Bonjour à tous et à toutes ! Je suis nouvelle sur cette partie du site, car j'ai découvert Sherlock il n'y a vraiment pas longtemps grâce à insistance maladive de ma meilleure amie, et je suis devenue complètement accro à Holmes et Watson. Ces deux là m'inspirent beaucoup et j'ai déjà pas mal d'idées les concernant.
Voici donc mon premier OS Johnlock, se situant après le 3x02 *Spoiler donc pour ceux qui n'ont pas encore vu "The Sign of Three"*
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos avis, vos conseils vos critiques, ou ce que vous avez aimé ! On se retrouve en bas ^^
"Aujourd'hui, tu es assis entre la femme que tu as prise pour épouse, et l'homme que tu as sauvé. En clair, les deux personnes qui t'aiment le plus au monde. Et je parle au nom de Mary pour te dire qu'on ne te laissera jamais tomber, et que nous avons le temps d'une vie pour te le prouver."
Watson se pinça les lèvres et sentit les larmes lui piquer les yeux. Il n'aurait jamais pensé que Sherlock, l'image même du sociopathe froid, qui n'agissait qu'après avoir réfléchi des heures durant, pourrait dire des choses aussi belles à son mariage. Il avait bien sur été un peu maladroit, quand il avait parlé du mariage d'un point de vue anthropologique, mais s'il ne l'avait pas fait, ce n'aurait pas été Sherlock Holmes. John était sur le point de pleurer, et serra la main de sa femme pour tenir. Il se pencha vers elle et lui murmura dans l'oreille.
-Si je me lève pour l'embrasser, retiens moi.
-Certainement pas.
Il sourit et se tourna vers son ami, toujours debout, le visage fermé, ses yeux bleus quasiment transparent, sortant un autre papier de sa poche comme si de rien n'était, alors qu'il avait dit la plus belle chose que Watson ait jamais entendu. Quand le détective se rendit compte que la salle entière pleurait, reniflant et s'essuyant les yeux, il eut un léger moment de panique et d'incompréhension.
-John, qu'est ce qui se passe ? Pourquoi ils font ça ? Je l'ai mal fait ?
Voulant rassurer son meilleur ami, il se leva et lui dit qu'il ne pouvait pas faire mieux. Il le serra dans ses bras, tapotant son dos dans un geste amical. Le plus grand fut surpris mais répondit à l'étreinte, gardant un peu trop longtemps sa main autour du dos du jeune marié. Quand Watson se rassit et sourit de toutes ses dents à celle qui venait de devenir sa femme, Sherlock sentit sa gorge se serrer et ses mains devenir moites. Il secoua la tête et focalisa son esprit sur le reste de son discours, car il devait finir son devoir de témoin, peu importe s'il était malade. Il analyserai cela plus tard.
La fête suivit son cours, entre la résolution de l'affaire du garde de Sa Majesté et la fin des festivités, et finalement, Sherlock, après avoir fait un dernier discours pour son meilleur ami, annonça au couple qu'il allaient sûrement devenir parents d'après les signes qu'il avait analysé sur le comportement de Mary ces dernières heures. Il rassura John avec une technique qu'il était le seul a connaitre. Mr et Mme Watson le laissèrent au milieu de la piste de danse pour danser ensemble, et célébrer leur mariage et la future naissance. Le détective sourit à les voir aussi heureux, en dansant, et se remémora le moment où il avait donné un cours de danse à son ami.
Flash-Back
-Sherlock s'il te plait !
-Il est hors de question que je t'apprenne à danser, j'ai autre chose à faire.
-Tu n'as aucune affaire en cours depuis un mois, tu es resté sur ce fauteuil depuis deux heures a fixer le sol.
-C'est ce que je dis, je suis occupé. Chaque minute passer a réfléchir vaut bien mieux que de faire travailler ses muscles dans une action aussi futile qu'une danse.
L'ancien militaire fronça les sourcils, passa ses mains sur le visage avant de se mettre à genoux devant son ami, brisant son contact visuel avec le parquet.
-Sherlock, je veux danser avec ma femme le jour de mon mariage, et je veux le faire bien. Je veux ensuite lui faire la surprise, je ne peux donc pas lui demander de m'aider. Et tu m'as dit que tu savais danser.
