Disclaimers : Les protagonistes de la lignée Harlock et Oyama ainsi que les deux Arcadia sont à Leiji-Matsumoto-sama. Le reste est à moi. Les textes en italique sont des citations de la chanson « Les hommes endormis » de Calogero.
Chronologie : Albator 84
NB : J'ai aimé cette chanson dès la première écoute et cela faisait un moment déjà qu'elle m'avait donné envie d'écrire une histoire s'en inspirant. J'ai enfin trouvé l'idée qui m'a semblé correspondre à ces magnifiques paroles. De pouvoir les mêler à une histoire sur Harlock est la cerise sur le gâteau. L'idée m'est venue en revoyant le film « l'Arcadia de ma jeunesse » en VOST.
oooooooooooooo
Introduction
Vienne la nuit des temps
Vienne le temps des nuits
Vienne enfin le camp
Des hommes endormisVienne la nuit devant
Vienne devant la nuit
Vienne enfin le temps
Des hommes endormis
Harlock referma la porte de ses quartiers derrière lui avec un soupir de lassitude. Enfin du calme et du silence. La bataille avait été rude. Les blessés soignés, les réparations organisées, il avait conduit l'Arcadia dans une zone où ils devraient être tranquilles plusieurs jours. Son équipage aurait le temps de souffler. Lui aussi. Il avait encore les muscles raides d'avoir lutter avec la barre. Cela faisait un moment qu'il ne s'était pas senti aussi fatigué. Il n'aspirait qu'à imiter ceux de ses hommes qui dormaient déjà.
Il jeta un œil critique dans la pièce. Evidemment, vu les manœuvres qu'il avait dû faire, la carafe de vin et le verre qu'il avait abandonné sur la table s'étaient explosés au sol. Flûte ! Son livre aussi était tombé. Quand l'alarme avait retentit, il était en train de lire le livre de son aïeul et il l'avait laissé près de la carafe. Il le ramassa et il pesta en constatant que le vin l'avait mouillé. C'était la poisse. Ce livre passait de père en fils depuis l'entre-deux guerres du début du vingtième siècle. Malgré le temps écoulé, il était en parfait état et il fallait que ce soit lui qui l'abime. Heureusement, pour une fois, il avait choisit un vin blanc. Les tâches seraient moins visibles qu'avec du vin rouge.
Il alla dans la salle de bains et l'essuya avec une serviette avant le sécher avec le sèche-cheveux. Une fois l'opération finie, il constata que les pages gondolaient un peu. Peut-être qu'en posant un poids dessus… Il posa le livre sur son bureau et nettoya rapidement les autres dégâts avant de s'occuper du livre. En l'examinant de plus près, il se rendit compte que le feuillet doublant la couverture de cuir s'était décollé. Il fouilla dans son tiroir pour trouver sa colle. Puis il souleva le feuillet pour en mettre. Il suspendit son geste. Qu'est-ce que c'était que ça ? Des feuillets jaunis par le temps avaient été glissés en dessous et le carton avait été légèrement creusé pour éviter la surépaisseur. Qu'avait-on donc voulu cacher avec tant de soin et qui l'avait fait ? Il hésita puis se décida. La curiosité était trop forte. De toute façon, décollé pour décollé, un peu plus ou un peu moins ne ferait pas une grande différence.
Il glissa la lame de sa dague sous le feuillet et la fit glisser délicatement en veillant à ne pas déchirer la feuille. Il retira les feuillets et vit tout de suite qu'ils étaient anciens, très anciens. Des tâches délavées les parsemaient. Il les déplia avec précaution. Des lettres. Quatre lettres en tout. Il regarda la date de l'une d'elles et écarquilla l'œil, stupéfait. 1916 ! Ces lettres avaient plus de mille ans ! Elles étaient contemporaines du livre, à quelques années près. Harlock regarda la signature. Ces lettres avaient été signées par le capitaine Phantom F. Von Harlock. Etait-ce le même auteur que le livre ? Probablement. C'était le même nom en tout cas. A sa connaissance, il ne restait quasiment aucun document original de cette époque. Autant dire qu'il avait entre les mains un véritable trésor. Il oublia instantanément ses projets de bricolage et sa fatigue. Il ouvrit une bonne bouteille de vin rouge, se versa un verre, se cala confortablement dans son fauteuil et commença la lecture de la première lettre.
