Voilà ma toute dernière création, qui sort tout des droits des coins les plus sombres de mon esprit tordu ! Ai wa sensō desu signifie : La Guerre est Amour, vous comprendrez au fur et à mesure pourquoi ! ~ Tai-Nee-San, voilà cette fameuse fiction secrète dont tu ne sauras pas au courant de l'avancement ! Nya.~ Yoi dokusho! [Bonne lecture ! ]

Disclaimer : Vocaloid ne m'appartient pas, mais l'histoire est à moi !


[ I ]

Voilà maintenant plus de quatre mois que la guerre avait été déclarée entre le Pays Jaune, et le Pays Blanc. Quatre mois que des villages brûlaient, que des vies étaient sacrifiées au main de l'ennemi, des familles étaient détruites sans pitié... Plus de faux-semblant entre les familles royales des différents pays, les nobles ne se retenaient plus de balancer des rumeurs toutes plus odieuses et obscènes les unes que les autres contre les autres familles nobles du pays adversaire. Le champ de bataille ne ressemblait pas à cette belle prairie verdoyante où les quelques conifères se dressaient majestueusement, là où on voyait le coucher du soleil le soir, qui donnait une sublime teinte orangée au paysage féerique.

Mais à présent, c'était un paysage apocalyptique qui s'offrait aux yeux des soldats. Des cadavres par milliers jonchaient le sol, les conifères déjà très rares dans la région furent abattus pour préparer des barricades de protection - inefficace contre le feu, évidemment -. Le sang avait coloré l'herbe jadis verte, qui est maintenant brûlé, donc jaunâtre, tacheté de sang humain venant des blessés où même des morts qui pourrissaient. La puanteur emplissait l'air, vous donnant l'impression de suffoquer. Des petits feus avaient étés allumés par les soldats de l'armée Jaune pour quelques rassemblement, si le coeur y était. En tout, trois où quatre feus furent allumés mais pas plus.

Certains parlaient stratégie, car il fallait sans cesse changer de tactique pour tromper l'ennemi et pouvoir enfin permettre à cette guerre de se terminer. L'ambiance était électrique, il fallait l'avouer, dans ce petit camp où seulement une cinquantaine de soldats subsistaient. Mais l'armée ennemie n'était pas plus nombreuse, heureusement d'ailleurs. D'autres pleuraient les défunts, les amis perdus au cour de cette cruelle bataille qui ne cessait de durer. Quelques personnes aiguisaient leurs armes, les réparaient, nettoyaient leurs armures et leurs armes qui étaient sans cesse salis par la terre, le sang où encore la poussière. Un groupe de soigneur composé de deux où trois personnes s'affairaient à prodiguer les soins nécessaires au blessés. Un groupe composé d'une dizaine de personnes discutant joyeusement emplissait le camp de rire joyeux, de blagues plus idiotes les unes que les autres, de moqueries basées principalement sur les soldats de l'armée adversaire. Seul leurs rires incessants brisaient le silence tendu de cette soirée, où le ciel noir encre était empli d'étoiles lumineuses. Mais un seul soldat ne participait à aucune discussion, un seul restait silencieux, couché sur le dos, fixant le ciel d'un air las.

- Hey Len ! Viens 'vec nous, gamin ! Hurla une voix masculine, qui semblait héler le jeune garçon qui restait à l'écart.

Ce soldat n'obtint qu'un grognement mécontent en guise de réponse, ce qui fit éclater de rire tous les autres hommes assis à ses côtés.

Len était le plus jeune soldat que l'armée du pays Jaune n'eût jamais acceptée. Il possédait des cheveux blonds, dont le toucher était semblable à celui de la soie. Ses cheveux étaient noués en une fine queue-de-cheval, dont quelques fines mèches légèrement plus claires tombaient sur deux magnifiques yeux bleus profonds, cerclé d'un bleu plus clair et plus vif. Les yeux de Len n'exprimaient aucune émotion, ils étaient aussi froid que de la glace. Son visage aux traits fins mais masculin tout de même était figé en une expression neutre, en un masque d'indifférence total tel que s'en était presque effrayant. Il était vêtu d'un vieux t-shirt sali par la boue, et par du sang séché. Le t-shirt fut surement blanc par le passé, mais qui était à ce jour d'un vieux gris sale, oscillant vers le beige où le jaunâtre, ainsi que d'un basique pantalon de toile rapiécé et légèrement bouffant aussi noir que la nuit. Son corps était plus bien musclé, carré au niveau des épaules, au bras puissant, à force d'avoir manier une épée qui fut surement au début, bien trop lourde pour lui, jeune homme venant de décrocher ses 14 ans - le plus jeune soldat jamais engagé, je l'avais dit plus haut. - Len, du haut donc de ses 14 ans, était indéniablement le meilleur épéiste de son armée. Il fut d'abord connu pour son sang-froid à toute épreuve, puis pour sa force et sa rapidité quasiment surhumaine et enfin pour ses coups d'épées plus qu'extraordinaire pour "un gosse" comme disaient si bien les hommes de son rang, des rangs inférieurs où supérieurs.