-J'ai appris pour entrer dans un cours de danse où les hommes se faisaient tuer dans les douches du vestiaire. Je n'ai jamais aimé ça.
-S'il te plait, tu es mon meilleur ami, et mon témoin. Tu dois l'assumer. Le futur marié a besoin de toi.
Holmes plongea alors ses yeux bleus dans les yeux bruns/gris du médecin. Il chercha une excuse dans toutes les catégories des excuses qu'il avait déjà utiliser dans sa vie mais finalement, compris que ça rendrait service à son ami, et qu'il était prêt a faire ça pour lui. Il se leva et bondit sur ses pieds, remettant le pli de sa veste parfaitement. Il se dirigea sans un bruit ou son, et tapa frénétiquement sur les touches de son clavier. Quelques secondes plus tard, une musique classique envahit la salle, et Sherlock se plaça devant son ami prenant sa main dans la tienne. Watson déglutit et regarda leurs corps séparés par seulement quelques centimètre.
-Je vais te montrer comme l'homme doit faire et après c'est toi qui devra conduire, donc suis bien.
Le plus grand plaça sa main sur la hanche de John, et glissa l'autre dans sa jumelle, au niveau de leurs épaules. Sherlock conduit, bougeant les pieds au rythme de la valse, un pied à gauche, un pied à droite. Watson, en élève concentré, regardait les pieds de son ami et tentait de suivre. Quand il comprit l'enchainement, il remonta le visage pour le faire de tête. Se plongeant dans les yeux clairs du génie, il l'observa un long moment, les traits impassibles, concentré comme lorsqu'il était dans ses réflexions. Sherlock de son côté, tentait d'imaginer quelqu'un d'autre devant lui, car le fait d'avoir son ami si prêt n'était pas ce qu'il appréciait le plus. A chaque fois qu'il avait été proche de Watson, le seul avec qui il avait des contacts physique réguliers, son coeur augmentait sa cadence d'une vingtaine de battements en plus, et donc faisait monter sa tension et sa température. Il imagina alors Irène, sensuelle et charmante, qui faisait battre son coeur plus vite, mais cette fois ci avec raison et logique. Peut être faisait il une réaction de type allergie quand il était en contact avec les autres, même son seul ami. Il n'eut pas le temps d'approfondir sa réflexion que Mrs Hudson entra dans l'appartement.
-Quelle délicieuse musique qu'est ce...
Elle se figea en voyant les deux hommes dans les bras l'un de l'autre, serrés et étroitement liés, main dans la main. Les deux amis s'écartèrent vivement et John s'éclarcit la gorge.
-Vous êtes tellement mignons tous les deux !
Et depuis, Mrs Hudson ne les lâche plus sur ce sujet.
Fin du Flash Back.
Sherlock revint de son voyage mental dans le temps, et regarda le couple qui s'embrassait amoureusement en dansant. Son coeur loupa un battement et il perdit son sourire. Il regarda ses connaissances danser et boire, et s'éclipsa de la fête, mettant son légendaire manteau et son foulard, et disparut dans la nuit.
Presque une semaine passa sans que le medecin ne voit son meilleur ami, occupé a partir en lune de miel avec sa jeune épouse. Ils avaient passé plusieurs jours à Venise, la ville parfaite pour une nuit de noce, et romantique à souhait. Ils avaient fait un test de grossesse avant de partir, et avaient découvert avec bonheur que le détective avait -comme d'habitude- raison en tout point. Elle était enceinte, et ils s'étaient promis de faire une échographie à leur retour. Le jeune marié, un sourire radieux sur le visage se dirgea d'un pas léger vers le 221 B Baker Street, pour voir son meilleur ami qui devait surement l'attendre avec impatience. Ou alors, n'avait il pas remarqué son absence, perdu dans le labyrinthe de son cerveau de génie. Il ouvrit la porte donnant sur le bas de l'escalier, et entendit le pas léger de la propriétaire, Mrs Hudson, qui souriait de toutes ses dents, ouvrant les bras en grands pour l'accueillir.
-Dr Watson... Quel plaisir de vous voir ! Comment était Venise ?
