Hop ! Aujourd'hui, une fiction a moi ! Je n'étonnerais personne en annonçant fandom Sherlock Holmes, slash (très soft) à venir, Holmes/Watson avec surement mention d'un Holmes/Lestrade passé (que voulez vous, on se r'fait pas)...
Bien sur personne là dedans ne m'appartient et je n'ai inventé que l'histoire, qui ne me rapporte que les gentilles reviews qu'on me laisse !
ooooooo
Prologue
Toc Toc Toc.
J'ouvrai péniblement les yeux, encore embrumé par le sommeil. Dehors, les nuages et la pluie battante empêchaient d'avoir un quelconque indice sur l'heure, mais à en juger par le silence pesant ce n'était certainement pas une heure habituelle pour recevoir une visite. Qui pouvait frapper à la porte à une heure pareille ?
« Docteur Watson ! »
Cette voix.. Je dévalai l'escalier et ouvris la porte d'entrée hâtivement.
« Mrs Hudson ! Il y a un problème ? »
Une réponse n'était même pas nécessaire pour quiconque voyait son visage, terrorisé.
« C'est monsieur Holmes, docteur…
- Qu'y a-t-il ? Il a de nouveau transformé sa chambre en stand de tir ? La cuisine en laboratoire ?
- Non, non il.. Il est sur le toit. Avec cette pluie, je crains qu'il ne glisse et… Son violon, sous une pluie pareille…J'ai bien tenté de le faire descendre mais il refuse catégoriquement.. Je suis vraiment désolée de vous réveiller pour cela… Comment diable a-t-il pu grimper là-haut ? »
Alors qu'elle parlait, je laissait une note à Mary lui indiquant la raison de mon absence et commençai à suivre mon ancienne logeuse sur le chemin de Baker Street. Comment il était monté sur le toit ? Peu importait. La question était plutôt de savoir comment il avait put tomber aussi bas. Depuis maintenant trois semaines, il enchaînait folie sur folie. Depuis mon mariage. Avait-il tant besoin qu'on le surveille ? C'était une nounou qu'il lui fallait ?
Arrivé devant le 221b, je frissonnai. Comme Mrs Hudson l'avait dit, Holmes était sur le toit de la demeure, trempé, grattant furieusement les cordes de son violon. Lorsqu'il m'aperçut, un sourire presque effrayant fendit son visage.
« John ! John Watson ! Ici ! Mais quelle surprise ! C'est trop gentil à vous d'être venu me rendre visite ! Montez donc, il fait bien bon par là-haut ! »
Dément. Il était dément. Un coup de tonnerre le fit sursauter et il manqua glisser.
« Holmes ! Retournez immédiatement à l'intérieur ! Vous allez vous tuer à rester là haut, que ce soit d'une mauvaise chute ou de froid ! Rentrez donc et nous prendrons un thé devant un bon feu de cheminée !»
Son sourire s'effaça, laissant place à une expression implorante.
« Me promettez-vous de rester jusqu'au matin ?
- Sherlock ! Je..
-Le promettez-vous ? »
Je n'eut d'autre choix que d'acquiescer. Il se laissa glisser par la fenêtre de l'étage et je me précipitai à l'intérieur pour le trouver, trempé, avec un air d'enfant pris en train de faire une bêtise. D'instinct, j'allai lui chercher des vêtements secs, lui suggérant de se changer pendant que je préparais le thé. Quand je revins, il n'avait pas bougé d'un pouce. Je déposai le plateau, sur lequel j'avais emmené les tasses et la bouilloire, sur la table et prenait la main de mon ami pour le tirer jusqu'à la salle de bain. Je lui ôtai sa chemise imbibée d'eau de pluie et lui tendis en échange une serviette, avec laquelle il se sécha mollement. Quand il eut fini, je lui enfilai la chemise que j'avais rapporté de sa chambre et le ramenai dans le salon.
« Holmes, vous êtes dans un état pitoyable… »
N'obtenant pas de réponse, je déposai quelques bûches dans la cheminée avant d'y allumer un feu. Celui-ci prit rapidement et commença à diffuser une chaleur confortable. Le détective était toujours figé dans le canapé où je l'avais laissé. Je m'assis à ses cotés, passant mon bras autour de ses épaules. Il se blottit contre moi, tel un chaton apeuré. Et comme je l'aurais fais avec un chaton, je caressai ses cheveux délicatement. Il se détendit un peu.
« Sherlock… Qu'est-ce qui effraie à ce point le plus grand détective de ce monde ? »
Il frissonna, puis releva la tête, me fixant de ses yeux de vif argent.
« Lui… Moi. Je ne sais pas ce qui m'arrive, John. J'ai ces.. Errances, ces moments de folie. J'ai peur de ma capacité à vous décevoir, mon cher, mon seul véritable ami.. »
Je crus voir une larme glisser le long de sa joue mais, immédiatement, il se leva pour ramener les deux tasses de thé qui refroidissaient sur la table. Avec un sourire triste, il me tendit la mienne et se rassit. Nous bûmes en silence, ou du moins aussi silencieusement que le permettaient le bruit des gouttes furieuses inondant le toit et le crépitement du feu. Le thé sembla lui faire le plus grand bien, car quelques instants après avoir reposé sa tasse, sa tête se posa sur mon épaule et je pus deviner à sa respiration lente et régulière qu'il s'était endormi. Pour ma part, je restai éveillé jusqu'au petit matin. Ayant ainsi tenu ma promesse, je devais rejoindre mon foyer avant que ma femme ne s'inquiète. Holmes était si endormi que je renonçai à le réveiller et lui laissai un mot dans lequel je lui présentais mes excuses pour ne pas être resté plus longtemps.
A suivre.
