Bonjour â tous! Voici ma toute première fiction en deux chapitres! La suite devrait arriver sous peu. Il y aura aussi un petit bonus.
Disclaimer: les personnages ne sont pas à moi (malheureusement) mais l'histoire est de moi ^^
Note: l'histoire se passe 10 ans plus tard après la Singer Cup. Risque que les personnages soient OOC maos vous comprendrez une fois la lecture terminée.
Sur ce, bonne lecture!
CHAPITRE 1: un évènement qui changea leur vie
La sonnerie qui indiquait la fin des cours résonna dans l'établissement scolaire. La cour vide quelques instants plus tôt était à présent envahie par une horde d'enfants surexcités pressés de rentrer chez eux. Devant la grille de l'école primaire, un jeune maître d'école d'environ vingt-six ans, à la chevelure bleue claire, presque blanche, saluait les enfants. Il affichait son sourire habituel presque imperceptible.
- Au revoir ! À lundi Kuroko-sensei ! Lui lança un petit garçon.
- À lundi Arai-kun, lui répondit poliment Kuroko.
- Sensei, maman voudrait parler avec toi... l'aborda timidement une fillette.
Le bleuté murmura quelque chose à son collègue d'en face et suivit son élève.
Lorsque l'entretien se termina, le soleil était presque couché. Il raccompagna la mère et sa fille à la sortie de l'école avant de revenir dans la salle des professeurs pour récupérer ses affaires et les clés de l'établissement. Exceptionnellement, cette journée-là le directeur était absent et la veille ce dernier avait confié les clés au professeur. Après avoir bien verrouillé toutes les portes, il se mit en route vers la gare.
Les fins de semaines étaient fatigantes pour lui. C'était difficile de faire le trajet de Tokyo jusqu'à Kyoto tous les jours mais surtout les vendredis soirs. Ses parents, domiciliés à Tokyo, lui avaient suggéré de revenir mais leur fils avait poliment décliné, prétextant ne pas vouloir déranger et prendre davantage sa vie en main. La belle excuse ! La vérité était tout autre... En réalité, il ne voulait pas partir de Kyoto parce qu'il ne voulait en aucun cas quitter son charmant voisin qu'il connaissait depuis un long moment.
Une fois arrivé à Kyoto, Kuroko se mit en route pour retrouver son foyer et par la même occasion son voisin, qui comme tous les vendredis soirs, squatterait son logis en l'attendant. Arrivé à quelques mètres de sa rue, l'enseignant vit passer une ambulance à toute vitesse, les sirènes allumées. Le véhicule tourna à droite : dans sa rue ! Quelque chose avait dû se produire. Gardant toutefois son expression neutre habituelle, la panique le gagnait malgré lui, comme s'il sentait que cela le concernait. Son cœur battait de plus en plus vite et menaça de s'arrêter lorsque le turquoise vit que l'on transportait une personne à la chevelure rougeâtre.
Kuroko faisait les cents pas, attendant que le chirurgien annonce le verdict. Pendant ce temps, il repensait à ce qui s'était passé quelques instants plus tôt. Après avoir reconnu le blessé, il s'était approché.
- Akashi-kun ! Avait-il lancé.
- Vous êtes de la famille ? Avait interrogé un ambulancier.
- Non, un ami... proche.
- Montez dans ce cas !
C'était ainsi que le bleuté s'était retrouvé là, au bloc opératoire, inquiet pour son ex-capitaine. Ce dernier était apparemment dans un état critique, ce qui faisait encore plus paniquer l'ancien joueur fantôme. Cependant, comme d'habitude, il ne montrait aucune émotion sur son visage.
Alors que deux heures étaient passées, le chirurgien n'était toujours pas sorti. Kuroko, habituellement patient, commençait à angoisser réellement. Après tout, Akashi était important pour lui.
Dès leur première rencontre, il avait senti que le rouge allait prendre une place importante dans sa vie. C'était lui qui avait découvert ses capacités au basket-ball et c'était aussi grâce à lui qu'il avait fait partie de cette fameuse Génération des Miracles, devenue aujourd'hui une légende. Cependant, tout avait dégénéré lorsque chaque membre de l'équipe avait découvert son propre potentiel et qu'Akashi avait brusquement changé suite à un affrontement en un contre un contre le géant de la Génération Miracle. Son orgueil déjà énorme, était devenu plus important mais le pire dans tout ça, c'était qu'il avait développé un côté que Kuroko qualifiait de « psychotique ». Il imposait le respect à tout son entourage, que ce soit adulte ou enfant. Pour Akashi, la défaite était impossible, la seule chose possible pour lui était la victoire. Pour lui, gagner était aussi naturel que de respirer.
