Oyez, oyez, je suis de retour ! J'ai survécu Dieu sait comment à mes examens et me revoilà avec un petit OS des plus déprimants. Attention, angst, feels, mouchoirs et tout le toutim.

Inspirée par cette magnifique fanvid de Destiel Is Real et sa chanson Sleeping At Last - Saturn, dont les paroles m'ont fait pleurer (écoutez-la, elle va changer votre vision du monde et/où de la mort): watch?v=SDbEyEbCI1M

Je sais que ce n'est pas du tout ce que je vous avais promis, mais le lemon n'est pas encore prêt dans ma tête^^'

Bonne lecture et désolée d'avance.

Castiel avait entendu dire que les humains écrivent parfois pour se soulager de ce qu'ils ressentent. De ce qu'ils ne peuvent pas dire à haute-voix.

De ce qu'ils n'ont pas pu dire à haute-voix.

Alors il décide de tenter sa chance, parce qu'après tout, il a déjà tout perdu. L'ange s'assoit au bureau d'ébène, face à la machine à écrire qui semble attendre son premier geste et se lance lorsqu'il est prêt.

Ses doigts parcourent les touches aussi vite que ses pensées et le tampon frappe frénétiquement la feuille vierge, la maculant de caractères noirs, la tachant avec la souffrance du dactylographe qui ne demande qu'à s'en débarrasser.

"Cher Dean,

C'est irraisonnable de ma part d'écrire cette lettre puisque tu ne pourras jamais la lire. Je devrais de plus être auprès de ton frère pour le soutenir et l'aider à organiser tes funérailles mais je ne peux m'y résoudre. Du moins, pas tout de suite.

Je dois d'abord te dire - ou plutôt t'écrire - tout ce que je n'ai jamais su te dire.

Dean, je suis très vieux. Pourtant, à tes côtés, j'ai plus appris en une décennie qu'en mes dix millénaires de service. A tes côtés, je n'étais qu'un enfant. Qu'un "bébé en trenchcoat"."

Castiel s'arrête un instant, submergé par le souvenir de cet après-midi au diner et un demi-sourire étend ses lèvres.

"J'ai parcouru l'univers, vu des étoiles naître et mourir, mais la seule qui me manquera, c'est toi. Quand j'ai accepté de te sauver de l'Enfer, rien n'aurait pu me préparer à la beauté de ton âme. Vous autres humains ne pouvez la voir que sous la forme d'une orbe lumineuse, mais les anges peuvent en distinguer toutes les infimes nuances.

Et que de reflets dans la tienne. La plus merveilleuse des galaxies, la plus chaotique des constellations, la plus solitaire des planètes... Si seulement tu avais pu voir à quel point tu étais magnifique, Dean, voir enfin à travers ta haine et ta peur.

Parce que tu étais l'homme le plus courageux, et le plus sage que j'aie jamais connu et je serai éternellement reconnaissant à Dieu de m'avoir permis de faire ta connaissance."

Castiel essuie d'étranges gouttes d'eau qui perlent au coin de ses yeux puis écrit la dernière ligne:

"Tu es parti, à présent, et cela sera bientôt mon tour. Cependant, tu as laissé derrière toi une lumière qui ne s'éteindra jamais; c'est celle de l'espoir en l'humanité."