Auteur : Moua, Chaya Escanor

Fandom : Yu-Gi-Oh !

Disclamers : Rien à moi, tout à Kazuki Takahashi… Sauf Chaya!

Prairings: Seto/Chaya

Genre: Romance/Humour

Warning: Ahem. Il est fort probable que Seto et Chaya, euh… Se fasse des papouilles avancées et pas pour les petits enfants, là!

Rating : Euh... On va mettre M, c'est plus sûr !

Remerciements : A Melzart, qui a écrit « Apparences », à sans qui cette fic n'aurait pas vu le jour !

Résumé : Mais c'est quoi cette fille ? D'accord, elle m'a sauvé la vie, mais on dirait qu'elle est ivre ! Non, franchement...

MAIS C'EST QUOI CETTE FILLE ?

Seto Kaiba était fatigué. Son chauffeur était en vacances, il avait dû rentrer de cette conférence à pieds, ne daignant pas prendre un taxi, et la nuit tombait. De plus, il avait mal aux pieds.

Il emprunta une ruelle minuscule, encombrée d'ordures, se moquant bien de l'odeur pestilentielle que dégageaient les tas d'immondices. Le vent se leva, et il éternua, se sachant seul. Novembre arrivait à grands pas, et cela se sentait, le temps fraîchissait.

Une ombre obscurcit l'autre bout de la venelle, et Seto haussa les épaules. Un passant quelconque. Pas si quelconque que ça, surtout lorsqu'il lui brandit un rasoir sous la gorge.

"Ton argent. Ton portable. Tes chaussures et ton manteau. Vite !" ajouta le détrousseur en voyant que Seto hésitait.

Le jeune PDG fouilla ses poches sans quitter l'homme des yeux. Un sifflement provint brusquement de la gorge de son agresseur, et il porta sa main à sa gorge. Sans comprendre, le brun le regarda s'effondrer à ses pieds. Il regarda la silhouette qui se détachait en contre-jour et s'apprêtait à remercier son sauveur... Lorsqu'il se rendit compte qu'il s'agissait d'une sauveuse.

Seto fit la grimace. Il respectait les femmes, bien sûr, mais bon... Les seules qu'il avait connues ne s'intéressaient qu'à son argent et à ce qu'il savait faire de ses attributs masculins. Il s'en était toujours tiré (sans mauvais jeux de mots) assez honorablement, mais gardait une impression mauvaise de la gent féminine. D'autant que la jeune fille qui lui faisait ne devait pas avoir... Oh, pas plus de seize ans... Et quels cheveux ! Argentés...

Elle était maigre comme un chat errant, et assez élancée. Elle avait attaché sa chevelure en longue natte à deux parties, et était vêtue de noir de la tête aux pieds.

Elle s'avança d'une démarche chaloupée, posa les yeux sur le cadavre et récupéra son couteau.

"Eh ben ! Y'a pas à dire, t'as eu chaud ! Si j'passais pas par là tous les soirs pour aller au bar, t'étais foutu mon vieux !"

Mon vieux ? Pour qui elle se prend ? Elle ne sait pas à qui elle a affaire !

"Toi, t'es pas un causant ! reprit-elle. Bon. T'as pas un peu d'argent à me passer ? J'ai pu rien pour boire, moi... Et ça m'a donné soif, c't'histoire ! Sérieux, sois sympa..."

Seto retrouva ses capacités loquaces :

"Je peux savoir qui tu es ? Que je sache qui est la fille la plus folle de cette ville."

"Mon blaze, c'est Chaya. T'as pas b'soin d'savoir plus. Allez, sois patriote pour une assoiffée..."

"Hors de question !"

"Bon... Comme tu veux, ta Majesté ! Tire pas cette tête ! J't'appelle comme ça, pasque t'as un manteau et des bottes troooooooop classes... Surtout les bottes. Un manteau en cuir noir, ça t'irait mieux que çui-là, le rouge et blanc... M'enfin ! Je cause, je cause, mais j'ai toujours soif ! Ciao, mon Prince !"

Seto, médusé, observa la gamine partir vers l'autre côté de la ruelle de sa démarche élastique, en chantant à mi-voix :

"Un ange reste un ange... Mais je n't'oublie pas. Je t'emmêle, tu me tords... Un corps reste un corps... Mais je n'l'oublie pas. Je te fane, tu m'enterres... Je te rêve encore, je t'aime..."

