'Une deux, une deux… tu me reçois ?

-Cinq sur cinq. La voix est libre.'

La jeune blonde crocheta la serrure de la fenêtre, et se glissa à l'intérieur de la pièce, au premier étage. Précédemment accrochée à la gouttière sur la façade, elle posa pied sur le plancher d'un pas souple. Elle s'accroupit, se fondant dans l'obscurité aussi profonde que le noir de ses vêtements. D'un pas léger et étrangement silencieux, elle s'éloigna du lieu de l'intrusion, pour analyser la pièce. C'était une pièce de taille normale, occupée par un bureau massif en chêne qui croulait sous la paperasse. Elle alluma la lampe de bureau, et découvrit une grande étagère à sa droite, et des dizaines de casiers fermés à clefs à sa gauche. De ses mains gantées, elle fouilla toujours aussi silencieusement mais énergiquement dans les papiers, lorsque l'ordinateur à côté d'elle s'alluma. Elle posa ses yeux méfiants sur l'engin, lorsqu'une voix lasse retentit via son appareil auditif dans son oreille.

'Ce n'est que moi. Souffla la voix de femme. Je vérifie deux ou trois trucs.'

La blonde acquiesça d'un murmure, et se dirigea vers les casiers. Tapotant sur chacun d'entre eux. Lorsqu'un bruit légèrement sourd se fit entendre, lui indiquant qu'il était plein de dossiers papiers, elle fit glisser de sa manche un petit couteau, très fin, et une pince. Avec ça, elle crocheta avec facilité la serrure. Elle ne s'était pas trompé, le petit rangement contenant environ trois dizaines des dossiers, rangés par ordre alphabétique. Elle le observa tous minutieusement, pour en tirer deux.

'J'ai récupéré les cibles. J'ai les pièces à conviction dans les mains. Quelqu'un dans les alentours ?

-… Je suis crevée, il est une heure du matin passée, alors bouges toi de récupérer ces PUTAINS DE BULLETINS DE MERDE QUE JE PUISSE PIONCER TRANQUILLE ! Hurla la voix dans l'oreillette, brisant au passage l'ouïe de la jeune Inori.

-Compris… T_T Murmura celle-ci'

Elle attrapa les deux dossiers, et optant cette fois-ci pour la solution de facilité, elle crocheta la serrure de la porte du bureau du directeur de leur lycée, et se faufila dans le couloir. Elle rejoignit en courant la cours, ou elle escalada telle une ombre, la grille. Puis, seule dans la rue, elle partit d'un pas tranquille, son butin sous les bras, vers son appartement, à dix minutes de marches, où elle trouva son amie, qui lui avait si... gentiment ( ?) ses indications dans l'oreillette, endormie dans son lit. Elle-même partit se mettre en pyjama, et s'endormit quelques minutes plus tard.

Le lendemain matin, la jeune brune fut la première réveillée. C'est en trainant les pieds, qu'elle alla se préparer un café bien noir. Puis, elle alla secouer la marmotte avec qui elle partageait son appartement (et plus principalement le loyer), aussi appelée Yuseily, dite Inori. Celle-ci grogna, mais se leva tout de même. Elles s'installèrent à la table de la cuisine, Inori se préparant un chocolat chaud, et Jez avalant son café en grimaçant.

'Pourquoi tu bois du café alors que t'aimes pas ça ?

-Pour la simple raison, qu'à cause d'une personne dont je ne citerais pas le nom, je n'ai pas assez dormis cette nuit, et que je ne préfère pas boire de coca cola le matin.

-Mouais… bon, on les regarde ces bulletins ?'

Elle se leva, et alla chercher les deux dossiers qu'elle avait oubliés dans la salle de bain, la nuit précédente. Elle tendit à Jez le sien, avoir d'ouvrir celui qui portait son nom.

'Alors ? Demanda la blonde.

-Avertissement comportement, félicitation pour le travail. Logique. Ironisa-t-elle.

-Moi, avertissement comportement, bon travail. En fait, on a fait ça pour rien, on a des bulletins cool.

-Tu veux que je te tue de suite ?

-… c'est gentil mais ça ira. UwU' '

La brune termina sa boisson 100% caféine et se leva, enfila une paire de pantoufles, et alla chercher le courrier, c'est-à-dire descendre trois étages et les remonter en short débardeur en guise de pyjama.

'Alors ? Questionna Ino' lorsque son amie remonta.