-Parfait, en tout point. Je venais voir un peu Sherlock.
La propriétaire perdit son sourire légendaire et fit une légère grimace. Watson, perdu, commença à s'affoler sur l'état de Sherlock.
-Qu'est ce qui se passe ? Sherlock va bien au moins ?
-Et bien... J'aimerais pouvoir vous répondre, mais je ne l'ai pas vu depuis le mariage. Je vais frapper à sa porte tous les jours, et des fois j'ai droit à des "Allez voir ailleurs si j'y suis", et des fois à de simples grognements.
-Mais pourquoi n'êtes vous pas rentrée ?
-Parce que la dernière fois que j'ai tenté de faire ça, il m'a envoyé une casserole, qui est passé prêt de me décapiter. Mais je pense qu'il va bien, vous connaissez Sherlock, toujours dans ses pensées, a parler seul à jouer du violon, et puis j'ai autre chose a faire que de faire la nourrice, je dois passer voir Mme Hugman, car elle est incapable de faire quoi que ce soit avec son genou cassé, et puis elle est/
-Je vais voir Sherlock Mrs Hudson.
-Bien sur, Bien sur. Allez y. Je dois y aller de toute manière, mon amie m'attend.
John monta les marches jusqu'à la porte de l'appartement et posa son oreille sur le bois pour écouter le moindre son émanant de derrière la porte. Il n'entendit rien et s'inquiéta un peu plus. Il frappa deux fois, et attendit une réaction. Il entendit, très légèrement, un grognement à l'intérieur, alors il se dépêcha d'ouvrir la porte. Son sang se glaça en voyant son meilleur ami, allongé sur son canapé, les yeux fermés, et le teint aussi blanc que la mort. Le médecin se jeta à genoux a ses côtés et commença à lui parler tout en cherchant son pouls.
-Sherlock ! Réveille toi, putain, réveille toi. Je te préviens, si tu meurs je te tue de mes propres mains !
Toujours aucune réaction à part un grognement sourd, alors Watson le secoua tout en cherchant son portable dans sa poche.
-Sherlock ! Tu as dit que tu me laisserai pas tomber tu te rappelles ? Alors ouvre tes putains d'yeux !
Le détective grogna à nouveau et tenta de se retourner mais Watson le maintint sur le dos et fut rassuré de le voir ouvrir ses grands yeux bleus.
-John... Tu n'es pas sensé être à Venise ?
-Je suis rentré tête à claque ! Qu'est ce qui s'est passé ?
-Rien. Je pensais.
-Ca fait combien de temps que tu penses Sherlock ? Quand est ce que tu as mangé la dernière fois ?
-J'ai grignoté au buffet.
-Au buffet ? Du mariage ? Oh putain je vais te tuer !
Le médecin se redressa et courut jusqu'au frigo dans la cuisine. Ile ne trouva rien à part ce qu'il semblait être une main coupée. Il grimaça avant de fouiller dans les différents tiroirs, et il trouva par miracle un sachet de pâtes. Il commença à les préparer et revint aux côtés de son ami qui s'était assis et passait sa main dans ses cheveux.
-Qu'est ce qui t'est passé par la tête ? Passer presque une semaine sans manger !
-J'ai mal géré mon temps, je pensais qu'il me restait encore une journée avant ton retour.
-Et alors quoi ? Tu aurais fait quoi ?
-Et bien j'aurais fait semblant de manger... Pour ne pas t'inquiéter.
-Et bien bravo c'est réussi !
Sherlock voyait que son ami était dans une colère noire, et pourtant, il ne s'excusa même pas. Ce n'était pas dans ses habitudes de le faire, et surtout, il avait déjà fait bien pire. Watson se tourna vers lui et plongea ses yeux dans les siens.
-Sherlock, pourquoi tu as fait ça ?
Le détective baissa les yeux et son cerveau connecta les différentes données pour tenter de donner une excuse à son seul ami, mais son esprit bien que génial, était engourdi par le manque de nutriment. il ouvrit en grand les yeux en comprenant ça. Ça ne lui été encore jamais arrivé, car il avait toujours résolu ses énigmes avant d'arriver à ce stade. Et maintenant, il n'avais plus assez de forces pour faire le malin et ainsi éviter une leçon de l'ancien soldat. Mais il n'osait pas. Il était le seul ami qu'il ait jamais eut, et il avait faillit le perdre de nombreuses fois à cause de ses betises. Et si cette dernière mettait fin définitivement à leur amitié ?
