Titre: Someone Like You

Disclaimer : L'univers et les personnages de The Walking Dead ne m'appartiennent pas. Seule ma narratrice est à moi.

Note : J'ai découvert la série par le biais d'une amie et je suis littéralement tombée amoureuse. C'est la première fic que je publie alors… Bonne lecture!

Cela devait faire plusieurs semaines, voir même des mois que la situation de notre pays n'était plus la même. Alors qu'avant tout se déroulait pour le mieux (du moins plus normalement que maintenant), le tout s'était transformé en apocalypse. De manière inexpliqué, un virus s'en était prit à certains d'entre nous. Se propageant comme la peste, il entraîna sur son passage plusieurs milliers de victimes dont les décès restaient étranges. Nous avions été mis en état d'alerte, la télévision ne cessait de répéter qu'il fallait trouver un endroit où nous cacher pendant qu'il était encore temps et les hommes de foi restaient accrochés à leur église. La panique générale s'était installée dans chaque foyer alors que le virus ne cessait de battre des records en nombre de victimes. L'armée n'avait pas tenue longtemps avant de se joindre à la partie, probablement envoyée par le gouvernement afin de calmer les gens. Des voitures se retrouvaient coincées sur des kilomètres d'autoroute puisqu'il n'y avait nulle part où aller pour être plus en sécurité. Les cours d'école et les parcs étaient désormais déserts. L'électricité nous avait laissé tomber, peu de temps avant que des villes entières soient bombardées par des avions militaires. Plus le temps passait, plus les temps changeaient et moins de survivants voyaient le jour.

Un vent de mort soufflait au-dessus de nos têtes.

Notre pays était maintenant prisonnier de ce que l'on appelait « rôdeurs ». Des morts qui arrivaient, par un miracle, à tenir encore debout et qui, d'une simple morsure ou d'une griffure vous condamnais à rejoindre leur rang.

Et moi, où étais-je durant ce temps de crise?

Chez moi. Tranquillement assise dans ma chambre à gratter ma guitare électrique dont le son me manquait cruellement. Effectivement, nous avions appris que pour nous protéger des rôdeurs, nous devions faire preuve de silence à tout moment : ces derniers semblaient être attirés par le bruit en tout genre. De toute façon sans électricité je n'arrivais à rien du tout.

Je vivais dans la maison familiale que j'avais quittée depuis belle lurette. Ma sœur aînée m'avait rejoint aussitôt que l'état d'urgence avait été déclarée officiel. Nous restâmes seules durant deux semaines, jusqu'à temps que le malheur s'abattit sur nous : ma sœur fût mordue par un rôdeur alors qu'elle était sortie pour aller chercher de la nourriture. Étant émotionnellement et physiquement incapable de surmonter cette épreuve, c'est à ce moment là que je quittai définitivement le nid que nous avions construit à deux, attrapant vivres, arme, clés de voiture et bicyclette. C'est en retenant mes larmes que j'embarquai mon vélo dans la valise de mon auto et que je m'éloignai de ce quartier qui autrefois, devait être le plus convivial et le plus riche de toute la ville.

Je roulai ainsi jusqu'à temps que mon réservoir soit vide. N'aillant trouvé aucune station service sur mon chemin, je dû me résoudre à faire le reste de la route à bicyclette. J'ignorais où j'allais, mais je ne voulais qu'une seule chose : retrouver d'autres survivants. Ne plus rester seule. Je pédalai ainsi durant deux jours, faisant de courts arrêts la nuit, sans jamais fermer l'œil.

Je trouvai finalement mon bonheur. Ou plutôt… Ce fut lui qui me trouva en premier.

Un homme d'affaires nommé Richard. Il avait une voiture et il me restait encore quelles boîtes de conserve. C'est de cette manière que nous marchandâmes notre échange : j'avais le droit d'embarquer, mais je devais lui donner de la nourriture. Personnellement, je ne trouvais pas cela très juste, compte tenu de la situation critique à laquelle nous faisions face, mais peu importe les circonstances, tragiques ou non, il y en a toujours certains qui tenteront de profiter de vous. Seulement, au moment de monter à bord de la voiture, j'ignorais à quel point ce Richard était un profiteur…

Ça ne tarda pas. Coincés sur une autoroute bondée de véhicules inertes alors qu'une horde de rôdeurs s'avançaient dangereusement dans notre direction, nous prîmes la poudre d'escampette dans la forêt située aux abords de notre voie. Nous courûmes le plus rapidement et le plus longtemps possible afin de ne donner aucun signe de vie aux morts-vivants qui ne s'étaient probablement jamais rendu compte de notre présence. Et lorsque nous nous arrêtâmes enfin, c'est là que Richard décida qu'il en avait marre de jouer les gentils innocents avec moi. Affamée, fatiguée et essoufflée, jamais je ne vis sa main s'abattre sur mon visage, me faisant aussitôt tomber sur le sol.

Et voilà.

C'est maintenant là que je suis rendue. Couchée sur le sol humide, le visage tuméfié et perdue dans mes actions. Trop effrayée pour tenter quoi que ce soit sinon essayer d'enlever ses sales mains de sur moi, je suis incapable de retenir ces larmes qui voulaient sortir depuis un bout de temps. Je pousse des petits cris, mais à part faire enrager mon agresseur, je sais que ça ne sert pas à grand chose. Et voilà que ce pervers a déjà réussi à m'arracher mon jean troué et s'apprête à retirer ma petite culotte. Je ferme les yeux, me disant que je n'ai d'autre choix que d'accepter le sort qui m'attend.

Qui a dit que les rôdeurs étaient plus dangereux que les hommes?

J'avais perdu tout espoir de me sortir de cette affaire indemne.

Puis, il y a eu cette voix.

Cette voix d'homme qui semblait trop grave pour être celle de Richard.

- Tu laisses la demoiselle tranquille ou je te tranche la gorge.