Depuis ce changement, Kuroko s'était promis de vaincre la Génération Miracle pour leur ouvrir les yeux et leur montrer ce qu'ils étaient devenus. Il allait tout faire pour retrouver le vrai Akashi, celui qui était soucieux de ses coéquipiers. Enfin, grâce à sa nouvelle équipe au lycée Seirin ainsi qu'à sa nouvelle lumière, désormais son meilleur ami, il avait vaincu son ex-capitaine et les autres. Enfin, la question n'était pas là... Finalement après sa défaite, le possesseur de l'emperor eye était presque redevenu comme il était durant sa première année au collège Teiko. Oui, presque, car, son côté psychotique ressortait parfois. De ce fait, beaucoup de personne le craignaient toujours et le voyaient comme « l'Empereur ».
Alors que Kuroko ressassait le passé, les portes s'ouvrirent et le chirurgien sortit l'air grave. Le jeune homme, tendu au possible, l'interrogea du regard. Le visage du médecin s'adoucit un peu avant de déclarer :
- Le patient est tiré d'affaire. Cependant, il lui faut beaucoup de repos et de calme. Il lui faudra un certain temps pour guérir de ses blessures.
- Qu'arrive-t-il à Akashi-kun, sensei ? Quels sont ses blessures exactement ?
- Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé pour qu'il soit dans cet état mais il a la jambe cassée, plus exactement le tibia, expliqua le spécialiste de la chirurgie. Ce n'est pas tout : en plus de quelques bleus sur tout son corps, il a aussi une luxation au poignet droit. Mais le plus inquiétant est qu'il semblerait qu'une partie de son cerveau soit légèrement endommagé.
- Quoi ? Ce n'est pas...
- Ne vous en faites pas, le cerveau humain est très malléable et se régénère vite. En fait, ce qui pose problème c'est que c'est la partie de la mémoire qui est touché. A son réveil, il ne sera peut-être pas capable de se souvenir de ses derniers moment avant sa venue à l'hôpital, voire des semaines ou même... l'homme en blouse blanche se tut.
- Des mois ou des années, compléta son interlocuteur dans un soupir. Sensei, serait-il possible de le voir, s'il vous plaît ?
- Bien entendu, mais évitez lui tout choc émotionnel, il pourrait paniquer, lui informa le chirurgien.
Sur ces mots, Kuroko partit d'un pas rapide vers les chambres. Il devait le voir, il le devait. Il voulait voir son Akashi-kun, son seul et unique amour. Amour à sens unique ! lui rappela une petite voix dans sa tête. Son cœur se serra. Il voulait tellement le revoir qu'il accéléra le pas et arriva enfin devant la chambre que lui avait indiqué l'homme en blouse blanche. Il entra sans faire de bruit. Akashi dormait paisiblement. Kuroko s'installa sur une chaise à côté de lui et détailla le blessé. Ses cheveux rouges magenta étaient cachés par un bandage qui recouvrait tout le haut de sa tête. Son poignet gauche était caché sous les draps tandis que le poignet droit recouvert d'une attelle restait visible. Le reste de son corps était protégé par le duvet chaud. Il resta là, silencieux, quelques instants. Le seul bruit dans la chambre provenait de l'extérieur.
Lorsque Kuroko se réveilla, l'horloge en face du lit du patient indiquait deux heures et demi du matin. Encore à moitié endormi, ce fut un bruissement qui provenait du lit qui le tira complètement de son sommeil. Il alluma la petite lampe sur la table de chevet d'Akashi qui émit une faible lueur. L'endormi reprit petit à petit conscience. Légèrement dans les nuages, il regarda autour de lui. Son visage se déforma petit à petit pour afficher la surprise puis la peur. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il n'arrivait pas à bouger, il commença à paniquer. Voyant cela, le jeune professeur l'interpella par son mon et essaya de le calmer mais en vain. Akashi faisait une crise d'angoisse, il ne reconnaissait pas le bleuté à côté de lui. Kuroko eut la bonne idée d'appeler l'infirmière.
Le lendemain, Kuroko, étant en repos, alla rendre visite à son ex-capitaine. Sur le chemin il acheta du chocolat noir. Il savait qu'Akashi adorait ce genre de douceurs, depuis les nombreuses années qu'il le connaissait. Tout en se rendant à l'hôpital, il réfléchît à la réaction qu'avait eue le blessé la veille. Jamais de sa vie, l'ex-basketteur n'avait vu l'empereur dans un tel état de panique et d'angoisse et par-dessus tout, il ne l'avait pas reconnu. Il se souvenait de l'avertissement du chirurgien sur la mémoire d'Akashi mais Kuroko persistait à penser que cela était juste dû au choc et que quand ils se reverraient, Akashi lui reparlerait. Mais une fois sur place, ses illusions furent vite réduites en morceaux.
À peine était-il entré dans la chambre et salué le blessé en lui demandant comment il se sentait qu'Akashi avait pris une posture défensive en le regardant avec méfiance.
- Qui êtes vous ? Je ne vous connais pas...
- Je m'appelle Kuroko Tetsuya. Je suis ton voisin. Et également ton ami.
- C'est étrange, je ne me rappelle pas de vous. Et que m'est-il arrivé ? Je ne me souviens plus de rien...