-Des factures et une brochure pour un nouveau lycée.

-Rien de fun.

-Rien de fun. Acquiesça Jez'

La brune alla se préparer et se laver alors que la blonde terminait sa tartine de Nutella. Elle passa à la salle d'eau dès-que celle-ci fut libre, et les deux filles partirent, leur sac sur l'épaule, aux alentours de 7h55. Précisons que le lycée était à 15 minutes de marches et qu'elles avaient cours à 8 heures précises, avec une prof d'espagnole, trop sévère et qui les haïssait profondément.

Bref, le voici donc chez le surveillant, vingt minutes plus tard.

'Nous faut un mot de retard. Déclara Jez.

-Les filles, ponctualité, vous le connaissez ce mot ? Demanda Josh, le surveillant d'un ton taquin.

-Roo… souffla Ino', pourtant sourire aux lèvres.

-Vous avec cours avec qui ?

-Señoritaaaa Gomeeeez. S'écria la petite blonde, d'un ton haut perché et en faisant de grands gestes'

Les deux autres pouffèrent, et ils partirent tout trois dans un grand éclat de rire.

'Bref, vous allez vous faire tuer. Résuma le surveillant.

-En gros. Bref, tient nos carnets, comme excuse mets que… euh… ma grand-mère est morte la nuit dernière et qu'Ino est restée avec moi pour me remonter le morale.

-T'as déjà cinq grands-mères mortes… remarqua Josh en regardant les anciens mots d'absences et de retard.

-… vu comme ça. Dit-elle. Et Ino, arrête de rire… '

Les filles saluèrent le pion, et montèrent jusqu'au second étage, salle 206, pour y frapper.

'S'cusez pour l'retard… murmura Jez en entrant.

-Ouais, pardon. Dit Inori sans en penser un mot.

-Vous ne croyez pas pourvoir entrer dans mon cours comme ça ? Hurla la prof en guise de réponse, d'une voix étrangement aigüe.

-Bah, si. O.O

-Et bien non, señorita Landry !

-M'dame, on a qu'une demi-heure de retard… soupira Jez.

-Comment ça 'QU'UNE DEMI HEURE' ? S'époumona celle-ci.

-M'dame, relax, trop s'énerver ça fait des rides. Avertit la jeune fille aux cheveux or.'

La 'Señoritaaaa Gomeeeez' passa par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel avant de commencer à s'arracher ses cheveux blonds platines, ses yeux verts foncés se plissèrent comme ceux d'une vipère, alors que sa bouche, rouge pétante se retroussa. On aurait presque pu voire la fumée sortir de ses oreilles.

'SORTEZ DE MA SALLE IMMEDIATEMENT BANDE DE PETITES, PETITES…'

Elle se mit à vociférer des insultes en espagnole, dont aucunes des deux filles n'eurent envie de connaitre la signification, lorsqu'Inori tiqua.

'Petites… t'as dit que j'étais petite, la grosse vache ? Hurla la… grande (?) blonde.

-Sale… vache ?'

Les deux adolescentes partirent en courant, en riant de la crise de leur –détestée- professeur, pour se rendre dans le bureau du directeur, après s'être calmées.

'Jour monsieur ! Saluèrent les jeunes filles.'

Le directeur pâlit en les voyant arriver, puis, rougit en posant les yeux sur un post-it sur son bureau. Puis, un grand sourire, un brin sadique, se dessina sur ses lèvres.

'Mesdemoiselles Landry et Shini, comment allez-vous depuis hier après-midi ? Commença-t-il d'un ton doucoureux, son sourire devenant âcre en se souvenant qu'elles avaient été envoyées ici même, le jour d'avant (et celui encore avant…)

-Bien ? Hasarda une Inori qui n'aimait pas du tout le ton de son directeur.'

La blonde remarqua que son amie observait du coin de l'œil la porte derrière elle, au cas où, elles devraient fuir le directeur, ce qui, croyez-le ou non, était déjà arrivé… un certain nombre de fois.

'Et vous avez passé une bonne nuit ? Continua l'homme sur le même ton.

-Oui ? Cette fois, c'est Jez qui avait répondu.

-Fières de vos bulletins ?'

BIG WHITE

'Fier de vos photos ?

-Je vous demande pardon, mademoiselle Landry ?

-J'aurais dus les montrer à la prof d'espagnole.

-… pardon ?

