Disclaimer: Teen Wolf appartient à Jeff Davis. L'histoire ici est la mienne, et elle se déroule après la 6b, avec une ellipse de 3 ans (sans pour autant que je sache réellement ce qu'il s'y passe pendant cette ultime saison). J'ai modifié quelque peu les âges, pour que ça colle avec ce que je souhaite proposer.
Les reviews positives et négatives sont les bienvenues ! C'est ma première fiction et la première fois que j'écris pour d'autres que moi. J'ai essayé de m'appliquer mais voilà, j'espère que ça vous plaira.
FieryDaisy.

Si l'année avait déjà commencé et que le mois de septembre arrivait à sa fin, la rentrée se profilait à peine pour Gabriella Whiteley, qui rejoignait les rangs de Beacon Hills High, en tant que professeure de français. Arrivée il y a peu à Beacon Hills, elle avait besoin d'un nouveau départ. Ayant connu plusieurs évènements tragiques au cours de l'année passée, elle a fini par se retrouver seule et, du haut de ses 23 ans, il était difficile pour la jeune fille de s'en remettre. Se concentrer dans son travail lui permettait de garder la tête hors de l'eau.

Si se lever a été plutôt facile, surtout parce que Gabriella n'avait que très peu dormi. Angoissée, stressée par son premier jour, elle a été choisie pour succéder à un professeur respecté de Beacon Hills High (BHHS), ayant soudainement décidé de prendre sa retraite. Elle prit un petit déjeuner assez consistant, composé principalement de muesli et fromage blanc, de fruits et de jus d'orange, avant de prendre la route pour aller au lycée, afin d'arriver en avance. Enfin, c'était sans compter les caprices de sa voiture, qui tomba en panne en plein milieu de la route, à quelques kilomètres de là. La dépanneuse mit du temps à arriver, ce qui n'aidait pas Gabriella à se calmer. De plus, une pluie fine commençait à tomber, n'arrangeant définitivement pas les choses. Ne sachant combien de temps cela allait durer, la jeune femme appela le lycée, pour informer de son problème et de son possible retard – pas la meilleure des choses pour un premier jour – lorsqu'elle vit la dépanneuse s'approcher. Les papiers principaux remplis sur place, elle s'arrangea avec le dépanneur pour passer plus tard dans la journée, lui expliquant qu'elle ne devait absolument pas être en retard pour son premier jour. Avec gentillesse, il accepta de la déposer devant BHHS.

Après avoir récupérer ses affaires, elle se précipita dans l'enceinte de l'établissement, remerciant une dernière fois d'un signe de main son chauffeur. Passées les portes, les couloirs étaient bondés. Les élèves, voulant échapper à la pluie, étaient rentrés beaucoup plus tôt dans le bâtiment, créant une foule importante. Gabriella, évidemment nouvelle, ne savait pas vraiment où se rendre. Elle regardait un peu partout, sans forcément faire attention où elle allait. C'est alors qu'elle fut bousculée par un groupe de jeunes, ayant décidé de jouer des poings. Elle tomba, son sac se vida et ses documents s'éparpillèrent sur le sol.

_ Stop ! Davidson, va voir ailleurs si j'y suis. Newark, fait attention sinon je te fous au banc ! s'exprima une voix masculine avec force.
_ Mais Coach, je… tenta de répliquer le garçon, alors que la sonnerie retentit, marquant le début de la première période.

Cela créa un mouvement de foule massif, donnant l'impression d'une vague qui fauche tout sous son passage.

_ En cours ! Maintenant ! rétorqua l'homme avec autorité.

Tandis que les couloirs s'étaient vidés à une vitesse éclair, Gabriella, toujours à terre, rassemblait ses affaires. Elle sentit une ombre s'accroupir en face d'elle, et des mains l'aider à rassembler les derniers papiers.

_ Ca va ? Rien de cassé ? interrogea l'homme, d'une voix plutôt douce.
_ Merci, ça va. J'aurais dû faire attention où je mettais les pieds, dit-elle en se relevant.
_ Ne vous en voulez pas, c'est tous les jours comme ça malheureusement, répondit-il avec un léger rire.

