Bonjour à tous! Une nouvelle histoire, cette fois AU... Ceci se passerait aux alentours de la fin de la saison 2... mais dans cette histoire House et Wilson ne se connaissent pas. Pour le moment, ça va pas durer longtemps :p

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La première fois, Wilson n'y avait pas prêté attention. La fièvre avait sans aucun doutes été forte et l'avait cloué au lit, mais elle n'avait duré qu'une journée avant de s'apaiser et de disparaître.

La seconde fois fut seulement 3 jours plus tard, et il avait été frappé alors qu'il était en train de discuter avec son collègue Andrew. Il s'était soudain sentit faible, fatigué, et sa tête avait commencé à le torturer.

-James ? s'était inquiété Andrew. Ca va ? T'es pâle, tout d'un coup...

Il s'était levé et avait posé sa main sur son front.

-Bon dieu James, on pourrait faire cuire un rôti sur ton front ! Je te ramène chez toi.

Wilson n'avait pas protesté. A peine assis dans la voiture d'Andrew il s'était endormi.

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Ce matin, exactement une semaine après qu'il se soit remis sur pieds, ça l'avait reprit et, courbatu et écrasé de fatigue, il s'était allongé sur le sofa dans son bureau en essayant de réfléchir au milieu de la brume qui envahissait son crâne. Il arrivait juste à la conclusion qu'il devrait se faire examiner lorsqu'il tomba dans un sommeil lourd provoqué par la fièvre.

Il se réveilla en sursaut quelques heures plus tard alors qu'Andrew, accompagné d'une infirmière qui le regardait de travers, lui secouait l'épaule.

-James ? Ca va ?

Il cligna un moment des yeux et s'assit doucement, s'apercevant avec soulagement que son mal de tête avait disparu. Sa fièvre aussi. Il sourit à Andrew pour le rassurer, mais nota dans un coin de sa tête de prendre rendez-vous avec un immunologiste.

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Trois mois plus tard, les épisodes fiévreux n'avaient pas disparus. Il avait vu en tout 3 immunologiste, 2 médecins généralistes et avait même demandé à Andrew de lui faire faire un IRM du cerveau et avait lui-même passé en revue une douzaine de cancers, mais personne n'avait rien trouvé. Sans preuve médicale que quelque chose clochait sévèrement, Wilson s'était trouvé contraint de venir travailler tous les jours dans son hôpital de Princeton General avec l'étrange menace de la fièvre flottant au dessus de lui. Andrew et Alexandre, ses deux associés, lui jetaient sans cesse des regards méfiants comme s'ils craignaient qu'il ne tombe dans les pommes d'un moment à l'autre –ce que Wilson lui-même redoutait parfois.

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-Dr Wilson ?

Il releva doucement la tête et cligna, tentant de reconnaître l'infirmière qui lui parlait. Il préféra abandonner la partie mais sourit à la jeune femme.

-Oui ?

-Vôtre rendez-vous de 14h30 est là, il dit qu'il attend depuis une heure...

Wilson leva les sourcils et jeta un coup d'œil à sa montre. Il était en effet 15h30, mais il n'avait aucun rendez-vous à 14h30 aujourd'hui... Il le fit remarquer à l'infirmière qui haussa les épaules.

-Il dit qu'il a rendez-vous avec vous, et euh... je ne veux pas paraitre impolie, mais on ne peut pas le garder dans la salle d'attente indéfiniment. Il est... remuant.

-Son nom ? demanda Wilson, intrigué.

-Il ne veut pas le dire.

-Okay... faites le entrer, finit-il par dire en mettant la paperasse sur laquelle il travaillait de côté.

L'infirmière au nom disparu s'en alla un moment pour revenir avec sur ses talons un homme de grande taille, aux cheveux et à la barbe naissante poivre-et-sel, qui boitait en s'appuyant sur une cane. Mais la première chose que Wilson remarqua furent ses yeux, perçants et d'un bleu glacé, qui se posèrent sur lui avec la puissance d'un rayon laser.