Kuroko qui avait gardé son expression cynique depuis son arrivée, lui adressa un petit sourire. Dans son fort intérieur, il était stupéfait et troublé. Jamais Akashi n'avait été aussi poli envers lui, et jamais il ne l'avait vouvoyé. Non, en fait, ni lui, ni personne, sauf son père et ses professeurs. Malgré le fait d'avoir été averti que son amour secret pourrait avoir perdu la mémoire, il n'arrivait pas à l'accepter. Était ce possible qu'il ne retrouve pas la mémoire ? Peut-être se souviendrait-il de tout sauf de lui ?
Il laissa ses interrogations de côté pour le moment pour se concentrer sur le blessé. À sa demande, Kuroko lui parla de leur relation, de sa vie avant son arrivée à l'hôpital. Il lui expliqua tout depuis qu'il le connaissait. Il lui parut bon d'omettre sa période « psychotique » et un peu dangereux sur les bords.
« Ne lui rappelez rien qui puisse le choquer ou lui faire regretter sinon, il se pourrait qu'il refasse une crise de panique ! » lui avait confié le chirurgien à son arrivée à l'hôpital.
Le jeune professeur lui expliqua également qu'après avoir été diplômé de Rakuzan, le jeune homme à la chevelure rouge avait entrepris des études d'économie dans l'université de Kyoto. Son père lui avait proposé de loger dans la demeure secondaire des Akashi mais le fils avait refusé et avait plutôt demandé un prêt pour s'acheter un appartement à Kyoto.
- Mais pourtant, Kyoto est loin de Tokyo, lui fit remarquer le rouge. Pourquoi aurais-je choisi ce lieu ?
- Je ne sais pas Akashi-kun... parfois et même souvent, je ne comprenais pas tes choix. Mais c'est dans un pur hasard, ou le destin, qui a fait que je n'ai pas trouvé d'appartement sur Tokyo pour suivre mes études de professeur des écoles mais à Kyoto, à côté de chez toi.
- Et ensuite ? Que s'est-il passé ensuite ? S'intéressa le patient.
- Et bien, nous avons vécu côte à côte pendant cinq ans_et c'est toujours le cas aujourd'hui_ puis nous avons été diplômé tous les deux. Maintenant, je travaille dans une école primaire à Tokyo mais je vis à côté de chez toi à Kyoto.
Quant à toi, Akashi-kun, tu as commencé à travailler dans l'entreprise de ton père et en parallèle, tu joues au shogi au niveau professionnel. Tu es vraiment exceptionnel Akashi-kun...
Les deux jeunes hommes parlèrent ainsi durant plusieurs heures. Ce fut alors l'heure de rentrer. L'ex-joueur fantôme lui promit de revenir le lendemain.
Arrivé chez lui, le bleuté soupira : c'était trop d'émotions d'un coup. Il fallait qu'il se détende. Pour cela, quoi de mieux qu'un peu de basket ? Sachant que chaque samedi Kagami, Aomine et Kise se réunissaient pour jouer près de la maison du blond qui habitait aussi Kyoto, il décida de les rejoindre pour se vider l'esprit. Il se souvenait de leur dispute enfantine pour choisir le lieu.
- Mais pourquoi Kyoto ? Avait rechigné Kagami. Il y pleins de terrains à Tokyo et en plus, on a le Maji Burger juste à côté !
- Ho ? Bakagami aurait-il la flemme de se déplacer lors de ses jours de congés ? L'avait provoqué le basané.
- De quoi Ahomine ? Moi au moins, je ne suis pas un pervers !
- Répète pour voir ? Avait répliqué la panthère.
- Ça suffit, Kagami-kun, Aomine-kun ! Moi, ça me dérange pas qu'on joue ici, avait dit Kuroko. Ça m'arrange plutôt...
- Euh... en fait, Kurokocchi, c'est moi qui ai demandé Kyoto... Comme je suis toujours en déplacement en semaine et le week-end à Kyoto, c'est plus simple.
- Mouais, il a qu'à toi et à Kuroko que ça arrange ! Bougonnait le basketteur aux sourcils extravagants. Je me tape tout le trajet avec ce crétin !
La dispute avait duré plusieurs minutes jusqu'à ce que l'ex-capitaine de la Génération Miracle arrive pour venir chercher le bleuté, intervienne et tranche pour eux.
- Dois-je vous rappeler que c'est Tetsuya qui « se tape » comme tu dis, le trajet Tokyo-Kyoto tous les jours ? Tu pourrais faire des efforts Kagami !
Sa voix était un peu cassante et lorsque Kagami voulut répliquer, le regard noir que lui avait lancé Akashi l'en dissuada, ne voulant pas retenter l'expérience de leur première rencontre.
Kuroko retrouva donc ses compagnons de jeu sur leur terrain habituel. Ils se saluèrent et sans plus de cérémonies commencèrent un deux contre deux. Aomine et Kise affrontaient Kagami et son ombre. Les ex-joueurs de Seirin se faisaient malmener par leurs adversaires. L'ex-lumière remarqua le trouble de son coéquipier et arrêta le jeu.