- Fait pas ton coincé, Len, vient avec nous ! Hurla une nouvelle fois la voix masculine.

- J'ai dit non ! Cracha sèchement Len, le ton acerbe.

Et Len ne se fit plus déranger de la soirée...


De l'autre côté de la plaine guerrière, s'était installé l'armée du Roi Blanc. Fougueuse armée, et craint par bon nombre de son personne, dût au fait que le Roi faisait sortir les plus dangereux criminels pour former son armée, en plus de ses dangereux épéistes, archers, et cavaliers. Le risque de meurtre entre soldats étaient bien évidemment accrut, mais les criminels se tenaient relativement bien, ayant l'occasion de faucher des vies durant la journée. L'armée Blanche était venue en petit nombre, par rapport au Roi Jaune qui lui avait préféré rassembler toutes ses troupes. Cependant, l'armée Blanche avait vite réduit le nombre d'ennemis. Les épéistes du pays Blanc étaient très agiles et très forts.

Contrairement au camp Jaune, chez les Blancs, l'ambiance et l'animation était au rendez-vous. Des chants de guerres, chantés par des puissantes voix d'hommes, un feu dorée qui reflétait les visages des soldats tous souriants, un bon repas par le Roi qui venait chaque mois apporter les vivres nécessaires et prendre des nouvelles de l'avancement de cette guerre.

Certains soldats demandaient fréquemment au roi lors de ses visites, si il y avait du nouveau dans l'affaire concernant l'enlèvement de la princesse cadette. Mais la réponse était toujours la même : Je passe mes journées à prier Dieu Tout Puissant, pour que sa grande miséricorde, il accepte de me rendre ma fille bien-aimée... Car effectivement, la dernière enfant de sa Majesté avait mystérieusement disparu dès que la Grande Guerre eut débuté. Pour le peuple Blanc, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute que le Roi Jaune retenait prisonnière la douce et charmante princesse cadette, aimée de tout le peuple.

Une voix plus chantante que les autres débuta une ballade entraînante, qui fut acclamé par tout les soldats présents. C'était un chant typique de Blanc, une mélodie douce par moment puis qui exposait en une myriade de sensation qui résonnait en un puissant cri qui vous donnait des longs frissons d'extases tant la voix de la personne qui chantait était vraiment enchanteresse. La dernière note fut un long "o" d'abord puissant, qui devint plus doux jusqu'à s'éteindre complètement.

- Encore un chant ! Hurla une voix parmi les soldats.

- Non, il se fait tard maintenant. Demain, la Guerre continue, nous devons être en forme pour écraser ces minables ! Refusa poliment la voix qui venait de chanter.

Un cri de contentement fusa dans la foule, et le feu fut dispersé en petite torche pour éclairer si le besoin en était. Mais personne n'éteignit le feu central, pour tromper l'ennemi, qui sera forcé de croire qu'ils étaient encore debout.

Cependant, un seul guerrier n'alla pas immédiatement se coucher. Il empoigna un arc posé près de sa couchette, le noua avec une lanière de cuir sur son torse et commença à courir en direction du seul conifère encore debout, à quelques kilomètres de son camp. Sur son tronc, une cible criblée de flèches, certaines ratés, d'autres piles au centre. Le soldat décrocha son arc, sortie la seule flèche présente dans son carquois, banda l'arme et tira. La flèche partie à toute vitesse et vint se planter pile au centre, dans une autre flèche qui émit un craquement signifiant qu'il ne pourrait plus se servir de cette flèche-ci. - Est-il bon de préciser que ce soldat se trouve à une bonne centaine de mètre de l'arbre en question ? - Heureux de sa performance, le soldat se mit à courir à une vitesse surhumaine vers le conifère et se planta fermement devant, un grand sourire étirant ses lèvres. Il arracha de l'objet circulaire les flèches intacts et les posa délicatement dans son carquois qui se trouva bientôt remplie d'une trentaine de flèches. Cependant, une forme sombre attira son attention. Pensant qu'il s'agissait d'un ennemi potentiel, le soldat préféra sortir une flèche à plume d'oies de son carquois et de s'en servir comme arme improvisée.

