Disclamer : j'écris pour le plaisir, Atlantis ne m'appartient pas

Il s'agit de 3 textes relativement courts sur 3 moments de la vie de Rodney McKay et John Sheppard dans le cadre de mes fanfics sur ces deux personnages. J'espère que ça va vous plaire. Bien sûr il n'est pas obligatoire d'avoir lu mes histoires avant, mais ça me ferait vraiment plaisir si vous ne les connaissez pas.

Titre : 3 – Tranches de vie – SGA – McShep

La dispute

Salle de réunion d'Atlantis – Début d'après-midi

« La réunion est terminée. Je vous remercie de votre attention. » termina Elisabeth, en rangeant ses rapports.

Rodney referma son portable, le visage grave et fermé. Nul sourire sur ses lèvres. Sans un mot, il prit la direction de la sortie et passa devant le colonel Sheppard, ne lui accordant aucun regard, l'ignorant totalement.

John tendit le bras pour le stopper, le visage sombre.

Apercevant son geste, le Docteur McKay daigna tourner la tête vers lui et lui jeta un regard incendiaire. Le militaire pouvait lire dans ses yeux ce que le scientifique ne lui disait pas à haute voix : « Vas-y. Essaie seulement de me toucher. »

Il laissa retomber son bras le long de son corps et baissa la tête, contenant de son mieux sa colère.

« OK. Ce n'est pas le moment. » pensa-t-il.

Il laissa son amant et le regarda partir, puis, quand Rodney eut disparu dans un couloir, se dirigea vers son propre bureau, à pas rapide, courant presque.

« Non mais quelle tête de mule ! s'écria-t-il, énervé, une fois arrivé à destination, après s'être assuré qu'il était seul. Je voulais juste le taquiner. Il n'a aucun sens de l'humour. Il est arrogant, imbu de lui-même. Monsieur je sais tout. Plus fort que tous les scientifiques réunis. Balançant son intelligence à la figure de tout le monde. Le sauveur d'Atlantis, SA citée... OK ! OK ! Il nous a sauvé une ou deux fois au cours de mission un peu difficile. Mais moi aussi. Moi aussi, j'ai sauvé la vie de mes hommes... et la sienne aussi... plusieurs fois. Non, mais je vous jure. Quel homme insupportable ! Quel emmerdeur ! Quel... »

John soupira bruyamment en s'affalant sur son siège, évacuant son stress.

« Dieu que je l'aime, dit-il, toute trace de colère disparue, basculant sa tête en arrière, posée sur le dossier de la chaise. La prochaine fois, je lui laisserai son éclair au chocolat et je ne ferai plus de réflexion désobligeante sur ses poignées d'amour. Aahhhh !! Il va falloir que je m'excuse si je veux qu'il me reparle un jour et qu'il me pardonne. »

Le Docteur Rodney McKay sourit en entendant ses paroles. Il était assis à son labo, devant son portable, des écouteurs sur les oreilles, l'air hyper concentré. Aucun de ses collaborateurs n'osait venir l'interrompre dans son important travail.

Cela faisait maintenant un petit moment qu'il avait piraté le système de surveillance du bureau de Sheppard.

Un jour, il avait eu une envie pressante d'être avec lui. Ne trouvant aucune excuse valable pour quitter son labo, rempli de scientifiques bossant sur un problème ardu et urgent, il s'était dit : « Dommage qu'en un clic, je ne puisse au minimum le voir. »

L'idée avait trottée dans sa tête toute la journée, et le lendemain elle avait trouvé sa solution définitive. Maintenant, Rodney pouvait voir en direct son amant, quand il voulait, du moment que Sheppard était sur Atlantis.

Et c'est ce qu'il faisait en ce moment. Il espionnait le chef militaire. Et il en était ravi, surtout en entendant ces quelques paroles prononcées par John.

