Notes: Pour celles et ceux qui suivent mes autres fics, pardon pour le manque d'updates je n'étais pas au mieux de ma forme ses temps-ci, d'où le postage d'une nouvelle fic qui correspond plus à mon climat intérieur actuel. Ce n'est pas pour autant que j'oublies les autres, ne vous en faites pas!

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Disclaimer: JKR est l'heureuse propriétaire des personnages de cette fic, ne m'appartient que la dépression où je les plonge, et non, je ne me fais décidément pas d'argent avec! °sourire colgate°

WARNING: Slash de rating M, donc relations entre hommes et scènes graphiques en perspective… Si ça vous pose un problème, au revoir!
Je vous mets également en garde pour la dépression à forte dose ici décrite, c'est une fic "dure", vous êtes prévenus... si vous n'aimez pas le angst et le drama, fuyez!

Résumé: Un jeune homme brisé par la guerre, qui n'a plus goût à rien, et un sauveur inattendu… slash HP/SS

Dédicace: A my sis', en espérant que cette fic te plaira:D

Beneath…

Chapitre 1

Je les observe.
Je ne fais que ça, tous les jours, à chaque heure qui passe.
Je les regarde et j'essaye d'imaginer ce que ça fait... être dans leurs chaussures, pantalons ou robes. Être eux.
La plupart ont l'air si heureux! La vie leur sourit, ils ont confiance en l'avenir. C'est normal, peu d'entre eux ont souffert.
Facile d'y croire quand aucun obstacle ne se dresse sur son chemin!
Je les envie.
J'envie même ceux qui sont malheureux… car je suis sûr qu'aucun d'entre eux n'a autant de raisons de l'être que moi. Je suis le roi des mélancoliques, des déprimés, des neurasthéniques.
Je ne permettrai pas que quiconque me vole cette couronne. J'y tiens. Je l'ai mérité. Oubliez vos statues, vos monuments. C'est la seule médaille ou reconnaissance qu'il me plairait de recevoir. Qu'on m'offre ce titre en échange de mes sacrifices pour cette humanité en quête de héros. Moi, un héros? Vous vous êtes trompés, lourdement trompés, je ne suis pas un héros! Je n'en ai jamais eu l'étoffe! Et ce sont vous, mes amis, qui en avez payé le prix. Vous avez payé pour avoir cru en moi. Qu'ils célèbrent cette "victoire" qui n'en est pas une, moi je m'y refuse.
Je me morfonds continuellement et ne permet à rien, ni personne, de me sortir de l'état d'hébétude permanent où je suis plongé depuis la fin de la guerre.
Je n'ai plus goût à rien, plus d'envie.

Je ne sais pas pourquoi je continues. Mais je le fais.
Je me lève, je me lave, je mange.
Mais jour après jour je le fais plus distraitement.
Jour après jour je deviens plus transparent.
Je m'efface doucement.
C'est une autre forme de mort. Lente et discrète. Pas de cris, pas de sang.
Non, ne pas attirer l'attention. Que personne ne s'en rende compte, que personne ne m'arrête. Je veux disparaître. Tout doucement, sans un bruit.
Effacer toute trace de mon passage dans un monde qui a hâte de m'oublier, maintenant que mon rôle est accompli.
M'enfoncer dans ce brouillard ouaté où règne le silence et l'obscurité.
Tout y est si doux, si tendre…
Rien ne me touche. Rien ne me blesse.
C'est si bon. Autant que dormir. Autant que ne pas se réveiller.

