-Histoire librement inspirée de "L'enfant des ombres" de Moka avec personnage de Twilight enfant de

L'enfant des ombres

1

Bella rêvait. C'était son rêve préféré, celui auquel elle pensait très fort avant de s'endormir en espérant qu'il reviendrait, une fois encore, durant la nuit.

Elle courait dans les plaines arides de l'Arizona. Elle pouvait presque sentir le parfum de la terre chaude. Au loin près des nuages un oiseau volait en cercle. Il descendait par intermittences, porté par les turbulences. C'était un aigle.

Bella appelait. Mais sa voix, on ne l'entendait pas. Le nom qu'elle prononçait était celui de sa mère. Renée, Renée, ma vie ou te caches-tu ?

« Tu es là, tout près, je ne te vois pas mais je sais… tu le monde crois que tu es morte mais c'est faux puisque tu es là, dans mon rêve. » Bella attrapa un papillon, ou plutôt celui l'attrapa et répandit de ses ailes dorées une lumière apaisante et alors …

Réveille-toi ! Oh ! Réveille-toi ! Je t'en prie !

Bella grogna et se retourna pour échapper à la pression de la main. Trop tard. Son merveilleux rêve l'avait quitté. Elle se redressa et se frotta les yeux.

-Laisse-moi tranquille…

-S'il te plait, oh ! S'il te plait…

Bella ouvrit franchement les paupières, essayant de percer la nuit pour apercevoir le visage de Morgane.

Morgane soupira-t-elle résignée, tu ne vas pas me réveiller à chaque fois ?

-Je ne peux plus me retenir, répondit Morgane d'un ton plaintif.

Bella soupira et chercha sa veste de survêtement posé au pied de son lit

-Bon, ben allons y petite.

Les deux filles se glissèrent dans l'allée. De chaque côté, il y avait 5 lits, tous occupés. 10 filles de 15 à 18 ans dormaient là.

Les toilettes étaient au fond du couloir. Toutes les filles y allaient seules. Toutes sauf Morgane la benjamine de la chambre.

-Tu m'attends, hein ? dit Morgane. Regarde bien s'il n'a rien…

-Mais non, il n'y e rien ! Juste une idiote qui veut aller au WC et une autre idiote pour lui tenir la porte.

Morgane avait peur. Si peur que, à l'approche de la nuit, elle commençait à trembler.

-Aller attend moi maintenant dit Bella je vais y aller aussi.

Morgane s'appuya contre le mur, le regard tourné vers le coude du couloir, à l'amorce de l'escalier.

-Je les vois ! gémis-t-elle. Je les vois, elles sont là !

Bella ressortit brusquement et se planta au milieu du couloir pour inspecter.

-Tu t'es trompée. Il n'y a rien.

-Elles se cachent quand tu es là murmura Morgane.

Bella soupira et voulut avouer à la jeune fille que les ombres qu'elle croyait apercevoir n'étaient réel que dans son esprit mais voyant Morgane tremblante et légèrement paniquée elle décida qu'il était inutile de lui faire remarquer.

-Aller viens Morgane retournons dans nos chers lits ! chuchota Bella d'une voix chaleureuse

Elles retournèrent dans le dortoir. Bella se coula dans son lit, heureuse d'y retrouver un peu de chaleur.

Alice et Rosalie observaient leur meilleur amie Bella tenter de reproduire un pas de danse apprit durant l'été et irrémédiablement depuis la rentré elle se retrouva par terre, les pieds emmêlés. Elles éclatèrent de rire

-Bon je devrais pourtant m'y habituer ria Bella

-Ce n'est pourtant pas sorcier répliqua Alice danseuse dans l'âme

-Désolé Alice tu sais très bien que j'ai un équilibre limité.

-Roh ! laisse là tranquille Alice demanda Rosalie échangeons nous les nouvelles plutôt.

« S'échanger les nouvelles » était une des principales activités de leur petit groupe. On parlait de tout et de rien, des autres. Des autres filles, des autres garçons, des nouveaux films, livres et autre truc.

« Ragots et compagnie » comme disait parfois Rosalie

-Il parait que les dortoirs vont devenir mixtes, commença-t-elle.

-Tu plaisantes sautilla l'excitée d'Alice.

Bella pris un fou rire devant le visage remplit d'espoir d'Alice

-Mais non le nain c'est totalement impossible répondit Rosalie mais avoue que ça serait marrant, non ? Qui veut de Mike-la-bave dans son dortoir ?

Elles firent toutes les trois une monstrueuse grimace. Mike était leurs bêtes noires. C'était un jeune de terminales, moches, nul et sale. Les élèves se retrouvaient dans la journée mais le trio préférait faire bande à pars s'éloignant au plus possibles des mauvaises langues.

