Histoire issue d'un de mes rêves, fiction courte (premier chapitre aussi), il y aura maximum 4 chapitres. Hameron, sans spoilers.
Virée et retournée
Chapitre 1 : Habituel sans l'être.
Appartement d'Allison.
Un matin, ensoleillé paraîtrait-il, semblait être comme tous les autres. Une lueur de lumière passa entre deux stores de la chambre d'Allison Cameron. Elle se réveilla doucement et se mit lentement les mains devant son visage, afin de se protéger de cette forte luminosité. Elle se redressa, semblant nostalgique. Elle plongea dans ses pensées comme elle l'aurait fait dans un bon bain d'eau froide, mais elle secoua la tête pour vider son esprit de ses sombres souvenirs. Elle se leva sans peine et sans précipitations. Elle n'avait pas faim, elle n'avait plus sommeil, un matin comme les autres, pensait-elle. Elle s'habilla, et après avoir regardé vivement l'heure, elle s'allongea sur son doux matelas et rédigea quelques lignes qu'elle ne mit guère longtemps à maculer. Elle jeta un coup d'œil à sa pendule qui indiquait maintenant sept heures onze, avant de s'habiller en quatrième vitesse, plus pensive que jamais.
Hôpital Princeton Plainsboro.
Allison arriva à peu près une demi heure en retard dans le bureau où elle travaillait avec son prétendu cher patron. Elle s'excusa de son retard et prit place sur une chaise libre après que House lui en est donné la permission. Chase, un de ses collègues, semblait plus penser à Allison qu'à son travail au contraire de Foreman, son autre collaborateur. Un silence régnait paisiblement tandis que les regards étaient fixés sur le tableau, certains ébahis, d'autres penseurs. L'entrée de Cuddy les fit tous les quatre sursauter avant de se retourner.
- Désolée. Greg, une autre plainte de monsieur… Menval. Prochaine plainte et tu auras affaire sérieusement à un avocat ! S'indigna-t-elle.
Cette façon familière de lui parler n'était pas surprenante. Cela faisait quelques semaines que le diagnosticien et sa supérieure étaient ensembles. Cela dérangeait quelque peu le personnel, certains pensaient que c'était un nouveau prétexte pour ne pas se faire renvoyer, Allison ne supportait pas de les voir collés tout le temps, et Chase, lui, ne comprenait pas la réaction des autres, pour ne pas changer.
- Le portugais ? Ah oui, lui. La prochaine fois il y réfléchira à deux fois avant de s'intéresser plus à ma canne qu'à son état de santé… Le pauvre, il a réellement cru qu'il allait se muter en Bambi, j'ai dû le tirer de ses fantasmes, c'est tout. Se défendit House.
- Et tu y réfléchiras à deux fois avant de menacer un patient, et de lui faire une piqûre totalement inutile ! Répliqua la directrice.
Après ses dernières paroles, elle sortit de la salle de diagnostic pour rejoindre ses chers papiers. Allison soupira, elle avait vraiment peur de les voir se faire des mamours devant eux. House semblait perplexe et ordonna à ses médecins de rentrer chez eux.
La jeune femme avait préféré prendre un petit remontant à la cafétéria avec ses deux associés plutôt que de rentrer chez elle. Ils discutaient de ci et d'autres mais elle fut la moins bavarde. Leur biper sonna un par un et ils étaient alors obligés de partir, laissant leurs affaires à porter de main. C'est ce qui sembla le plus réjouir Cuddy, car elle guettait la scène de loin et sembla s'intéresser au petit carnet qui dépassait maladroitement du sac de l'immunologiste. Elle s'approcha silencieusement, mais surtout très discrètement. Arrivée à la table, elle saisit le carnet et le tira du sac précipitamment. Elle s'éloigna et s'adossa au mur, non loin de la cafétéria. Elle ouvrit très lentement la première page en carton et se figea nette. Elle feuilletait les pages unes par unes tandis que Cameron arrivait. Cuddy ne l'avait pas vue et continuer de parcourir les lignes du regard. L'immunologiste poussa une exclamation quand elle vit que son calepin n'était plus dans sa sacoche. Elle fouilla plus bruyamment pendant que ses collègues lui demandaient ce qu'elle avait perdu. Elle releva la tête et devint rouge en voyant la directrice lire sans gêne son agenda. Elle voulut accourir et protester mais la simple pensée de savoir que ce qu'elle écrivait avait été lu était pour elle comme d'apprendre qu'elle s'était fait virer.
