Mon rêve, moi Eren Jäger je suis au Japon, je peux aller au karaoké, dans un bar à chats, où juste visiter une petite ville comme ce soir. Tout le monde est poli, confiant envers les autres, altruistes… Je n'ai jamais vu de société aussi parfaite. Je ne peux m'empêcher d'avoir un grand sourire devant les lanternes de toutes les couleurs qui éclairent les rues. Je monte une allée en arc de cercle qui fait le tour d'une petite place. C'est la saison des festivals, une fois en haut j'aperçois quelques attractions et particulièrement la grande roue. Mon regard se porte sur le ciel dégagé et étoilé, j'ai trouvé le Paradis et je n'ai pas envie de le quitter.
Je m'engage dans pleins de petites ruelles, j'ai envie de tout découvrir. Plus j'avance moins il y a de lanternes, c'est logique cela couterait trop cher d'éclairer toute une ville de cette façon. La couleur laisse donc place petit à petit à de simples lampadaires. J'arrive dans ce qui semble être une partie industrielle, dans ce genre de ville c'est très étonnant. Un peu plus loin se dresse un entrepôt, la curiosité est un vilain défaut et j'avoue ne pas être sur de mon choix d'entrer dedans. Mais que voulez vous qu'il m'arrive, au pire on me dira que ce lieu est interdit au public et je partirais. La porte est entrouverte je me faufile facilement en me prenant pour solide snack puis je me cache derrière des palettes en bois. Une fois mon excitation redescendue je me concentre sur ce qu'il ce passe autour de moi. À ma grand surprise j'entends une voix crier, en me rapprochant de la source je vois un homme corpulent en costume, un cigare à la mains crier sur ouvrier. C'est officiel je ne devrais pas être là. Je regarde partout autour de moi une sortie, celle d'où je viens est maintenant bloquée et je n'en vois aucune autre. Mon regard s'égard à gauche à droite en haut, il y a quelque chose en haut. En plissant un peu les yeux j'aperçois une silhouette sur l'une des poutres en métal. Elle progresse accroupie dans ma direction et j'ai l'impression qu'elle me regarde. En faisant plus attention je vois qu'elle porte autour de sa taille un instrument très étrange. Elle s'arrête au-dessus de moi et me fait des signes. Elle désigne la table devant moi, je n'ai pas d'autres choix que de lui faire confiance, je m'avance vers la table et attends ses instructions. Je me tourne vers cette silhouette, elle est un peu plus éclairée sous cet angle et je peux affirmer que c'est un jeune homme. Il me mime très clairement de prendre une pile de papier qu'il y a sur la table. Après plusieurs essais il me confirme que je tiens les bons documents. Seulement ma célèbre absence de discrétion me fait repérer et un ordre est lancé dans ma direction. J'ai maintenant cinq hommes armés qui s'avancent vers moi. L'homme en haut me fait signe de courir vers une pile de carton qui monte presque jusqu'au plafond. J'obéis, je le vois courir dans cette même direction avec tout la discrétion du monde. J'arrive un peu après lui derrière les cartons, une fois caché je sens une présence dans mon dos qui me dit quelque choses en japonais. Je ne trouve rien d'autre à répondre que :
« Quoi ?! »
Pas de réponse, juste des bras qui m'enlacent et une main posée sur ma bouche. Je ne comprends pas bien ce qui ce passe, il y a un bruit de métal et de rembobinage puis je me retrouve avec cet inconnu propulsé dans les airs. Mon cœur bat la chamade tandis que nous atterrissons sur la poutre. Finalement il me demande :
« Français ? »
Je hoche lentement la tête, encore confus au vu de la situation. Le jeune homme sur un ton calme fini par me dire :
« On va s'asseoir ici, le temps que les recherches aillent voir ailleurs. »
Je hoche à nouveau la tête, nous nous accroupissons en même temps, il s'adosse à un pilier et me sert contre lui. Je préfère penser que cette position est nécessaire pour ma sécurité, je suis quand même entre ses jambes. Celles-ci sont un peu pliées, surement pour avoir un équilibre. Une fois bien installé il retire sa main de ma bouche et me sert autour de la taille. J'avoue me retenir de sourire et je fais un gros effort pour calmer mes hormones, ce n'est vraiment pas le moment. Ma tête est posée contre son torse, je peux entendre les battements de son cœur, ils sont rapides. Ce doit être par peur d'être repéré. Les minutes passent, une bonne partie des gardes sont sortis mais d'autres continuent de fouiller chaque recoin. Le jeune homme fini par me poser des questions en chuchotant :
« Que faisais tu ici ?
- Je suis juste en vacance.
- Quelle idée de venir dans ce genre d'endroit !
- Je n'ai pas réfléchis.
- Effectivement ce n'est pas ton fort. »
Je ne dis rien et lui tend ses précieux documents. Son ton neutre m'énerve rien que d'y penser, pourtant une partie de moi à envie d'entendre cette voix à nouveau. Il range ces documents dans une poche intérieure de sa veste et remet ses bras autour de moi. Cette fois il prend son temps et semble hésiter, il pose sa main droite sur mon épaule gauche et son autre main sur ma taille. Il me sert encore plus que tout à l'heure et ses jambes se replient un peu plus. Je prends le temps d'observer mon kidnappeur. Ses cheveux noirs sont courts sur le côté et long de quelques centimètre sur le haut du crane. Il semble avoir la trentaine mais paraît être plus petit que moi. Son regard froid et sévère ne laisse passer aucune émotion et pourtant je peux les ressentir. Il porte une chemise et une petite veste brune. Des sangles entourent ses jambes et son torse. Sur sa veste est cousu un symbole blanc et bleu qui ressemble un peu à des ailes. Sa mains posée sur mon épaule glisse un peu et caresse légèrement mon cou, sa peau est si douce et son étreinte si dure.
