Disclamer : les personnages de NCIS ne m'appartiennent pas.

OUT OF ORDER

Chapitre 1

DiNozzo sortit en s'étirant de l'ascenseur, il était heureux et détendu, il entrevoyait une soirée inoubliable en compagnie d'Alysson, une jeune déesse qu'il avait rencontré un mois auparavant, cinq fois déjà il avait été obligé de reporter leur dîner, et surtout cela faisait une éternité qu'il n'avait pas eut une soirée à lui, il regarda un moment la petite clé USB dans sa main, elle représentait 6 heures de travail. Si tôt le matin seule Ziva travaillait, elle semblait ne jamais être fatiguée. Tony s'approcha doucement et l'embrassa sur la joue.

« …jour toi. »

« La nuit a été bonne ? »

« Elle va l'être, ce soir j'emmène Alysson au Bunnie's une nouvelle boîte ? »

« Elle est majeure au moins ? »

« Ouais depuis 6 heures 5 minutes et 33, 34, 35. Aie. Gibbs mais qu'est-ce que j'ai fait ? »

« DiNozzo tu penses décompter le temps toute la journée ? »

« Non j'expliquais… »

« J'ai entendu, tu n'as rien d'autre à faire. Ton rapport sur mon bureau dans moins de quatre minutes. »

Il rejoignit sa place en sifflotant.

« No problèmo. » Et dans le temps Tony apporta fièrement le rapport à Gibbs. Ce dernier le prit et le compulsa silencieusement sans un regard pour son agent. Enfin il leva les yeux.

« DiNozzo tu attends quoi ? Des félicitations ? Une médaille ? Un bon point ? »

« Un simple bon travail me suffirait. »

« Tu n'es pas payé que pour dormir au bureau que je saches, et tu devais me le donner hier soir. »

La journée commençait bien.

Tony rejoignit son bureau sa bonne humeur à peine entamée, enfin il consulta les derniers rapports de police, il avait une intuition, son instinct d'ancien flic, et d'agent spécial prenait le pas sur sa désinvolture. En face de lui Ziva se battait avec des formules grammaticales, rapport oblige.

« Besoin d'aide ? »

« Non j'y arriverai, mais si tu pouvais me relire… »

« Entendu, tu connais le tarif ? » Instinctivement il fit le gros dos, Gibbs venait dans sa direction.

« DiNozzo ! »

« Je plaisantais. »

Gibbs lui balança littéralement son rapport à la figure.

« Tu as été à l'école chez les babouins, refait moi ce rapport immédiatement, il manque la ponctuation. »

Décidément il aurait mieux fait de rester couché. Il s'exécuta rapidement. Gibbs était toujours de la même humeur massacrante.

« La prochaine fois qu'on investit une école primaire, je t'y oublie le temps d'un cycle. »

« Mais je… »

« Il n'y a pas de mais. J'espère que ce n'est pas en relisant les rapports de l'officier David que tu comptes faire des progrès en écriture. »

Et de deux, la tête basse l'agent rejoignit sa place

Peu de temps après le téléphone de Tony s'activa.

« DiNozzo… d'accord… merci… à plus. » Il se vautra sur son fauteuil, les pieds sur le bureau. Quitte à recevoir une claque autant que ce soit pour un motif.

Klink, klink, vous avez un nouveau message. Comme un coureur dans le starting-block, il se releva et ouvrit sa messagerie, son dernier E-mail, les pièces jointes… et se mit à pousser des petits cris… des gloussements… impassible aux yeux braqués sur lui. McGee arriva et regarda l'écran.

« C'était il y a deux semaines la soirée Hawaïenne, j'ai connu mieux. »

Tony sursauta.

« McGee toi au Bunnie's ? »

« C'était pour l'enterrement de la vie de garçon de mon cousin. Mais c'est un club masculin, ta nouvelle conquête est un homme ? Amanda a un clone ? »

« Dis patron pourquoi McGee a eut une soirée de libre, alors que moi… »

« McGee est plus efficace quand il peut se reposer, toi tu travailles mieux sous pression. »

« Enfin un compliment j'en n'attendais pas moins. Pour répondre à ta question le bleu le Bunnie's organise ce soir peu après minuit une « soirée chippendales », je compte y emmener Alysson. »

« Tu as été engagé Tony ? »

« Je pourrais, tu oublies que je suis inscris dans une salle de sport. »

Sur ce il commença un strip-tease, en chantonnant.