-Qui veut d'Emmet dans son lit ? demanda Alice malicieuse.

Rosalie pouffa et devint rouge écrevisse. Emmet McCarthy était l'un des garçons des plus convoité de la pension.

-Pas moi, dit Bella je le trouve trop gamin. Je préfère Edward.

-Edward ? répéta Rosalie. Il est un peu blizzard non ?

-Il n'est pas comme les autres, dit doucement Bella.

-Moi, il n'y a qu'un seul homme dans ma vie ! s'écria Alice Jasper Hale !

-MON FRERE ! s'écria Rosalie mais depuis quand !

Alice ne répondit pas préférant sourire, son regard bleue se perdit un instant entre les branches décharnées des arbres les entourant.

Aplatie contre le mur, Morgane regardait les trois amies avec envie. Sa frêle silhouette se fondait dans le gris de la pierre. Si seulement elle pouvait s'enfoncer dans ce mur … et disparaître. Cela ne ferait aucune différence. Elle n'existait pour personne. Quand quelqu'un, par extraordinaire, se souvenait d'elle, c'était généralement pour l'insulter ou pour lui poser un problème de maths. Ils n'y avaient que Bella pour s'intéresser à elle.

Bella c'était l'amour de sa vie. Elle la trouvait si belle avec ses cheveux bruns, devenant roux avec les rayons du soleil, ses yeux sombres entre chocolat noir et marron glacé, sa peau claire se couvrant de rouge lors d'un embarras et son visage en forme de cœur. Oui il n'y avait qu'à Bella qu'elle pouvait se confier. Au lycée, on l'avait cataloguée comme « adolescente à problèmes ». Celle qui fait des cauchemars et est perdu dans son monde.

Mais les Ombres, elle ne les avait pas inventées. Elles étaient bien là. Dès que la nuit venait, dans les coins sombres, les salles abandonnées, le jardin, les Ombres la suivaient, prêtes à s'emparer d'elle.

Sa mère l'avait inscrite en seconde, à la pension pour se débarrasser d'elle, vestige d'un mariage malheureux. C'était au début de l'année que les Ombres lui étaient apparues, une nuit où, perdue, elle cherchait son dortoir. Elle s'apprêtait à monter l'escalier lorsqu'une lampe était tombée derrière elle. L'étage était toujours allumé. La lampe s'était brisée, la laissant dans le noir, elle ne vit que l'Ombre. Une Ombre qui bougeait, longeait le mur, allait lui sauter dessus ! Morgane avait bondi dans l'escalier, la gorge nouée, les jambes flageolantes. Et depuis cette nuit-là, et toutes les nuits, les Ombres revenaient.

Quatre garçons du dortoir jouaient aux cartes sous la couverture d'un des lits. Ils S'éclairaient avec deux lampes de poches puisque l'extinction des lumières était fixée à 9h30 et qu'il était 10h30.

-Si vous continuez, on va encore être collés, protesta Mike Newton, dit « la bave »

Jacob le fils du directeur éteignit sa lampe, puis se ravisa et alluma à nouveau. Il venait de repérer un lit vide.

-Ce n'est pas vrais où est ce qu'il est encore partit celui-là ?

-Il est peut être aux chiottes, supposa Tyler.

-Ouais bah ce n'est pas la premier fois qu'il nous faits le coup si ça continue Jasper je le dirais à mon père. Si il y a quoique ce soit qui se produit il va s'en prendre plein la tête. Grimaça Jacob.

Jasper posa son livre et bondit hors de son lit lança un regard a Emmet.

-Tu parles ! plaisanta Emmet, Edward est allé se promener vers les dames ! je vais aller le chercher ! Tu viens Jazz ? On va lui flanquer la trouille !

-Il est fou de se balader la nuit, dit Tyler. Il va se faire choper !

Jasper et Emmet prirent leurs vestes de sport

-Aller Emmet viens ce sont tous des froussards dans cette piaule.

Les deux garçons sortirent dans le couloir glacé. Jasper frissonna malgré lui.

-Tu sais Em' je m'inquiète un peu pour lui ce n'est pas la première fois qu'il nous quitte sans rien dire, et puis pourquoi tu racontes que Ed' est partis du coter fille tu sais bien qu'il ne ferait jamais ça…

-Ouais je sais bien mais ça évite aux autres de poser des questions, je pense qu'Edward a de bonnes raisons de se balader comme ça dans les couloirs avant de retourner se coucher.

-Je le pense aussi mais il a beaucoup changé durant les vacances d'été … et il ne veut rien nous dire murmura Jasper.