Après s'être époussetée, elle releva la tête et croisa le regard de l'homme qui lui parlait. Contrairement à ce que laissait entendre l'intonation de sa voix, il n'avait pas l'air plus vieux qu'elle. Brun, des yeux d'un marron profond et une mâchoire légèrement de travers. « Plutôt beau garçon », pensa-t-elle.

_ Vous cherchiez quelque chose de particulier ?
_ Hum… à vrai dire, le bureau de la directrice. Je suis Gabriella Whiteley, la nouvelle professeure de français.

Le jeune homme lui tendit la main, mais Gabriella avait les bras trop chargés pour lui rendre la pareille.

_ Oh… et bien, bienvenue à Beacon Hills High ! répondit-il avec un grand sourire. Je suis Scott McCall, assistant du coach de l'équipe de Lacrosse.
_ Enchantée.
_ Le bureau de la directrice, bien. Vous allez tout droit, puis à gauche et ce sera le bureau en face.
_ Merci Monsieur… commença-t-elle avant d'être coupée.
_ Scott, juste Scott, lui dit-il.
_ Alors, merci Scott, répondit-elle avec sourire, avant de suivre le chemin indiqué.

Scott regardait la jeune fille aux cheveux bruns s'éloigner, suivant les indications qu'il avait données. Cette fille ne lui était pas inconnue : il en était persuadé. Jamais il n'aurait pu oublier ces yeux bleus-gris, ce regard profond et perçant qui ne demandait qu'à être observé. Pourtant, il ne savait pas où il l'avait vu. Toujours dans ses pensées, il se dirigea vers le bureau du Coach Finstock, avec lequel il devait préparer le match amical de la fin de semaine.

Gabriella, elle, poursuivait son chemin jusque dans le bureau de la directrice de l'établissement, Mme Martin. Elle fit ses plus plates excuses pour son retard, et continuait de parler alors que la directrice l'informa que ses cours ne commençaient que l'après-midi. La jeune fille, si stressée, ne s'était pas rendue compte que Mme Martin l'avait prévenue au téléphone. Cette dernière la regarda, visiblement amusée tandis que Gabriella rougissait. Ayant assez de temps devant elle, la directrice lui proposa de lui faire faire le tour de l'établissement, avant de finir par la salle des professeurs et le vestiaire. Après lui avoir souhaité une nouvelle fois la bienvenue dans l'établissement, Gabriella se retrouva seule, dans une immense pièce, coupée en plusieurs sections, et souffla un grand coup. Elle se dirigea vers le vestiaire qui lui avait été accordé, et commença à y ranger ses affaires.

La journée passa relativement vite. Gabriella avait au fur et à mesure rencontré ses collègues, avec qui elle avait beaucoup parlé. Son premier cours se passa relativement bien, les élèves étant bien plus intrigués par cette nouvelle enseignante, très jeune et plutôt jolie, que par le cours qu'elle donnait. La suite se révéla être sur le même ton, et la journée, pluvieuse, prit rapidement fin.

Sur le parking, ne sachant où aller, Gabriella resta debout, sous le haut-vent pour ne pas être mouillée par une pluie qui n'avait pas faibli. Elle avait attendu que la majorité des élèves ait quitté l'établissement avant de faire de même, ne voulant pas réitérer la scène de ce matin. Elle sortit son téléphone de la poche de son manteau gris et mis le GPS en route, afin de rejoindre le garage où sa voiture devait normalement se trouver. Une expression de surprise et d'inquiétude se lut sur son visage.

_ 30 minutes à pied ? sérieusement ? dit-elle à voix haute sans vraiment sans rendre compte.

Au même moment, quelqu'un passa à côté d'elle.

_ Tout va bien ? dit une voix.

Gabriella, qui pensait être seule, sursauta si fort qu'elle en lâcha son téléphone. S'attendant à le trouver par terre, elle fût surprise lorsque Scott le lui tendit.

