, mais pas encore de l'amour. Le garçon lui avait définitivement fait comprendre que jamais les femmes ne pourraient lui offrir ce qu'il espérait, et lui avait fait découvrir des sensations qu'il n'avait jusque-là même pas imaginées. Aussi, lorsqu'ils se retrouvèrent sur la plage, étendus l'un contre l'autre en tenue d'Adam, et qu'Anthony lui dit qu'il l'aimait, Harry ne réfléchit pas une seconde avant de lui annoncer son départ imminent. Harry savait qu'Anthony, dans sa grande sagesse, lui avait avoué ça de manière à la forcer à rentrer à Londres, car celui-ci savait combien Harry avait envie de rentrer, mais en avait peur. Il ne savait pas pourquoi il avait peur, mais il était persuadé que sa peur devait être affrontée, sous peine de le détruire.
C'est donc le 2 Mai qu'Harry arriva à l'Aéroport de Londres Stansten, un sac à dos à l'épaule et la peur au ventre. Durant tout le trajet du retour, le jeune homme garda une capuche vissée sur sa tête, de peur d'être reconnu. Il n'avait pas envie qu'on l'enlace, loin de là. Lorsqu'il arriva devant le 12, Square Grimmaud, le jeune homme inspira une profonde bouffée d'air, et alluma une cigarette d'une main tremblante. C'était ridicule. Il n'osait même pas rentrer chez lui. Il rit amèrement au « chez lui », comment pouvait-il se sentir chez lui alors que cette maison était en fait à Sirius ? Il baissa les yeux et tira une longue bouffée sur sa cigarette, avant de la jeter d'un air rageur et d'entrer dans la maison.
Malgré son effort pour rester fort à son arrivée, son souffle se coupa lorsqu'il découvrit l'intérieur. Tout avait changé. La décoration était beaucoup plus… Moderne, lumineuse. Du parquet recouvrait le sol, et les murs avaient été recouverts de papier peint beige. Lorsqu'Harry entra dans le salon, ses yeux s'embuèrent légèrement. Il ne savait pas qui était à l'origine de ce changement, mais le boulot était génial. La cheminée avait été repeinte en noir, et deux fauteuils rouges, plus un canapé de la même couleur, entouraient une table basse en verre, sur laquelle des magazines avaient été disposés, ainsi que son courrier. Le jeune homme posa son sac à dos au sol et tourna le regard. Les rideaux étaient pâles, comme pour ne rien gâcher de la lumière du jour. Il sortit du salon et monta les escaliers quatre à quatre, puis entra dans sa chambre en trombe. Là, un sanglot lui échappa tout simplement. Rien n'avait été changé. Ils avaient tout gardé comme avant. Harry émit un faible sourire, avant de ressortir de la chambre, les idées claires. Il devait retrouver les Weasley le plus rapidement possible.
Un quart d'heure après, le jeune homme, douché, habillé et –presque- coiffé, transplanna devant chez les Weasley. Il hésita un quart de seconde, puis, inspirant profondément, frappa à la porte.
Lorsqu'Hermione ouvrit la porte, elle était en train de rire, probablement à une blague qu'avait faite l'un des Weasley. Aussi, Harry ne s'étonna pas d'entendre son rire se couper en un hoquet lorsqu'elle s'aperçu qu'il était devant elle. Elle ouvrit et referma la bouche plusieurs fois sans émettre le moindre son, avant de prononcer un faible :
« Harry… ? »
Celui-ci hocha la tête, des larmes pleins les yeux. Elle allait le repousser, il en était sûr. En même temps, il ne méritait que ça. Il les avait abandonnés au moment où ils avaient le plus besoin de lui, à quoi aurait-il voulu s'attendre ? Il commença à esquisser un mouvement vers l'arrière, comme pour fuir, lorsque le cri d'Hermione le fit sursauter :
« Oh mon dieu, OH MON DIEU ! HARRY EST REVENU ! »
Il ne comprit pas très bien ce qui suivit. D'abord, Hermione sauta dans ses bras, éclatant en de gros sanglots bruyants et profonds, le serrant contre elle de toutes ses forces. Ensuite, il ne vit que du roux. Mme Weasley, suivie de Charlie, George, et Mr Weasley, se succédèrent un à un, le serrant contre eux, allant tous de leur petit commentaire bienveillant « Je le savais, je le savais putain ! » dit George. Une fois le calme revenu, et que les Weasley se furent écarter, Harry releva les yeux. Ron se tenait face à lui. Les larmes du Survivant redoublèrent, et celui-ci parvint à articuler, difficilement :
