Du venin dans le cœur

Auteur : Melantha

Genre : Pas encore de lemon mais il se peut très bien que je me décide à en mettre un !!!

Base : Harry Potter (se situe après le 5ème tome)

Résumé : Voldemort transmet à Lucius deux journaux intimes ensorcelés. Pas à pas, il apprend à déchiffrer les sentiments troubles de son jeune fils. (SLASH)

Pairing : Draco X Lucius

Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de JKR. Cependant, j'envisage très sérieusement de faire fortune pour racheter Lucius et également de prendre la tête d'une maison d'édition influente dans le but de rétablir le droit de cuissage sur les personnages (interdiction de m'envoyer des menaces de mort si j'y arrive. Promis, Nini je pense à toi si j'y arrive) J'ajouterais que les chansons que j'utilise pour commencer chaque chapitre ne m'appartiennent pas davantage.

Rating : C'est vous qui voyez : la fic contient une relation incestueuse. Aussi, on peut considérer que chaque chapitre est à classé dans R et je ne sais pas si je veux mettre un lemon ou me contenter d'une ellipse (si vous avez une opinion à ce sujet ne vous gênez pas écrivez moi).

Chapitre 1 : For you (Staind)

To my mother, to my father

It's your son or it's your daughter

Are my screams loud enough for you to hear me?

Should I turn it up for you?

I sit here locked inside my head

Remembering everything you've said

This silence gets us nowhere

Gets us nowhere way too fast

The silence is what kills me

I need someone here to help me

But you don't know how to listen

And let me make my decisions

All your insults and your curses

Make me feel like I'm not a person

And I feel like

I am nothing

But you made me

So do something

Cause I'm fucked up

Because you are

Need attention

Attention you couldn't give (1)

- Lucius... Lucius... LUCIUS!

- Mmh, Maître?

- D'un autre que toi, je n'aurai su tolérer un tel manque d'attention.

- Pardonnez moi, mon seigneur.

- Qu'est ce qui obsède à ce point mon plus fidèle mangemort ?

- Ce n'est pas une obsession, tout au plus, une vague inquiétude. Répondis- je plus pour éluder une question dont le mage noir connaissait parfaitement la réponse, que pour l'informer de la réalité.

- Tu remettras ce cadeau de ma part à ton inquiétude pour son anniversaire. Me dit le sorcier en me tendant deux petits journaux, un noir et un bleu... Le noir est pour ton fils et le bleu est pour toi... précisa encore le sorcier en souriant.

- Quels sont leurs pouvoirs ?

- Mais rien de plus que ce que n'apporte l'écriture, mon cher Lucius : ils libèrent les cœurs esseulés.

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En rentrant au manoir, j'ajoutais le livre au colis que Narcissa et moi avions prévu d'envoyer à Draco. Il y avait aussi quelques vêtements neufs, une bourse pleine de gallions et des friandises mais je ne savais pas si Draco aimait toujours les sucreries.

Je souris amèrement en me disant qu'il était toujours rentré nous voir à son anniversaire. Pas cette fois ! Je ne saurais dire à quel moment j'ai cessé de le comprendre. Plus jeune, il pouvait passer des heures avec moi dans le bureau. Il dessinait souvent des bulles noires surmontées de longues baguettes jaunes et disait « Papa, t'as vu, c'est toi ! ». C'était infâme. C'était moche. C'était adorable. La gouvernante m'a dit un jour qu'il était précoce, capable de faire des ronds bien avant tous les autres bambins. J'étais fier mais je ne le lui ai jamais dit.

Ensuite, il est parti pour Poudlard. Ça l'a changé. C'est probablement ce vieux fou de Dumbledore qui l'a monté contre moi. Maintenant, mon fils m'évite ou s'enferme dans sa chambre. Parfois, il reste avec sa mère mais pas avec moi, plus avec moi. C'est alors que je me souvins d'une photo prise il a quelques mois. J'avais reçu récemment les développements et je décidais de la glisser dans le journal. Elle nous représentait Draco et moi assis sur un banc à la Nouvelle Orléans par une matinée pluvieuse. Draco souriait calmement en faisant un signe au photographe, tandis que j'évitais de regarder l'objectif avec un air renfrogné cloué sur le visage. Je ne me rappelle pas si c'est Narcissa qui nous l'avait prise.

