Coucou tout le monde ! Oui, je vous avais bien dit que je publierai certains de mes anciens écrits, hm ? Et bien, ce qui suit en fait parti ! En effet, Resident Evil fut l'un des premiers univers à bénéficier de mes délires étranges. Cette histoire date un peu, donc, mais elle a connu une mini-réécriture sur certains passages. J'espère qu'elle vous plaira malgré tout ! Il est possible que vous l'ayez déjà lu quelque part, puisque je l'ai déjà publié sur un autre site, lorsque je partageai un compte avec une amie.

Sur ce, bonne lecture !

Disclaimer : La saga Resident Evil ne m'appartient pas, tout comme les personnages.

Spoiler : Aucun, il suffit simplement d'avoir de légères connaissances sur le premier opus.


Aujourd'hui devait avoir lieu l'exercice de repérage et de surveillance dans la forêt de Raccoon City pour l'équipe Alpha des S.T.A.R.S. Leur capitaine, Albert Wesker, leur avait donné rendez-vous au commissariat avant l'aurore. Tous étaient présent, excepté Jill Valentine, en retard. Wesker, que ces retards n'alertaient même plus, resta de marbre et décida que l'équipe partait sans plus attendre. Du fait des regards interrogatifs que lui lançaient ses subalternes, il se fendit d'une courte explication :

« Miss Valentine nous retrouvera lorsqu'elle en aura l'envie. »

Les autres ne se risquèrent pas de le contredire ou de l'interroger, et ils réunirent donc leur matériel pour ensuite quitter le bâtiment.

Le petit groupe traversa quelques rues, puis Jill les retrouva, se glissant sans bruit parmi eux. Une fois que l'orée de la forêt fut passée, Brad, le plus craintif du groupe, se mit à trembler, jetant des coups d'œil dans chaque recoin d'ombre.

« Dites… Commença-t-il d'une voix tremblante, on ne peut pas reporter la manœuvre ? ... Après tout, ce n'est pas comme si cela était si urgent… »

Le capitaine lui répondit à la négative, tandis que Jill tenta de le rassurer comme elle le pouvait.

La marche se prolongea toute la journée, et la majorité de l'équipe, exténuée, finit par demander à Wesker s'ils ne pouvaient pas établir le campement ici. Le blond jeta un rapide coup d'œil autour d'eux avant d'acquiescer.

Lorsque les S.T.A.R.S. eurent fini de dresser leur campement sous les ordres de leur capitaine, la nuit était tombée. Wesker expliquait à Barry comment faire du feu, tandis que Chris et Joseph disparaissaient sous leur tente respective. Brad, toujours autant apeuré ne quittait pas Jill d'une semelle. Barry fini par abandonner l'idée de faire du feu quand Chris, qui était allongé dans sa tente avec un grand sourire aux lèvres pour observer son ami galérer avec ses morceaux de bois et son caillou daigna enfin lui lancer son briquet à la figure. Le capitaine observa un court instant le brun sans que ce dernier ne puisse s'en apercevoir puisque ses yeux étaient masqués par ses lunettes de soleil, qui ne semblaient pas quitter le nez de leur propriétaire bien qu'il faisait nuit noire, avant de froncer les sourcils :

« Redfield, puis-je savoir pourquoi vous avez tant tardé à réagir ? »

L'interpellé se redressa légèrement, assez surpris de la question, avant d'hausser les épaules d'un air parfaitement détaché :

« Ben… Tout simplement parce que vous ne m'avez rien demandé capitaine ! »

Le blond soupira devant tant de candeur et de gaminerie, avant de songer que lui répondre n'en valait vraiment pas la peine. Une fois le feu allumé, Chris et Joseph quittèrent leur tente d'un bond, faisant preuve d'une magnifique coordination, et s'installèrent autour du feu, tenant chacun à la main un paquet de marshmallows et plusieurs brochettes. Ils ne prirent pas longtemps avant de faire griller les sucreries auprès des flammes, et furent rapidement rejoint par les autres excepté Wesker, qui les observait incrédule, se demandant malgré lui s'il ne s'était pas retrouvé moniteur pour une quelconque colonie. Le blond se racla la gorge avant de déclarer :

« Je vous rappelle que nous ne sommes pas ici pour faire du camping !

- Venez avec nous capitaine ! lança Jill d'un ton joyeux. Même si c'est un exercice, autant en profiter un peu !

- Non merci, rétorqua froidement ce dernier. »

Puis il disparut sous sa tente. Les autres se fixèrent un instant, puis tous haussèrent les épaules et la conversation reprit de plus belle.

Une fois que la nuit se fut bien installée, Chris et Joseph échangèrent un regard complice.