Wilson se leva de sa chaise et remercia l'infirmière (Ally ! Elle s'appelait Ally. Comment avait-il fait pour oublier son nom ?!) avant de faire signe au nouveau venu de s'asseoir en face de lui, ce qu'il fit obligeamment.

-Il paraît que vous avez rendez-vous avec moi ?

-Il paraît, répondit-il d'une voix graveleuse.

-Je peux savoir votre nom ? demanda Wilson, refusant de s'attarder sur son étrange réponse.

-Disons que non, dit-il calmement. Je ne suis pas là pour moi, mais pour vous.

-...Pour moi ?

Ce n'était pas que cet inconnu lui faisait peur, mais il le mettait très certainement mal à l'aise. A commencer avec ce regard qui semblait le disséquer littéralement.

-Vous êtes bien James Wilson ? demanda-t-il. Chef du service d'oncologie de Princeton Général ?

-C'est ce qui est écrit sur la porte, en tous cas, dit Wilson en plissant les yeux.

L'homme en face de lui resta silencieux pendant quelques secondes avant de plonger la main dans la poche pour en ressortir une petite bouteille orange, dont il prit une pilule qu'il avala à sec. Sous le regard étonné de Wilson, il précisa :

-Vicodin.

-Pour votre jambe ? demanda Wilson, plus par automatisme que par besoin de clarification.

-Waouh ! Pour être aussi doué, vous devez au moins être médecin, dit-il en levant les yeux au ciel avant de redevenir soudain sérieux. Si vous me parliez de vos fièvres récurrentes ?

Ah, voilà quelque chose de nouveau. Comment avait-il fait pour savoir ça ?!

-Qu'est ce qui vous fait dire que j'ai des « fièvres récurrentes », comme vous dites ? contra Wilson, sur la défensive.

-Ne jouez pas les idiots pour notre première rencontre, on m'a toujours dit que la première impression qu'on se faisait de quelqu'un était la bonne.

-Dans ce cas vous êtes sûrement un psychopathe qui me suit silencieusement à travers les rues quand je rentre chez moi le soir et a caché des micros dans ma chambre et mon bureau ?

-C'est cette impression que je vous donne ? s'étonna l'autre. Je suis médecin.

-Heureux de le savoir, grogna Wilson. Ca n'empêche personne de devenir psychopathe.

-Vrai, approuva le 'médecin'. Vous ne me parlerez pas tant que je ne vous aurais pas dit comment je sais ce petit truc sur vous, hein ?

-Non, confirma Wilson.

-Je savais que j'aurais dû envoyer Foreman à ma place, se murmura-t-il à lui-même. Ou Chase. Il est blond. Vous aimez les blonds ?

-Seulement ceux qui sont bien lavés derrière les oreilles, répliqua Wilson qui se sentait soudain une envie de rire.

L'autre pouffa.

-Il faudrait que je lui demande. Vous connaissez un certain Andrew McAllan ?

-Hum, oui, c'est mon assistant.

-Votre assistant fait la tournée des bars, le samedi soir. Coïncidence inouïe, je la fait aussi. Apparemment, on a finit par se croiser... Je vous conseillerais de ne pas lui dire de secrets intimes, parce que sous l'effet de l'alcool il déballe tout. Je sais même où est placé votre tatouage, et je dois avouer que même moi ça m'a dégouté.

Wilson pouffa à son tour. Il connaissait bien la réaction d'Andrew à l'alcool. Il faudrait qu'il lui en reparle d'ailleurs.

-C'est donc Andrew qui vous a raconté mes 'fièvres récurrentes ' ?

-C'est précisément là où je voulais en venir.

-Et en quoi ça vous intéresse ?

-Je suis médecin.