« J.. Je suis désolé. »
Ron, qui n'en menait pas large non plus, se mit soudainement à rire, et sauta dans les bras de son meilleur ami, avant de conclure à voix haute
« On s'en fout, t'es là maintenant Harry ! »
Celui-ci entendit un petit rire derrière Ron. Ginny se tenait là, les yeux embués de larmes elle aussi. Harry déglutit difficilement. Il n'avait pas pensé à elle. Comment leurs retrouvailles allaient-elles se passer ? Il articula :
« Salut, Gin… »
La jeune fille le regarda, et s'approcha de lui, avant d'entourer son cou de ses bras. Elle déposa un bisou humide sur sa joue, avant de murmurer au creux de son oreille : « Je sais, Harry, je sais… Tu es mon grand frère, ne nous prenons pas la tête avec des conversations difficiles, tu en aura déjà pas mal. » Harry fronça les sourcils à travers ses larmes. Déjà pas mal, comment ça ? Il était heureux, malgré tout, de ce que venait de lui dire Ginny, et la serra contre lui en la remerciant, avant de prononcer :
« Puis je me joindre à vous pour le repas ? Je meurs de faim… »
La famille Weasley éclata de rire, avant de faire entrer Harry à leurs côtés. Tous se mirent à table dans un joyeux boucan, et les conversations reprirent avec ampleur. Mais soudain, alors qu'ils arrivaient au dessert, un Crac sonore se fit entendre, et tout alla très vite.
« Salut la comp… »
Harry reconnut les trois personnes qui venaient d'arriver, et sortir sa baguette d'un mouvement rapide, ses yeux verts étincelant de rage. Ginny poussa un petit cri et les trois nouveaux invités sortirent leurs baguettes à leur tour. Hermione et Ron réagirent vite. La première prononca :
« Harry, calme toi, ils sont avec nous ! »
« Non ! Ils n'ont rien à faire ici, ils veulent me tuer ! Ils savent que je suis rentré et veulent me tuer ! »
« Harry, baisse ta baguette, ils ne te veulent aucun mal, ils se sont rangés de notre côté. »
Le jeune homme regarda sa meilleure amie, sans pour autant bouger sa baguette, pointée sur Blaise Zabini, Théodore Nott et Draco Malefoy. Les trois garçons le fixaient avec insistance, attendant sa réaction. Zabini s'éclaircit la voix et tenta de faire reprendre raison au Survivant :
« Elle dit vrai, Potter. On n'est plus des méchants » Ajouta-t-il avec un sourire en coin.
« La ferme Zabini, c'est pas le moment de faire le malin, le coupa Ron, avant de se tourner vers Harry. Il dit vrai, Harry. Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas. Range ta baguette et laisse nous tout t'expliquer. »
Alors Harry, rassuré par la voix de son meilleur ami, baissa lentement sa baguette, tout en gardant les yeux plantés dans ceux de Malefoy. Celui-ci baissa sa baguette à son tour.
Sa tête bourdonnait. Les infos arrivaient avec beaucoup trop d'abondance, et il ne savait plus où il en était.
« -Récapitulons… Le dernier jour du combat, Malefoy s'est retourné contre son propre camp, en défendant Ron. Face à son propre père. Mais pourquoi ? Pourquoi défier son propre père ? Pourquoi tourner le dos aux Mangemorts alors qu'ils étaient tous si près du but ? » Il se tourna soudain vers Draco, le regard remplit de dégout non dissimulé, « Tu savais que vous aviez perdu, n'est-ce pas ? Tu le savais et tu voulais te mettre du bon côté au dernier moment, histoire de pas finir ta vie à croupir en prison ! »
Malefoy soupia légèrement, ses yeux gris enfoncés dans ceux du Survivant. Il répondit, calmement :
« -Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas, Potter. Et encore plus de choses que tu ne comprends pas. »
Zabini hocha la tête. Harry reporta alors son regard sur lui, et attaqua, virulent :
« - Et toi, si attiré par le pouvoir et l'appât du gain, pourquoi y avoir renoncé, pourquoi t'être tourné vers un clan où tu serai considéré comme de la vermine ? Tu vas pas me faire croire que c'est pour les beaux yeux de Malefoy ? »
Zabini se mit à sourire, comme si les attaques d'Harry ne l'atteignait pas le moins du monde.