« Et si on se racontait des trucs d'horreur, bien flippants ? Proposa Joseph d'un air innocent qui ne lui ressemblait pas. »

Aussitôt Brad qui s'était enfin calmé depuis leur arrivée, devint blanc comme un linge, regardant autour d'eux d'un air peu rassuré, comme s'ils étaient entourés de créatures toutes plus effrayantes les unes que les autres.

« Je… Je ne sais pas si… Commença-t-il d'une voix fluette.

- Hey ! Bonne idée, le coupa Jill avec un grand sourire. Qui commence ? »

Brad se recroquevilla sur lui-même. Et c'est ainsi que s'enchaînèrent les légendes urbaines telle que le Dame Blanche ou Bloody Mary, et certains récits qui, plus tard, devinrent des Creepypastas parmi les plus connues.

« Et connaissez-vous les rumeurs qui courent sur cette forêt ? Fini par leur demander une voix lorsque tous eurent épuisés leur stock d'histoires d'horreur. »

Les autres sursautèrent tant ils avaient réussi créer une ambiance angoissante avec leur tissu d'ânerie, et Brad laissa même échapper un gémissement d'horreur. Mais les S.T.A.R.S. se rendirent vite compte que ce n'était autre que leur capitaine, et non un quelconque psychopathe échappé d'un asile venu pour les tuer.

« Capitaine ! Fini par dire Jill. Vous nous avez fait peur… On croyait que vous dormiez !

- C'est bien ce que j'avais cru voir… Voici la preuve que non ; répondit placidement Wesker, tout en s'asseyant avec eux. Je vous écoutais.

- Ah… »

Un silence s'abattit sur le petit groupe.

« Dites capitaine, et les rumeurs auxquelles vous avez fait allusion, quelles sont-elles ? demanda enfin Chris, rongé par la curiosité. »

« Et bien, commença le capitaine. D'après ce que l'on raconte, les nuit où la Lune est pleine, des choses étranges se produisent dans ces bois. Il paraît que des créatures horribles y rôdent. Certains parlent de mort-vivants auxquels il manquerait la moitié de leur visage ou certains membres, qui ramperaient vers vous afin de vous dévorer, aspirant même la moelle de vos os, ne laissant que votre carcasse. D'autres disent qu'il s'agit d'horribles chiens qui vivent en ces lieux. Ces canidés seraient d'un aspect repoussant : sans peau, la chair à vif, ils sont d'une rapidité effrayante et leurs forces sont doublés. On dit qu'ils tueraient les victimes avant même que ces dernières s'en rendent compte. Mais le plus… »

Le blond ne put achever son récit que Brad, ayant poussé un cri, désignant le ciel d'un doigt tremblant :

« Le… Le… La Lune… Elle… Elle est… P-p-pleine… »

Un silence assourdissant fit écho à cette phrase. Wesker avait si bien conté sa légende que les autres commençaient à se demander si cette rumeur ne pouvait pas, éventuellement, posséder un fond de vérité. Le blond ne s'en formalisa pas plus que cela, et se redressa, avant de frapper doucement dans ses mains comme s'il annonçait la fin d'une récréation.

« Les enfants, c'est l'heure d'aller au lit maintenant… Déclara-t-il d'un ton léger.

- Hors… Hors de question que je… Je passe la nuit ici ! S'écria Brad en se levant d'un bond puis en s'enfuyant à toute hâte de la forêt. »

Les autres échangèrent un regard, hésitant à adopter le même comportement que leur poule mouillée internationale, mais ils finirent par gagner chacun leur tente respective.

Cependant ils ne restèrent pas bien longtemps comme ça. Chris fini par se glisser sous la tente de Joseph qui sursauta violement à son entrée, et tous deux se blottirent l'un contre l'autre, effrayés, n'osant pas s'endormir. Barry avait quitté sa tente et tournait autour du campement, son magnum à la main, prêt à tirer sur tout ce qui bougeait pour ensuite poser des questions. Seule Jill ne semblait pas être affecté par cette terreur.

Wesker, allongé dans son sac de couchage fixait le haut de sa toile de tente, un sourire satisfait et quelque peu sadique aux lèvres. Il avait entendu les faits et gestes de ses collègues, les murmures paniqués de Chris et Joseph ainsi que les pas lourds de Barry qui passait à intervalle régulier près de sa tente. Tel était pris qui croyait prendre… Le blond se promit de remercier William, les scientifiques et tout Umbrella pour avoir créé des monstres aussi fascinants, puis il ferma les yeux pour enfin pouvoir dormir. Quand…

La fermeture éclair qui servait de loquet pour la soi-disant « porte » de sa tente s'ouvrit peu à peu, et une silhouette apparut dans l'ouverture. Une voix mal assurée, tremblante, une voix de femme demanda :

« C-Capitaine, est-ce que je peux dormir avec vous ? ... »