- Oï Kuroko ! C'est quoi ces passes ratées ? Tu joues mieux que ça !
- Dis plutôt que c'est toi qui n'arrive pas à me tenir tête, le provoqua le jeune homme aux cheveux bleus nuit.
- T'as dit quoi, Ahomine ? Tu veux te battre ? Réagit Kagami en accentuant bien sur le « aho ».
- Calmez vous, vous deux ! Supplia Kise.
- Désolé Kagami-kun. Je pense qu'il vaut mieux que je rentre. Je ne me sens pas bien.
- Tetsu, qu'est ce qui t'arrive ? Finalement perdu patience avec les gamins ? Rigola l'ex As de Tôo.
- Non, c'est pas ça.
- C'est la faute de ce dangereux psychopathe ? Suggéra son meilleur ami.
- C'est vrai Kurokocchi ? Akashicchi t'a fait quelque chose ? S'exclama le blond alors que Kuroko ne répondait pas.
- Akashi-kun est à l'hôpital, lâcha-t-il enfin. Et il est dans un état assez inquiétant... Il a perdu la mémoire.
- HEEEEEIIINNNNN ?
La bombe avait été lâchée. Tout le monde était surpris, pour ne pas dire choqué. Aucun d'eux ne pouvait s'imaginer un jour devoir visiter l'Empereur à l'hôpital et encore moins qu'il aie une perte de mémoire ! Ils se retinrent tout commentaires pour ne pas inquiéter davantage leur petit bleuté, surtout Kagami sachant l'affection particulière que portait son ancienne ombre envers le redoutable possesseur de l'emperor eye. Aomine et Kise informèrent le jeune professeur qu'il mettraient au courant les autres anciens membres de la Génération Miracle et qu'ils iraient rendre visite à leur ancien capitaine ensemble. Sur ces mots, le couple partit main dans la main, ou plutôt Aomine soutenant son cher et tendre encore sous le choc, laissant Kuroko et son ancienne lumière seuls. Ces derniers se regardèrent un moment sans parler puis d'un commun accord, toujours sans s'échanger aucun mot, se rendirent dans l'appartement de Kuroko.
Une fois là-bas, Kagami s'installa comme chez lui, comme toujours, après avoir préparé du milk-shake pour son hôte et du café pour lui-même. Il sonda son meilleur ami quelques secondes. Il avait l'habitude de ses longs moments de silence avec lui : ils n'avaient pas besoin de communiquer parfois. Sans se dire quoique ce soit, Kagami et lui s'installaient sur le lit et regardaient un film, comme lorsqu'ils étaient plus jeunes. Seulement cette fois là, l'atmosphère était trop lourde et le roux ne supportant plus ce silence, engagea la conversation.
- Oï Kuroko... On dirait un fantôme ! Tu es encore plus transparent que d'habitude.
- …Désolé...
- Crache le morceaux, conseilla-t-il. Je sers aussi à ça, non ?
- Kagami-kun, est-ce que tu penses qu'il retrouvera la mémoire ?
- J'en sais rien, je suis pas toubib ! Mais connaissant la crevette, enfin Akashi, il ira bien.
- Et s'il se souvenait de tout sauf de moi ? Je ne veux pas... je ne veux pas, répéta Kuroko. Je ne me suis même pas encore déclaré.
- T'inquiète ! Je suis sûr que ça ira et tu le feras...
- Comment tu peux être si optimiste, Kagami-kun ?
- C'est toi qui est trop pessimiste !
Les deux amis discutèrent pendant un long moment. Kuroko confiait à son meilleur ami toutes ses craintes, ses angoisses, ses questionnements, ses doutes, tout. Et son interlocuteur l'écoutait et essayait de le rassurer. Au fil des années, Kagami était devenu son confident et son soutien et vice versa, Kuroko avait le même place dans le cœur du roux.
Les jours passaient et la routine revint. Le jeune professeur enseignait aux enfants et rentrait à Kyoto le soir. La seule chose qui avait changé c'était qu'il rendait visite à Akashi à l'hôpital tous les soirs. Ils avaient commencé à tisser de nouveaux liens. Akashi appréciait la compagnie de l'ancien joueur de Seirin et il lui arrivait de parler avec lui durant plusieurs heures d'affilées. Ses souvenirs revenaient petit à petit au grand soulagement de Kuroko et du chirurgien.
Un mois passa et le chirurgien avait enlevé le plâtre que portait l'empereur qui avait retrouvé la majeure partie de ses souvenirs. Il se souvenait des éléments principaux de sa vie, de ses anciens coéquipiers de Teiko et Rakuzan. De Kuroko. Malgré cette bonne nouvelle, Kuroko remarqua un détail qui le blessait mais ne dit rien. Akashi avait certes arrêté de le vouvoyer mais il persistait à l'appeler Kuroko-san et non Tetsuya comme il en avait l'habitude. Ses proches l'appelaient par son prénom mais lorsque c'était lui, c'était différent. Complètement différent ! Il y avait quelque chose de spécial, d'unique... Akashi l'appelait toujours par son prénom même lorsqu'il était redevenu lui-même (même si au début il l'avait interpellé par son nom pendant la finale de la Winter Cup pendant leur première année de lycée). En y pensant, il avait recommencé à s'adresser aux autres par leur nom de famille. Mais pas pour lui. Lui, il restait toujours Tetsuya et cela ne lui déplaisait pas.