J'ai mal à la poitrine, quelque chose me sert et m'étouffe. Ma tête tourne, je ne sens plus que la chaleur de ce corps contre le mien. Je peine à m'avouer que mon corps désire le sien à tout jamais. Comment je peux ressentir cela dans le bas de mon ventre pour un inconnu ? Mes jambes et mes bras se resserrent autour de ma poitrine. Un sentiment de gène plane autour de nous tendit que mon cœur m'apporte plus de souffrance que toute à l'heur. Les minutes passent, je sens sa main sur ma taille. Elle bouge légèrement pour se transformer en petites caresses. Je me recroqueville encore plus sur moi même et peine à retenir mes larmes, au moins je ne sanglote pas. Pensant certainement que j'ai peur, ce qui devrait être le cas, le jeune inconnu passe sa main dans mes cheveux. En quelques secondes je me calme et reprend progressivement mes esprits. Je fini par accepter, temporairement, ces sentiments, juste le temps que tout ceci se termine. Ses caresses ralentissent avant de stopper, je ne sais pas trop pourquoi il pose un baiser sur ma tête et fini enfin par se présenté :
« Tu peux m'appeler Livaï.
- Moi c'est Eren Jäger… »
Après avoir fait les présentations j'entends un coup de feu venir de l'extérieur. Sans prévenir, Livaï se redresse, me prend dans ses bras et saute au sol. Ce n'est qu'au dernier mètre qu'il ralentit la chute avec l'engin qu'il a autour de la taille. Les gardes ce précipitent dehors en criant je ne sais quoi. Venu des airs plusieurs personnes avec le même équipement et uniforme que Livaï ce présentent devant nous. Ils posent leur point droit sur le cœur et le gauche dans le dos :
« Caporal, comme prévue nous avons neutraliser les agents à deux kilomètre à la ronde. Nous pouvons rentré au QG immédiatement. (Ils posent leur regard sur moi) Qui est-ce ?
- Son visage est connu, Il est sous notre protection.
- Bien, bataillon en avant !
- (Livaï se tourne vers moi) Nous ne volerons pas tout le voyage, il va falloir courir. »
J'hoche la tête puis il m'attrape par les épaules et derrière les genoux pour me soulever. Dans ses mains il tient également des manettes relier à sa machine. Je dois le gêner plus qu'autre chose, je me fais plus petit que possible. Il cours vers la sortie avec moi dans ses bras, devant nous plusieurs membres du bataillon, si j'ai bien compris, lancent une sorte de grappin sur les murs qui les propulsent dans les airs. Cela explique pas mal de choses, nous arrivons dans la zone d'envole, avant de mettre en marche le grappin il me chuchote :
« Détend toi, tu ne risque rien »
Je lui obéi du mieux que je peux, mes muscles sont un peu moins contractés. Je sens que l'on va partir, pas réflexe je m'accroche de toute mes force à sa veste et le sert contre moi. Le même bruit de rembobinage arrive à mes oreilles, j'enfouille ma tête dans le cou de Livaï et pris pour que ce soit bientôt fini. Malgré cela j'entends encore une petite voix me disant que je vais bien, que je suis heureux dans ses bras. Nous quittons le sol, je me retiens de crier, un vent frais passe sur mes joues. Mes yeux sont fermés je nous sens monter en altitude tandis que les battements de mon cœur accélèrent. Je distingue dans ma peur un douce voix me disant :
« La ville est magnifique fait moi confiance. »
Avec beaucoup d'hésitation je fini par avoir des papillonnement d'yeux. Pendant ces brèves images je vois effectivement la ville briller de mille couleurs. Les secousses du grappin me font sursauter, seul la présence de Livaï arrive à m'apaiser. Nous arrivons sur la place que j'ai mentionné plus tôt. Je me retrouve pied à terre, Livaï prend ma main et me cris de courir. Je le vois sous un autre angle, son visage que j'ai connu mono expressif est ici brouiller par une forme de peur. Comme la première fois que l'on à peur d'une chose particulière. Pas la première fois que l'on à ce sentiment mais qu'on le ressent envers quelque chose. Sa main me sert extrêmement fort et j'ai du mal à suivre la cadence de ses pas. Il le remarque bien et jette un rapide coup d'œil derrière moi. Sans crier garde il me plaque contre un mur d'une petite ruelle. I peine la place pour nous deux, j'ai déjà été collé à lui, seulement cette fois il est face à moi. Ses bras m'enlacent, une main sur ma tête, l'autre autour de ma taille. J'ai posé mon menton sur son épaule et mes poings sont sérés près de ma poitrine. Mon cœur bat la chamade, je ne sais pas si c'est par peur ou parce que je me trouve encore dans les bras de Livaï. Sa respiration est rapide et la plus discrète possible. J'entends des détonations dans les rues, les grappins qui percutent les murs et ceux qui tombent lourdement. Dans ce désastre une voix s'élève près des mon oreille :
« Tout va bien, je suis là…Il n'y a que moi…Jamais je ne t'abandonnerais…
- Il faut aller les aider…
- Ce sont des soldats, toi tu n'as pas encore appris à te battre. Dis moi de quoi tu as besoin ?
- J'ai besoin de…que…que tu restes près de moi… »
Ça y est, je l'ai dis, c'est ridicule. Je tombe amoureux de la première personne qui me prend dans ses bras, je crois au coup de foudre mais pas à ce point.
Contre toute attente, il me sert plus fort et pose ses lèvres sur mon cou. Je passe mes bras autour du sien et tente de ne pas faire attention à ce qui ce passe autour de nous. D'un coup une fumée verte apparaît dans le ciel. Livaï détache son étreinte :
« Le signale de replie, on ne risque plus rien. »
