Une fic retrouvée dans les méandres de mes dossiers, elle date de Décembre 2018, et oui c'est du MorMor. Parce que le MorMor c'est cool, et que le personnage de Sebastian Moran crée par les fans est - de mon point de vue - l'une des meilleures choses que ce fandom a fait.
Disclamer : Les personnages ne m'appartienne pas, blablabla.
Je dédie cette petite fic à ma chère Wado21, en espérant que ces 400 petits mots te briseront le coeur !
On ne profite jamais de ce que l'on a. C'est presque une loi divine et inviolable, on rêve toujours d'autre chose sans profiter de l'instant présent, sans se rendre compte que les moments partagés autour d'un café brûlant, l'émerveillement des premières neiges de l'année, la chaleur des bras de l'être aimé, rien ne remplace ces moments-là.
Ni les fêtes, ni les voyages au bout du monde, ni une nuit torride dans le lit d'un inconnu.
Rien ne peut remplacer les moments de complicité du quotidien, le genre de moment où plus rien ne compte, où l'on profite simplement.
Mais ce genre de constat, on ne le fait toujours qu'après avoir perdu ce qui nous procurait cette tranquillité, après avoir fait l'erreur de trop, l'imprudence qui fait déborder le vase.
Il n'avait fallu que trois coups de feu, seulement trois, pour que le colonel Sebastian Moran quitte ce monde, seulement trois coups pour que son sang éclabousse le sol des quais de la Tamise. Seulement trois coups pour que le fragile équilibre vole en éclat.
Tel un soldat, il était mort pour celui qu'il devait protéger, il avait rempli sa mission. Jim Moriarty ne mourrait pas aujourd'hui, pas par la main d'un assassin de bas étage.
Son costume toujours impeccable était taché de sang, poisseux et imbibé. Sali par la poussière. Mais c'était bien la dernière de ses préoccupations, seul comptait le corps de son ...
Son quoi au juste ?
Son bras droit ? Son garde du corps ? Son sniper ? Son colocataire ? Son amant ?
Sa moitié finalement.
Sa moitié se vidait de son sang, le visage contre le béton, ses yeux verts pour toujours fixés dans le vide.
Il avait de très beaux yeux, en y repensant. Des yeux éteints par la guerre, mais toujours indomptables, des yeux expressifs, tendres et souvent assassins.
Si Jim avait été un peu plus attentif, s'il n'avait pas cherché à l'aveuglette quelque chose qui se trouvait juste devant lui, peut-être aurait-il fait attention à cette lueur nouvelle, affectueuse, qui avait illuminé les yeux de Sebastian le jour où ils avaient dormi ensemble pour la première fois, serrés l'un contre l'autre, profitant de la chaleur de l'autre.
Il aurait pu voir les gestes minimes, les œillades timides, les rires gênés qui échappait au soldat.
Il aurait pu.
Mais on ne profite jamais assez de ce que l'on a, pas vrai, Jim ?
Dites-moi ce que vous en avez pensé !
