Me revoilà sur mon thème préféré : Marichat.Cette fois ci, je procéde différemment : je ne sais absolument pas où je vais... Habituellement quand je publie quelque chose, j'ai quelques chapitres d'avance.Pas pour cette fiction ! Ça sera publié au fur et à mesure de mon avancée...N'hésitez pas à me laisser vos avis, c'est toujours un plaisir de savoir ce que vous pensez de ce que je propose ;)Bonne lecture et à très vite !

En se levant ce matin là, Marinette eut un mauvais pressentiment.

Déjà elle était en retard, pour la troisième fois consécutive. Après deux avertissement, elle risquait cette fois-ci d'avoir des ennuis plus sérieux.

Pour ajouter encore à sa malchance, le premier professeur de la matinée était l'irrascible Madame Mendeliev.

Paniquée, Marinette se prépara en un temps record, et partit telle une fusée en ignorant le petit déjeuner que sa mère lui avait préparé.

Elle fit le trajet en courant sans s'arrêter. Une chance que son activité de super héroïne ait développé ses capacités d'endurance...

Elle arriva au collège avec quelques secondes d'avance, se laissant glisser dans le couloir pour négocier le virage.

Quelqu'un poussa une exclamation agacée mais entièrement concentrée sur son objectif elle n'y fit pas attention.

Elle arriva devant la salle de classe pile au moment où le début des cours sonnait. Elle entra et s'installa avec un soupir soulagé.

Alya la salua en la félicitant pour sa ponctualité du jour. Marinette sourit et regarda ses camarades autour d'elle entrer et prendre place.

Adrien fut le dernier à entrer. Marinette rougit en croisant son regard. Le jeune homme lui sourit gentiment, l'air un peu perplexe.

Alya à côté se mit à rire, amusée de voir son amie être aussi réactive face à leur camarade.

Le cour commença mais Madame Mendeliev se trouvait face à un problème technique : le projecteur qu'elle voulait utiliser ne s'allumait pas. Après avoir tâtonné en branchant les câbles de plusieurs façons, elle sortit de la classe en demandant le calme.

Bien évidemment tout le monde se mit à discuter dans un calme plus que relatif.

Nino et Adrien se tournèrent vers Alya et Marinette. Marinette devint presque instantanément écarlate tandis qu'Alya discutait avec les garçons.

Marinette essayait de calmer les battements désordonnés de son cœur et de faire retomber son niveau de stress à un niveau acceptable.

Mais malgré tous ses efforts, elle ne pouvait s'empêcher d'être dans tous ses ses états. Elle trouvait Adrien tellement adorable et tellement parfait...

Lorsqu'Adrien lui posa directement une question, Marinette se figea, incapable de répondre. Dans sa tête, elle se voyait lui sourire et lui répondre de façon naturelle, le charmant par son esprit... Mais les mots se refusaient à franchir la barrière de ses lèvres et elle restait juste pétrifiée.

La suite s'enchaîna comme au ralenti pour Marinette, qui assista au désastre totalement impuissante.

Alya se rendit compte de son trouble et en souriant lui donna un coup de coude. Au même instant, Adrien, l'air légèrement inquiet se pencha vers elle en disant "Tout va bien, Marinette ?". Il tendit la main vers elle- peut être pour la poser sur son épaule.

C'est alors que se produisit la catastrophe. La voix nasillarde de Chloé Bourgeois retentit imposant le silence à toute la classe et rendant ses paroles parfaitement claires à tout le monde.

- oh Adrichou ! Elle va bien, cette fille est juste désespérément amoureuse de toi. Heureusement tu vaux mieux que ça !

Adrien se laissa retomber sa main et se tourna vers Chloé. La blonde ne les regardait même pas, elle se limait les ongles d'un air ennuyé. Sabrina à ses côtés ricanait, ravie.

Le jeune homme se tourna de nouveau vers Marinette, prêt à s'excuser mais les mots s'etranglèrent dans sa gorge.

Marinette était écarlate, voire même violacée. S'il avait encore eu le moindre doute, son air choqué et ses grands yeux bleus remplis de larmes auraient terminé de le convaincre.

Avant qu'il n'ait eu le temps d'assimiler l'information, Marinette se leva brusquement renversant sa chaise et s'enfuit en courant.

Tous entendirent le bruit de ses pas décroître, puis tous leurs camarades se mirent à protester énergiquement contre le comportement de Chloé.