- Non, pitié ne me tuez pas Monsieur ! Couina une petite voix effrayée.

Le soldat éclata littéralement de rire, et planta sa flèche dans le tronc de l'arbre.

- Je ne suis plus armé, tu n'as rien à craindre ! Là, relève toi, jeune enfant et présente toi !

La forme qui était en réalité une jeune enfant bougea, se relevant avec maladresse.

- J-je suis Teto... Teto Kasane... J'ai 8 ans... M-mon grand frère est parti à la guerre, mais notre village a brûlé... P-papa et M-maman sont morts, j-je suis toute seule... Hoqueta la fillette.

Teto Kasane était une petite fille haute comme trois pommes, du haut de ses 8 ans. Elle possédait de sublimes cheveux rappelant la délicieuse couleur des framboises, noués en deux couettes bouclés qui ressemblaient à des foreuses et des yeux rouges sombres autour de la pupille qui s'éclaircissaient plus au s'éloignait de ladite pupille. Ses grands yeux de braises étaient bordés de long cils noirs encres et fins, qui accentuaient magnifiquement son regard de braise. Son visage était encore arrondi par l'enfance, avec des mignonnes petites joues légèrement roses et rondes, des lèvres fines, et un petit nez légèrement retroussé. Teto était enroulée dans une cape noire nuit, se qui la rendait difficilement visible dans la pénombre ambiante.

- Ma pauvre puce !

- Et toi, tu es qui ? Demanda innocemment l'enfant.

Le soldat regarda autour de lui, pour vérifier qu'ils étaient bien seuls.

- Avant de te dire qui je suis, sais-tu que la Princesse du pays Blanc est portée disparue ?

- Oui...?

- Teto, sais-tu garder un secret ?

- Oui, oui !

L'enfant tapa joyeusement dans ses mains, un grand sourire empli d'innocence et de bonheur éclairant son beau visage de petite fille.

- C'est moi, la princesse, Teto. Je me suis enfuie du château.

Et sur cet aveu, le soldat retira le capuchon qu'il avait enfilé pour ne pas se faire repérer et dénoua ses cheveux d'ors.

En effet, le soldat était en réalité une jeune fille. La princesse du pays Blanc portée disparue, qui plus est ! Elle possédait de beaux cheveux blonds qui tombaient gracieusement sur ses épaules et de grand yeux bleu lagons avec divers autres nuances bleutés qui rendaient ses prunelles envoutantes. Un ecchymose violacé ornait sa joue gauche, qui était par ailleurs légèrement enflée. La jeune fugitive avait un visage doux, de belles lèvres roses et légèrement humides, ainsi qu'un nez fin. Elle portait un débardeur déchiré, noir encre, et un pantalon noir lui aussi en tissue. Un bandage ensanglanté était enroulé le long de son bras droit, et un second faisait le tour de sa taille.

Teto ne put s'empêcher de pousser un cri qui fut étouffer par la main de que la princesse avait posé avec délicatesse sur la bouche de la petite fille.

- Chut, chérie ! Personne n'est au courant, à part toi et moi ! Chuchota la fugitive, en offrant un clin d'oeil empli de malice à la fillette. Ceci est notre secret, personne, je dis bien personne, ne doit être au courant ! D'accord ?

L'enfant hocha vivement la tête, des étoiles pleins les yeux. Prudemment, la princesse retira sa main de la bouche de la petite Teto qui arborait un grand sourire rêveur.

- Princesse, moi aussi, plus tard, je veux être une princesse, comme vous !

- Teto, mon ange, cesse donc de me vouvoyer et appelle moi par mon prénom ? Je m'appelle Rin.

- Oui, d'accord, Rin ! ~

- Écoute, ma chérie, j'ai eue une journée plutôt éprouvante aujourd'hui. Je suis venue chercher mes flèches pour continuer le combat demain, un peu à l'arc. Je te donne une de mes flèches, si on t'attaque, tu pourras très bien te défendre. Si tu marches sur quelques kilomètres vers le nord, tu n'auras qu'à suivre le soleil, tu trouveras une forêt où normalement, il y a pleins de pommiers. Rends toi y, mange à ta faim. Nous n'aurons qu'à nous retrouver ici même demain soir, d'accord ?

- Mais Rin... Si vous... Si tu te fais tuer, comment pourrais-je le savoir ? Demanda Teto, une note d'inquiétude facilement décelable dans la voix.