-Eh bien peut être que lui ne nous raconte rien mais moi je veux te parler d'un truc bafouilla Emmet

Les changements de sujet d'Emmet n'était jamais discret mais quand il en tentait un c'est que quelque chose le tracassait.

-A oui et quoi ? demanda Jasper intrigué.

-Ta sœur, Rosalie je voudrais sortir avec elle. Répondit-t-il de but en blanc.

Jasper stoppa net sa marche « on parle bien ma sœur jumelle ?

-Oui tu n'as qu'une sœur nan ? baragouina un Emmet gêné.

-Et bien ce n'est pas à moi d'en décider mais ouais ça me dérange pas, mais Emmet si jamais tu la fais souffrir, je te tue c'est clair ? répliqua Jasper d'une voix glaciale.

-Reçu 5/5 major ! s'écria-t-il, bon ce n'est pas tout mais on va dans quelle direction, ma lampe commence à fatiguer.

Jasper hésita. Edward était-il parti vers le self ou vers les salles de cours ? Voyant son hésitation Emmet déclara « surement vers le self et puis tien puisqu'on y est je vais me prendre un truc à grignoter.

-Quand penseras tu as autre chose qu'à bouffer Em' soupira Jasper, on peut y aller mais on passera devant la chambre du dirlo.

Ils se faufilèrent, l'un près de l'autre, pas plus rassurés que ça. Ils descendirent un étage. Emmet avait la main sur la rampe lorsque sa lampe clignota.

-Merde !

Jasper chercha l'interrupteur sur la sienne. L'ampoule rougeoya, minable.

-On est mal barrés, dit Jasper. On ferait mieux de rentrer.

-Pas déjà. Les autres vont se foutre de nous.

Soudain, quelque chose de glacial toucha son bras. Emmet poussa un hurlement, étouffe par une main sur sa bouche.

-T'es dingue ! dit une voix. On va se faire prendre ! Emmet écarta la main de sa bouche.

-Mais c'est toi qui es dingue ! Arriver comme ça, sans prévenir !

Jasper fut pris d'un fou rire nerveux.

-Edward ! Ça c'est la meilleure ! Hoqueta-t-il. On voulait te foutre la trouille et c'est toi qui nous as eus.

La lumière s'alluma au rez-de-chaussée.

-Qu'est-ce que c'est ? Tonna le directeur

- Merdre vite, vite remontons ! Murmura Edward.

- Je vous vois très bien ! cria le directeur

- il peut toujours rêver, dit Edward, une fois sur le palier. Il ne sait pas que c'est nous.

Ils regagnèrent le dortoir, excités et plutôt fiers d'eux

-On n'a eu chaud les gars ! rigola Emmet.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda Tyler.

-On n'a failli tomber sur le dirlo expliqua Jasper.

-Je vais encore avoir droit à un interrogatoire digne du FBI grâce à vous merci, p'tin j'vais pas toujours vous couvrir, râla Jacob.

Les 3 voyous se mirent à ricaner, à l'abri sous leurs couvertures.

Emmet jeta un œil autour de lui et observa ses camarades

-C'est dommage qu'on ne se lie pas plus aux filles, j'en aie marre de trainer qu'avec les pouffs

Jasper lança un regard mauvais à Emmet

-Mec si tu veux te lier à ma sœur débrouille toi je ne veux pas jouer les entremetteurs.

Etonner Edward souleva ses sourcils.

-De quoi tu parles Jazz ?

-Emmet à craquer sur ma sœur et veux trouver un moyen de l'aborder discrètement.

-Ça serai une premier pour Emmet d'agir discrètement ricana Edward.

-Oh toi tu peux parler bougonna-t-il combien de fois je t'ai vu les yeux fixer sur la petite Swan, et j'ai beaucoup réfléchie cette nuit, Jasper toi et Alice ce n'est pas mieux.

Ses deux compères étaient sciés Emmet venait de dévoilé au grand jour leur plus précieux secret.

Un silence gêné s'en suivie.

-Il fait froid pour un mois d'octobre, non ? Dis, Edward, quand tu vas te balader, tu vas voir les filles ? demanda Emmet pour changer de sujet.

-Nan pour ça il faudrait que je passe devant le gardien et son cerbère, il me boufferait ! pourquoi tu me demandes ça au faite ?

-Et bien c'est pour avoir des moments d'intimité sans être entourer de tout le monde … répondit innocemment Emmet.

Jasper vit rouge

-Tu parles de ma sœur là Em' fais gaffe.