Alors qu'il ne restait que quelques jours avant sa sortie d'hôpital, Kuroko retrouva Akashi roulé en boule, caché dans ses couvertures.
- Akashi-kun ? Tu te sens bien ? Je vais appeler un docteur, s'inquiéta le visiteur.
- Non ! Je ne veux pas ! Je suis désolé, Kuroko-san... Je suis désolé... Je suis désolé...
La voix d'Akashi était faible et plaintive. Elle traduisait une faiblesse dont Kuroko n'était pas habitué. Même après sa perte de mémoire, le jeune homme aux cheveux rouges restait quelqu'un de fort avec une personnalité imposante. Il était d'une gentillesse incomparable à aucune autre personne selon le petit bleuté. Il était redevenu le même qu'avant mais son côté psychotique qui apparaissait de temps en temps avant son hospitalisation n'était jamais apparu et Akashi ne se souvenait pas de ce détail troublant jusqu'à présent.
- Je me souviens de tout, avoua-t-il. J'ai été ignoble envers tout le monde et surtout envers toi. Je ne mérite même pas ton pardon...
- Akashi-kun, personne ne t'en rigueur pour cela. L'erreur est humaine... Il nous arrive parfois de faire de mauvais choix et de vivre des choses qu'on souhaite oublier mais c'est en affrontant nos cauchemars que l'on devient meilleur.
- Mais je t'ai fait souffrir pendant tant d'années...
- Cependant, tu es redevenu toi-même et c'est ce qui compte, tu ne penses pas ? Le passé est le passé, on ne peut pas le changer. Cet « autre toi » fait de toi ce que tu es aujourd'hui. Le toi de maintenant et cet autre toi formez un tout, lui confia Kuroko. C'est ce qui fait le Akashi-kun que tout le monde connaît et apprécie. Que j'apprécie... murmura-t-il ensuite.
- … Mais... je... j'ai... je suis désolé. J'ai besoin... d'être seul... balbutia le patient de l'hôpital.
- Je repasserai plus tard dans ce cas. Repose-toi bien Akashi-kun.
Sur ces mots Kuroko se retourna pour partir. Voir son amour secret si troublé le déstabilisait grandement et cette situation ne faisait qu'attiser son inquiétude. Il n'avait pas réussi à le rassurer : quel piètre ami il faisait ! Il s'en voulait pour cela. Il devait remédier à ce problème. Et rapidement !
Alors qu'il partait, une main s'agrippa à son poignet. Le jeune bleuté se retourna : Akashi s'était relevé, assis sur son lit, il l'avait retenu en affichant un regard sérieux. Ce changement d'humeur déstabilisa l'homme en chemise et l'autre en profita pour tirer sèchement sur sa cravate, ce qui fit tomber Kuroko sur le blessé. À cause_ou plutôt grâce_ à cette chute, les lèvres du professeur d'école rencontrèrent celles de l'empereur. Exactement comme je l'avais calculé ! Fut la pensée du rouge à cet instant. Alors que le bleuté allait se dégager, Akashi l'en empêcha en agrippant d'une main sa cravate et en plaçant l'autre sur sa nuque. Quelques secondes plus tard, il laissa respirer son compagnon.
- Monte, lui intima-t-il.
Kuroko obéit sans poser de questions comme hypnotisé. Sa raison s'était envolée pour laisser son instinct et ses sentiments s'exprimer dès l'instant où ses lèvres avaient touché ses jumelles si désirées et encore désirables. Il était à présent à califourchon sur la personne dont il rêvait tous les soirs et cette personne l'embrassait avec fougue et lui ne manquait pas à répondre à ses baisers enflammés. Cette danse sensuelle de leurs bouches dura un moment et devenait de plus en plus torride. Et le pauvre enseignant ne savait plus où donner de la tête complètement perdu dans les méandres du plaisir.
Akashi, lui restait calme ou du moins essayait de le rester, savourant chaque baiser et chaque réaction de l'homme penché au dessus de lui. Son rythme cardiaque s'accéléra. Il voulait plus, beaucoup plus que des baisers. Il le désirait en entier, il voulait tout : son cœur, son corps, son âme, qu'il l'aime comme lui l'aimait. Qu'il le désire comme lui le désirait pendant toutes ces années. Un seul problème l'empêchait de lui avouer : son égo, il attendait que lui fasse le premier pas. Mais si c'était seulement cela... sa personnalité aussi était un problème ou plutôt cette partie qu'il n'aimait pas : il avait peur de le blesser. Cependant étant un Akashi, il lui était impensable d'avouer quoique ce soit à quiconque ! Jamais il ne confierait ses sentiments les plus intimes à autrui ! Jamais !