-Effectivement pardon ? Répéta Jez.

-Vous êtes plus pervers que je l'eu craint. Dramatisa Inori.

-Pardon ? Hurlèrent son amie et le directeur en cœur.

-J'ai les pièces à conviction ! S'écria la blonde en brandissant une enveloppe marron.

-Ca fait con si on répète encore 'pardon' alors optons pour le : QUOI ? Cria sa colocataire.'

Inori ne répondit pas, et sortit, doucement, très doucement, trèèèèès doucement des photos. Jez qui au bout de cinq minutes en avait ras-le-bol, lui les arracha des mains, les regarda et pâlit.

'J'vais vomir… murmura-t-elle. Des strings comme ça, c'est pas humain… je plaindrais presque cette chère…

- Señoritaaaa Gomeeeez ! Hurlèrent théâtralement les deux filles.'

Le directeur était rouge de honte, et se cachait derrière son bureau alors que les deux filles hurlaient de rire.

Petite explication, car chacun en aura besoin. Les 'pièces à conviction' d'Inori était des photos perverses de leur professeur d'espagnole, dont le directeur avait le béguin.

'VOUS ETES VIREES ! Hurla l'homme sans pour autant sortir de sa 'cachette'.'

Les deux filles attrapèrent leur sac, et sortirent par la grille restée ouverte. Elles retournèrent chez elles, après un arrêt milkshake.

'Pfiou ! On s'est fait virée… soupira Inori en se laissant tomber dans le canapé.

-La faute à qui ? Rumina son amie.

-Quoi ? Oses dire que tu n'aurais pas pris ces images si tu avais été à ma place !

- Je ne les lui aurais pas mises sous le nez comme ça !

-Alors, y'aurais fait quoi ?

-Des photocopies que j'aurais accrochées dans tout le lycée.

-Pas con…

-Bon, ce matin on avait reçu deux formulaires d'inscription pour un nouveau lycée non ? Je ne pensais pas qu'ils nous serviraient aussi tôt… soupira la jeune hackeur en tendant un papier et un stylo à son amie. Au boulot, on a des papiers d'inscriptions à remplir…'

C'est ainsi qu'après toute une longue matinée à remplir des tonnes de papiers - inutiles -, les deux jeunes filles se rendirent dans ce fameux lycée, sans se soucier plus que ça du fait qu'elle n'y étaient pas encore inscrites. Ce que leur rappela d'ailleurs une secrétaire quand elles déclarèrent, après lui avoir confié les papiers d'inscriptions, qu'elles se rendaient en cours.

'Mesdemoiselles, insista-t-elle, vous ne savez même pas en quelle classe vous êtes !

-Oh, fit Inori. C'est sûr que vu comme ça...

-Bah, dites-nous où on peut trouver une classe de terminale S et une de première L et c'est bon, dit simplement Jez en haussant les épaules.'

Après que la pauvre femme, harcelée comme elle l'était, leur eût donné ces informations, les deux jeunes filles se séparèrent pour rejoindre leurs "classes" respectives. Ce fut Inori qui trouva la première, ce qui, entre nous, relevait du miracle vu son sens de l'orientation. Elle frappa à la porte de la salle 206 et entra sans attendre la réponse. Mais, lorsqu'elle trébucha sur une marche et qu'elle s'étendit de tout son long sur le sol, elle se sentit nettement moins fièrement. Elle leva la tête vers le professeur, un homme grand et chétif aux longs cheveux noirs attachés en queue de cheval, qui la regardait d'un air ahuri derrière ses lunettes rondes.

'Euh... Rien de cassé, mademoiselle ? s'inquiéta-t-il.

-Aïe aïe aïe, gémit la (très) blonde en se relevant. Non, ça va !

-Et vous êtes ?

-Ah oui, j'suis une nouvelle élève ! J'm'appelle Yuseily, mais comme vous allez pas réussir à le prononcer, vous pouvez m'appeler Inori.

-Tu viens de quel lycée ? questionna une fille aux courts cheveux rose pâle et aux grands yeux bleus.

-Celui pour les bourges qui est juste à côté. Mais j'me suis faite virée ce matin, répondit Inori en toute innocence.

-Comment t'as fait ? s'exclama une belle blonde à côté d'elle.

-Bah, trois fois rien... C'est juste que cette nuit, j'suis allée voler des bulletins et j'ai trouvé des photos pas très flatteuses dans le bureau du dirlo... Voilà, conclut-elle avant de se rappeler que le matin même, Jez avait parlé de "discrétion".

