Manipulation n'est pas mère de vertu

Rating : M

Pairing : Maître/Docteur

Disclaimer : je ne détiens pas Doctor Who

Cette fiction fera plusieurs chapitres, n'hésitez pas à laisser un commentaire,

Enjoy !

Chapitre - 1

« Maître, je vous en prie, soyez raisonnable... »

Le Docteur avait cessé de compter le nombre de fois où il avait répété cette phrase, tel un curé faisant un son sermon à sa paroisse. Cela eut pour effet de faire rire le Premier ministre, amusé par les supplications du Seigneur du Temps. Entendre son ennemi lui parler ainsi avait tendance à lui rappeler qu'il avait la situation en main. Qu'il avait réussi avec brio son plan de conquête. Et il adorait cette sensation que cela lui procurait. Ce sentiment de toute puissance le rendais encore plus fou qu'il ne l'étais déjà.

L'homme attrapa un verre d'eau sur la table et le lança au visage du son vieil ennemi, qui ne releva même pas ce geste habituel de violence. Ce n'était pas comme s'il pouvait lui en vouloir, il était le dernier de son espèce après tout. Le Seigneur du Temps tendit son tournevis laser vers le prisonnier, un sourire mauvais aux lèvres et une idée brillante en tête. Cette fois, son idée sortirait de l'ordinaire.

« Toujours à bavarder, Docteur. Tu es vraiment une pipelette. Le pire c'est que tu me rabâches sans cesse la même chose. Je ne sais pas moi, innove un peu, cela rendrait nos échanges plus agréable. »

Le Premier Ministre s'arrêta quelques instants et repris. De sa main droite, il se mit à faire tourner la chaise où était son ennemi sur elle-même, comme un enfant qui regarde un tourniquet. Son regard se posa sur l'immense table du Valiant qui était en bois massif mais un beau bois beige, qui faisait ressortir la richesse de l'endroit. On pouvait apercevoir sur cette table des paquets de feuilles classées par taille et par poids, formant un tout harmonieux. Lassé, Le Maître arrêta de faire tourner le fauteuil.

« Oh, je sais en quoi je vais te transformer ! Je viens d'avoir une idée de génie. Enfin, toutes mes idées sont brillantes, pas uniquement celle-là. »

Le Maître avait dit ça d'un ton joyeux, tout en s'amusant à pousser le fauteuil du Docteur à défaut de le faire tourner. L'homme brun appuya sur le tournevis pendant son meilleur ennemi poussait un couinement de douleur. Un sourire éclaira le visage du dictateur qui se mit à taper dans ses mains, fier de lui et se dirigea vers Lucy, qui n'avait pas manquée un seul moment de la scène, un air fasciné sur son fin visage. Son mari l'attrapa avec douceur par les épaules et la dirigea vers le Docteur, qui était légèrement sonné. La femme blonde observa le Docteur avec un air émerveillé et embrassa son mari. Le Docteur sentait ses deux cœurs battre plus vite que d'habitude, la fatigue et le stress qu'il ressentait ne l'aidant nullement.

« J'en deviendrais presque jalouse, Harry. C'est... fascinant ! »

L'homme se retint de rire, amusé cependant un sourire éclairait ses lèvres pâles. Voir Lucy ainsi l'attendrissait légèrement même s'il la trouvait bien trop influençable. Toujours prête à le soutenir malgrès tout. Le Docteur, lui, observait le regard emplit d'effroi de Francine qui n'avait loupé aucune miette de la scène. Un mouvement de panique le prit à la gorge, qu'est-ce que le Maître lui avait fait ? Son regard se baissa sur ses mains, qui ne possédaient plus de rides à présent mais étaient plus fines qu'auparavant.

« Ne me regarda pas ainsi, Docteur. »

L'homme avait pincé ses lèvres d'un air contrarié mais il se mit à sourire tout en attrapa le Docteur par la main, le forçant à se lever. Il le tira avec douceur et fermeté vers un miroir. Tremblant, le Docteur se laissa faire mais n'osa regarder, appliquant à lui-même la politique de l'autruche. Les mains chaudes du Maître sur ses frêles épaules lui fit prendre son courage à deux mains et il posa son regard sur le miroir, apercevant le visage souriant de son ennemi et recula instinctivement en voyant sa tête. Ses lèvres s'ouvrir avec stupeur.