Adrien se rendit compte que tout le monde avait compris les sentiments de sa camarade. Tout le monde sauf lui. Il n'avait rien compris du tout.

Bien entendu, beaucoup de choses commençaient à devenir plus claires concernant Marinette... Mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise pour son amie. Elle ne méritait pas de se faire humilier encore une fois par Chloé, même si tout le monde l'aimait énormément et que personne ne se moquerait d'elle.

Adrien surprit les regards inquiets d'Alya et de Nino posés sur lui. Alya soupira et s'apprêta à se lever pour rejoindre Marinette mais Adrien lui fit signe de se rasseoir.

- Laisse Alya. Je dois lui parler.

Il quitta à son tour la salle de classe.

Marinette s'était enfuie sans réfléchir. Elle quitta le collège sans cesser de courir et rejoignit son endroit préféré de Paris : le Trocadero. Elle s'y était toujours sentie bien et ce jour là ne fit pas exception à la règle. Heureusement avec le temps gris et froid, l'endroit était presque désert. Elle s'installa dans un coin calme et replia ses jambes contre elle.

Tikki jaillit de sa sacoche avant de se câliner contre elle.

- oh Tikki... Je ne pourrais jamais retourner en cours.

-Calme toi Marinette... Tout va s'arranger !

- je ne vois pas comment. C' est une catastrophe... Vraiment une catastrophe.

- Marinette, il fait que tu voies le positif. Ce n'est pas...

- le positif... Tu as raison Tikki. Ça ne peut pas être pire.

Le kwami de la coccinelle soupira tristement et se frotta contre le visage de Marinette, essayant de réconforter de son mieux son amie.

Marinette resta un long moment les yeux dans le vague. Les câlins de son kwami et l'atmosphère du lieu qu'elle aimait tant réussirent à l'apaiser. Elle se sentait toujours au bord de la panique et incapable d'affronter Adrien et sa classe mais elle respirait plus calmement.

Elle allait juste passer la journée ici, et elle verrait comment gérer le lendemain...

Adrien en sortant de la classe s'était rendu face aux toilettes pour filles. Il frappa à plusieurs reprises avant de passer la tête par la porte entrebaillée.

Le lieu était désert.

Il chercha ensuite dans la cour mais il n'y avait aucune trace de son amie.

Le jeune homme se rendit à l'évidence : Marinette avait quitté le collège.

Inquiet il quitta à son tour l'établissement avant de rejoindre au pas de course le parc à proximité où les élèves de leur classe se retrouvaient souvent.

Il en fit le tour plusieurs fois mais Marinette n'était pas ici non plus.

Plagg choisit ce moment pour sortir de sa poche.

- Tu ferais mieux de la retrouver vite gamin.

- Je sais. Je suis inquiet pour elle...

- oui oui... Mais elle risque surtout de devenir la prochaine victime du Papillon...

Adrien stoppa brutalement atterré. A aucun moment il n'avait pensé que la pétillante Marinette puisse être akumatisée. Elle était si joyeuse, si optimiste... Mais son kwami avait raison : il ne l'avait jamais vue aussi perturbée que suite à l'attaque de Chloé.

Et il ne pouvait pas fouiller tout Paris à lui tout seul. Elle pouvait être n'importe où.

Il envoya un message à Alya pour lui demander où Marinette pouvait se cacher.

Adrien était inquiet pour Marinette. Mais il ne savait absolument pas quoi lui dire.

Le jeune mannequin ne s'était jamais trouvé dans une telle situation. Et il devait admettre qu'il adorait Marinette... Mais son cœur appartenait à Ladybug.

Son téléphone bipa le tirant de ses pensées. Alya lui indiquait plusieurs lieux où il pouvait chercher leur amie.

Il soupira. Il ne pouvait pas perdre de temps à visiter toutes les propositions d'Alya alors que le Papillon pouvait passer à l'attaque n'importe quand. Il se glissa derrière un bosquet.

- je crois que c'est un boulot pour Chat Noir... Plagg! Transforme moi !

Chat Noir s'élanca hors du parc et rejoignit les toits.

La demi-heure suivante n'apporta aucun résultat, faisant croître son inquiétude.

Puis approchant du Trocadero, il aperçut la mince silhouette recroquevillée à l'écart. Marinette avait l'air triste mais elle semblait aller bien.

Chat Noir soupira soulagé.

Avant de la rejoindre il prit le temps de réfléchir un instant.