« DiNozzo arrêtes ça tout de suite. Si tu continues je te donnerai des lettres de recommandation pour travailler dans un cirque. »

Tony reboutonna sa chemise.

« Moi en tout cas je ne paierai pas pour te voir. »

« Ziva ne l'encouragez pas. »

La journée se déroula sans autres incidents. En milieu d'après-midi Gibbs fut convoqué au MTAC, il en ressorti peu après 17h00 pour se heurter à un DiNozzo déjà sur le départ.

« Tu vas où comme cela ? »

« J'ai terminé mon travail, je rentre me changer, je sors ce soir tu a oublié ? »

« Annules, le FBI nous demande un coup de main. »

Tous les regards étaient braqués sur eux, combien de temps Tony pourrait supporter le despotisme de Gibbs. Mais encore une fois le jeune agent obéit et retourna à sa place.

Le « Boss » leur remis à chacun un dossier.

« Vous avez une heure pour me faire un rapport sur cette affaire. Je descends voir Ducky. »

Lorsqu'il revint 15 minutes après le bureau de Tony était desert, son PC éteint, Ziva et McGee le nez plongé silencieusement dans le rapport. Gibbs hurla

« Où est DiNozzo ? »

La jeune israélienne fut la plus courageuse.

« Il est parti aussitôt que vous êtes descendu. Il a à peine ouvert le dossier. »

« Je vais lui en donner moi du strip-tease. » Il tenta de le joindre sur son portable, le cellulaire vibra dans le dernier tiroir de l'agent fugueur. Plus tard lorsqu'il essaya son domicile il n'eut pas plus de succès. Il s'apprêta à monter voir le directeur lorsque l'ascenseur s'ouvrit sur Tobias Fornell.

« Gibbs nous avons un problème. Kyle Forster qui enquêtait sur l'affaire qui nous intéresse ne répond plus. »

« Oui et Tony a une absence non autorisée. »

Ziva alluma l'écran plasma.

« Il va y avoir un meurtre ce soir peu après 00h00, »

Elle visionna des photos, des rapports

17.02.2000 WASHINGTON D.C. CINEMA

17.08.2000 BALTIMORE MARYLAND BOITE DE NUIT

17.05.2001 ALEXANDRIA VIRGINIE SALLE DE SPORT

17.01.2002 DOVER DELAWARE CINEMA

17.10.2002 PATERSON NEW-JERSEY BOITE DE NUIT

17.04.2003 WASHINGTON D.C. SALLE DE SPORT

17.07.2003 ANNAPOLIS MARYLAND CINEMA

17.06.2004 CHARLOTTSVILLE VIRGINIE BOITE DE NUIT

17.02.2005 MILFORD DELAWARE SALLE DE SPORT

17.11.2005 PHILADELPHIE PENNSYLVANIE CINEMA

enfin une conclusion : tous des meurtres commis un jeudi 17.

et donc en toute logique cette nuit peu après minuit

17.08.2006 WASHINGTON D.C. BOITE DE NUIT

« D'où tenez-vous ces documents ils ne sont en notre possession que depuis une demi-heure. »

« C'est Tony… »

Les agents se regardèrent en silence une seule personne pouvait avoir accès à tous ces renseignements : l'auteur de ces meurtres en série.

« Ce n'est pas possible ce ne peut pas être Tony le responsable. » Ziva pouvait à peine parler.

« C'est l'officier de police qui a enquêté à Baltimore, il a pu s'identifier au meurtrier, il faut vérifier ses alibis».

« Ce n'est pas à vous de nous dire ce que nous devons faire. »

Tous les visages s'étaient tournés vers Le Bleu.

« Désolé patron mais je ne peux pas le laisser continuer. »

« McGee ! »

Le jeune agent était blanc, bouleversé.

« Non ce n'est pas possible, pas notre Tony. Patron dites quelque chose, défendez-le. »

« McGee demandez au standard et au télécoms tout l'historique des appels rentrant ou sortant des téléphones de DiNozzo depuis 2 mois. Ziva même chose avec ses mails, mais sur 6 mois.