-Bon, reprit le professeur, je n'étais pas au courant qu'une nouvelle élève allait arriver... Tu n'as qu'à aller t'asseoir à côté de Gajeel, au fond. Mais fait attention, il paraît qu'il a déjà tabassé trois professeurs rien que cette année...

-Tch, commenta un jeune homme aux longs cheveux noirs qui devait être le dénommé Gajeel.

-Et moi j'ai battu deux anacondas et un alligator à mains nues ! se vanta Inori.'

Mais étrangement, sa réplique perdit toute crédibilité quand elle se retrouva de nouveau par terre, toujours à cause de la même marche. Alors qu'elle relevait la tête en grimaçant, elle vit qu'un élève lui tendait la main. Il avait les cheveux bleus et un étrange tatouage entourait son oeil droit.

'Tout va bien ? questionna-t-il.

-Euh, oui, j-j-j-je v-v-vais bien, bégaya Inori en acceptant son aide pour se relever, non sans avoir la désagréable impression d'être aussi rouge qu'un coup de soleil sur une tomate bien mûre. Merci beaucoup, euh...

-Gerald Fernandez.

-Ah, euh, enchantée !

-Tch, intervint Gajeel, on pourrait presque voir des étoiles scintiller avec des coeurs roses partout...

-Hein ? fit Inori, coupée dans son élan romantique par cette image un peu trop...romantique, justement. Berk, des cœurs ROSES ? Mais t'es malade ! Et pourquoi pas un arc-en-ciel et des oiseaux qui gazouillent, aussi ?

-Ça t'irait pas mal, fit remarquer Gerald en souriant.

-J-j-j-j-j-jeeee... articula péniblement la pauvre tomate qui avait remplacé Inori.

-Dites, intervint le professeur, on pourrait peut-être reprendre le cours, maintenant. Inori, vous n'avez pas vos affaires ?

-Ben non, pour quoi faire ?

C'est sur cette note d'intelligence supérieure démontrée que nous allons quitter notre petite blonde pour nous intéresser à Jez qui avait finalement trouvé sa classe. Elle s'était rapidement présentée et était allée - sans tomber - s'asseoir à la seule place libre, à côté d'un élève pour le moins...turbulent, qui, depuis son arrivée, révélait une certaine tendance suicidaire en lui jetant des bouts de gomme. N'y tenant plus, la jeune fille prit son cahier et tenta de l'écraser sur la tête de son voisin qui évita le coup avec grâce.

'P'tain, toi si t'arrêtes pas illico, j'te bute ! informa chaleureusement notre chère Jez.

-Raison de plus pour que je continue, Noiraude ! 8D répliqua son camarade chez qui on croit déceler une certaine stupidité.

-Noir...aude ? Articula péniblement la brune. Tu t'fous d'moi là, hein ?

-Même pas ! 8D

-Je suis tombée sur un taré qui me donne des surnoms de taré... se lamenta "Noiraude".

-Je suis tombé sur une noiraude qui ne sait rien faire d'autre que se plaindre de son adorable voisin de table...

-...Adorable ? ADORABLE ? P'tain... J'sais même pas comment tu t'appelles...

-Appelle-moi Votre Altesse ! 8D

-Tu déconnes ?

-Ouais. Sting Eucliffe, souviens-t-en, Noiraude.

-Et toi, appelle-moi encore une fois comme ça et j'te colle une raclée mémorable, "Votre Altesse de la connerie pure et dure". C'est Jez, point final.

-Oh, enchanté, Jez-point-final.

Jez le regarda comme s'il portait une pancarte où il aurait écrit "je suis con" en rouge. Et l'heure passa ainsi, les bouts de gomme furent remplacés par des stylos, jusqu'à ce que la jeune fille finisse par lui envoyer son sac dans la figure, le tout sous l'oeil excédé du professeur. Lorsque la sonnerie retentit, elle rassembla ses affaires et sortit le plus vite possible pour échapper à son camarade qui la poursuivait pour "vérifier si sa poitrine était vraiment aussi plate qu'elle en avait l'air". Elle finit tout de même par le semer et trouva Inori dans un couloir. La conversation devint alors un peu confuse.

'J'AI DU SUPPORTER UN PUTAIN D'ENFOIRÉ PENDANT UNE HEURE ! pesta Jez avec énergie.

