Disclamers : Les personnages de la série "MERLIN" appartiennent à leurs créateurs. Je ne les emprunte que le temps d'une fiction et retenez seulement que l'histoire ne fait pas partie du canon de la série puisqu'elle sort de ma tête. Les autres personnages fictifs ont été créés pour cette fiction.

Résumé complet : MPREG ! (homme enceint)

A cause d'une nuit, d'une seule nuit, Merlin avait osé avouer à Arthur son amour. Ce dernier ne voulant rien entendre le congédia. Dix années s'écoulèrent, Merlin vit à l'extérieur d'Healdor avec son fils Adrian et son ami Gauvain. Le chevalier, fidèle ami de toujours, partageait sa vie et, parfois, comme un frère incestueux, il le consolait...

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Note de l'auteur :

Bon, oui, je sais… ça fait carrément des lustres que je n'ai rien avancé côté fanfiction…

Cette fiction a déjà son début (plusieurs chapitres d'écrits) et je ne les publierai qu'au fur et à mesure tout en écrivant la suite. Certains la connaisse déjà mais ça fait bien 2 ans que je n'étais plus revenu sur cette histoire… donc tout commentaire est le bienvenu.

Concernant les autres…

Mais qui est le père ? peut-être que ça arrivera…

Esclave d'un cœur 2 / Entre père & fils (suite de Entre rêve & réalité) je ne sais pas encore…

Remerciez petitboune (nouvelle et jeune auteure de fanfiction sur Sterek, peut-être un jour de Merthur !) de me relancer, je ferai de mon mieux pour la terminer (au moins celle-ci) et non, je ne publie plus sur mon blog, mais vous pouvez y jeter un œil si ça vous dit.

Sur ce, bonne lecture.

-Merlin-

Prologue : Père et fils

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Au pas de la porte fermée de la chambre de son père, un jeune garçon de neuf ans pleurait en silence. Il ne supportait plus les sanglots de son père, Merlin.

À l'approche des équinoxes d'été, il l'entendait toujours étouffer ses pleurs. Adrian qui avait hérité des pouvoirs de son père parvenait depuis deux ans à ressentir ses souffrances intérieures.

La première fois que cela lui était arrivé, il avait été tellement bouleversé qu'il était parti dans la pièce commune et s'était jeté tout contre son oncle Gauvain. Il ne comprenait pas les blessures de son père. Elles étaient tellement dures à supporter qu'il n'avait pas réussi à émettre un seul mot.

Mais, aujourd'hui, il fallait que cela cesse. Merlin avait le droit d'avoir l'esprit en paix et de vivre comme n'importe quel homme. Peu importait ce que pouvait représenter Arthur Pendragon, son père avait besoin de lui pour les cicatriser.

— Adrian, l'appela doucement son oncle de la pièce adjacente.

Il le rejoignit en baissant la tête et, sans dire un mot, les bras de l'adulte l'attirèrent pour l'assoir sur ses cuisses.

— Oncle Gauvain ? marmonna-t-il d'une petite voix, papa est toujours triste, il pleure encore.

Les grandes mains essuyèrent ses joues puis, en glissant chacune sur le côté, ce geste écarta ses boucles blondes derrière ses oreilles. Les yeux humides, il ferma ses paupières en laissant le chevalier déposer un baiser sur son front. Adrian adorait Gauvain. Du plus loin qu'il pouvait s'en souvenir, il était celui qui rendait son père heureux et même s'il retournait à Camelot pour tenir ses devoirs en tant que chevalier, il avait toujours été présent dans sa petite vie.

— Cela ne peut plus durer, lui chuchota son oncle. Ton père m'en voudra, mais je crois qu'il est temps qu'Arthur prenne ses responsabilités.

Adrian écarquilla ses yeux bleus, surpris par ces mots.

— Je peux venir avec toi ? demanda-t-il.

