Je ne possède ni Harry Potter ni twiligh, et je ne gagne pas d'argent avec cette histoire.

Quelques notes timides résonnaient sur la charpente finement ouvragée de la grande bâtisse des Gilmoore, tandis que le soleil agonisait lentement derrière les toits de Londres. la jeune fille qui appuyait avec précaution sur les touches d'un piano à queue du siècle passé, n'osait pas détourné le regard de sa partition. Pourtant, elle s'aventura à murmurer :

-Etait-il triste ce Berlioz ?

Son professeur, comme tiré de sa torpeur par le son de la voix fluette de son élève, sursauta, et réajusta ses lunettes, il lui répondit :

-Concentre toi Esther, et n'oublie pas le crescendo.

Elle bougonna intérieurement, et augmenta sensiblement la vitesse du morceau afin d'en finir au plus vite, la teneur mélancolique de "La mort d'Ophélie" prit une tournure bien différente, presque comique. Esther plaqua le dernier accord avec majestuosité sur le piano, se retourna derechef vers son professeur, et lui demanda encore une fois :

-Mais était-il triste ce Berlioz ?

Harry ne put s'empêcher de rigoler doucement devant le caractère obstiné de son élève. il secoua la tête, et prit un instant pour réfléchir. Croisant ses mains sur ses genoux, et perdant son regard dans les arabesques pourpres du tapis, répondit :

-Berlioz était un romantique , disons qu'une grande partie de sa musique était fondée sur ses malheurs, et celui des autres,mais cela ne l'empêchait en aucun cas d'être heureux.
Le jeune homme se pencha vers elle, et chuchota :

-Mais tu sais Esther, je pense que tout les hommes sont tristes. Certains sont simplement plus doué que d'autres pour le dissimuler.
-Vous êtes triste, vous ?
-Pas quand je vois tout les progrès que tu as fait, petite demoiselle.

Lui lança t-il accompagné d'un clin d'oeil complice. Harry la laissa disposer tandis qu'il rassemblait toutes les partitions pour les glisser dans sa sacoche en cuir feutré. Il laissa son esprit vagabonder sur le peau sombre et usée du piano, et remarqua en soupirant qu'une des touches était fissurée dans toute sa longueur. Il n'avait pas osé jouer depuis que sa mère avait rendus l'âme durant l'un de ses concertos. Il ne pouvait même plus toucher l'insrtument sans être assilli par un océan de culpabilité amère, et de profonds regrets. Il se demandait régulièrement pourquoi avait-il fallu que la seule personne ayant jamais témoigné autant d'affection pour lui ai quittée ce monde, et pourquoi diable n'était-il bon à rien d'autre que l'enseignement de la musique. La seule réponse qu'on lui avait offert était la suivante ; Dieu a un plan pour nous tous ici-bas, ta destinée est immuable. Ce à quoi répondait constamment Harry par un haussement d'épaules désintéressé. Si la religion, avait été crée pour apporter l'espoir, il n'y voyait rien d'autre qu'un bon moyen d'asservir les simples d'esprits.

-Oh dieu soit loué, vous êtes ici ! J'ai pensé que vous vous étiez enfuis comme la dernière fois avant que je ne puisse vous inviter à diner !
-Bonsoir madame Gilmoore, je m'excuse platement, mais j'ai un autre cours à donner juste après celui de votre fille, et je n'aime pas tant avoir du retard.

Voilà pour l'intro, j'espère cela vous a plus, je vous dit à ce soir pour le chapitre un ^^