Rin s'accroupit devant l'enfant et passa avec douceur et tendresse quasi maternelle sa fine main sur la joue ronde de la petite fille. Le visage rassurant de Rin finit par calmer peu à peu Teto. La nuit autour d'elles les empêchaient de se distinguer clairement, mais Teto se sentit rassurer par le contact de la main de la princesse.

- Je te promets de faire de mon mieux pour ne pas me faire tuer, d'accord mon ange ?

- D-d'accord... Et, e-est-ce que tu pourrais voir si mon grand-frère est là, lui aussi ?

- A quoi ressemble ton frère, Teto ?

- I-il est grand... Les cheveux un tout petit peu plus sombres que les miens, les mêmes yeux que moi... Il attache souvent ses cheveux en une couette, et sa couette est toute bouclée, comme mes cheveux à moi !

Rin fronça machinalement les sourcils, intrigué par la description physique du grand frère de la petite Teto. Il lui semblait effectivement avoir déjà vu cet homme lors de la guerre, mais si ses souvenirs étaient exacts, il faisait parti du clan adversaire. Elle se souvenait brièvement d'une voix d'homme qui la narguait, comme quoi elle était trop petite et pas assez rapide pour lui. Bien sur, personne à part Teto, n'était au courant que Rin était une jeune femme, une princesse. Elle se faisait passer pour un homme, sous le nom "Yuû". Son premier chien s'était appelé Yuû.

- Teto, ma puce, de quel pays viens-tu ?

- Bah, du Pays Jaune évidemment ! Répondit la fillette, comme si il s'agissait d'une évidence.


Le soleil se levait peu à peu. Len n'avait pratiquement pas fermé l'œil de la nuit, mais pour lui, dormir n'était pas dans ses habitudes. Il ne ressentait pas le trouble constant du manque de sommeil, jamais. Il passa sa main dans ses cheveux blonds avec un soupir las. Quelques soldats étaient déjà éveillés et enfilaient leur armure. Len darda son regard de glace sur la cinquantaine de soldats qui restaient, et qui commençaient peu à peu à se réveiller. Le jeune soldat alla à son tour enfiler son armure puis mit son heaume.

-Non c'est pas possible, je ne supporte pas d'avoir cette chose sur le crâne ! Ronchonna Len en retirant le heaume de sa tête et l'envoyant rouler plus loin.

- Hey gamin ! Faut pas qu't'oublies ton heaume ! Cria quelqu'un.

Len leva les yeux aux ciels. Il détestait être pris pour un adolescent attardé, même si il n'avait que 14 ans, il avait vécu certaines choses qui le rendait beaucoup plus mature que la plupart des hommes ici présent.

- J'en ai rien à cirer de ce heaume ! Je ne supporte pas d'avoir ce truc sur la tête ! Grogna le jeune blond, en glissant son épée à double tranchant dans son fourreau de fer blanc.

- C'est dangereux sans heaume, petit. Tu peux te faire décapiter par un ennemi se trouvant derrière toi sans que tu puisses t'en apercevoir.

- Je me fiche de ça. Personne ne peut me surprendre, même si il se trouve derrière moi.

D'un geste vif, Len se retourna vivement, bloquant la main ganté de mal d'un de ses coéquipiers. Le visage neutre, il tordit doucement le poignet de l'homme, dont le visage était masqué par un heaume. Soudainement, Len se baissa rapidement, agrippant au passage la cheville de l'homme avec lequel il parlait précédemment. Le blond venait tout juste d'éviter une main. Il tira la cheville vers lui pour faire tomber l'homme au sol. Pendant qu'il faisait tomber le premier homme, il raffermit sa prise sur le poignet du deuxième et le balança avec un minimum de précaution sur une couchette vide. Le premier homme éclata littéralement d'un rire tonitruant.

- D'accord, d'accord gamin, tu as gagné ! Tu es très fort, trop pour moi!

Len fixa un instant le regard noisette de l'homme qui venait de parler,puis se releva, étant encore accroupi. Tout le monde ne cessait de le tester, tout ça à cause de son jeune âge. Au début, il trouvait ça divertissant de remettre ces hommes pour la plupart deux fois plus vieux que lui à leur place mais plus les mois avaient défilés, plus ce moyen de divertissement le laissait.

- Pourquoi insistes-tu, Meito ? Je te mets à terre... - Len sauta sur le côté pour le pied dudit Meito qui aurait pu le faire chuter si ses réflexes n'étaient pas aussi aiguisés. - à chaque fois. Soupira Len.

