Ginerva, la dernière femme que j'ai blessé

Qui a dit que les histoires d'amour étaient toujours roses ou bleues ? Une histoire d'amour c'est un début, une vie et parfois : une séparation. L'histoire se passe après la guerre, mais Severus n'est pas mort. Ginny, enceinte jusqu'aux yeux d'un second enfant, a quitté Harry pour vivre avec un Serpentard. Aujourd'hui ce Serpentard la quitte à son tour. Il raconte les derniers gestes et mots qu'a Ginny pour lui suite à cette séparation.

Chapitre I - La tornade rousse

Tu es débarquée un jour dans ma vie, comme une tornade et pourtant je te connaissais déjà. Peut-être ne le sais-tu pas, mais ton surnom n'était pas « Weasley femelle » à Serpentard, mais bien « la tornade rousse ». Tu es un ouragan à toi seule, mais tu n'es pas seule. Alors que la guerre s'achevait, tu reprenais goût à la vie avec lui, Potter. Il t'a fait deux enfants, mais à la naissance du second c'est avec moi que tu as décidé de poursuivre le chemin de la vie. Nous n'étions plus ennemis, nous n'étions pas amis. Je n'imagine même pas ce qu'il a ressenti lorsqu'il a appris que j'étais celui qui prenait sa place, celui qui se lèverait la nuit pour ses enfants, celui qui s'endormirait dans tes bras le soir.

Il fut un temps où « toi et moi » formait un « nous », mais aujourd'hui, ce nous appartient au passé. Je comprends que cela te blesse, mais tes mots me font tout autant mal que notre rupture peut te le faire. Ce n'est pas un fait dont tu te rends compte en ce moment, la douleur t'aveugle. Tu veux tout et son contraire. Tu souhaites mettre fin à ta douleur et tes sentiments, je pense qu'en tant que femme blessée tu es capable pour ce faire d'essayer de me pousser à bout pour enfin parvenir à me détester. Je ne l'affirme pas, je pense seulement ce que cela peut être une raison à ton comportement actuel. Le temps perdu à ne pas se comprendre ne nous sera jamais rendu, le temps perdu à se disputer ne fut jamais à nous.

Le souci après notre séparation est le fait que tu dises blanc puis à la phrase suivante tu dises noir. Ne prends pas ce sourire sarcastique, il ne te va pas, il est mien, c'est bien un sourire à la Severus. Ne te méprends pas je ne vais pas faire ton procès. En ta qualité de femme blessée, tu te dois de me haïr pour réussir à m'oublier, mais comme je suis celui qui quitte l'autre tes sentiments n'ont pas encore assez changés pour se faire. N'ai crainte ma douce, si c'est la haine que tu préfères à la paix, je vais te l'offrir pour t'aider, prends cela comme un cadeau d'adieux.

Ce que tu voulais hier est loin de ce que tu souhaites aujourd'hui et de ce que tu désireras demain. Hier encore tu m'as demandé de te prendre dans mes bras et aujourd'hui tu dis que ma présence te fait mal, que demain tu ne veux plus rien savoir de moi. La différence d'âge leur a fait mal, les a surpris, tu en as joué, tu étais fière à mon bras, le monde n'avait qu'à bien se tenir. As-tu oublié le jour où nous l'avons croisé la première fois ? Son regard d'émeraude s'est empli de larmes, son teint a blanchi, ses poings ne se sont pas serrés, non, il a lâché tout ce qu'il tenait à ce moment là, en pleine rue. J'étais perdu, tu faisais face, il nous a haït. Dans ses yeux, j'ai revu sa mère le jour où mes mots l'ont blessée. Il doit être écrit que je blesserais les femmes ma vie durant.

C'est tout pour aujourd'hui.
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Indocile