_ Wow, sacré réflexe, dit-elle avec étonnement.
_ Je ne suis pas coach pour rien, répondit-il en souriant. Désolé de t'avoir surprise.
_ Ce n'est rien, répondit-elle.
_ Tu as passé une bonne première journée ?
_ Ça a été, merci. Et la tienne ? Enfin… je veux dire pas ta première journée, mais cette journée, je… tu as passé une bonne journée ? lui demanda-t-elle enfin.
_ Ça a été aussi, dit-il en souriant. Tu attends quelqu'un ?
_ En fait, j'attends que la pluie s'arrête un peu, dit-elle en souriant maladroitement.
_ Tu ne vas pas rentrer à pied quand même ? lui répondit-il avec étonnement. Faudrait pas que tu tombes malade ta première semaine !
_ Non non, je ne rentre pas vraiment à pied, expliqua-t-elle. Il faut que j'aille chez le garagiste récupérer ma voiture.

Scott la regarda, intrigué.

_ Ma voiture est tombée en panne ce matin, finit-elle par dire.

La pluie commençait justement à se calmer. Gabriella mit sa capuche et commença à marcher.

_ On se voit demain j'espère !

Il l'interpella.

_ Gabriella !

La jeune fille fit volte-face.

_ Tu veux que je te dépose ? C'est sur ma route.

Non, ça ne l'était pas. Pas vraiment.

_ Non, c'est bon, dit-elle. Je ne veux pas te déranger.
_ Je te le propose. Ça ne coûte rien ! lui répondit-il, avec un léger sourire. Aller, viens, tu n'as pas le choix.

Gabriella soupira, puis le rejoignit, alors qu'il se dirigeait vers le parking.

_ Merci.
_ Il n'y a pas de quoi.

Ce trajet en voiture fut l'occasion pour les deux jeunes gens d'apprendre à se connaître. Gabriella était en ville depuis quelques semaines maintenant. Elle habitait auparavant à San Francisco et elle avait postulé à Beacon Hills d'abord parce qu'elle passait souvent ses vacances dans une ville voisine lorsqu'elle était petite, et qu'elle avait toujours aimé le coin, mais aussi parce qu'elle avait besoin de changer d'air. Scott n'en demanda pas plus. Il lui jetait de temps à autre des coups d'œil, et vit qu'à ce moment-là, la tristesse et la nostalgie commençait à naître dans ses yeux. Il imaginait qu'elle fuyait une relation amoureuse qui avait mal fini, peut-être comme quelque chose qu'il aurait pu faire après la mort d'Allison, presque huit ans auparavant.

Afin de changer de sujet, elle lui posa à son tour des questions sur sa vie ici, ses ambitions. Il lui raconta qu'il avait toujours vécu ici avec sa mère, qu'elle était infirmière en chef au Beacon Hills Hospital et qu'après avoir été diplômé de UC Davis, il avait repris la clinique vétérinaire, où il travaillait quand il était plus jeune. C'est pour cela qu'il restait seulement assistant du Coach.

_ Qu'est-ce qui t'as fait rester ici ? demanda-t-elle. Je veux dire, il y a ta famille, probablement tes amis, mais tu n'as jamais eu envie de partir ?
_ D'une certaine manière, répondit-il, je sens que si je partais définitivement, je perdrais une partie de moi-même.

Scott gara la voiture sur le côté, juste en face du garage.

_ Nous voilà arrivés, mademoiselle ! dit-il avec un ton assez chic. J'espère que le voyage vous a plu !
_ C'était parfait, merci bien, répondit-elle sur le même ton.

Elle se mit à rire, et Scott finit par l'imiter.

_ Non sérieusement, merci. Je ne sais pas si j'aurais pu faire tout ce chemin sous la pluie.
_ C'est normal, dit-il avec un sourire.
_ Passe une bonne fin de journée ! A demain, dit-elle en levant sa main en signe d'au revoir.

Scott l'imita, puis il démarra, direction son domicile, la maison de sa mère. Cette fille l'intriguait comme jamais. Elle avait l'air si pleine de vie, mais en même temps un mal intérieur la rongeait, sans qu'il ne sache de quoi il s'agissait.

Gabriella, quant à elle, récupéra sa voiture quasiment aussitôt, remplit les papiers pour son assurance et rentra chez elle. Elle louait un petit appartement dans le centre de Beacon Hills, composé d'un séjour-salle à manger-cuisine, d'une salle de bain et d'une chambre. Amplement suffisant pour quelqu'un de seul. Elle ferma la porte à clé, posa son trousseau sur la console de l'entrée et son sac à main à côté. La première chose qu'elle fit fut de se diriger vers la salle de bain et de prendre une douche. Elle avait besoin de sentir l'eau chaude couler sur sa tête, sur son dos, après avoir été toute la journée sous une pluie glaciale. Une fois sortie, elle se dirigea vers sa chambre, prit un jogging et un pull, et s'assit sur le canapé.