Mais il avait craqué, toutes ces longues années à attendre... Il n'avait plus supporté de le voir se rapprocher de l'autre rouquin « désobéissant ». Il soupçonnait même une relation entre eux. Alors lorsqu'il les avait vu se rapprocher, il avait cherché à provoquer l'homme qu'il désirait, voulant le rendre jaloux mais Kuroko, comme toujours, ne montrait aucune émotion.
Alors que leurs langues continuaient leur danse sensuelle, Akashi en profita pour passer une de ses mains sous la chemise de son compagnon. Ses doigts effleurèrent d'abord sa peau puis allèrent jouer sur son torse. Kuroko frissonna au contact de cette main baladeuse qui lui arracha un soupir de plaisir. Tout à coup, dans un élan de lucidité, il se rendit compte de sa situation et du lieu où il se trouvait. Il paniqua :
- Attend Akashi-kun... On ne peut pas... faire ce genre de chose... ici, arriva-t-il à articuler. De plus tu es blessé.
L'interpellé rit doucement et enleva sa main intruse. Tout ce passe exactement selon mon plan. Comme je m'y attendais, Tetsuya, tu ne me déçois jamais, comme toujours, pensa l'empereur. Sa comédie avait bien marché. Il se souvenait de sa période psychotique depuis un bon moment mais il ne l'avait pas avoué à Kuroko. Sous l'incompréhension de son alter-égo, il attrapa son portable et composa un numéro :
- C'est bien cela. Mettez le plan B en exécution tout de suite ! Je ne veux aucun problème.
- Qu'est ce que tu fais Aka... Mmmh mmmh !
Alors que Kuroko répliquait, l'homme aux yeux rouges le fit taire en l'embrassant une fois de plus avec fougue. Il mordilla ses lèvres jusqu'à les rendre encore plus rouges et gonflées qu'elles ne l'étaient. Il alla ensuite déposer quelques baisers papillons dans son cou et de temps en temps mordilla sa peau sensible laissant des marques.
- Personne ne nous dérangera à présent, lui murmura-t-il à l'oreille. Tu es à moi !
Sur ces mots, sa bouche revint s'occuper de son cou tandis que ses mains_sa main droite étant déjà guérie_déboutonnaient doucement la chemise de l'être aimé en frôlant de temps à autre cette peau pâle qui apparaissait. Kuroko avait une fois de plus abandonné sa raison et répondait aux caresses qu'on lui offrait. Il se laissait aller et tenait les larges épaules de son partenaire. Il ne pouvait s'empêcher de montrer son plaisir en poussant des petits soupirs d'aise. Alors qu'il était perdu dans les bras de l'homme qu'il aimait, il ne put retenir un gémissement lorsqu'Akashi posa ses lèvres sur un de ses tétons. Ce dernier, en entendent ce son envoûtant, mordilla ce bout de chair tandis qu'une de ses mains s'occupait de l'autre.
- Akashi-kun... attend, arrête... s'il te plaît... parvint à prononcer Kuroko.
- Que t'arrive-t-il ? Lui demanda son partenaire en accédant à sa requête à la surprise de l'autre.
- Nous ne pouvons pas, Akashi-kun. Tu es blessé.
- Non, je ne le suis plus. Depuis un moment déjà, affirma le possesseur de l'emperor eye. Et tu penses que je vais te laisser partir dans cet état ? Rigola doucement le rouge en touchant du bout des doigts la bosse qui déformait son pantalon.
Kuroko ne répondit pas et rougit. Il déplaça les mains de celui qui le touchait. Il n'était pas sûr de vouloir continuer, il ne savait même pas si Akashi était sérieux. Après tout, il ne lui avait même pas dit ses sentiments : il pouvait juste s'amuser avec lui et c'était ce qu'il souhaitait le moins. Le doute s'insinua dans son esprit. Il ne savait plus quoi faire ni où se mettre. Il voulait juste être invisible et disparaître.
- Écoute, si je fais ça, c'est parce que je te veux. Pas seulement ton corps mais aussi ton cœur. Je t'aime Tetsuya.
L'empereur avait prononcé les mots que Kuroko voulait entendre durant tant d'années. C'est comme s'il lisait en moi...Il a su comprendre ce que je ressens. Ses joues s'empourprèrent en entendant ces mots et surtout son prénom après ces longues semaines de la bouche de la personne qu'il aimait. Jamais il n'avait pensé pouvoir entendre ces mots magiques et uniques.
- Et toi, Tetsuya, que ressens tu ? Voulut savoir Akashi même s'il connaissait d'avance la réponse.
- Je t'aime aussi Akashi-kun, murmura doucement Kuroko.
Ses joues s'empourprèrent davantage. Akashi lui offrit un sourire et l'embrassa une fois de plus. Rassuré et heureux que ses sentiments soient réciproques, l'enseignant répondit au baiser le cœur battant et s'abandonna dans les bras de son présent amant.
Un moment passa et le chirurgien décida qu'Akashi pouvait quitter l'hôpital. Pour l'occasion, Kuroko vint accompagné de son meilleur ami et de la fiancée de ce dernier. Seulement lorsqu'il arrivèrent, il trouvèrent la chambre vide.