Mais cet état de grâce ne pouvait durer.
Je m'éveille peu à peu, et ressent à nouveau.
C'est insupportable, détestable. J'excecres ces sentiments qui m'envahissent bien malgré moi. Je voudrais les garder enfouis, mais je n'y arrive pas. Je m'en hais chaque jour un peu plus. Le fameux héros qui n'est même pas capable de contrôler ses sentiments... Je suis pitoyable, minable.
Je refuse qu'on s'approche de moi, je refuse les quelques mains qui se tendent encore face à ma si visible descente aux enfers.
Le Professeur MacGonagall peut me convoquer tant qu'elle veut. Oui mes notes ont chuté, oui maintenant je n'assistes presque plus aux cours. Et alors? Quelle importance?
Tout me semble futile et sans intérêt.
Pourquoi travailler à l'école? Que m'importent mes ASPICS?
Je ne lui pose pas ses questions, ça n'a pas d'intérêt, je connais déjà sa réponse. Je dois réussir mes études pour trouver du travail, un qui me plaise et qui soit digne du "Grand" Harry Potter, vivre une vie "normale" maintenant que la guerre est finie. La guerre est finie, mais ce n'est pas pourtant que j'ai envie de vivre cette vie qu'on me propose. Les rares fois où je me suis permis de fantasmer sur un après Voldemort, de rêver que je lui survivrais, jamais je ne m'imaginais seul.

Il est beau l'Elu! Celui-qui-a-survécu-et-sauvé-le-monde-du-Mage-Noir, et qui a laissé mourir ses amis.
Les seuls sentiments qu'il me reste encore, qui n'ont pas disparu dans le néant qui fût un jour mon cœur, sont pour eux.
Affection. Peine. Perte. Culpabilité.
Et toujours en arrière-plan cette rancœur.
J'aurais dû abandonner le monde à son sort. Comment ces gens, ces inconnus peuvent-ils vivre quand eux ne sont plus?

Comment puis-je vivre quand eux ne sont plus?
Je suis malade de vivre.
Malade de sentir battre mon cœur, ce traître de cœur qui refuse de s'arrêter.
Malade de cette douleur, qui n'est pourtant jamais assez.
Je me dégoûte.
Chaque fois que je vois mon reflet dans un miroir, je suis pris de fureur, pris du désir presque irrépressible de détruire celui que j'y vois.
Je ne mérite pas d'exister. Je mérite de payer pour ne pas les avoir sauver.

Alors l'idée s'impose d'elle-même.
Je n'ai aucune raison de continuer, aucune envie de le faire. Alors je choisis d'arrêter de survivre.
Ces quelques mois sans eux n'auront été qu'un sursis, et j'ai hâte d'en finir, hâte de les rejoindre.
C'est comme une fièvre qui m'envahit, une impatience, une folie.
Je ressens presque à nouveau la joie à cette idée: la fin.
Fin des regards qui me suivent partout, fin de mes efforts absurdes pour conserver les apparences, fin de ma souffrance, fin de cette existence misérable. Je ne manquerais à personne, bien au contraire. Ils seront soulagés de ne plus m'avoir sous les yeux, moi le symbole de cette guerre atroce. Ils pourront oubliés, ils pourront vivre tranquilles. J'ai rendu service à l'humanité en survivant, je lui en rendrais un autre, bien plus grand, en mourant.
Par Merlin, j'ai si hâte!
Mais il me faut attendre. Il ne me sera pas difficile d'obtenir un moment de solitude, mais pas avant ce soir. Je dois attendre que cette journée se termine, avant de pouvoir mettre mon plan à exécution. Surtout que personne ne se doute de mon projet, que personne ne m'arrête! Je prends sur moi pour calmer mon impatience, mais je ne cesse d'imaginer la scène, de fantasmer sur ma mort. Pourquoi les gens la craignent-ils tant? La mort est si douce.
Elle est libération, lâcher-prise, elle est bonheur absolu.

Je sais qu'ils ne comprennent pas ce sourire qui déforme mes traits tout au long de la journée. Je sais qu'ils se trompent sur sa cause: «Enfin il guérit, enfin il se remet» et sous-entendu à cette pensée: enfin il ne fera plus de vagues, enfin il ne nous empêchera plus d'être heureux, ne perturbera plus notre paix.
Pour vivre, il faudrait que je fasse comme eux. Que je laisse s'éloigner la douleur d'avoir perdu les êtres qui me sont chers. Il faudrait que je les oublies. Il n'en est pas question. Jamais je ne m'en remettrai, jamais je ne les oublierai, non jamais! Je le refuse!

Alors ce soir sera ma fin. La fin d'Harry Potter le Survivant.

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Pour me motiver à mettre la suite (qui est déjà écrite), taper go!