-Oui oui j'ai compris Jaz. Bon puisque tu ne vas pas rendre visite aux filles, pourquoi te balade tu si tard ?

-James Hunter est sur le point de se mettre en chasse.

-Que veux-tu dire ? demanda Jasper surpris par la voix glacial de son ami

-Ce connard est un malade, il a failli violer ma sœur cet été. Heureusement je suis arrivé attend !

-Quoi mais pourquoi tu nous as rien dit et pourquoi il n'est pas en prison le sale rat ? s'écria Emmet avec colère

-Il s'est enfui mais j'avais reconnu la voiture, cependant il n'y avait pas assez de preuve contre lui et il avait un alibi mais je suis persuadé que c'est lui. Carlie commence à s'en remettre mais ses terreurs nocturnes sont… Edward ne poursuivit pas en frissonnant

-La pauvre, c'est la petite qui est en photo sur ton marque page ? Elle a quoi 15ans... demanda doucement Jasper.

-Ouais je le surveille pour éviter qu'il s'en prenne aux filles le soir…

-C'est vrais que je l'ai vu pas mal ce balader vers leur dortoir donc je suppose qu'il cherche un moyen de passage murmura Jasper.

Edward hocha la tête.

-Je pense qu'il faut trouver un passage avant lui, je le suis chaque nuit et m'assure qu'il reste de son côter.

-C'est pour ça… t'aurais pas pu nous demander de l'aide nan ? demanda Emmet vexer

-Désolé mais je ne voulais que protéger Bella mais…

-Tu crois qu'il intensifie sa chasse grogna Jasper mauvais

-Il n'arrête pas de les regarder, toutes les trois, je crois qu'il est temps de les prévenir pour qu'elles soient attentives.

-Par les toits ! s'écria Emmet

-Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?

-Bah pour éviter le chien répondit Emmet en haussant les épaules

-T'es malade ! c'est trop dangereux ! mais attends… si les toits communiquent…

Edward leva les yeux et regarda les bâtiments.

-Peut-être que les greniers aussi continua-t-il

-Oh, génial comme ça on pourra aussi l'amenager et en faire un endroit ou elles seraient en totale sécurité ! s'écria Emmet Il faudra explorer. Avec une pile neuve dans ma torche … On essaye ce soir ?

La sonnerie retentit sonnant la fin de la récré. Edward partit vers le bâtiment en longeant le mur, en regardant furtivement la brunette qui remplissait ses pensées depuis la rentrée.

Toujours accompagnée par Alice une petite pile Duracel et la sœur de Jasper. Au moins se rassura-t-il elle était toujours entourée.

M. Cullen. Tous les élèves l'aimaient. Surtout les filles, il faut dire. Alors que tous les profs de l'établissement tournaient autour des 50ans, M. Cullen était jeune avec ses cheveux dorés et son regard doux piquer d'intelligence, il savait intéresser les plus récalcitrants des élèves à la beauté de la langue française.

Edward le salua d'un « Bonjour Monsieur » et alla s'asseoir. Il trouva sa place, deux tables derrière Bella.

Est-ce qu'il aurait le cran de lui parler ? Il se releva, alla jusqu'à elle et, se penchant, souffla prés de ses cheveux chocolatés :

-Il faut qu'on se voie, après le cours…

Bella leva les yeux vers lui, surprise. Mais elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit.

Calée au fond, près du radiateur, Tanya se gratta la gorge, signe chez elle d'une intense réflexion. Il faudrait qu'elle garde un œil sur le manège de ces deux-là… Victoria était une jalouse et une méchante. Pourquoi toujours ce désir de faire du mal ? Elle n'en savait rien. Mais c'était facile. Facile de traiter Rosalie de blondasse demeurée ou de harceler Morgane. Elle trouvait les mots qui brisent, les moqueries qui torturent. Mais son ennemie, c'était Bella.

Impossible de l'atteindre. Et puis, elle était si jolie que c'en était insultant, elle ignorait pourtant l'attrait qu'elle avait chez les autres. Il y avait aussi Alice qui rigolait de tout, même de se faire appeler la pile électrique, et qui était parfaitement capable de vous verser de vinaigre dans votre chocolat le matin sans que vous vous en rendiez compte. Tanya tira la manche de Victoria.

-T'as vu ça ? Edward est allé causer à Bella.

-Et alors ? Elle n'a aucune chance.

-Ouais mais ça cache quelque chose.

-T'inquiète je trouverais ce qu'elle cache et je la briserai lui répondit Victoria d'une voix mauvaise, James m'a demander quelque renseignement ricana-t-elle.

Tanya frissonna, Victoria était peut-être son amie, mais il y avait des fois où même elle en avait peur.