Disclaimer : X-Men. Marvel. Il est inutile de remuer le couteau dans la plaie.
Note : Oui, donc je laisse tomber ma présentation vu que ça sert à rien. C'est pas facile comme décision. Me sent un peu mal. BREF, 5ième OS de la nuit du Fof, thème Feu. Je suis fatigué, je ne ferais peut-être pas le prochain. En fait si, surement, j'adore ça, c'est tout.
Fièvre
Le feu. Les flammes. La fournaise qui crépite partout autour de lui, qui dévore les murs, le plafond, les infortunés pris au piège dans l'étau mortel. Infortunés ? Ils n'ont que ce qu'ils méritent. Il n'a fait que se défendre. Eux ou lui. Il n'a pas envie de mourir.
Il n'a pas envie de mourir mais il est trop faible pour bouger. Ils l'ont salement amoché, tout de même, et il a couru longtemps, trop longtemps pour un gamin des rues affamé. Son corps ne réagit plus, se contentant de lui envoyer un flot constant de signaux de douleur. Pas vraiment ce dont il a besoin pour le moment.
C'est un souvenir désagréable.
C'est normalement à cet instant que les X-men l'ont trouvé et emmené à l'institut. « Nous te cherchions, John », lui a-t-on dit. « Nous avons une place pour toi »
Mais personne ne vient. Le monde s'effondre autour de lui dans un fracas assourdissant mais il ne peut rien faire. Les flammes l'entourent, le narguent, alliés changé en bourreau dans ce cercle dont il ne peut s'échapper. Il les sent partout autour de lui, sur lui, en lui. Le feu ronge ses chairs, se répand dans ses entrailles et dans ses veines, son sang s'embrase.
Personne ne vient.
Il ne veut pas mourir. Le feu n'a jamais été son ennemi. Pourquoi, que se passe-t-il ?
Aidez-moi.
Il sait que c'est faux. Il sait qu'il a réellement cru mourir, mais ils l'ont sauvé. Il n'a jamais remercié personne car ce n'est pas dans sa nature mais il sait qu'il s'est vu mourir et qu'il a prié pour être sauvé, pour vivre. Il n'avait aucune raison de vivre, rien qui le retienne, aucune raison pour laquelle se battre. Il avait simplement le désir de vivre, même en vain.
Ils l'ont sauvé. Il s'en souvient. Pourquoi personne ne vient ?
Aidez-moi.
Et puis soudainement, les flammes ont disparu. Une chape de glace s'abat sur l'entrepôt, éteint le feu, apaise son corps brûlant. Une main givrée sur son front fiévreux.
Des lèvres glacées sur sa bouche asséchée, le froid qui envahit son corps, l'engourdit doucement. La douleur qui s'apaise.
« Dors, John. Je suis là. »
Le feu. La glace.
Bobby.