-J'AI PARLÉ AVEC UN PUTAIN DE BEAU GOSSE, T'IMAGINES MÊME PAS ! *w* s'exclama Inori exactement en même temps.

-Un beau gosse ?

-Un putain d'enfoiré ?

-Raconte ! S'exclamèrent les deux filles en même temps.

-Alors… commença la blonde. …. Un putain d'enfoiré ?

-Hein ?

-Raconte.

-Un salop qui pendant un cours entier s'est éclaté à me lancer des bouts de gommes –ou des stylos, au choix.- et qui veut 'vérifier que ma poitrine soit aussi plate qu'elle n'en a l'air'.

-Sérieux… il t'a dit ça pour la poitrine ?

-Il l'a lâché sur le ton de la conversation. -o-' Marres toi et je t'étripes. Et le beau gosse ?

-Super sympa, j'me suis mangée l'estrade et il m'a aidé à me lever.

-P'tain j'ai pas de chance…

-Beau gosse à gauche….

-Putain d'enfoiré à droite… '

Elles se regardèrent et le message passa par télépathie -/SBAF/- Jez s'enfuit par la gauche où Gérard arrivait, et Inori s'enfuit par la droite où Sting arrivait. Au milieu du couloir, les garçons se mirent à discuter tranquillement, vite rejoins par une joyeuse petite bande qui faisait le boucan du siècle. Non, celui du millénaire. Ils discutèrent, puis se séparèrent, pour partir –et arriver en retard- en cours. Inori, fut encore une fois placée à côté de Gajeel, au grand damne de celui-ci, qui devait supporter écouter une pipelette, et Jez, pour son plus grand plaisir, fut placée à l'autre bout de la sale, à l'opposé d'un certain blond, suicidaire.

La journée passa, sans autres incidents notables –Mise à part qu'Inori se prit un mot pour bavardage consent et sans discrétion (sauf si hurler est discret).

Ellipse : même jour, 22 heures 30, maison des deux folles Inori et Jez.

*Driiiiiiiiiiiiiiiing*

Non, ce bruitage pourri n'est pas celui de la sonnette de la porte, mais celui d'un des deux téléphones fixes. Inori se leva, attrapa le combiné, et raccrocha de suite. Jez et elle s'installèrent dans le canapé, devant la télé. Celle-ci s'alluma, pour laisser place à un vieux bonhomme, d'environ 80 ans. Il portait un manteau blanc, et avait un emblème cousu dessus. L'emblème magique, celui des mages disparus…

'Aye vieux nain ! Salua Inori.

-Vieux… NAIN ?'

Aussitôt, il devint un géant, dont on ne voyait d'ailleurs plus que les chaussures sur l'écran.

'Makarov-san… souffla Jez, non pas étonnée, mais blasée. Quelle est la mission ?

-Un réseau terroriste. Je vous explique tout sur place.'

Le canapé se déroba sous les fesses des deux jeunes femmes, qui s'époumonèrent : une certaine blonde et riant, et une autre brune, en hurlant tout simplement. Elles atterrirent plus ou moins gracieusement sur un canapé moelleux en bas.

'Makarov, ça serait pas plus simple de nous faire envoyer une voiture… ou faut-il QUE VOUS ESSEYEZ DE NOUS TUER A CHAQUE FOIS ? Hurla Jez.

-Tu hurles vraiment fort, on t'entendait déjà en haut.

-MAIS FERMEZ-LA !

-Bref.

-Oui, bref. Répéta Ino'.

-Si vous êtes ici…

-Si on est ici…

-C'est par-ce-que…

-C'est par-ce-que…

-Vous allez être envoyées en mission…

-On va être envoyées en mission…

-Aux Caraïbes.

Au Caraïbes.

-Inori… ARRETE DE JOUER AU PEROQUET ! Hurla le vieux nain.

-Bref. Coupa la brune. Aux Caraïbes ? Nickel ! La mission ?

-Intercepter une bande de terroriste. Des rumeurs disent qu'ils sont alliés avec la mafia, et possèdent un stock considérable d'armes, ainsi qu'un grand nombre d'hommes. Par conséquent…

-Je n'aime pas ça… murmura Inori en jetant un regard de travers à leur boss.

-Vous allez être accompagnées.'

Deux personnes sortirent de l'ombre.

'O my Fucking God… soufflèrent-elles.'