Ledit Meito était un grand homme aux cheveux châtains dont quelques mèches chutaient sur ses prunelles noisettes. Une cicatrice rosée zigzaguait le long de son visage, du à coup de poignard qu'il avait prit quelques semaines plus tôt. Il était habillé d'une armure de métal gris sombre et de genouillères de métal. Un fourreau noir d'où dépassait la garde dorée d'une épée était accroché à sa hanche. Un sourire amusé étirait ses lèvres légèrement charnues.

- Je continuerai d'insister, aussi longtemps qu'il le faudra ! Je souhaite vraiment progresser !

- Trêve de bavardage, il est temps de parler stratégie !Hurla une voix.

Cette fois-ci, tout le monde se tut et se dirigea vers un endroit légèrement surélevé, où une homme dont le visage était également masqué d'un heaume se dressait majestueusement.

- Nous sommes à peu près 50, tous différents . Vous allez donc vous répartir en groupe de dix dès que j'en donnerai le signal ! Ce sera un "prêt!".

Les soldats brandirent tous - tous ? - leurs poings en l'air en poussant des hurlements barbares. Len prit du recul pour réfléchir à cette stratégie. Elle lui semblait trop tirée par les cheveux pour être bonne, elle n'était pas assez précise, pas assez réfléchie. Elle avait sans doute était prise par manque de temps, donc, sans avoir pu évaluer les risques. Meito ne tarda pas à la rejoindre, et en vue de son visage, il semblait du même avis que son confrère : Ce plan était très dangereux.

- Cette stratégie est... Commença Meito.

- Extrêmement dangereuse.

- Si un groupe tombe dans un piège et que tout le monde du groupe en question y reste...

- 10 hommes en moins, c'est une perte considérable à ce stade-là.

- Il n'y a plus qu'à espérer...

- Qu'aucun des groupes ne tombent dans une embuscade.


Les derniers soldats se rangèrent au point de départ, les épées reflétant les premiers rayons timides du soleil. Un doux vent matinal - après tout, il n'était que 7 heures, mais ça, aucun soldat ne le savait. - soufflait, faisant virevolter quelques mèches des cheveux blonds de Len, étant le seul soldat à voir refuser de porter un homme. Mais un cri de surprise retentit dans le rang, suivit par des murmures étonnés...

Un seul soldat. Un seul soldat s'avançait vers eux. Pas d'armure. Un grand sourire barrait son visage, des mèches de cheveux roux vifs tombant sur des yeux rouges sangs. Ce soldat n'avait qu'un arc et une seule flèche dans son carquois, qui était dans sa main. Il portait un t-shirt noir à manches courtes déchirés et un pantalon court bleu sombre qui lui arrivait en dessous des genoux. Du sang maculait son visage, ses mains, son arc. Le combat s'avérerait donc simple, si un seul soldat était resté en vie. Cette fois-ci, ce fut des murmures enjoués qui traversèrent le rang de l'armée Jaune. Len fronça les sourcils. C'était simple. Beaucoup trop simple.

- On l'encercle. Murmura son voisin de gauche. Fait passer.

- On l'encercle. Marmonna Len à Meito, son voisin de droite. 'Faut faire passer.

Dès que le message fut passé dans tous le rang, les soldats s'avancèrent pour former un cercle autour du seul soldat restant. Len avait une très mauvaise impression, au fur et à mesure qu'il se rapprochait du soldat roux. Le sourire enchanté du soldat n'était pas pour le rassurer, non plus...

- C'est ça, approchez, bande d'abruti... Ricana le soldat.

Il banda son arc. La réaction de l'armée fut immédiate. Toutes les épées se brandirent vivement vers l'homme qui lança sa flèche en l'air. L'éclat mauvais et trompeur dans les yeux sanglants du rouquin ennemi termina d'inquiéter Len, qui comprit soudainement tout.

- Tout le monde au sol ! C'est un piège ! Hurla Len.


Voilà voilà, pour ce premier chapitre de Ai wa sensō desu ! J'espère que ça vous a plu, l'histoire m'est venue comme ça, en fin de RPG avec Tai~ Tu sais, je t'avais dit que Rin se travestirait pour aller au combat ? Bah voilà. Ça me trottait dans la tête depuis un bout de temps, j'ai retranscrit sur papier pour voir si ça tenait debout, j'ai le début du scénario, les personnages sont tous dans ma tête, leurs rôles, les caractères. Il y aura quelque OC, je pense. ~ Enfin bref, en espérant que vous aimerez cette nouvelle fiction ! :3