Elle ne s'embêta pas à allumer la télévision. Elle regardait juste la pluie s'abattre dehors, couler sur les carreaux des fenêtres. Il y avait quelque chose de beau dans cette vision, de poétique, alors que la nuit commençait à tomber. Pourtant, c'était aussi triste. Triste parce que la jeune fille pleurait. Elle pleurait comme elle le faisait presque tous les soirs, depuis quelques temps. Parce qu'il y a peu, le dernier membre de sa famille l'avait quitté. Parce que son frère, Matthew, qu'elle aimait plus que n'importe qui, avait fini par succomber à ses blessures. Elle avait été prévenue pourtant. Mais après plus de dix mois, on se dit qu'il y a toujours un espoir. Que s'il n'est pas décédé sur le coup, c'était qu'il y avait une raison. Seulement voilà, il n'y avait pas de raison. Il n'y avait pas d'espoir. Juste la mort.

Elle essayait pourtant, de ne pas trop y penser, de se dire que ses parents n'auraient pas aimé qu'elle se morfonde. Mais elle ne pouvait y échapper. C'était encore trop frais, trop présent. Elle finit par s'endormir sur le canapé, les yeux gonflés et les joues mouillées de larmes, sans même avoir mangé.

Le lendemain matin, Gabriella se réveilla assez tôt, l'envie de manger l'ayant sortie du sommeil. La journée s'annonçait une fois de plus longue, et ce fut le cas de la semaine, en règle générale. Néanmoins, les matins et les soirées n'avaient pas été aussi tristes et misérables que l'avait été cette soirée après la première journée de classe.

Les journées de Gabriella étaient remplies, et les devoirs à corriger commençaient déjà à s'empiler. Elle avait revu plusieurs fois Scott, l'assistant du Coach, avec qui elle passait pas mal de temps, avait discuté avec bons nombres de ses collègues et sympathisé avec certains, notamment la conseillère d'éducation, Jenna Fell. Pas de là à être amies non plus, mais déjà à être une bonne connaissance. Le soir, suivant son humeur, elle prenait un peu plus de temps pour rentrer chez elle, variant les trajets afin de découvrir la ville, au gré des rues, des parcs et des différents bâtiments, dont le style, bien que souvent assez différent, restait cohérent. Elle optait donc pour des détours plus ou moins légers. C'est seulement un jeudi soir, près de quinze jours après avoir commencé à travailler, qu'elle eu l'impression que quelqu'un la suivait en voiture. Toujours, non loin d'elle, la même voiture empruntait le même chemin qu'elle, les mêmes détours, les mêmes chemins. Pensant que son imagination lui jouait des tours, elle n'y fit pas plus attention que ça, pensant que le manque de sommeil accumulé en était la raison.

Le mois de novembre arriva relativement vite. Un vendredi matin, pendant la première semaine d'un des mois favoris de Gabriella, Scott alla la voir pendant la pause, entre deux cours.

_ Match de Lacrosse ce soir à 18h. J'espère t'y voir ! dit-il en passant la tête dans la salle.
_ J'imagine que je n'ai pas le choix, répondit-elle, un léger sourire se dessinant sur son visage.
_ Absolument pas ! dit-il, suivi d'un clin d'œil. Go Cyclones, Go !

Gabriella sourit. Elle se rendit compte qu'elle souriait un peu plus chaque jour depuis qu'elle avait commencé à travailler, même si les fantômes de son frère et de ses parents n'étaient jamais très loin. Remonter la pente va être dur, mais elle entrevoyait une possibilité. Fine, mais présente.

Le reste de la journée sembla s'éterniser pour Gabriella. Néanmoins, elle réussit tout de même à rentrer chez elle se changer et mettre des vêtements plus chauds pour pouvoir regarder le match de Lacrosse de l'équipe de BHHS, qui se jouait en extérieur. Elle arriva à temps pour le début, aux alentours de 17h50. La soirée était plutôt belle et malgré le froid, le fond de l'air était sec. Elle prit place presqu'au centre des gradins, non loin du banc des remplaçants des deux équipes. Elle avait rejoint des collègues, qui lui avaient gardé une place.

