Ceci est ma première FanFiction. J'espère qu'elle vous plaira. :)
L'Amour, la Haine.
La Joie, le Tristesse.
La Surprise, la Peur.
Des sentiments tellement opposés, et pourtant si similaires.
Il l'avait compris trop tard. Il n'avait compris trop tard, que le Plaisir et la Douleur ne sont qu'une seule et même émotion.
Il avait voulu explorer les Ténèbres, allumer une lueur et trouver ses marques dans ce monde si sombre. Mais la nuit l'a englouti, il s'est laissé submerger par la noirceur qui caractérisait le monde de cet homme. Son âme ne lui appartient plus maintenant. Elle a été dévorée par la nuit, devant la lune impuissante et les étoiles silencieuses, alors que le crépuscule l'abandonnait, et que l'aube ne voulait plus de lui.
Le labyrinthe des Ténèbres.
La nuit éternelle.
Les ombres vicieuses.
L'Enfer.
Est-ce la réalité ou un rêve ?
Il ne sait plus. La drogue a tout annihilé. Qui était-il encore il y a quelques mois ? Quand il faisait encore parti du jour ? Quand son frère et sa sœur prenaient encore soin de lui, s'inquiétaient pour lui ? Il le sait, mais il ne veut pas s'en souvenir, c'est trop douloureux. Mais la douleur n'est-elle pas plaisir ? Ca non plus, il ne le sait plus.
Plus de drogue, plus de sexe, plus d'alcool. Plus pour se souvenir et oublier à la fois. La réalité devient un rêve, avec ses hallucinations et son état second. Et le rêve devient une réalité, car il n'existe plus que cela.
Tout se ressemble.
Le monde n'est qu'un gros tas de merde dont nous sommes les mouches.
Ca, on l'a toujours su. Certains sont dans le déni et font tout pour prouver le contraire. D'autres crient haut et fort la vérité, s'enfonçant encore plus dans la merde et tentant d'entrainer les autres avec eux.
Il était de ceux-là, mais il regardait juste, en spectateur hypocrite.
Cet homme, lui, faisait l'inverse. Il ne disait rien, mais ses actes parlaient pour lui.
Il savait que cet homme faisait le mal autour de lui, il le savait avant même de lui avoir parlé, tout le monde le savait. Les informations vont vite. Mais personne n'osait dire du mal de cet homme en face de lui, de peur de mourir.
A quoi ça sert de vivre, si on ne ressent rien ? Si il n'y a pas de risque ? La vie est morne et ennuyeuse. On meurt tous un jour, alors à quoi bon prendre des précautions ? C'est inutile.
C'est ce qu'il s'est dit, et il a sauté a pieds joints dans la merde, sans faire attention à voir qui il éclaboussait au passage. Son frère, sa sœur, il les a entrainé avec lui, alors qu'ils lui avaient tout donné.
L'Humain est un être faible et égoïste. Dès qu'il tente d'être fort et généreux, il est détruit par les autres. Toujours.
Ce qu'il a vécu est malheureusement ce qui arrive à beaucoup de personnes. Plus qu'on ne le pense, car elles se cachent, de peur d'être rejetées. Mais lui, il s'en fiche. Il ne veut pas savoir. Il croit qu'il est le seul dans son cas. Et ça lui plait de le penser. Car il est faible et égoïste. Comme tous ceux dans son cas.
Cet homme, il l'aime et il le hait en même temps pour ce qu'il lui a fait découvrir. C'était bien et mal à la fois. C'est comme le syndrome de Stockholm. On hait la personne qui nous fait souffrir. Puis on finit par l'aimer parce qu'il ne reste plus qu'elle. Sauf que lui n'est pas malade. Le mal et enfoui beaucoup plus profondément en lui. C'est son âme qui est atteinte.
Cet homme est fou, dément, malade.
C'est ce qu'il s'est forcé à croire, pour oublier que c'est de sa faute, s'il se détruit pour se souvenir comment c'était avant et pour oublier comment c'était avant, parce que c'est trop douloureux. Mais la douleur n'est-elle pas plaisir ?
Une boucle. Incessante. Ronde. Parfaite. Comme un disque rayé.
Ce disque rayé c'est son esprit, abruti par la drogue, le sexe, l'alcool.
Pourquoi l'alcool ? Parce que c'est illégal. Et son esprit de contradiction lui dit d'aller à l'encontre des règles. C'est excitant.
Pourquoi le sexe ? Parce que ça se fait à deux. Ou plus. On est moins seul.
Pourquoi l'alcool ? Parce que c'est facile à trouver. Et tout le monde en boit.
Faire comme tout le monde pour ne pas être seul. Mais alors pourquoi vouloir être seul dans son malheur ?
Il en a marre de se poser des questions. Ca lui donne mal à la tête. C'est ce qu'il se force à croire. Il vit dans un rêve pour fuir la réalité. Le rêve est devenu une réalité, car il n'existe plus que cela.
Une boucle. Incessante. Ronde. Parfaite. Comme un disque rayé.
C'est comme le quotidien qui se répète. Son esprit se répète les mêmes pensées afin de ne pas sortir du chemin qu'il s'est tracé. Rester dans l'illusion que l'on connaît, rassurante, pour ne pas affronter la réalité, cruelle.
Il faut qu'il se souvienne. Qu'il se souvienne de qui il était, pour mieux l'oublier ensuite. Pour ne voir le déchet qu'il est devenu. Cette vérité présente et cruelle. Pour ne pas regarder d'un œil vide son avenir qui n'existe plus. Cette vérité qui attend patiemment le bon moment pour surgir, cachée on ne sait où, et mieux vous faire mal.
A quoi ça sert de vivre, si on ne ressent plus rien ? L'esprit embrumé. L'âme déchirée. Autant mourir. Mais avant de mourir il doit se souvenir. Une dernière fois.
Comment s'appelle-t-il ? Gaara Sabaku.
Quel âge a-t-il ? Vingt ans.
Que faisait-il avant tout ça ? Des études d'art dans une école spécialisée.
Pourquoi faisait-il ça ? Parce qu'il voulait devenir sculpteur, comme son père, mort quand il avait douze ans. Le sable était sa matière préférée.
Comment était sa famille ? Sa mère était morte en lui donnant le jour, son père s'est suicidé, personne n'a jamais su pourquoi. Son frère et sa grande sœur l'ont toujours aidé, soutenu, ils sont devenus autonomes et indépendants, pour lui mineurs et eux majeurs. Ils étaient une fratrie soudée. Avant tout ça. Avant lui.
Et après? Il faut qu'il se souvienne de tout ce qu'il s'est passé après. Comme ça il pourra mourir. C'est vital. Quelle ironie.
Et donc, après ?
Je sais c'est court mais ce n'est que le prologue :) Je voudrais aussi rendre hommage aux victimes de Charlie Hebdo, vu que cette histoire a été publiée le lendemain du drame. On peut ne pas être d'accord avec les opinions de Charlie Hebdo, mais on ne peut pas s'attaquer aussi sauvagement à la liberté d'expression qui est un droit fondamental en France, et qui est interdit dans certains pays. Je tenais a souligner ce point car les fan fictions sont une forme de liberté d'expression créative. Soutenons cette liberté et continuons à écrire des fan fictions pour que ces actes barbares qui ne devraient pas exister n'aient plus lieu.