« Le coup « Je te fais la gueule » marche toujours aussi bien, pensa-t-il espièglement, la prochaine fois, il réfléchira à deux fois avant de manger mon éclair au chocolat, en se moquant de mes soi-disant poignées d'amour. »

Il retourna à son travail en sifflotant, étonnant un peu ses collègues, même si l'attitude générale de l'irascible chef scientifique s'était grandement améliorée ces derniers mois.

La journée de Rodney se passa très bien.

La journée de John fut un véritable enfer.

Il râla sur tous ses subordonnés qui osaient l'approcher. Avant la fin de l'après-midi, plus personne ne vint toquer à la porte de Sheppard. Les militaires s'étaient fait passer le message : ne pas approcher le chef, quelques soient les raisons, humeur de dogue.

Au dîner, Rodney s'attabla avec les membres de son équipe, mais n'en continua pas moins sa comédie du scientifique outré, pas une parole prononcée et visage fermé.

John n'en menait pas large. Il n'aimait pas quand Rodney parlait trop, mais il aimait encore moins quand il ne lui parlait plus du tout.

Il finit son plateau, rapidement, en silence, dit bonsoir à la tablée et partit dans sa chambre.

Il s'allongea tout habillé sur son lit, se préparant d'avance à passer une longue nuit d'insomnie froide et cruelle... Seul.

Il ruminait ses désespérantes pensées quand on frappa à sa porte. Il poussa un long soupir.

Il se leva pour ouvrir, partagé entre la joie d'être distrait de sa petite déprime et l'énervement d'être déranger. La porte n'avait pas fini d'être ouverte qu'elle se refermait déjà.

Une tornade était rentrée, repoussant Sheppard jusqu'à ce qu'il tombe sur son lit. Rodney le rejoignit rapidement, l'embrassant comme un fou, ne lui laissant aucun répit. Ses mains passaient sur tout son corps, bloquant tous les mouvements qu'il aurait pu faire. John oublia vite ses sombres ruminations pour ne se consacrer qu'à la seule chose qui le faisait vraiment vivre : rendre Rodney heureux.

Et pour l'instant, ce qui rendrait Rodney heureux, c'était que lui, John Sheppard, lui démontre à quel point il aimait Rodney McKay.

John allait mettre tout son coeur et tout son savoir faire à la réussite de ce bonheur.

Cette nuit-là, il fit l'amour plusieurs fois à son homme. D'abord sauvagement, tel un animal affamé, puis passionnément, tel un adorateur en présence de son dieu, et enfin avec douceur, tel un homme furieusement amoureux.

Rodney gravit une à une les montagnes du plaisir, pensant chaque fois tenir le paradis entre ses bras, pour atteindre, au final, le plus haut sommet de la jouissance.

Enfin, au petit matin, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, savourant leurs présences mutuelles.

La faim l'appelant, Rodney se réveilla. Il se nourrit de son amant à travers les petits baisers qu'il lui prodigua. Quand John lui répondit, il s'éloigna légèrement, toujours tourné vers lui.

« Excuses acceptées, colonel Sheppard. » dit Rodney content de lui.

« Excuses ? Je ne me rappelle pas en avoir parlé ? » lui répondit John, le regardant avec des yeux étonnés.

« Si dans ton bureau, répliqua Rodney, malicieux.

« ...et par cette nuit formidable. » finit-il en se rallongeant sur le dos.

« Comment sais-tu cela ? M'espionnais-tu derrière la porte ? » demanda perplexe John, se penchant au dessus de son amant.

« Non, je suis juste omniprésent sur Atlantis. » expliqua Rodney d'une voix mystérieuse.

John le regarda surpris, ne comprenant pas tout. Rodney lui souriait tel un ange.

John se rapprocha de lui, l'embrassant langoureusement.

« Je t'aime et j'aime tes poignées d'amour. » termina John en le chatouillant.

Rodney tenta de se défendre, mais il fut terrassé par ses propres rires et trahi par ses poignées d'amour si sensibles.

FIN pour le premier

TBC pour le second

une 'tite review ?