Il décida d'aller prendre de ses nouvelles en tant que Chat Noir pour ne pas la mettre mal à l'aise. Après tout, Chat Noir clamait ses sentiments pour Ladybug haut et fort alors qu'Adrien n'en parlait à personne. Et dans le cas où Ladybug viendrait à l'apprendre, il se dit qu'elle serait certainement la dernière personne qu'il voudrait voir après de telles révélations.

Il se sentait un peu coupable, voire un peu lâche, mais s'élanca malgré tout vers la jeune fille.

Il atterrit souplement près d'elle, la faisant sursauter.

- Princesse ! Qu'elle joie de te croiser !

Marinette lui sourit sans joie avant de baisser les yeux sans répondre.

- Tu vas bien ?

Le ton inquiet du félin toucha Marinette. Elle appréciait beaucoup son coéquipier- même si elle ne le lui avouerai jamais- et le voir s'inquiéter était un vrai réconfort.

- mauvaise journée.

Il s'assit à côté d'elle, épaule contre épaule, en silence.

Marinette sentait sa chaleur contre elle et son réconfort muet était exactement ce qu'elle avait besoin.

Chat Noir ne dit rien, se contentant de rester près d'elle et d'attendre qu'elle soit prête à lui parler.

Au bout d'un long moment, Marinette soupira et laissa tomber sa tête sur l'épaule du félin, puisant encore plus de réconfort dans ce contact.

- Chat ?

- hum hum ?

- tu te souviens de Chloé Bourgeois ?

Chat Noir grimaça en repensant à toutes les victimes du Papillon dues aux paroles acerbes de Chloé. La blonde avait beau être son amie, elle dépassait les bornes et il comptait bien le lui faire savoir à la première occasion.

- oh oui...

Le ton bougon de Chat Noir fit sourire Marinette.

Avec surprise la jeune fille s'aperçut que Chat Noir était exactement celui dont elle avait besoin. Et il était venu pour elle. Il ne savait pas qu'elle était Ladybug, mais il avait pris la peine de venir la voir.

- et bien, elle a... - la voix de Marinette se brisa en repensant à la scène pénible qu'elle avait vécu plus tôt. Chat Noir l'enlaça sans dire un mot.

Marinette soupira et reprit.

- Elle a été particulièrement odieuse avec moi tout à l'heure.

- Je vois...

- Crois moi, tu n'imagines pas à quel point...

- Marinette, je suis sûr que tous tes amis te soutiennent. Et je suis aussi sûr que tu as beaucoup plus d'amis que cette... Peste.

Marinette réprima un sanglot.

Puis elle murmura quelque chose à toute vitesse, que Chat Noir ne parvint pas à comprendre.

- Quoi ?

- Je suis sûre qu'il me déteste maintenant.

- Princesse, je ne vois pas comment on pourrait te détester...

Marinette se colla un peu plus contre Chat Noir.

- Chat, c'est que... - Elle inspira profondément avant de débiter à toute vitesse- Voilà. Je suis tombée amoureuse du garçon le plus génial que j'ai pu rencontrer jusqu'à maintenant. Mais je suis incapable de lui parler et je n'ai jamais réussi à lui dire ce que j'éprouvais. Et Chloé... Et bien elle a mis les pieds dans le plat devant toute la classe.

Chat Noir sentit sa gorge se serrer en entendant Marinette parler de lui ainsi. Et lui qui pensait qu'elle ne l'aimait pas trop à cause de cette vieille histoire de chewing-gum...

- Et... Tu... Tu l'aimes depuis longtemps ?

Marinette rit.

- Depuis de début de l'année à peu près. Au début je l'ai mal jugé tu sais. Mais il est venu s'excuser. Et il m'a offert son parapluie pour que je ne sois pas trempée en rentrant chez moi... Et voilà.

Chat Noir resta muet un long moment, essayant de digérer l'information.

Il ne savait plus quoi dire. Habituellement le félin ne se trouvait jamais à court de mots ou de blagues. Mais sa jolie amie avait toujours été spéciale à ses yeux. Elle avait le pouvoir de toujours le surprendre. Il l'admirait aussi. Pour son talent, sa gentillesse, sa générosité. Son courage aussi.

Il se rendait compte avec surprise que Marinette comptait énormément pour lui. Il aimait Ladybug mais Ladybug était une inconnue. Il la côtoyait mais elle ne se livrait jamais à lui, gardant jalousement tout détail personnel secret. Elle était une héroïne qu'il avait idéalisé, ignorant volontairement les autres personnes qui l'entouraient.

- Princesse, tu devrais lui parler tu sais.