- C'est bizarre, il y a toujours ses affaires ici... constata Hana, l'âme sœur de Kagami.
- Je me demande où il est...
- Je me demande si... commença Kuroko en toquant à la porte de la salle de bain, si Akashi-kun n'est pas sous la douche.
- Je ne pense pas... On n'entend pas l'eau couler, affirma le roux.
- Il est peut-être dedans, blessé, s'inquiéta le petit ami du disparu. Je vais vérifier.
Au moment où il allait ouvrir la porte, cette dernière s'ouvrit toute seule laissant apparaître un Akashi avec seulement une serviette autour de la taille. Hana émit un cri de surprise et de gêne et se retourna cacher son visage dans le torse de son amant qui poussa un soupir lorsqu'il vit disparaître son meilleur ami dans la salle de bain.
De l'autre côté, l'empereur avait profité de la surprise de son chéri pour le plaquer contre le mur et l'embrasser langoureusement. Toujours avec autant de délicatesse, comme d'habitude ! Pensa Kuroko sur le coup qui se laissa faire.
- T'ai-je manqué au point que tu te jettes tout seul dans la gueule du loup ou bien tu savais que je serais là et tu es venu m'espionner ? S'amusa Akashi. Petit pervers !
- Non... ce... c'est une coïncidence ! Rougit le dit « pervers ». J'ai juste supposé... que tu serais... peut-être là... blessé.
Kuroko avait du mal à aligner plusieurs mots sous l'assaut des baisers de son amant. Alors qu'Akashi se montrait plus entreprenant en laissant ses mains se balader sous le polo de l'ancien joueur fantôme, celui qui subissait ces douces tortures l'arrêta prétextant que du monde les attendait dehors et qu'on risquait de les entendre. De plus, en rougissant encore plus, il lui confia qu'il préférait être rentré à la maison pour continuer. Face à cette affirmation et l'air gêné de son Tetsuya, l'homme en serviette consentit à cette demande et le laissa sortir après lui avoir volé un énième baiser. De retour dans la chambre, Kagami remarqua le teint rouge de son confident et lui offrit un sourire malicieux pleins de sous-entendus qui embarrassa davantage l'homme.
L'ancien As de Seirin au volant d'une Toyota Corola Verso noire conduisait son meilleur ami et son amant chez eux. Hana avait laissé la place de devant à Akashi et s'était installée à l'arrière avec Kuroko. Les deux hommes devant ne s'échangeaient pas un mot mais l'empereur se retournait de temps en temps pour voir l'élu de son cœur discuter calmement avec Hana. Quelques instants passèrent et Akashi se tourna encore une fois vers les passagers de derrière. La jeune femme à la chevelure bleue nuit était penchée sur son amant et lui chuchotait quelque chose à l'oreille ; ce qui fit rougir le récepteur de ce murmure. Son visage s'était tellement empourpré qu'il rivalisait avec la couleur de cheveux de l'empereur. Il secoua vivement la tête pour affirmer la négation. Cette réaction n'échappa pas à ce dernier et croisa le regard de son amour qui prit davantage de couleurs, ce qui le fit sourire Akashi. Il voulait absolument savoir ce que lui avait dit la bleutée mais il ne s'inquiéta pas pour cela : il allait le savoir de toute façon, très bientôt. Il le découvrirait, parole d'Akashi !
À peine avait-il posé le pied chez lui et fermé la porte à clé qu'Akashi laissa tomber son sac et s'attaqua à son amant : il le plaqua contre la dite porte et s'empara avidement de ses lèvres. Il mordilla un moment ses lèvres avant de demander l'accès en léchant la lèvre supérieure de son chéri qui laissa sa langue s'insinuer dans sa bouche et rencontrer son homologue. S'en suivit un baiser enflammé, exprimant tout le désir et l'envie des deux amoureux. Ce manège dura plusieurs minutes, les deux hommes restant juste là, au pas dans l'entrée de la maison à s'embrasser avec sensualité et à en perdre haleine. Puis Akashi interrompit l'échange et guida l'élu de son cœur vers le canapé du salon sur lequel il le poussa et s'assit à califourchon sur lui. Il le dominait.
- Tetsuya, dis-moi, que t'a dit Aomine ? (Ndt : Hana est la petite sœur de notre basané préféré, j'ai nommé Aomine Daiki.)
- Rien, pourquoi ? Rougit le jeune homme allongé sur le canapé.
- Dans ce cas, pourquoi as-tu rougi ? Je veux savoir, insista-t-il. Puisque tu ne réponds pas, je te propose un petit jeu... à chaque fois que tu refuses de me répondre, je devrai te punir... continua-t-il alors que Kuroko ne répondait pas. Je reprends donc : que t'a-t-elle dit ?
