Disclaimer : Mwaha les persos sont à moi !... ouais, bon, OK, j'avoue, je rêvais à haute voix, c'est pas la fin du monde.

Mini fic que je trouve très très bizarre, je sais pas vraiment quoi en penser, à vrai dire, j'ai écris ça sans vraiment y penser, ça explique peut-être... nan, en fait ça explique rien du tout. Je la poste quand même, on verra bien ce que vous en penserez.


Pleines lunes

1965

Il a mal. Tellement mal. Il aurait voulu mourir.
Il a cinq ans. Il y a un mois et quelques jours, il s'était réveillé à l'hôpital Ste Mangouste, son épaule droite étroitement serrée dans un bandage imbibé de sang. Il n'avait pas comprit ce qu'il faisait là ni comment il y était arrivé. Tout ce dont il se souvenait, c'était une nuit de pleine lune, un jeu dehors avec des amis, un animal, une douleur fulgurante à l'épaule et puis le noir.
Il a cinq ans et pleure en appelant sa mère à grands cris. Il ne comprend pas pourquoi celle-ci ne lui répond pas ni pourquoi il a si mal. Comme si son corps entier allait se déchirer.
Quand il se réveille, il ne voit rien d'autre que le noir de la cave, sans le visage rassurant de sa mère pour le soulager. Une larme dévale sa joue.

Première pleine lune passée.

1975

Il a mal. Tellement mal. Il aurait voulu mourir.
Il hurle sans pouvoir s'arrêter, des torrents de larmes dévalent ses joues. Une douleur tellement intense qu'un Doloris, lancé à son paroxysme, n'aurait pas fait plus d'effet qu'une piqûre de moustique.
Il ne se calme que lorsqu'une main se pose sur son épaule. Apaisante. Suivie d'une autre, et d'une troisième. Poussant un dernier grognement, son esprit s'en va, remplacé par l'Autre.
Quand il reprend conscience, il voit, penché sur lui les visages inquiets de ses trois amis.

Faiblement, Remus Lupin sourit. Encore une pleine lune passée.

Octobre 1981

Cela fait seize ans qu'il à mal chaque mois. Il pense s'y être habitué.
Faux. Il ne pourra jamais s'y habituer.
Et alors qu'il hurle sa douleur, qu'il est seul dans la Cabane Hurlante, à Pré-au-lard, il se remémore ses dernières journées.
« Il y a un traître parmi vos proches. » « Ça pourrait être n'importe lequel. » « Tu penses que c'est moi, Sirius ? »
Morne nuit d'octobre. On est le 25. Plus que six jours avant… avant quoi ? Avant Halloween. Il avait promis de passer cette soirée chez les Potter avec Sirius et Peter.
Une douleur plus forte que les autres le terrasse et le fait tomber sur le côté. Une fois encore il est seul.
Il sait que quand il se réveillera, il n'y aurait pas de visages inquiets d'amis, ni le visage rassurant de sa mère. Juste le froid et le noir.

C'est la 192ème pleine lune qui passe.

31 Octobre 1981

Il pensait qu'il ne pourrait jamais avoir aussi mal que durant les périodes de métamorphose.
Il s'est trompé, et ô combien trompé.
Ce que vient de lui annoncer Dumbledore fait plus mal qu'une métamorphose, une morsure de crotale, un Doloris lancé à son maximum réunit. Parce qu'il n'a pas mal physiquement. C'est pire. Il a mal au cœur. Sirius… James… Peter… Lily… Plus là. Plus jamais là…
Et alors que des torrents de larmes ruissèlent sur ses joues et qu'il regarde le ciel noir piqueté d'étoile, il sait désormais qu'il va devoir passer sa vie seul. Complètement seul.

Pleines lunes, venez, j'ai hâte. Hâte d'en finir…