« Vous... Vous m'avez transformée en femme ? »

Le sourire du Maître s'agrandit. Jamais il n'avait ressenti une telle jouissance.

« J'espère que cela te plaît. »

Il avait dit ça d'un air mutin. Le Docteur se décida d'observer son corps, elle était plutôt mince avec un peu de poitrine et de long cheveux bruns bouclés.

« Moi en tout cas, je te trouve plus agréable à regarder ainsi qu'en papy. »

Le Docteur se mit à instinctivement à trembler. Une dizaine de scénarios catastrophes emplirent la tête du Seigneur du Temps.

« Qu'allez-vous me faire ? »

Le Maître pencha la tête, surpris. Le Docteur se reprit, pleine d'aplomb.

« Vous n'avez vraiment aucun intérêt à me mettre enceinte. »

Elle avait parlé d'un ton froid, essayant de camoufler la peur qui montait.

« Je n'y avais même pas pensé. »

L'homme eut un air perplexe sur le visage pendant que le Docteur se mordait la lèvre, préférant éviter de donner trop d'idée à son psychopathe d'ennemi. Surtout dans ce style.

« Je dois t'avouer que l'idée de te toucher me ferait remonter de lointain souvenir mais je préfère te torturer, qu'on se le dise. »

Même si le Docteur n'en laissa rien paraître mais c'était actuellement une bonne nouvelle. Ente être torturée et se faire tripoter par le Premier Ministre, le choix était vite fait. La torture était le choix le moins pire.

« Pour l'instant, je vais seulement te garder comme plante verte. Tu seras une jolie décoration dans la salle de contrôle. J'hésite encore à l'endroit dans lequel je vais te poser. »

L'homme se mit à rire, taquin et raccompagna la jeune femme près de son bureau. IL se désintéressa rapidement d'elle et se mit à taper nerveusement d'un rythme de quatre sur la table. L'homme finit par partir, laissant démunie la jolie brune. Être comparée à une plante n'était des plus agréable mais elle s'en contenterait. Elle aperçut Francine qui se dirigeait vers elle lui servant du thé et se mit à parler à voie basse.

« Les femmes sont la faiblesse des hommes, Docteur. Le Maître n'en fait pas exception. Manipulez-le et on sortira tous d'ici. »

Le Docteur dévisagea la mère de Martha.

« Je ne peux pas manipuler décemment le dernier Seigneur du Temps de l'univers. Et qui vous dis que ça marcherait ? »

« Oh que si, vous le pouvez. Croyez-bien aussi que c'est que c'est la seule façon de lui sauver la vie si on arrive à l'arrêter. »

Le Docteur frémit en entendant cette menace contre son compatriote. Ses cœurs se serrèrent à l'idée de le savoir mort, l'idée de la solitude lui tordait le ventre. Cependant, elle ne pouvait tolérer que ce gaspillage de vie humaine continue. Le monde était désormais régné par la pauvreté et la misère. Le désespoir avait prit place au cœur de l'espèce humaine.

Le Docteur se mit à penser à Rose, sa douce Rose. Qu'aurait-elle fait si elle était avec lui en ce même moment ? Aurait-elle acceptée qu'il fasse ce qu'il s'apprêtait à faire ? Ce qui était contre toutes ses valeurs et ses principes depuis des siècles ? Le Seigneur du Temps regarda le plafond et se mis à réfléchir. Il lui fallait un plan. Et un bon. Fermant ses yeux chocolats, elle se mit à réfléchir en mettant à sa disposition tout ce qu'elle connaissait. Elle finit par trouver une idée qui la rebuta profondément et s'allongea sur le sol pour trouver une solution acceptable.

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J'ai conservé ici le terme « Seigneur du Temps » pour parler du Docteur. Pourquoi ? Tout simplement car dans les classiques, il n'y avait de distinction de sexe entre les individus mâles et femelles (oui, dit comme ça, ça sonne bizarrement). Une femme n'était pas appelée Dame du Temps mais Seigneur du Temps, preuve d'une égalité parfaite entre les sexes. Voilà la raison pour laquelle dans mes fictions, ce terme sera toujours utilisé pour parler des différents genres.