note de l'auteur: Ce recueil regroupe plusieurs petites histoires concernant Castiel. Ce sont des petits moments de sa vie qui me sont venus en tête et qui ne sont pas forcément liés les uns aux autres, du moins pour l'instant. J'en rajouterais d'autres de temps en temps, si de nouvelles idées me viennent.
Je remercie Aissrikawaii qui m'a encore servie de Béta-lectrice gratuitement. Merci à toi de me laisser t'exploiter comme ça. ^^
Disclamer: Rien ne m'appartient, sinon les personnages souffriraient moins.
Pas de spoilers, ces récits peuvent prendre place à n'importe quel moment de la série à partir de la saison quatre.
Bonne lecture.
Ange versus métro
Encore une fois, Castiel s'était fait révoqué avec d'autres anges. Comme il savait que c'était la seule solution pour que Dean et Sam s'en sortent, il ne leur en gardait pas rancœur, le symbole ne fonctionnait que sur une certaine zone et ne faisait pas la distinction entre les anges. Mais c'était toujours épuisant pour lui de se faire balader aux quatre coins de la planète. Pourquoi quatre coins, d'ailleurs ? La terre était ronde. Et même si elle était cubique, elle en aurait eu huit. Décidément, les humains étaient étranges. Il devrait poser la question à Dean quand il rentrerait.
Castiel se redressa et regarda autour de lui. Il était dans un lieu en sous-sol et de nombreuses personnes allaient et venaient en flux pressés, incessants et bruyants. Son regard tomba sur un plan affiché au mur en face de lui. Que faisait-il dans le métro de Londres ?
Bien qu'il ne soit pas censé ressentir quoi que ce soit, il fut saisi par quelque chose qui devait être de l'abattement, ou une profonde fatigue mentale.
Encore secoué par la bataille qu'il avait mené avec les deux chasseurs quelques minutes auparavant et de très, très nombreux kilomètres plus loin, il marcha au hasard dans les boyaux creusés par la main de l'homme. Il était encore trop affaibli pour utiliser ses ailes et son portable refusait de fonctionner à cause du manque de réseau, quoi que ça puisse être.
Comme il était sur un quai et que le métro qui arrivait avait encore de la place, il décida de faire une ou deux stations le temps que son véhicule se repose un peu. Et puis, il avait toujours observé la race humaine de loin et il avait l'occasion d'être un peu parmi eux, il apprendrait sûrement des choses. Prendre le bus avait été une expérience intéressante. Stressante aussi, il devait l'admettre. Au moins, la prochaine fois qu'il se retrouverait dans un métro, il saurait à quoi s'attendre.
Personne ne lui prêtait vraiment attention. Il n'était qu'une silhouette dépenaillée au milieu d'autres individus hétéroclites. Il se dit qu'il n'était probablement pas le plus étrange. L'homme qui se tenait debout au milieu du wagon, couvert de sang et un harpon à la main attirait bien plus l'attention. Castiel l'observa. Ce n'était pas un démon, ou une quelconque autre créature mais bien un homme. Grand, les cheveux noir bouclés, une chemise blanche, enfin, qui l'avait été avant que son propriétaire ne décide d'égorger quelque chose, pantalon noir et chaussures noires cirées. Il n'avait pas l'air franchement heureux d'être là, lui non plus. Les lèvres pincées, il lançait des regards agacés à ceux qui se poussaient aux extrémités du lieu étroit. Leurs regards se croisèrent un instant, l'homme tiqua, fronçant les sourcils dans sa direction. Ils restèrent ainsi quelques secondes quand le métro arriva à la station où l'homme descendit. L'homme était plein de choses, songea Castiel, il avait aperçut son âme, mais il n'était pas un assassin.
Il en resta interdit un instant. Jusqu'à ce qu'une vieille dame l'agresse et le traite de sale hippy égoïste pour qu'il lui laisse son siège. Une grenouille de bénitier –encore une expression qu'il ne comprenait pas. Il doutait qu'une grenouille puise être heureuse dans un bénitier – qui avait plus cœur pour les chats errants qu'elle nourrissait que pour les membres de sa propre espèce. De toute façon son véhicule allait mieux même s'il n'était pas encore prêt à rentrer par ses propres moyens.