Il regarda la silhouette s'évanouir dans la brume puis, sans savoir pourquoi, se mit à courir comme un dératé. Il fallait qu'il se sorte de l'ahurissement qui l'avait pris lorsqu'il avait vu ce phénomène.

Il arriva, toujours en courant, devant le portail du domaine attenant à la Kaiba Corporation. Il entra dans le pavillon où il vivait avec son frère, ôta ses chaussures à la va-vite et se précipita à l'étage. Il heurta son petit frère dans l'escalier et le redescendit, sur les fesses cette fois-ci, avec son benjamin dans les bras.

"Mokuba ! Combien de fois t'ai-je dis de ne pas courir dans les escaliers ?"

"Mais... C'est toi qui sprintais ! C'est pas ma faute !"

"... Désolé. Je suis fatigué, et..."

"T'es tout rouge. Tu as couru ?"

"Oui. Je suis dans ma chambre si tu me cherches. Va donc te laver."

"D'accord !"

Seto regarda son petit frère filer à l'étage avec la discrétion d'un éléphanteau. Il poussa un gros soupir et alla s'installer devant son ordinateur. Il était temps de tester ce nouveau système de renseignements. Une voix suave, préenregistrée, annonça :

"Bienvenue sur le Système de renseignements. Que puis-je pour vous ?"

"Chaya. Quinze, seize ans, cheveux argentés, maigre."

"Veuillez patienter. La recherche est en cours".

Seto patienta, environ 5 minutes. Un carillon l'informa que la recherche était terminée.

"Recherche achevée. Un résultat trouvé. Voulez-vous activer la caméra ?"

Seto cliqua sur OK.

"Mouche, souris ou oiseau ?"

La Caméra Mouche était la plus petite et la plus performante. Elle se déplaçait silencieusement et repérait très vite la cible. Le brun cliqua sur « Mouche ».

"Caméra lancée. Activer le son. Pour une meilleure qualité, mettez le grand écran."

"Pas besoin de toi pour le faire, grommela Seto."

L'image apparût avec une netteté incroyable, et le jeune homme sourit. C'était sa dernière invention, et il en était fier. Il attrapa le joystick et dirigea la minuscule caméra. Un bar portant l'enseigne « Au Dragon Blanc » apparût à l'écran. La mouche mécanique passa par un interstice et entra dans la salle enfumée. Des hommes jouaient aux cartes Magic And Wizards ou discutaient alcools, voitures et femmes. Un petit garçon armé d'un micro monta sur une estrade et annonça d'une voix forte :

"Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! Surtout messieurs ! Vous l'attendiez, voici Chaya !"

Seto ouvrit des yeux ronds. Qu'est-ce que...

Ladite Chaya s'avança sur l'estrade, vêtue d'une longue robe noire aux manches entonnoirs. Elle avait gardé sa natte, mais un léger maquillage habillait ses yeux. Elle arriva devant le micro, prit son souffle et se mit à chanter.

Seto rattrapa sa mâchoire avant qu'elle en s'écrase sur son bureau. Cette fille avait une voix incroyable. Vraiment incroyable. Elle chantait juste, et aimait cela, ça se voyait sur son visage. La porte de la chambre du PDG grinça, et Mokuba, en pyjama, vint s'asseoir sur les genoux de son frère, sans un mot. Il savait que lorsque l'aîné des Kaiba avait cette expression d'émerveillement sur le visage, il valait mieux se taire et observer. La chanson se termina, et Chaya s'inclina sous les vivats des spectateurs. Elle alla s'asseoir sur un tabouret.

"Saké, s'il te plaît !"

Le barman lui servit un petit verre qu'elle but comme de l'eau. Elle se saisit d'un journal sur le comptoir et parcourut les petites annonces.

"Tu cherches un petit boulot ? lui demanda le petit garçon."

"Ouais. Et j'ai trouvé ! Chez les Kaiba, en plus".

"Non..."

Mokuba se tourna vers Seto qui affichait une mine horrifiée.

"Ca ne va pas, Seto ?"

"Non... Je la connais... Hors de question qu'elle vienne ici ! Je la virerais personnellement ! Son caractère va lui revenir en pleine face, c'est l'excuse parfaite !"

Il ne voulait pas que cette fille vienne déranger son quotidien rangé.

-----------------------------------------------------------------------------------------

Voilàà! S'il vous plaît, quelques reviews... Et Faites tourner l'histoire!