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Gauvain leva quelques secondes ses yeux sur la porte close et les reposa sur le blondinet avant d'accepter. Il savait que, durant cette période, Merlin restait trois jours enfermés dans sa chambre tout en lui faisant confiance. Puis, se disait-il, Arthur n'aurait qu'à regarder l'enfant pour comprendre qu'il avait un fils : un héritier... du moins, l'espérait-il ?

— Okay mais, tu me promets de ne pas user de ta magie au château.

— Promis mon oncle, répondit-celui en dissimulant ses doigts croisés derrière le dos.

— Parfait, on va préparer les chevaux et partir...

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Une demi-heure plus tard…

Gauvain soupira en levant piteusement son regard vers ciel : Adrian venait de faire étinceler ses prunelles.

— Qu'est-ce que je t'ai demandé tout à l'heure ?

L'enfant haussa des épaules et sourit en lui répondant innocemment :

— Nous ne sommes pas encore au château.

— Tu as raison, mais attention, je t'ai à l'œil…

Lorsqu'ils furent sur le point de quitter la maisonnette, Gauvain laissa un mot à Merlin, l'informant qu'il campait avec son fils au lac d'Avalon. Il n'était pas fier de lui mentir, mais pour son ami, il était prêt à subir ses foudres s'il venait à l'apprendre.

Ils partirent en début d'après-midi tous les deux en direction du royaume d'Arthur. Le temps était doux et la brise était rafraichissante. L'été semblait annoncer une chaleur étouffante et des journées de baignades en perspective.

Cependant, c'était une des saisons que le chevalier appréciait le moins depuis quelques années. Merlin plongeait irrémédiablement dans ses pires souvenirs et jamais personne n'avait pu l'en sortir durant ces trois jours de solitude totale.

Bien sûr, il lui en avait fallu des années pour connaitre la vraie raison de cette torture... C'était une sentence qu'il trouvait injuste. Le sorcier se sentait fautif à tel point qu'il n'utilisait plus sa magie... Et pour Gauvain, cela n'était plus supportable. Merlin, son ami depuis toujours, devait tourner la page... il devait accepter sa nouvelle vie.

Lorsque la forêt commença à s'assombrir, ils s'arrêtèrent pour découvrir le beau paysage qui se dévoila devant leurs regards : Camelot.

-Merlin-

Le chevalier Léon venait de terminer l'entrainement de ses élèves quand, en marchant en direction du parvis du château, il distingua Gauvain. Il fronça ses sourcils parce que c'était sa période de repos où Gauvain partait généralement une dizaine de jours chez Constantin, le petit frère de ce dernier. Même si parfois, Léon admettait que leurs relations se limitaient à des salutations courtoises et des joutes verbales qu'il jugeait parfois agressives depuis le départ du sorcier, il ne restait pas moins poli.

Soudain ses pas se figèrent en découvrant l'enfant qui accompagnait son ami. Son cœur se mit à palpiter tant la ressemblance avec son souverain était frappante. Les cheveux bouclés lui rappelaient ceux de la reine Ygraine mais les yeux n'étaient pas ceux d'un Pendragon...

— Gauvain ! tonna-t-il en tentant de cacher son trouble.

— Bonjour Léon, lui répondit son cadet, j'aimerais m'entretenir avec le roi s'il est disponible... Oh, je te présente Adrian, mon neveu.

— Le fils de Constantin ?

Il détourna son regard en entendant l'éclat de rire de Gauvain qui rectifia sur un ton sarcastique :

— Mon petit frère n'a que dix-sept ans ! C'est... celui d'un autre, mentit-il.

Mal à l'aise, Léon fit demi-tour en lui disant qu'il allait informer Arthur de sa visite.

— Bien, je serais dans les appartements de Gaius, prévint le cadet.

Depuis que Gauvain avait décidé de prendre en charge Constantin au décès de leur mère, il avait dû presque le supplier de rester chevalier. Pour cela, Gauvain lui avait soumis plusieurs conditions : de servir le roi par périodes alternées qui correspondraient toujours à dix jours et qu'en cas d'urgence, il serait en droit de quitter son poste sans avoir à se justifier.