-Sherlock. Réponds moi.
-Je ne peux pas John...
Watson considéra le regard perdu du détective, et souffla. Il avait l'habitude après tout que Sherlock ne lui parle pas de ses problèmes. Mais ce problème était tel qu'il avait oublié de manger pendant plusieurs jours. Il se leva et retourna à la cuisine. Les pates étaient cuites, et il les mit dnas un bol moyen qu'il amena à son ami avec un verre d'eau ou avait été dissous des cachets de vitamines. Sherlock fixa le bol et fit une grmiace mais Watson ne le laissa pas continuer.
-Sherlock, ne m'oblige pas à te forcer à manger. Parce que j'en suis capable. Plus vite tu mangeras, plus vite je te laisserai tranquille.
Sherlock plongea ses yeux dans ceux de son ami et finalement, attrapa le bol, et le cala sur ses genoux alors qu'il s'appuyait sur le dossier du canapé. Il mangea les pates en machant lentement, et soudain, le silence dans la pièce fut coupé par les grognements de son ventre vide.
-Tu vois tu en avais besoin.
-Mon corps réagit tout simplement à l'odeur et au gout...
Watson ne rajouta rien et regarda son ami manger lentement, prenant de temps en temps une gorgée d'eau, mais toujours les yeux dans le vide, et silencieusement. Quand il en fut à la moitié, il s'arrêta et fixa son ami, avant de se lever jusqu'à son fauteuil, une couverture enroulée sur les épaules. Il s'y effondra, et fixa le fauteuil en face du sien. Watson s'y assit et fixa son ami, passant ses mains sur son visage. Son meilleur ami semblait au plus mal, et il ne pouvait même pas l'aider, car il se terrait dnas un silence total. Le médecin finit par s'approcher, se mettre à genoux devant lui, et de poser prudemment sa main sur la sienne, en plongeant ses yeux bruns dans ceux de Sherlock, qui, bien que du plus éclatant des bleus, avaient perdu de leur éclat. Il prit une grande inspiration et posa la question qui lui brulait les lèvres.
-Sherlock...Parle moi. Je t'en prie. Je suis ton ami.
-C'est justement pour ça que tu ne peux pas m'aider.
Mais devant le regard triste de seul ami, Sherlock comprit qu'il ne le lâcherait pas. Pas cette fois. Il en avait déjà trop dit. Et puis le détective était si peu habitué aux contacts humains que le simple fait d'avoir sa main emprisonnée dans la chaleur de celle de John le faisait trembler des pieds à la tête Alors il inspira longuement et commença à parler.
-Je... John, avant de te dire quoi que ce soit, je dois juste te dire quelque chose, que tu dois retenir tout le long de ma confession.
Le médecin, surpris hocha la tête et attendit patiemment qu'il se décide.
-Tu es mon seul ami. Et... Je ne veux pas te perdre. Je t'aime beaucoup.
-Tu ne me perdras pas. Dis moi.
Sherlock ferma les yeux et ses souvenirs du mariage et des sensations qui grandissait dans son corps envahirent son cerveau. La chaleur de la main de Watson faisait battre son coeur un peu plus fort. A moins qu'il n'ait de la fièvre.
-Je ne suis pas heureux que tu sois marié.
Il pinça ses lèvres et refusa d'ouvrir les yeux. Un silence lourd plana quelques temps dans la salle avant qu'il ne continue.
-Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi John. Je n'y arrive pas. Ca me rend fou.
Le médecin resta complètement sous le choc de ses révélations. Il se releva et réfléchit à toute vitesse. SHerlock ne bougeait plus observant la répercussion de ses actions. Son meilleur ami allait souffrir par sa faute, alors qu'il venait de se marier et qu'il allait devenir Papa. John brisa le silence gênant qui avait suivit l'aveu du détective.
-Tu...Tu n'es pas heureux pour moi ?
-C'est ce que j'ai dit.