Je lissais doucement la couverture du journal de Draco. Qui sais ce que préparait le seigneur des ténèbres. Je savais pertinemment qu'il valait mieux faire ce qu'il disait sans se poser trop de questions. Rester discret aux yeux du ministère et à ceux du maître permettait au gens comme moi de vivre au moins jusqu'à leur retraite. Je reposais précautionneusement le livre dans le colis et je fermais celui-ci d'un coup de baguette.

- Konffitur

- Que puis je faire pour le maître ?

- Envoie ce paquet à Draco !

- Bien maître, dit le petit elfe de maison en se courbant servilement.

J'aurais aimé qu'il me regarde au moins une fois de temps en temps ! J'imaginais que je lui avais fait du mal. Narcissa et moi, nous devions être des mauvais parents ! Rahh, ça m'allais bien de jeter la faute sur les autres. C'est moi qui m'étais planté du début à la fin avec Draco ! Il devait me détester ! Tout le monde me haïssait alors une personne de plus ou de moins qu'est ce que ça pouvait bien changer au problème ?

Je jetai rageusement le journal bleu à l'autre bout de la pièce. Il atterrit quelque part derrière un mur.

- MERCI MAITRE... Nos cœurs esseulés : Quelle connerie ! Je n'ai pas de cœur. Criai-je aussi fort que je le pouvais ! Les murs tremblaient encore lorsque Narcissa arriva !

- Veux-tu arrêter de hurler comme un perdu ! Ce n'est pas parce que nos voisins les plus proches habitent à un kilomètre que ça t'autorise à te conduire comme un homme des cavernes.

Bon, je ne voyais pas bien le rapport entre l'homme des cavernes et le fait de crier mais si Narcissa avait décider qu'il y en avait un. Et bien, Narcissa avait raison. Les femmes ont toujours raison ! Pétasses castratrices !

- J'ai envoyé son cadeau à ton fils. Dis-je pour changer de sujet.

- Quoi ? Mais je voulais rajouter des chocolats pour mon pauvre petit bout de chou !!! Il doit mourir de faim dans cette école. Quand tu en es sorti tu ressemblais à un échalas.

- Cici, quand je suis sorti de Poudlard, j'étais un gringalet. Je ne faisais pas assez de sport mais ça n'avait rien avoir avec mon alimentation. La nourriture à Poudlard est aussi bonne que peut l'être la bouffe anglaise ! Et puis pour Draco à son âge, tu ferais mieux de lui envoyer des cartouches de cigarettes plutôt que des chocolats ! S'il ne fume pas, il pourra toujours les échanger contre sa protection. Et j'éclatais de rire ravi d'avoir trouver une plaisanterie marrante. Je faisais évidemment référence aux prisons moldues.

Narcissa me regarda avec pitié. Elle n'avait visiblement pas aimé. (nda : on la comprend lol)

- Crétin ! Dit-elle froidement.

- Mais tu ne m'as pas épousé pour mon cerveau. Susurrai-je en me rapprochant d'elle comme un guépard de sa proie.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Quelques mois plus tard°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Une pluie fine, pendant la journée, avait vaporisé les rosiers, vernissé le lierre sur les murs de la capitale. Elle avait laissé sa place à un vent violent qui entravait l'avancée des passants sur les trottoirs quasiment vides. J'aimais croiser ces moldus si candides, si ignorants. Ils ne voyaient rien de cette guerre qui déchirait le monde des sorciers. Ils étaient là à se préoccuper de leur promotion, d'un flirt sans lendemain, du dernier CD de je ne sais quelle vedette moldue, sans savoir que le chaos était à leur porte et qu'il menaçait de les engloutir. J'avais hâte que la guerre prenne fin, de pouvoir envoyer un ultime « Avada » et oublier. Je voulais récolter le fruit de tous mes sacrifices. Un fruit défendu, la pomme des moldus pour le gouvernement, pour Dumbledore, pour Potter mais une pomme d'or pour moi ! Et puis, s'ils gagnaient, toutes ces infâmes créatures qui se bousculaient pour avancer comme des bêtes fuyant un incendie, continueraient éternellement à se rentrer dedans sans savoir que des gens s'étais battus autour d'eux pour leur mort, pour leur vie, pour leur liberté. Des héros ou des salauds enterrés quelque part et personne pour les pleurer ou les maudire.