-Moi aussi. Et tous les spécialistes que j'ai consulté aussi. Je ne vois pas pourquoi vous trouveriez quelque chose en plus, sans compter que je n'ai pas pris rendez-vous avec vous, je n'ai pas demandé à vous voir, et vous êtes en train de me retarder dans mon boulot.

-Paperasse inutile ? demanda-t-il en désignant du menton les papiers à la droite de Wilson.

-Paperasse inutile, confirma Wilson. Mais mon boss les adore.

-Pareil de mon côté. Vous avez déjà entendu parlé du Dr House ?

Wilson haussa un sourcil.

-Oui. Il est plutôt connu. Il est à Princeton aussi, d'ailleurs, je crois.

-Je sais que Princeton est une grande ville, mais ça ne vous est jamais venu à l'esprit d'aller le consulter ?

-Euh... Je pense que les efforts combinés d'une dizaine de médecins valent bien l'avis d'un seul diagnosticien, aussi doué qu'il soit.

Le 'médecin' laissa échapper un sifflement mécontent, et Wilson comprit soudain.

-C'est vous ?! s'écria-t-il, faisant tressaillir l'autre.

-Qui ?

-House ? Grégory House ?

-Ah, ça. Oui, c'est moi. Vous êtes plutôt lent à la détente pour un chef de service... Ca vous gêne si je vous emmène à Princeton Plainsborough pour vous faire subir toute une batterie de tests douloureux et potentiellement ennuyants ?

-Euh... Oui ?

-Mauvaise réponse. Je suis peut-être le seul qui puisse vous aider.

-Quel ego surprenant, grimaça Wilson.

-Il est proportionnel à la taille de mon génie, informa House.

-Ca ne vous est pas venu à l'esprit de jouer franc jeu et de m'annoncer directement qui vous étiez et ce que vous vouliez plutôt que de me balader pendant une demie heure ?!

-... Ce que vous avez peut être particulièrement grave si ça reste non soigné, dit House en l'ignorant. Vous ne comptez pas continuer à vous évanouir jusqu'à ce que vous ne vous réveilliez plus ?

-Je ne m'évanouis pas, dit Wilson presque malgré lui. Je... m'endors.

House plissa les yeux.

-Intéressant, dit-il à voix basse. Fatigue aiguë, donc ? Migraine, peut-être ? Des douleurs au thorax ?

-Si vous voulez jouer à Devinator, trouvez vous quelqu'un de patient, grogna Wilson qui n'aimait pas la façon dont House avait soudain changé d'humeur.

Le diagnosticien commençait en effet à lui donner la migraine.

-Mais vous êtes mon patient. Haha, rigola House sans aucune trace de joie. Nausées ? Déprime ?

-En ce moment précis ? Oui. Jusqu'à ce que vous soyez sorti de mon bureau, tout au moins.

House arrêta ses question et glissa ses yeux froids dans ceux de Wilson, comme si à partir de là il pouvait accéder à son cerveau et y trouver les réponses à ses questions. Mais il finit par soupirer et eut un petit sourire avant de se lever en vacillant un peu sur sa bonne jambe.

-Vous viendrez me voir rapidement, prédit-il. Mon numéro de téléphone n'est pas difficile à trouver.

-Ravi de le savoir, dit platement Wilson en se levant à son tour.

Mauvaise idée, pensa-t-il alors qu'une alarme se déclenchait dans son esprit. Le monde se mit à tourner autour de lui et une douleur sans précédent fondit sur lui. Ses jambes se dérobèrent et il s'écroula sur le sol, soudain accablé de fatigue. Il entendit des bruits de pas et une voix crier pour qu'on vienne l'aider.

La dernière chose qu'il vit fut les yeux bleus de House qui l'observaient intensément et sa voix grave lui parvint aux oreilles :

-On va bien s'amuser..

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p'tit truc à dire : j'ai pris des libertés quant à la maladie... d'assez grande libertés. Désolée si j'offusque quelqu'un à cause de ça, mais j'en avais besoin pour mon histoire ^^