-Mais... Pourquoi ?
-Si je savais pourquoi, On aurait pas cette putain de conversation !
Les mains se crispèrent sur les accoudoirs du fauteuil, et il souffla pour se calmer, sentant sa tension monter dans son corps. Watson n'avait jamais vu son ami devenir vulgaire, et surtout être si en colère aussi rapidement. IL finit par se mettre devnat lui et après avoir fermer les yeux pour respirer longuement, il posa ses mains sur celles de Sherlock et arrêta son visage à quelques centimètres du sien.
-Est ce que tu aimes bien Mary ?
-Oui.
-Est ce que tu as peur du bébé qui arrive ?
-Pas plus que toi.
-Depuis quand as tu compris que tu n'es pas heureux ?
-Depuis le mariage. Peut être pendant les préparatifs.
-Pourquoi nous as tu autant aidé alors ?
-Parce que j'étais ton témoin, et que je ne voulais pas tout gâcher.
-Explique moi ce que tu ressens.
-Comment ça ?
-Palace Mental. Maintenant ! Concentre toi sur les émotions. Mariage préparatifs. Ressenti physique et mental. A haute voix.
Sherlock hocha la tête et ferma les yeux et son palace mental se mit en place devant ses pupilles closes comme une toile numérique. Il fouilla dans ses souvenirs, par catégorie. Retour pendant les préparatifs, passage des événements futiles en accéléré. Il fit un résumé à son meilleur ami.
-Pendant les préparatifs, émotions contradictoire. Plaisir d'organiser ton mariage, et sentiment d'impuissance. Mains moites, Tension et température élevée.
Ses pupilles faisaient des allers retours sous ses paupières closes, déformant son visage. Il tria les informations jusqu'à un certain moment du mariage.
-Mon discours au mariage. Ecrit mentalement en 30 secondes. Ecrit sur papier en 3m43. Inspiration importante. J'ai pensé aux moments qu'on a passé ensemble, et je voulais que ça continue. Je savais très bien que te marier signifier moins de temps ensemble.
-Tu étais d'accord avec cette idée ?
-Oui. Tu étais heureux.
-Ce n'est pas la question Sherlock.
Sherlock continua de chercher dans les moindres recoins de son palace mental, et finalement répondit en serrant les lèvres.
-John... Tu es...Le seul, qui compte pour moi. Tout ce qui fait ton bonheur fait le mien.
-Mais je suis heureux. Pourquoi ne l'es tu pas ?
-Parce que...
Le détective réfléchit de plus en plus vite, les images défilant si vite qu'il les distinguait à peine. Une image de lui et John échangeant un regard au mariage après son discours attira son attention. Ils souriaient, émus. John dansant avec sa femme. Mais le visage devant lui n'était pas celui de Mary. C'était le sien. Il avait changé la scène, et s'était placé à la place de la mariée. Il était dans les bras de John et ils s'em...
Sherlock ouvrit violemment les yeux quittant rapidement son palace mental et eut du mal à reprendre sa respiration. Il trouvait maintenant la proximité de Watson étouffante. Il se leva de son fauteuil et lui tourna le dos, passant ses mains sur son visage fatigué. Son torse se soulevait de manière frénétique et il finit par tomber à genoux. John était derrière lui, n'osant pas l'approcher, mais prêt à le soutenir s'il tombait.
-Sherlock ? Qu'as tu vu ?
-Je ne peux pas te le dire. Je ne peux pas. Je ne peux pas.
-Sherlock, Sherlock... S'il te plait ne te ferme pas. On est amis non ? Tu m'as déjà fait des crasses, et pourtant on est restés proches ! J'ai crut te perdre pendant deux ans, et je suis revenu.
-Je ne peux pas ! TU en souffriras et JE ne pourrais pas me le pardonner.
Holmes se redressa et donna un coup de pied dans la chaise à côté de la table et jura en passant ses mains dans ses cheveux bouclés.
-Comment j'ai put laisser passer ça ?! Comment j'ai put laisser ça arriver !
-Sherlock pour l'amour du ciel calme toi !
Le détective n'avait pas assimilé les pâtes dans son organisme et il était encore faible, et ses jambes tremblèrent au point qu'il tomba sur le parquet, évitant de regarder son meilleur ami derrière lui.