Je m'engouffrais avec soulagement dans la gare de King Cross. Encore quelques pas et je me laissais glisser sur le quai. Le Poudlard express n'était pas encore arrivé. Tiens, Weasel courait après son chapeau qu'un coup de vent facétieux trin ballait des pieds d'un passant à l'autre. Un autre que moi aurait éclaté de rire franchement mais j'étais Lucius Malfoy je devais tenir mon rôle en toutes circonstances. Il n'y avait jamais qu'avec Narcissa que je pouvais laisser tomber les masques et les intrigues. Le mariage de ma meilleure amie c'était mon mariage. Dommage si je l'avais aimé, ça aurait pu être parfait. Je ne serais peut être pas devenu l'homme qu'on connaît. Si j'avais passionnément désiré cette femme, je serais en train de ramasser le chapeau de mon très estimé ex-collègue le « lapin roux ». En même temps, il avait de la chance de pouvoir coucher avec une femme pour autre chose que parce qu'ils ont les mêmes putains de bagues au doigt. J'étais un peu jaloux mais n'allez pas le répéter ! Ça doit être bien d'être amoureux. Je ne peux pourtant pas m'empêcher de penser qu'il n'existe pas de voie pour moi. Tout le monde ne peut pas aimé et être aimé. On peut avancer et passer sans ça. Croyez moi !

A l'horizon on pouvait déjà apercevoir le Poudlard express et la traînée de vapeur qu'il laissait dans son sillage. Le train s'arrêta bientôt dans un dernier sifflement et des hordes d'élèves s'élancèrent à la rencontre de leurs proches. Draco s'approcha, il me salua silencieusement d'un signe de tête, tandis que je prenais sa valise. Les effusions étaient le privilège des croquants. Aucun Malfoy ne se serait rabaissé à cela.

- On va aller prendre un portoloin dans une brasserie derrière la gare.

- Avant nous avions les voitures du ministère, constata mon jeune fils.

- Le ministère fait rarement des faveurs aux prisonniers en cavale. Je m'estime heureux qu'il ferme les yeux sur mon évasion. De toute façon, il y a beaucoup de choses qui ne se sont pas déroulées de la manière dont je l'avais prévue cette année.

Je faisais évidement référence à la désertion de mon fils lors de son anniversaire. Lequel saisit l'allusion et préféra conserver le silence. Bon petit, il connaissait bien son père. Le « petit » en question me dépasserait, sous peu, en taille et ses cheveux aussi avaient poussé. Ils tombaient maintenant librement sur ses épaules. Il promena un regard d'acier sur la foule présente dans la gare et esquissa un rictus malfoyesque. Ce n'était décidément pas le fils du facteur... Dommage ! Lorsque je pris conscience du mot qui venait de traverser mon esprit, je faillis trébucher. Je chassais cette pensée de ma tête aussi vite que je le pu.

Arrivé au Manoir, comme à son habitude Draco prit la direction de sa chambre.

- Draco, que vas-tu faire ? Demandai-je gentiment.

- Écrire dans le journal que vous m'avez envoyé père, répondit-il. J'avais complètement oublié l'objet en question.

- Il t'a plu ?