Au début, avant de les accepter, Léon s'était lâchement emporté contre Gauvain parce qu'il n'arrivait pas à comprendre le lien qui l'unissait à Merlin. Pourtant, en tant que chef de la cavalerie, il savait qu'il aurait dû le délier de ses devoirs pour subvenir aux besoins de son petit frère, mais quelque chose au fond de lui, ne souhaitait pas qu'il quitte définitivement les rangs. Il s'était habitué à sa présence et de ne plus l'avoir à ses côtés était seulement impossible.

Arrivé devant la porte du roi, Léon respira profondément et frappa tout en entrant dans la chambre. Il n'attendait plus la permission d'Arthur depuis que ce dernier semblait lentement se défaire de son statut de souverain.

Cela faisait trois ans que la reine était décédée sans lui avoir donné d'héritier. Léon ne se permettait jamais de lui rappeler son rôle mais le peuple lui faisait bien comprendre qu'il était en droit de trouver une seconde épouse. Arthur n'était pas vieux. À trente-deux ans, c'était un des plus bels hommes du royaume et toutes les jeunes filles potentiellement en âge d'être mariée étaient, pour la plupart, venues dans l'espoir d'être courtisée à leur tour. Cependant, aucune n'avait réussi à faire battre son cœur et Léon avait toujours su que celui de la reine avait toujours été pris par Lancelot.

— Sire, Gauvain souhaiterait s'entretenir avec vous.

Le regard posé sur le dos du roi, le silence pesant de la pièce l'obligea à poursuivre :

— Dois-je le faire venir ici ?

— Non, où est-il ? lui répondit-il sans bouger.

— Il est parti chez Gaius.

— Bien.

-Merlin-

Gaius, loin d'être étonné par la présence de son filleul, l'enlaçait dans ses bras pendant qu'il échangeait un clin d'œil avec Gauvain. Cela faisait une saison qu'il n'avait pas revu Adrian et il demanda à ce dernier s'il avait fait bonne route.

— Je m'inquiète pour mon père, lui dit le petit homme sans répondre à sa question.

— Je sais mon garçon.

— Dites, chuchota le chevalier, pensez-vous que le roi serait d'accord pour discuter avec...

— Vu la manière dont est parti Merlin, reprit le vieil homme en sachant que ces mots allaient le blesser, je ne pense pas qu'Arthur soit prêt à savoir qu'il a un fils, surtout avec un sorcier.

— Mais, coupa Gauvain en serrant des dents, cela fait dix ans ! Et, Adrian a le droit de connaitre son deuxième père !

— Je me fiche du roi ! cingla froidement l'enfant, il n'est rien pour moi ! Mais pour que papa aille mieux, je sais qu'il doit être là.

— Adrian, soupira Gaius en recevant un regard empli de colère.

— Non ! brailla-t-il en reculant d'un pas, j'en ai marre que papa pleure sans arrêt quand le grand soleil arrive ! J'en ai marre qu'il se punit ! et...

Les larmes dévalant ses joues, il continua doucement :

— Et c'est dur de... de ne plus exister quand... il s'enferme dans la chambre...

— Adrian, chuchota le médecin en tentant de le calmer.

— Noooon ! marmonna l'enfant de ses lèvres vibrantes,... dans ces jours, papa ne me voit plus ! Tout ce qui compte c'est...

Il pivota en apercevant un homme aussi grand que Gauvain qui pénétra dans la pièce. Durant une fraction de seconde, il croisa le regard du père indigne qu'il haïssait de tout son être. Il ne voulait rien savoir de cet homme. Tout ce qu'il voulait était le bonheur de Merlin.

Alors, dans un excès de rage, il courut jusqu'à lui en lâchant toutes ses larmes d'enfants empli d'une magie révoltée.

Comme si le temps s'était figé, Adrian empoigna Arthur pendant que Gauvain, paniqué, tenta de le rattraper...

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Gaius, impuissant devant la scène, plissa ses paupières lorsque le cours du sablier reprit ses droits : tous les trois s'étaient évanouis au sol. La magie du jeune sorcier venait inconsciemment de changer la vie du roi et du chevalier.