Les équipes étaient déjà sur le terrain, s'échauffant, attendant le coup de sifflet. Coach et Scott rejoignirent leur équipe, afin de prodiguer les dernières paroles d'encouragement, avant le début du match. Ce match était en effet très important, puisqu'il s'agissait de se qualifier pour le championnat régional. Le coup de sifflet retentit et le match commença. Scott était concentré sur ses joueurs, les regardant jouer comme il avait tant aimé le faire pendant ses années lycées, avec Stiles, Liam, et même Jackson. La première mi-temps s'acheva et Beacon Hills était mené de quelques points. Scott leva les yeux un moment, et vit Gabriella dans les gradins. Elle paraissait soucieuse. Scott le vit à ses sourcils froncés, et, en tendant l'oreille, il se rendit compte que le coeur de la jeune fille semblait battre un peu plus rapidement que d'habitude.

En effet, la jeune fille eu de nouveau la sensation que quelqu'un l'observait, à distance. Tout comme cette impression d'être suivie, un frisson parcourut son dos. La conseillère d'éducation, Jenna Fell, lui parlait.

_ Gabbie, tu es dans la lune ? dit-il en riant. Notre équipe n'est pas trop mauvaise, mais elle pourrait faire mieux, continua-t-elle de dire.

Gabriella ne fit pas vraiment attention à la conversation et se remit à réfléchir à la situation. Elle regardait autour d'elle, sans pour autant rencontrer quelque chose d'alarmant. Une nouvelle fois, elle pensa que sa tête lui jouait des tours, et se reconcentra sur le match, dont la seconde mi-temps commençait.

La coup de sifflet final retentit et les Cyclones de Beacon Hills furent déclarés vainqueurs. L'écart de points entre les deux équipes s'était accentué à la seconde mi-temps, à l'avantage de Beacon Hills. Les gradins se vidèrent progressivement, et Gabriella s'avança vers Scott.

_ Félicitations ! dit-elle avec un sourire.
_ Ce n'était pas gagné la première mi-temps, mais ils se sont bien rattrapés, dit-il avec un grand sourire.

Gabriella le sentit une nouvelle fois, ce regard pesant sur son dos.

_ Gabriella, ça va ? Tu as l'air soucieuse, demanda-t-il d'une voix qui se voulait à la fois rassurante, bien qu'il soit intrigué et inquiet.

Scott, une nouvelle fois, entendait le cœur de Gabriella battre plus rapidement.

_ Oh, ce n'est rien, sûrement la fatigue, dit-elle avant de le regarder. On se voit lundi !

Alors qu'elle s'apprêtait à partir, Scott l'interpella, sa main attrapant doucement le bras de la jeune fille.

_ Gabriella, fais attention à toi en rentrant. Si jamais tu as besoin de quelque chose, tu m'appelles, d'accord ? lui demanda-t-il avec un certain sérieux.
_ Promis, répondit-elle. Passe une bonne soirée, Scott.

Alors qu'elle s'en allait, Scott restait particulièrement préoccupé par la jeune fille. Il s'inquiétait. Peut-être un peu trop. Depuis quelques temps, il avait découvert une autre Gabriella. Et la sentir stressée, angoissée, lui faisait quelque chose.

Après avoir salué ses collègues, Gabriella se dirigea vers le parking, qui s'était rapidement vidé. Seules quelques voitures étaient restées, surement celles des élèves présents sur le terrain. Elle reconnut celle de Scott, non loin de la sienne, à l'autre bout. Tout d'un coup, elle entendit des bruits de pas. Elle se retourna, mais personne. Elle pressa alors le pas, et les bruits se firent à leurs tours plus pressants. Elle chercha ses clés avec hâte dans son sac, sans succès. Elle tapota ses poches, mais toujours rien. Lorsqu'elle atteignit sa voiture, elle reprit la fouille de son sac à la recherche de ses clés. Derrière elle, les bruits s'arrêtèrent, mais un souffle se fit entendre.

Un assez long et lent chapitre pour commencer, histoire de poser le contexte. Dîtes-moi ce que vous en pensez !