Il décida de sortir à la station suivante afin de profiter de l'air chaud d'un été londonien caniculaire. Il n'appréciait que moyennement les sous-sols. Probablement à cause de sa nature d'ange.
Il suivi les panneaux « sortie ». Un nouvel obstacle se mit en travers de son chemin. Une étrange machine barrait le passage. Les gens glissaient un petit rectangle dans une fente, ou posaient un rectangle un peut plus grand sur le dessus de l'appareil. Mais, chose étrange, nombre d'entre eux y posaient leur sac à main, leur sac à dos, ou leur portefeuille. La machine faisait ensuite un petit bruit aiguë, une sorte de « blilili », avant de les laisser passer. Plus loin, d'autres gens répétaient les mêmes gestes mais en sens inverse, pour pouvoir rentrer.
Castiel se souvint du bus. Il lui avait fallut un ticket pour le prendre, et pour acheter un ticket, il fallait de l'argent. Castiel n'en avait pas sur lui. Il se sentit un peu plus fatigué. A force de rester sur le coté, il fini par remarquer qu'une petite minorité de ceux qui passaient les barrières le faisaient sans tickets. Certains se glissaient derrière ceux qui en avaient un, d'autres passaient par dessus, et quelques uns par dessous.
L'ange hésita. Il voulait sortir de là au plus vite mais des millénaires d'obéissances aux règles ne s'effaçaient pas si facilement que ça. Une part en lui trouvait mesquin de négliger les lois humaines dans l'unique but de gratter un ticket, sous prétexte qu'il était un ange du seigneur.
Une bien plus grosse part en lui voulait juste sortir de ce lieu bondé et bruyant où les âmes se cognaient dans un flot incessant qui commençait à donner le mal de mer à sa grâce encore épuisée.
Après quelques hésitations, il fini par se diriger vers le portail, pris appuis sur le rebord, comme il l'avait vu faire par les resquilleurs précédents et d'une impulsion, bondit au dessus du tourniquet.
A part un ou deux regards désapprobateurs, rien ne se passa. Si ce n'est qu'il était désormais du bon coté de la barrière, et qu'il pourrait enfin téléphoner à ses amis. Au moins pour les prévenir qu'il allait bien. Sam lui avait dit que ça les rassurerait et que ce serait sympa. Dean lui avait juré que s'il ne le faisait pas, il se ferait botter son cul d'emplumé de façon à ce qu'il ne puisse plus s'asseoir de l'éternité à moins de changer de véhicule. Bobby lui avait juste déclaré que s'il n'appelait pas, ce serait encore le vieux chasseur qui aurait à géré les sautes d'humeur de Dean et que c'était hors de question. « Idiot ! » Avait-il rajouté à la fin de sa phrase, mais Bobby disait souvent ça, de toutes façons, donc ça ne comptait pas vraiment comme une insulte. Plus comme une marque d'affection de la part de l'homme, s'il avait bien comprit.
En même temps les deux autres étaient en pleine chasse, au beau milieu d'un nid de démons. Ils avaient certainement d'autres priorités. Une sonnerie de portable au mauvais moment pouvait très facilement leur être fatal. Finalement, il se contenta d'un sms : « Je suis à Londres. Je ne peux pas encore rentrer ». Il mit du temps à écrire. Il avait tendance à laisser passer les lettres et devait ensuite continuer à appuyer sur la touche, jusque au prochain passage de la fameuse lettre. Heureusement, les points étaient faciles à mettre.
Finalement, sa tache accomplie il trouva un banc dans un parc et s'y assit.
Le soleil se couchait sur la ville. Si un passant un peu plus attentif que les autres avait tourné son regard vers un petit square sans importance de la capital de l'Angleterre, il aurait vu un homme étrange en imperméable se redresser puis disparaître dans un bruissement d'ailes.
Ce même hypothétique passant, saint d'esprit, bien sur, aurait secoué la tête puis poursuivit son chemin sans prêter foi à ce que ses yeux auraient vu car tout le monde sait que les gens ne se volatilisent pas comme ça et qu'il faudrait être complètement siphonné pour croire le contraire.
merci d'avoir lu, si vous avez aimé, prenez le temps de me laisser un commentaire pour me le faire savoir.
Si vous n'avez pas aimé, laissez un commentaire pour me dire ce qui ne va pas. ^^
