Bonjour !
Je fais ma grande entrée sur le fandom avec cette petite fiction de huit chapitres, tous de moins de mille mots par pur défi personnel, avant de revenir avec un autre projet bien plus long ^^ Point of no Return est construite autour d'une phrase fil rouge, à savoir la citation d'Orelsan qu'on retrouve dans le résumé. On est dans un UA sur le monde de la musique, notamment la célébrité et ses aléas, avec d'un côté un Law déjà célèbre et un Ace (accompagné de son groupe) qui cherche justement la reconnaissance. Espérons simplement que vous resterez jusqu'à la fin, au moins pour voir comment ça va se terminer :D
Bonne lecture :)
Faera.
« J'entends les chants des sirènes
Regarde autour de moi tous ces gens qui m'aiment
J'veux toucher l'soleil avant qu'la pluie n'vienne
T'inquiète pas, seuls les faibles se font bouffer par le système. »
(Orelsan- Le Chant des Sirènes)
« Law, j'ai adoré votre album. C'est si novateur.
Un véritable génie, c'est ce que vous êtes ».
« Trafalgar Law, le porte-parole d'une jeunesse sans illusions
Et qui souffre. »
Des compliments à la pelle, dans la bouche de ceux qui te crachaient au visage y a moins d'un an. Douce satisfaction que celle-là. Presque aussi bonne qu'un grand cru qui lui aurait coûté une vie de salaire avant et qui chante sur son palet, ou encore un bon splif, le genre qu'on s'enfile à la va vite dans les toilettes de la dernière boîte à la mode avant d'aller rencontrer du beau monde. Un, deux, trois, tu ne sais pas le nombre de nouveaux amis que tu te fais chaque soir. T'façon, Law, c'est pas comme si t'étais encore assez sobre pour être capable de le faire ou même d'avoir conscience de quelque chose. C'est plus souvent qu'à ton tour que tu émerges de ta torpeur alcoolique, la bite enfoncée dans le vagin d'une inconnue. Y a bien que la migraine que tu t'enfiles à l'aube pour te rappeler à quel point tu es une merde mon pauvre vieux Trafalgar.
Tes vieux potes Shashi et Penguin, ceux qui t'ont toujours soutenu, ils peuvent se brosser pour avoir un signe de vie de ta part. Ils n'ont qu'à faire comme tout le monde, comme ta propre famille qui n'a plus de nouvelles de toi depuis bien longtemps. Suivre tes frasques dans les magazines, pleurer l'homme que tu es devenu sur le papier glacé. Et Nami, t'y penses quand ? Tu sais, la jolie petite rouquine, qui a sacrifié famille et études brillantes en géographie, pour te suivre dans tes conneries d'artiste, t'y penses quand une inconnue s'agenouille à tes pieds pour te tailler une plume avant t'agiter ses miches devant toi juste parce que t'es Trafalgar Law ?
Atterris, mon gars. Tu te prends pour le roi du monde, mais le vent tourne aussi vite qu'il vient dans ce milieu de poignées de main hypocrites et de sourires de façade. Au mieux, tu peux juste être un gros poisson dans une petite mare. La preuve, c'est quand la dernière fois que ton manager t'a appelé ? Il a promis de te faire toucher le soleil, mais il avait juste pas prévu que tu serais incapable de pondre une ligne. Il est comme tout le monde, il attend. Il attend que tu te sortes la tête du cul, que tu arrêtes de te noyer dans cet océan de requins. Il a confiance en toi pour ça, toi qui dénonce les abus de ce monde mieux que personne. Probablement qu'il n'avait pas prévu que tu céderais aux sirènes, toi aussi.
Parce qu'il n'y a que les faibles, pour céder à leur appel. Et tu sais ce qui arrive ensuite aux gens comme toi, Trafalgar ?
La chute.