Tobias recoupez-les avec ceux de votre agent disparu. »

« Il va nous falloir des semaines. »

« Vous avez jusqu'à ce soir minuit. » Puis fixant Fornell. « Salle de réunion habituelle ? »

« Je vous suis. »

Les deux agents pénétrèrent dans l'ascenseur silencieusement. Comme d'habitude l'agent du NCIS appuya sur le bouton d'arrêt d'urgence.

« Tobias je ne vous ai jamais parlé de ma première rencontre avec DiNozzo ? »

« Non ! »

« C'était pendant l'affaire de Baltimore, nous avions coopérés la victime s'appelait Bettina Leds, elle était enseigne, elle avait été découverte par les femmes de ménage au matin du 17 dans les toilettes de la boîte de nuit Crystal, violée et égorgée »

« Mais pourquoi DiNozzo est obsédé par cette affaire ? »

« Ils étaient ensemble à cette soirée. Lui est Bettina Leds étaient fiancés, ils devaient se marier en décembre. Il nous a fallut un mois pour retrouver le meurtrier : Gil Grear, et deux de ses complices, il n'y a pas eu de procès... »

« Comment DiNozzo ne s'était-il pas aperçu de son absence ? »

« Il était partit à sa recherche et il a été attaqué, laissé pour mort. C'était un jeune officier de police, l'affaire a été très pénible pour lui moralement, mais également physiquement. »

« Est-il innocent ? »

Gibbs ne répondit pas, il revit en flash l'enquête de Baltimore, puis les temps forts de celles qu'il avait menées avec Tony, leurs joies et leurs souffrances.

« Je pense que DiNozzo est resté en contact avec ses anciens collègues et a continué à enquêter sur les crimes à titre privé. Sinon il n'aurait pas pu constituer un tel dossier. Nos deux hommes ont du certainement se rencontrer à un moment ou à un autre et auront croisé leurs renseignements.

Fornell avança la main vers le bouton pour faire redémarrer l'ascenseur. »

« Attendez je n'ai pas fini. »

« … »

« Les policiers qui nous avaient appelé étaient des pros, la scène était sécurisée, Bettina avait eu la tête fracassée sur les lavabos, elle était à terre sur le ventre à moitié nue, la jupe relevée sur ses épaules, baignant dans son sang, Tony allongé prés d'elle, lui tenant la main, il n'était pas beau à voir…, les médecins avaient réservés leur pronostic quand à sa faculté à remarcher. il est demeuré 5 jours dans le coma, 72 heures après il signait une décharge et commençait l'enquête en fauteuil roulant. Je n'ai jamais vu un homme aussi obstiné et professionnel lorsque j'ai du former mon équipe j'ai tout de suite pensé à lui. Il a accepté et je n'ai jamais regretté mon choix. Tony était un bon policier, il est devenu un excellent agent spécial. J'ai peu pensé à cette histoire jusqu'à ce jour. J'ai vu Tony remonter la pente petit à petit, changer inexorablement en ce play-boy que nous connaissons. Je l'ai claqué au début car il perdait pieds, ensuite c'est devenu une habitude. »

« … »

« On va chez Ducky. »

Après quelques minutes Gibbs revint avec une enveloppe, il l'ouvrit et tendit des photos à l'agent du FBI. Fornell sentit immédiatement une montée de bile dans sa bouche, il eut bien du mal à conserver son déjeuner. Il était habitué aux photos de ce genre ; les victimes inconnues, il se maîtrisait, mais il reconnaissait ce corps couvert de plaies, les yeux rougis, ouverts sur un monde imaginaire de douleur et d'incompréhension, des yeux qui avaient rencontrés la mort. Son estomac se révolta à la lecture du rapport d'autopsie et celui du docteur ayant pris en charge l'officier Tony DiNozzo. Il déglutit difficilement.

Gibbs avança menaçant, Fornell recula instinctivement.

« Ne me demandez plus jamais s'il est innocent. »

« Mais si Grear est mort, nous avons affaire à un autre tueur en série.»

A ce moment une voix raisonna.

« Patron on a trouvé quelque chose. »

« On vient McGee. »

McGee était penché sur le PC de Tony.

« Tony et l'agent du FBI avaient rendez-vous ce soir. »

« Jethro si vous voulez innocenter Tony il va falloir faire vite. »