« - Bien que je sois d'accord avec toi sur les yeux de Draco, ce n'est pas la raison qui m'a fait changer de camp. » Il redevint sérieux, tout d'un coup. « Je ne sais pas si tu le sais, Potter, mais j'ai une petite sœur. Et, sans entrer dans les détails, c'est elle qui m'a fait ouvrir les yeux sur la situation. Sur le fait qu'on s'entretuait tous, tout ça pour le pouvoir d'un fou étouffé par l'orgueil. C'est pas pour autant que j'ai eu le courage de tourner le dos à tout ça, toute ma vie. Alors, quand j'ai vu Draco se mettre face à son père pour protéger la Belette, j'ai eu honte. Moi, je déteste mes parents. Lui respectait les siens. Pourtant, il a pas hésité. Il a prit sa décision en quelques secondes. Du coup, je l'ai suivi. »
Harry hocha la tête, les yeux pleins de doutes. Il tourna ensuite son regard vers Nott. Celui-ci fut plus bref :
« - J'ai pas de sœur. Ces deux là sont ma seule famille. Quand je les ai vus côté à côté, j'ai pas réfléchi. S'ils prenaient cette direction, c'est que c'était la bonne. »
Harry n'était toujours pas convaincu, malgré leurs explications. Il se tourna à nouveau vers Malefoy, quand Hermione intervint, la voix calme et posée :
« - Ecoutes, Harry… Je suis désolée de te dire ça comme ça, mais tu n'étais pas là. Si tu avais vu ce qu'il s'est passé à ce moment-là, et même ensuite, tu aurais compris. Alors, si tu te fies pas à eux, fies toi à nous. »
Harry tiqua, il n'était pas sûr d'avoir réellement compris.
« -Que s'est-il passé ensuite ? »
Alors qu'Hermione ouvrait la bouche pour répondre, Malefoy la coupa d'une voix glaciale :
« - La ferme Granger. Il n'a pas à savoir ça.
-Mais si, il ne comprendra pas sinon !
- On s'en branle, j'ai déjà fait mes preuves, je n'ai pas à les refaire pour que Saint Potter me donne sa bénédiction. Et puis merde, vous me faites chier ! Il revient la bouche en cœur après un an d'absence et nous voilà redevenu les vilains serpents, à devoir se justifier à nouveau ! Je le ferai pas. Et vous ne lui raconterez rien, compris ? »
Sa voix aurait pu geler n'importe quel feu de l'enfer. Harry déglutit et leva les yeux vers lui. Ses yeux avaient perdus la lueur qu'ils avaient à son arrivée, ils étaient durs et plus gris que jamais. Sa mâchoire se crispait et ses poings étaient serrés. Le Survivant ne put s'empêcher d'avoir chaud, tout d'un coup, et de se sentir tout petit. Il détourna les yeux vers Hermione, qui hochait la tête pour signifier à Malefoy qu'elle avait compris. Son regard était triste.
Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'elle se taise face à Malefoy, et qu'elle ait ce regard si triste ?
Il n'eut pas le temps de réfléchir plus. Malefoy recula sa chaise d'un mouvement brusque, la faisant tomber au sol dans un grand bruit de fracas. Plus personne ne respirait dans la pièce. La tension était à son comble. Le blond avait l'air d'être au bord de la crise de nerfs. Harry ne pouvait pas le voir à sa posture, non, celui-ci se tenait dignement, mais à ses yeux. Un orage avait éclaté dans ceux-ci. Un orage auquel personne n'aurait pu survivre :
« - Je suis pas venu pour ca. » Il souffla un grand coup, se passa la main dans les cheveux, et, retrouvant son flegme habituel, balaya la salle du regard, avant d'ajouter : « Weasley, Granger, je vous verrai ce soir. »
Sur ce, il transplanna. Zabini le suivit de près, tandis que Nott alla déposer un baiser léger sur le front de Ginny avant de disparaître à son tour.
La tête d'Harry tournait. Il avait besoin d'air. Il se leva et quitta la pièce, pour se retrouver dans le jardin. Il s'assit sur un petit muret et alluma une cigarette d'une main tremblante. Sans qu'il s'en aperçut, Ron était venu s'asseoir à côté de lui. Il regardait ses mains, silencieux, attendant qu'Harry se mette à parler. Celui-ci le fit après avoir inspiré une longue bouffée de nicotine, comme pour se donner du courage :
« -C'est quoi cette histoire, Ron… ? Putain, Nott avec ta sœur, Malefoy et Zabini gentils… Le monde ne tourne plus rond ! 1 an que je suis parti, et tout va de travers. »
Ron le regarda, d'un regard insondable, ce qui surprit légèrement Harry.