-Sherlock, calme toi, tu es encore faible. Si tu ne veux pas que j'appelle une ambulance, reste assis. Je suis là.
-John, tu ferais mieux de partir.
-Alors là même pas en rêve. Je ne partirais pas tant que je n'aurais pas sut ce que tu me cache.
Sherlock s'assit et appuya sa tête contre le bois de la table, réfléchissant à toutes les solutions possibles. Ne rien dire, jusqu'à ce que Watson craque. Ca risquerait de prendre du temps étant donné son obstination. Fuir. S'avancer vers la porte et prendre le premier avion pour une destination inconnue mais lointaine. Bonne idée, mais très mauvaise conséquence. Watson pourrait voir ça comme un nouvel abandon, et il le supporterait mal. Peut être qu'il se ferait à nouveau pousser la moustache. Beurk. Lui dire la vérité. C'était la plus simple, mais aussi la plus dangereuse. Il pourrait le perdre définitivement. Mais au moins il serait honnête avec le seul être humain qui ait jamais compté pour lui, et qui l'ait jamais soutenu. Un silence gênant envahit l'appartement, et Sherlock fixait son ami, les jambes repliées sous son menton, comme lorsqu'il était enfant, et fixait les yeux doux de l'ancien militaire. Il ferma les yeux quelques instants et inspira longuement.
-John...Au mariage... Je n'ai jamais été aussi sincère de toute ma vie. J'étais vraiment sincère. Quand j'ai dit...
Il inspira et tourna un peu le visage pour reprendre ses esprits. John ne disait mot, sachant qu'il se braquerait et qu'il ne dirait plus rien s'il ne le laissait pas faire, ou s'il le pressait.
-Quand j'ai dit que Mary et moi...Étions les deux personnes qui t'aimaient le plus au monde.
Même si le médecin ne disait rien, il pencha la tête et joua de son regard, voulant faire comprendre à son ami qu'il ne voyait pas ou il venait en venir. Le détective soupira et laissa échapper un grognement de mal être.
-De la même manière, John.
-Je ne comprends pas où tu veux en venir...
-Bon sang c'est pourtant clair John ! Fais marcher ta cervelle ! Nous t'aimons amoureusement tous les deux !
Les deux amis restèrent immobiles et Sherlock osa relever les yeux pour regarder John. Celui ci n'avait pas bougé, mais sa bouche formait maintenant un O parfait. Le silence envahit à nouveau l'appartement du 221B Baker Street. Le médecin cligna des yeux, reprenant place dans la réalité. Il ouvrit et ferma plusieurs fois la bouche avant qu'il n'arrive à produire un son.
-Alors tu...
Sherlock, hocha la tête, les lèvres pincées et les yeux grand ouverts, brillants, presque honteusement. A cet instant il ressemblait à un enfant qui attendait la réaction de ses parents après avoir avoué une bêtise. Watson ne se releva même pas, trop sous le choc de la révélation pour faire le moindre mouvement. Il passa ses mains sur son visage et souffla.
-Tu es sur... Qu'il n'y a pas une autre alternative ? C'est certain que c'est ça ?
-J'ai retourné ça dans tous les sens John.
-Mon Dieu...
Sherlock pencha sa tête pour la cacher derrière ses jambes, pour ne plus voir le visage de John. Il avait fait un si mauvais choix...
-Sherlock... Je t'aime...Vraiment. Mais ce...Je suis marié...Et je vais devenir Papa...Je ne t'aime pas de cette manière. Je ne suis pas gay.
-Ne cherche pas d'excuse John. Je ne te demande rien. Tu as voulu la vérité, tu l'as.
Sherlock inspira et tenta de se lever pour se cacher quelque part mais il fut prit d'un nausée rendit tout le contenu de son estomac sur le parquet. Watson, rapide de par son expérience, l'attrapa par les aisselles et le traîna jusqu'à la salle de bain, ou il vomit dans les toilettes le reste de sa bile. Sa plainte retentit dans la porcelaine, et son front se trempa de sueur. Le médecin passait sa main dans ses cheveux noirs et passait sa main dans son dos. Au bout de quelques instants, les vomissements cessèrent, et Sherlock s'assit sur le carrelage gelé, une main sur la lunette. Watson était assis sur le rebord de la baignoire et lui tendait un verre d'eau que le détective accepta immédiatement. Il but en grimaçant et en regardant honteusement son ami toujours assis en face de lui.
