Hello tout le monde! Voilà une petite histoire que je me suis amusée à écrire en cours, comme beaucoup d'autres. J'espère que ça vous plaira.
Le passage entre crochets est une partie un peu spéciale. Disons que je n'arrive pas à me décider à l'intégrer pour de bon à l'histoire d'autant plus qu'elle est amovible et qu'on peut très bien lire l'histoire sans elle. Disons que c'est un petit bonus. ^-^
« Pourquoi tu ne veux pas te faire soigner ? Tu dois les faire disparaître !
-Non ! (son cœur s'emballe. Il reprend :) Non ce sont des amis.
-Tu ne peux pas dire ça, tu ne sais pas de quoi ils sont capables !
-Toi non plus. , lui fait gravement remarquer Mathieu.
-C'est vrai. , admet-il. Mais je m'inquiète. Les médecins disent que…
-Je me fous de ce qu'ils disent. Ils ne savent rien et cherchent justement à comprendre !
-Pour t'aider. , affirme-t-il.
-Non Antoine, non. Pour leurs intérêts, leurs recherches, des subventions. , ricane-t-il amèrement. Certainement pas pour moi.
-Pourtant… J'ai appris que tu les avais aidés ? , hésite Antoine.
Mathieu sent une rage monter.
-Ils m'ont forcé à le tuer ! Une part de moi est morte par leur faute. Elle ne méritait pas ça.
-Ne pleure pas s'il te plaît. , chuchote Antoine. Elle ne reviendra pas ?
-Je n'en sais rien. J'espère que si. , hoquète-t-il.
-Tu ne te sens pas mieux sans l'un d'eux ?
Mathieu lui prend la main et l'amène jusqu'à une table où reposent des pièces d'un petit puzzle représentant un homme, éparpillées.
-Tu vois, ça c'est eux. , explique l'homme avec douceur.
Il assemble lentement les pièces sous le regard intéressé d'Antoine. Une fois le puzzle complet il annonce :
-Et ça c'est moi.
Son ami, réel celui-ci, hoche la tête en fronçant les sourcils.
-Et ce qu'ils ont fait c'est…
Mathieu tend la main pour se saisir de l'une des pièces et terminer sa phrase par un geste. Un trou bée dans le jeu. Il retient un haut-le-cœur. Une main se pose sur son épaule, réconfortante.
-Je l'aimais. , pleure-t-il. Je les aime tous.
Mathieu passe rageusement une main sur la table. Les fragments qui formaient un tout se séparent et tombent mollement au sol dans un bruit de pluie fine.
-Je ressens un vide. , martèle l'homme. Ils sont là tous les jours avec moi, où que j'aille je les sens avec moi.
Mathieu prend la main d'Antoine et la pose sur son cœur.
-Ils sont là. Dans mon cœur, mon esprit, mon âme.
-Mais justement, tu n'en as pas marre ?
Il plante ses yeux embués de larmes dans les pépites chocolat, inquiètes, qui lui font face. Il sourit.
-En avoir marre de moi ? Ce serait embêtant. Ils sont particuliers, ont chacun une âme et une personnalité différente d'accord. Ils sont moi tout en étant une entité à part entière. Ce sont des amis mais moi-même également. En faisant peu à peu leurs connaissances, j'apprends qui je suis. Je me force à m'aimer pour leur prouver l'amour que je leurs porte.
-C'est complexe. , se plaint Antoine. Je croyais que tu en souffrais de cette maladie. , avoue-t-il.
-La seule chose que je ne supporte pas, c'est d'être enfermé ici avec ces médecins et infirmiers qui semblent vouloir ma peau. "Pour la science"… Et parce qu'ils me considèrent comme dangereux. , finit-il dans un grognement.
[Il se calme peu à peu puis regarde Antoine pour lui parler à travers un sourire triste.
-Et ton absence est difficilement supportable aussi.
Il sourit à Mathieu, s'avance pour capturer son corps frêle entre ses bras. Se nourrissant de la chaleur du plus grand, son cœur s'apaise petit à petit bien que les frissons au passage d'une main sur son bassin le perturbent.]
Ils soupirent après un long silence tranquille. Antoine regarde les yeux bleus implorants.
-Je vais te sortir d'ici. , promet-il. Et eux aussi. »