Silence. Le rouge passa alors une de ses mains sous le haut de son homme et reformula sa question. Encore un silence. Il passa sa deuxième main. Une fois de plus, il posa la même question. Toujours rien : ses mains vinrent titiller ses boutons de chair. Kuroko poussa un gémissement des plus érotiques et colla leurs bassins en se cambrant.
- Si tu y prends plaisir, ce n'est plus une punition... observa Akashi. Dans ce cas, je vais te faire tellement de bien que je vais te faire gémir de plaisir tellement fort que tous les voisins t'entendront, qu'en dis-tu ? Murmura-t-il d'une voix rauque et sensuelle.
- Non ! S'il te plaît ! Ne fait pas ça...
L'empereur l'ignora et continua le traitement sur ses tétons tout en s'acharnant sur son cou. Kuroko essaya de se débattre sous lui, sans vraiment de conviction car les seuls sons qui sortaient de sa bouche étaient ses gémissements de plaisir. Alors qu'il sentit une main intruse déboutonner son pantalon et des doigts s'insinuer dans son boxer, il sut qu'il ne pouvait pas lutter contre l'empereur. Il capitula haletant.
- D'accord... je vais tout... te dire mais... Arrête, je t'en prie... Aaah... pas ici !
Satisfait, Akashi arrêta l'exploration du corps de son amant sans pour autant retirer ses mains.
- Alors ?
- Et bien... Hana-san m'a demandé si, commença-t-il en rougissant, si on avait déjà... si on était déjà allé.. jusque...
Kuroko était tellement gêné qu'il ne parvenait pas à trouver les mots. Il balbutiait. À ce moment là, Akashi le trouva mignon à croquer, à ne pas pouvoir prononcer jusqu'au bout sa phrase.
- En gros, elle t'a demandé si on avait déjà couché ensemble.
Il avait dit les mots que le pauvre professeur sous lui peinait à dire de manière plus... disons littéraire. Il hocha la tête pour acquiescer aux mots de l'homme qui le dominait. L'homme à la chevelure rougeâtre sourit, fier de lui avoir tout fait avouer. Et c'est pour cela que je vais te récompenser par la meilleure des manières. Tu ne pourras qu'en redemander plus ! Pensa intérieurement le propriétaire des lieux.
Akashi ne fit alors plus grand cas de ses états d'âme lorsqu'il arrivèrent dans sa chambre et qu'il s'installa au dessus de son amant allongé sur le lit « king size ».
Kuroko devint tout bonnement extatique quand Akashi entreprit de malmener ses mamelons une fois de plus, mais avec sa bouche cette fois-ci après lui avoir enlevé son polo. Il gémissait outrageusement en passant ses doigts dans les cheveux de son petit ami. Plus apte à patienter davantage, Akashi descendit le pantalon que l'enseignant portait, ainsi que le boxer. Il se débarrassa également de ses propres vêtements pour être à égalité avec lui puis glissa une main entre les cuisses de Kuroko qui put admirer son corps sculpté par un entraînement régulier. Il allait le préparer consciencieusement, il n'était pas question de blesser son ange. Il allait faire en sorte que son Tetsuya en demande encore et encore. Si le bleuté ressentit une légère gêne au premier doigt, l'introduction du deuxième provoqua un élancement. La douleur du troisième passa rapidement inaperçue lorsqu'ils frôlèrent sa prostate. Il poussa un cri étranglé. Il rejeta la tête en arrière en haletant.
Lorsqu'Akashi sentit que son amour était prêt, il le souleva un peu pour mieux le prendre. Kuroko noua ses jambes autour de son chéri et s'accrocha à ses épaules. Des larmes de douleur lui montaient aux yeux mais il tenta de les contenir. Il avait désiré que l'empereur le prenne durant tant d'années, alors hors de question de s'arrêter maintenant juste pour une petite douleur. Akashi essaya de détourner la douleur de son bleuté en caressant son ventre et embrassant langoureusement sa gorge. Quelques minutes plus tard, Kuroko lui fit comprendre qu'il pouvait continuer d'un bref mouvement de hanche. Il se permit d'entrer entièrement dans l'antre chaude de son amant et d'amorcer un lent mouvement de va et vient.
Puis les mouvements se firent plus prononcés et les gémissements du bleuté devinrent de plus en plus forts au fur et à mesure que sa prostate était malmenée.
Kuroko en voulait encore et encore et le faisait savoir d'une voix plus que sensuelle, elle était un appel à la luxure ! Akashi accéda à sa requête et le pilonna davantage, faisant grincer le lit. Finalement l'orgasme terrassa Kuroko qui jouit en criant le nom de son amant qui donna quelques coups de reins supplémentaires avant de se répandre en lui. Il le garda une longue minute contre lui pour savourer l'instant puis se détacha pour s'installer plus confortablement. Le jeune professeur, exténué, se pelotonna contre lui.
- Je t'aime Seijuro-kun.
Entendre son amant enfin prononcer son prénom le fit sourire et après lui avoir volé un chaste baiser, il murmura :
- Moi aussi, mon Tetsuya... Moi aussi !
Sur ces mots, les deux amoureux s'endormirent enlacés, heureux.
A suivre...