- Oui beaucoup, lança-il avec un sourire encourageant et nous étions tous les deux à notre avantage sur la photo. Je l'ai mise dans un cadre. Je remarquais un peu malgré moi qu'il me parlait comme à un supérieur auquel il aurait rendu un rapport. Avec le même respect froid, la même indifférence attentive que je conservais pour le seigneur noir. Son attitude me blessait plus encore que son silence.

- Bien, terminais-je en me dirigeant vers ma bibliothèque. Son regard resta posé sur moi jusqu'à ce que je tourne au fond du couloir.

Où avais je bien pu laissé le carnet bleu ? J'appelai Konffitur et lui intimait de retrouver mon journal dans les plus brefs délais. Après 20 bonnes minutes de fouilles assidues : Maître je l'ai, fit la petite créature. Ses gros yeux globuleux irradiaient d'une fierté que l'on observait rarement chez les elfes de maison. L'énorme patate écrasée qui lui servait de nez se plissait de plaisir... C'est bien ? Hein ? Le maître est content ?

- Qu'est ce qui m'as foutu un crétin pareil ? Ce livre aurait déjà dû être sur mon bureau depuis plusieurs minutes... coupai-je. Allez, hop, ne reste pas là va le ranger dépêche-toi.

Konffitur était un cadeau que Piotr et Anika Bellakov m'avait fait il y a quelques années après que Harry Potter m'ait arraché Dobby. Je n'avais jamais eu de chance en matière de serviteur mais avec ces deux-là, j'avais atteint la fosse des Mariannes. Konffitur était une espèce d'imbécile maniacodépressif dont l'inutilité dans cette maison m'affligeait à un point... Quant à Dobby en parler me retournait l'estomac.

Ce soir là, je dus travailler jusque tard dans la nuit. J'avais eu une tonne de paperasse à remplir pour Voldemort. Un soulagement orgasmique me parcourut les veines au moment de ranger mon boulier sorcier dans son armoire.

Après l'effort,... Vous connaissez la suite ! J'ouvris donc mon tiroir pour en sortir un gros cigare (nda : je vous vois venir ami slasheur/slasheuse c'était au sens propre) et tiens... je trouvais là le journal bleu, le cadeau du mage noir.

- Quelle meilleure date pour te commencer que le jour du retour de mon fils, dis-je comme si je parlais à un être capable de me répondre, enfin c'était peut être le cas. Il faut se méfier des cadeaux de Voldemort.

Pourtant, en l'ouvrant, ce que je vis me stupéfia. Les pages jadis blanches étaient recouvertes d'une écriture simple, élégante, déliée. Une écriture que je connaissais bien. J'avais corrigé les dissertations de la main qui avait tracé ça. Cinq pages de mon cahier avaient été remplies par Draco.

- Probablement un sortilège de transfert, dis-je pour moi-même.

Je ne pouvais pas lire ça. Je refermais le cahier notre silence et toute la souffrance qu'il me causait valait mieux qu'une trahison. Je n'avais pas le droit de m'immiscer dans sa tête et de m'approprier ses secrets.

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(1) Pour Toi

A ma mère, à mon père

C'est votre fils ou c'est votre fille

Mes cris sont-ils assez forts pour que vous les entendiez?

Devrais-je monter le son pour vous?

Je m'assieds prisonnier dans ma tête

Me remémorant tout ce que vous avez dit

Ce silence ne nous mène nulle part

Ne nous mène nulle part trop vite

Le silence est ce qui me tue

J'ai besoin de quelqu'un ici pour m'aider

Mais vous ne savez pas comment écouter

Et me laissez prendre mes décisions

Toutes vos insultes et vos malédictions

Me font sentir comme si je n'étais pas une personne Et j'ai l'impression

De n'être rien

Mais vous m'avez fait

Alors faites quelque chose

Parce que je suis baisé

Parce que vous avez

Besoin d'attention

L'attention que vous n'avez pu me donner

PS : Je tiens à remercier Nierninwa ou Nini pour les intimes (docteur es pensinage) pour ses corrections et critiques. Je t'envoie la suite dès que possible et j'espère m'améliorer petit à petit !!!