- Mais qu'est-ce qui te prend ? S'exclama Chase.
- Ce ne sont pas tes affaires… Oh que non !
Tandis qu'elle parlait elle s'approchait de Cuddy qui releva enfin la tête. Ses yeux étaient presque devenus noirs de fureur et fixait longuement l'immunologiste. Cette dernière devenait quant à elle rouge, de honte ou de fureur ? Elle pensait bien que c'était les deux. La patronne lui balança le carnet violemment et s'en alla, d'un air déconcerté que Cameron n'avait jamais vu au paravent. Allison resta bouche bée devant sa réaction et cette fois-ci ce fut House qui arriva.
- J'ai entendu dire que vous faites des vôtres, maintenant ? Ironisa-t-il.
- Qui vous a dit ça ?
- Hmm… Wilson a vu défiler Li… Euh Cuddy et il m'a prévenu. Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Questionna-t-il.
- Ce ne sont pas vos affaires. Ni celles de Cuddy, quand vous la verrez, pensez de le lui dire avant de vous jeter sur elle ! Cria-t-elle.
- Ooooh… Je suis mort de trouille… Murmura-t-il tandis qu'elle s'éloignait.
Une fois hors de sa vue, le diagnosticien partit à son tour, mais en direction du bureau de sa compagne. Il avait clairement envie de savoir ce qui s'était passé pendant son absence, la curiosité le rongeait. Ce qui lui ressemblait le plus dans toute cette histoire, c'était qu'il se fichait royalement de blesser qui que ce soit.
Il arriva au bureau de la directrice et la vit sangloter sur son fauteuil. Il s'assit dans un petit coin de ce même fauteuil et lui fit un bref sourire.
- Qu'est-ce qui s'est passé avec Cameron ? Interrogea House.
- ça… ne te regarde pas.
- Baah, si ça m'intéresse, il s'agit tout de même de mon employée…
Il fixa longuement les yeux de la directrice qui étaient noyés dans les larmes. Elle semblait grimaçait quand il avait prononcé cette phrase.
- Et il s'agit aussi de toi.
Sa grimace s'effaça, laissant répondre au sourire qu'il lui adressait. Il essuya ses larmes et s'amuser maintenant avec sa canne.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Répéta-t-il.
- Laisses tomber, ça ne te regarde vraiment pas. Ça ne te gênera pas dans ton travail, ni dans le mien.
Elle détacha son regard du bout de bois qui tournait de manière assez erratique, et fixa maintenant la réaction de l'homme.
- Et dans son travail à elle ?
- C'est moins important que le nôtre.
- Et bien, son travail fait parti du mien, me semble-t-il ? Comment elle ferait sinon pour me faire porter toutes ses bévues ?
- Arrêtes de t'intéresser à elle, si il y avait le moindre problème, je la virerais.
Elle afficha un sourire malicieux qu'il scruta longuement. Il déposa ensuite son regard dans ses yeux, essayant peut-être de comprendre ce qu'elle manigançait.
- Toi non plus, ne te mêles pas dans les affaires des autres. Je t'atteins peut-être un peu trop, non ? Plaisanta House.
Il se leva et sortit. Tandis qu'il boitait, il réfléchissait longuement à la réaction des deux femmes avec qui il travaillait. Peut-être aurait-il tord, pour la première fois, de regarder plus loin que ses yeux ne le lui permettait…