« -Oui, le monde ne tourne plus rond. Tu ne sais rien de ce qui s'est passé après ton départ, mais il s'en est passé, des choses… Je ne peux rien te dire, le coupa-t-il quand Harry ouvrit la bouche pour poser la question, Malefoy le fera quand il en aura la force. Maintenant, si tu ne leur fait pas confiance, ce que je peux totalement comprendre, tu peux nous faire confiance à nous. Sur ce, va te préparer, on va à Poudlard ce soir. Et ne tente pas de dire non, Hermione a déjà ramené toute tes affaires à l'heure qu'il est. »
Harry haussa les sourcils. Une soirée à Poudlard, c'était quoi encore cette histoire ? Comme s'il lisait dans ses pensées, Ron ajouta :
« -Ils ont fini de reconstruire l'école. Il y a une inauguration ce soir, une espèce de commémoration ouverte aux 6ème et 7ème années. Je pense qu'il n'y aura pas de journalistes, ils sont devenus à peu près respectueux depuis la fin de la guerre. Il me tarde de voir la tête de tout le monde en te voyant débarquer ! »
Le jeune roux se mit à rire, ce qui déclencha instantanément un sourire chez le Survivant. Le rire clair de son meilleur ami avait toujours eu le don de le rassurer dans n'importe qu'elle situation.
Lorsqu'ils retournèrent dans la maison, Harry remarqua qu'en effet, Hermione avait emmené plusieurs de ses costumes de chez lui. Il les prit en grommelant quelques mots à propos d'une embuscade et monta à l'étage pour se changer.
Un quart d'heure plus tard, il redescendit, créant à nouveau le silence chez les Weasley. Avec l'agitation de son retour, personne n'avait eu le temps de l'observer avec attention, et donc de remarquer à quel point il avait changé.
Il avait grandi, déjà. Comme si la fin de la guerre avait enfin permis à son corps de se développer autant qu'il le souhaitait. Il avait pris une dizaine de centimètres, et sa musculature s'était finement développée, en accord avec son corps. Sa peau, autrefois pâle et terne, avait pris une teinte caramélisée après les heures qu'il avait passé sous le soleil cuisant des villes qu'il avait visitées. Ses cheveux, fraîchement coupés, retombaient sur son front, cachant à peine sa cicatrice, et faisant ressortir ses yeux émeraude, dont la couleur contrastait avec son bronzage. Le jeune homme avait choisi un costume d'une grande marque italienne, dont le pantalon noir était coupé de façon à mettre ses jambes et ses fesses en valeur. Il ne portait pour seul haut qu'une chemise légère en soie vert foncé, dont les premiers boutons étaient ouverts, et les manches retroussées jusque ses avant-bras.
Il toussota légèrement, gêné de cette attention soudaine, et tenta de distraire Ron :
« -Euh, on y va ?
-Ouais, d'ici une bonne heure, le temps que les filles se soient rendues présentables ! »
Cette remarque déclencha le rire d'Harry, qui se tut en voyant Ron écoper d'une tape derrière la tête de la part de sa mère.
Une bonne heure plus tard, donc, les garçons avaient entamés une partie d'échec quand Ron releva le nez et prit un air de poisson rouge qu'on avait sorti de l'eau : Il ouvrait et refermait la bouche et ne semblait plus apte à respirer. Harry comprit immédiatement ce qui déclenchait cette réaction et se retourna. Il ne put s'empêcher de lâcher un petit « Waouw » à la vue des deux jeunes filles, qui étaient à présent bel et bien devenues des femmes.
Hermione portait une robe longue et rouge, dont le décolleté ne laissait aucune place à l'imagination. Elle avait relevés ses cheveux en un chignon désordonnés, et son maquillage léger mettait son teint de pèche en valeur. Ginny, quant à elle, portait une robe noire, simple et près du corps, qui lui arrivait au dessus des genoux et mettait ses longues jambes en valeur. Lorsqu'elle se retourna en riant, Harry remarqua que sa robe était décolletée dans le dos, et retombait jusqu'au creux de ses reins.
Une fois le choc premier passé, il tendit son bras à la jeune femme rousse dans un sourire, et lui murmura à l'oreille combien il la trouvait belle : « Théodore ne pourra pas résister ! »
« -Je suis sûre qu'aucun garçon ne pourra te résister non plus ! » Lui répondit-elle, le regard malicieux.
« -Ça se voit tant que ça ?
-Comme le nez au milieu de la figure ! »
La jeune fille se mit à rire, et le jeune garçon la suivit bientôt, et c'est ainsi qu'ils transplannèrent vers le château.