-Je ne veux pas te perdre encore une fois Sherlock.
Le plus jeune releva les yeux vers son aîné et pencha la tête sur le côté, avant de demander d'une voix enrouée.
-Que veux tu dire ?
-Je ne veux pas que...ça... Change quelque chose entre nous. Je ne veux pas que ça gâche notre amitié, et que tu partes à nouveau.
Le détective resta quelques instants sans bouger ni parler, puis sans prévenir, il eut un petit rire qui envahit tout son visage. Watson eut un rire nerveux et lui demanda pourquoi il riait. Sherlock essuya ses larmes au coin de ses yeux et répondit à son ami.
-C'est pourquoi j'avais si peur de te le dire. J'avais la même appréhension.
John rit doucement à son tour, et descendit de la baignoire pour être à son niveau. Sherlock tira la chasse et se positionna en face de lui. Watson le fixa un petit moment et vit le regard de son ami se perdre à nouveau dans le vide.
-Palace Mental ?
-Non. Juste un souvenir par association d'idées. Tu te souviens du jour de ma prétendue mort ?
-Le pire jour de ma vie ? Oui, vaguement.
Le regard de John transperça Sherlock qui déglutit. Ses iris étaient à présent d'un gris clair impressionnant, et le bouclé ne put faire autre chose que s'excuser une nouvelle fois pour cette affaire.
-Désolé. Enfin je pensais... Je pensais que ça m'aurait fait chier de mourir à ce moment là.
-Que...Comment ça ?
Sherlock s'approcha légèrement du médecin et inspira.
-Si j'étais mort cette fois là, même avec ma note... Il y aurait des choses que je n'aurais pas dites. J'ai pensé, pendant que j'étais prisonnier au Moyen Orient, que tu pourrais te suicider. J'en ai eut peur. Parce que si tu faisais ça, il n'y aurait plus aucune chance que je te dise que tu compte plus que n'importe qui pour moi. Je t'aurais plus pleurer que mon propre frère. Et tu n'aurais jamais sut.
Watson sentit ses yeux piquer à cause des larmes qui s'accumulaient, et il battait des paupières pour les chasser, reniflant légèrement. Il ne s'y ferait jamais. Sherlock avait déjà fait un si beau discours pour son mariage, et maintenant il le faisait à nouveau, alors qu'ils étaient seuls, assis dans sur le carrelage de leur ancienne salle de bains commune. Il ne remarqua même pas que le détective s'était approché de lui, jusqu'à ce qu'il soit à quelques centimètres à peine de lui.
-Sherlock...
-Je sais John. Mais pour la première fois de ma vie, j'ai envie plus que tout de faire une expérience.
Sherlock se mit à genoux et Watson déglutit, n'osant pas bougé, alors que son ami posait ses mains gelées contre ses joues rougies de gêne. Il voulait lui dire d'arrêter, et de reculer, mais il n'arrivait tout simplement pas à parler.
-Tu vas passer le reste de ta vie avec Mary. Accorde moi ça s'il te plait.
Sherlock passa ses mains sur les joues de l'ancien militaire et approcha son visage jusqu'à poser ses lèvres sur les siennes. Watson était si stupéfait qu'il ne put même pas bouger. Il n'avait jamais embrassé un homme et il le découvrait pour la première fois. C'était différent. Un peu moins doux peut être, un peu rude. Sherlock gardait ses lèvres collées aux siennes et les mouvaient lentement, découvrant lui aussi de nouvelles sensations qu'il s'empressa de cataloguer dans son palace mental dans la catégorie très bons moments. Il avait dut créer cette catégorie pour ce moment délicieux. Il pensa rapidement aux conséquences de son acte mais il fut coupé dans ses pensées quand il sentit contre ses lèvres une réponse de John. Ce dernier commençait à répondre doucement au baiser, et ses mains montèrent jusqu'aux hanches du plus jeune. Mais au moment où leur baiser allait s'approfondir, le téléphone dans la poche de Watson annonça un appel entrant, et ils se séparèrent, Sherlock pinçant ses lèvres de gêne, alors que John n'avait jamais eut le visage aussi cramoisi. Il se racla la gorge et décrocha.