— Miséricorde...

-Merlin-

Arthur, papillonnant des cils, ne s'attendait pas à se faire agresser par un gamin et encore moins se retrouver cloué sur un lit. Réveillé et perdu, il balaya la petite pièce qui lui donna des coups de poignards en plein cœur. Il la reconnaissait : c'était celle de...

Il se débattit avec les draps et voulut quitter le lit. Rien que de se retrouver ici le mettait hors de lui et il ne se sentait pas d'humeur à être clément ! Lorsqu'il parvint à se mettre debout, il crut mourir d'une crise cardiaque en découvrant le visage de l'homme qui venait d'ouvrir la porte :

— Bien dormi, sire !

— Que… bégaya-t-il en reculant d'un pas.

Il heurta le lit et y tomba sur les fesses. Pourquoi se voyait-il ? Et, affolé de perdre la tête, il saisit rapidement un vieux miroir pour se contempler : c'était le visage de Gauvain.

— Mais, qu'est-ce que…

— Tout à fait sire, murmura sa propre voix qui franchissait de sa bouche, je tenais à vous présenter Adrian.

Les yeux écarquillés et le cœur battant, il détailla l'enfant qui s'était rué sur sa personne.

— C'est le fils de Merlin.

— Et ! cingla-t-il en entendant ce nom.

Ce fut au tour du garçon de lui répondre séchement :

— Vous êtes mon second père et vous allez venir avec moi en restant dans le corps de Gauvain !

Arthur, le souffle coupé et la gorge sèche, tentait de rappeler sa raison et ne démordrait pas devant ce blondinet. Comment ce môme osait-il lui faire cet affront ? Et comment Merlin aurait-il pu porter des enfants ? Il lâcha un grognement de mécontentement en imaginant très bien le sorcier manipulé la magie à sa guise.

Il allait lui répondre mais la voix énervée d'Adrian le coupa net :

— Je suis votre fils que vous le vouliez ou non ! Et ! grinça-t-il en le fixant de ses yeux sombres, je vous assure votre majesté qu'après l'avoir vu, je vous bannirai de ma vie !

Ces mots vibrèrent à ses oreilles comme une promesse, obligeant son cœur à battre encore plus de frénésie. Pourtant, loin d'être inquiet, il se leva, prêt à appeler ses gardes mais l'enfant l'en empêcha en posant une petite main contre la sienne.

Tout ce qui l'entoura parut soudainement s'envoler avant de voir réapparaitre les couleurs de la nature. Il n'eut pas le temps de réaliser où il se trouva qu'il écouta la voix glaciale d'Adrian le menacer :

— Si jamais Merlin apprend que je vous ai fait échanger de corps avec oncle Gauvain...

Arthur n'aimait pas du tout le ton de l'enfant mais il devait admettre qu'il était un tantinet effrayant. Il avait l'impression d'entendre son propre père Uther.

— Je vous promets que je ferais de votre vie un enfer !

Il déglutit et hocha la tête.

— Adrian ! reconnut-il subitement de la voix presque oubliée de son ancien ami.

— Rappelez-vous, lui murmura le blondinet, vous êtes Gauvain.

-Merlin-

Parallèlement à Camelot, le chevalier et Gaius se contentèrent de se regarder dans le blanc des yeux. Il n'avait pas été prévu ce type d'échange... mais, la magie avait ses secrets.

— Bon, mon ami, commença piteusement le médecin, je crains que vous ne soyez le roi pour les jours à venir.

— Ça me convient, je vais pouvoir mater les chevaliers !

— Gauvain !

— C'est ''sire'' ou ''votre majesté'', je vous prie, s'amusa-t-il à indiquer.

Gaius soupira en le priant de ne pas provoquer de déclaration de guerre...

— Juste contre Léon, répliqua le faux roi le sourire amusé aux lèvres, à moi le trône !

Le médecin sentait que cela allait sûrement mettre un peu de pagaille...

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Et voilà...