- Non... C'est pas possible.

- Tu sais, s'il est aussi génial que tu le dis, ça se passera bien. Et puis tu pourrais être surprise.

Marinette sourit. Toujours blottie contre Chat Noir, elle s'exclama

- Tu es un ami génial mon chaton !

Chat Noir sursauta surpris. Le ton, l'intonation, les mots employés... Un instant il avait cru entendre Ladybug.

Il tourna légèrement la tête pour contempler Marinette.

Elle avait encore l'air triste mais semblait bien moins abattue que précédemment. Pris d'une inspiration soudaine il se leva et attira Marinette contre lui. Il lui fit un clin d'œil avant de les transporter tous les deux au sommet de la tour Eiffel.

- Un peu d'intimité et une vue à couper le souffle, Princesse.

Marinette lui sourit.

- J'ai toujours aimé cet endroit...

Chat Noir sourit.

- Et sinon... Tu as des projets pour la journée ?

- À part éviter ma classe ? Pas vraiment...

- Tant mieux. Je vais pouvoir te tenir compagnie...

- Mais... Tu n'as pas de cours toi ? Ou de gens qui vont te chercher ?

- On va dire que j'ai pris une journée de congés, répliqua le félin en souriant.

Marinette se mit à rire amusée par le ton facétieux de Chat Noir.

Le soir venu, Marinette dût à regrets quitter Chat Noir. Elle devait avouer qu'elle avait passé une journée formidable en sa compagnie. Ils étaient restés l'un contre l'autre, discutant de tout et de rien, découvrant avec surprise qu'ils avaient énormément de points communs.

Chat Noir l'avait laissé seule quelques minutes et était revenu les bras chargés de victuailles. Ils avaient pique niqué au sommet de la tour Eiffel, profitant de la vue magnifique qui s'offrait à eux.

Puis Marinette s'était blottie dans les bras de Chat Noir et ils avait continué de discuter profitant de la présence l'un de l'autre.

Marinette n'avais jamais pris le temps de parler avec son coéquipier et elle le regrettait aujourd'hui. Elle découvrait qu'il était vraiment adorable.

Un jour elle avait pensé que si elle ne connaissait pas Adrien elle aurait regardé Chat Noir d'un autre œil.

Mais elle se rendait compte qu'elle s'était menti à elle même depuis le début. Elle aimait Adrien sans aucuns doutes. Mais elle avait aussi des sentiments très forts pour son coéquipier.

Elle se rendait compte qu'elle ne s'en remettrait pas s'il venait à sortir de sa vie. Il avait pris à ses côtés une importance qu'elle n'avait jamais soupçonné.

En tant que Ladybug elle s'était montré injuste envers lui. Elle avait fait en sorte de le maintenir à l'écart, de rester aussi impersonnelle que possible de peur de s'attacher à lui... Et ça n'avait servi à rien.

Aujourd'hui Chat Noir avait passé la journée avec elle, Marinette, uniquement pour la réconforter. Il avait sans hésiter changer de projets pour rester avec elle.

Elle se sentait toujours gênée de la scène que Chloé avait provoqué mais elle n'était plus aussi paniquée. Elle ne se sentait plus au bord du désespoir. Elle avait retrouvé le sourire.

- Chat Noir, je vais devoir rentrer avant que mes parents ne paniquent. Surtout s'ils savent que j'ai séché les cours...

- Tu veux que je te raccompagne ?

Marinette sourit, attendrie par la prévenance du félin.

- Oh ne te dérange pas. Je vais bien mieux grâce à toi tu sais.

- Heureux de l'entendre, Princesse. Mais ça ne me dérange pas, j'ai passé une excellente journée.

Marinette rougit légèrement en lui répondant

- Moi aussi.

Chat Noir sourit d'un air espiègle avant de l'attraper par la taille et de la serrer contre lui pour s'élancer sur les toits parisiens. En un clin d'œil ils arrivèrent à proximité de la boulangerie des Dupain-Cheng.

Voyant l'air stressé de Marinette, Chat Noir lui dit :

- Ce soir, je passerai te voir. Pour être sûr que tu vas bien. OK ?

Marinette acquiesça en silence.

- À la tombée de la nuit alors.

La jeune fille l'embrassa sur la joue avant de s'enfuir en courant pour rejoindre la boulangerie.

Chat Noir sourit une main sur la joue. Une fois que Marinette eut disparu dans le bâtiment, il tourna les talons et s'élanca pour rentrer chez lui.