-Allo ?
-Vous êtes le Dr Watson ?
-Oui, qu'est ce qui se passe ?
-Nous avons reçu votre femme aux urgences. Vous étiez le premier sur la liste des personnes à prévenir.
-Oh mon dieu j'arrive, dites moi quel hôpital.
Il nota l'adresse mentalement et raccrocha au plus vite pour se relever et partir. Il croisa le regard de Sherlock qui n'avait pas bougé de sa place, le fixant intensément.
-Je...Mary...Hôpital.
-Vas y John, ne t'inquiète pas. Envoie moi un message pour me dire si elle va bien.
Sherlock aimait beaucoup Mary, malgré qu'il était jaloux d'elle, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que cet appel était arrivé à point nommé. S'ils avaient continué, peut être seraient ils aller trop loin, ou bien Watson aurait voulu en parler immédiatement après. Sherlock entendit la porte d'entrée claquer et il souffla en passant ses mains dans ses boucles brunes. Il aurait voulu ne pas aimer embrasser John, ainsi tout aurait été plus simple. Mais ce contact avait fait exploser de nouvelles sensations en lui qu'il pensait disparues à jamais. Il se leva, s'éclaircit la gorge, et se dirigea vers le salon, prit son violon, et commença composer. Maintenant qu'il avait fait ça, c'était à Watson de jouer. En espérant qu'il ne mette pas un terme à leur partie.
/ /
Watson arriva à l'hôpital et demanda Mary Watson. L'infirmière lui montra le chemin et il entra dans la chambre en trombe, avant de voir sa femme, allongée sur le lit, un grand sourire aux lèvres. Il s'approcha d'elle et lui prit la main.
-Mary, j'ai eut si peur qu'est ce qu'il s'est passé ?
-Rien de grave John, je leur avais dit de pas t'appeler. J'étais sortie acheter de quoi faire un plat de pâtes pour ce soir, mais quand j'ai traversé, une voiture a grillé le feu rouge. Je me suis jetée en avant pour l'éviter, et je me suis cognée la tête contre le rebord du trottoir.
-Tu as perdu connaissance ? Ils ont dut te recoudre ? Et le bébé ?
-Calme toi chéri tout va bien. Oui j'ai perdu connaissance quelques instants, mais ils ont dit que tout allait bien, et le bébé n'a rien. On va bien tous les deux.
-Bon, tu as compris maintenant. Plus le droit de sortir.
La jeune femme blonde rit et John sourit en la voyant en bonne santé. Il caressa son visage du bout des doigts.
-Tu peux rentrer ?
-Oui, j'attends juste qu'ils me donnent les photos de l'échographie.
Le médecin sourit et embrassa sa femme tendrement. Ses lèvres étaient douces, et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser au baiser qu'il avait échangé avec Sherlock un peu plus tôt. Il n'eut pas le temps de penser à autre chose que le visage du détective apparut derrière ses paupières closes. Il rompit le baiser et offrit un sourire crispé à sa femme qui ne remarqua rien. Il jura contre lui même et contre Sherlock. Il ne pouvais pas ressentir ça pour lui, il n'avais jamais été attiré par un homme et maintenant il n'arrivait même plus à embrasser sa femme. Sa relation avec Sherlock avait toujours été ambigüe et souvent mise en avant par leurs amis. Mais maintenant, John voyait que c'était devenu bien réel. Alors triste, il arriva à la conclusion qu'il avait toujours voulu éviter. Il était amoureux de Sherlock Holmes.
Et il allait devoir choisir entre sa femme et son meilleur ami.
Alors qu'est ce que vous en dites ? N'hésitez pas à me donner votre avis, s'il y a des choses à dire pour m'améliorer. J'hésite encore à faire une suite, où l'on saurait la décision de John, je verrais bien si l'inspiration est toujours clémente avec moi ^^. Merci d'avoir prit le temps de me lire et j'espère à bientôt !
