Disclaimer : aussi surprenant que cela puisse paraître, aucun des personnages de bleach ne m'appartient encore. Injuste non ?
-Rukia… Tu comprends, n'est-ce pas ?
-Oui, oui… répondit-elle d'un air un peu perdu.
-Rukia, je… je sais… qu'on a eu quelque chose, toi et moi, mais tu comprends que…
-Oui, oui… l'interrompit-elle, un peu plus impatiente.
-Tu ne m'en veux pas ?
-Non, non…
-On peut rester ami ?
-Non.
La réponse avait claqué comme un fouet. Sèche, et sans hésitation. Ichigo en resta cinglé.
-Rukia…
-Pars, maintenant, s'il te plaît.
-Rukia… répéta-t-il, suppliant.
-Pars !
Le lendemain, suite à la fin de la guerre d'hiver, et la victoire de la Soul Society, Rukia Kuchiki quittait définitivement le monde réel.
80 années plus tard.
Le jeune homme tentait de brosser ses longs cheveux bruns désespérément ébouriffés. Encore une chose qui lui venait de son père, et dont il se serait volontiers débarrassé. Finissant par abandonner, il passa un élastique qui en retint une partie, mais qui en laissait tout de même pas mal tomber sur son front, et même plus bas.
Il attrapa son zanpakutoh, un grand sabre enchaîné à son fourreau, et avec une garde en forme de croix grecque, qui reposait à côté du miroir, et le passa dans sa ceinture.
Puis il attrapa son insigne de lieutenant et se la mis à son bras.
C'est ceux moment là que choisir deux intrus pour se disputer sa fenêtre.
-Laisse moi passer, mini macaque !
-Quoi, vieux bouc puant ? Crève !
-Comment t'as osé m'appeler, la mioche ?
-Pardon, sale con ?
-Qu'y a-t-il, Kiyone, Sentarô ? Les interrompit-il d'une voix froide et lasse à la fois.
-Hai ! répondit la première appelée. Kuchiki fuku taichô, je venais vous dire…
-Tais toi ! Lui gueula l'autre en l'écrasant contre le rebord de la fenêtre. C'est moi, Fuku taichô, qui venait vous dire…
Mais il n'écoutait plus. Le quatrième siège venait de rentrer de façon civilisée dans ses quartiers, après avoir frappé et reçu l'autorisation. Il mit un genou à terre devant le lieutenant, et lui dit :
-Kuchiki fuku taichô, Hinamori taichô voudrait vous voir immédiatement.
-Très bien. répondit-il.
Il s'apprêta à partir quand Kiyone et Sentarô l'arrêtèrent tout les deux.
-Attendez, fuku taichô, lancèrent-t-il à l'unisson, on voulait vous dire que…
-Plus tard. Les ordres du capitaine passent en priorité.
Et il disparut d'un shunpo.
Le lieutenant de la 13ème division s'installa en silence devant sa supérieure, prit la tasse de thé qu'on avait préparé à son attention, en but une gorgée, puis demanda :
-Vous avez demandé à me voir, senseï ?
-Oui, Shirosuke Kun. Je voulais t'annoncer moi-même la nouvelle.
Elle s'interrompit pour avaler une gorgée de thé.
-Ton oncle, le capitaine Kuchiki, va être promu à la division zéro, et il a demandé expressément au commandant Kyoraku que tu deviennes son successeur.
-Ah.
Ce fut sa seule réaction. Il y eut un silence, puis :
-Quand ma mutation prendra-t-elle effet ?
-Sous une semaine, m'a-t-on dit.
-Très bien.
Il y eut encore un silence, pendant lequel chacun buvait son thé, puis Shirosuke se leva.
-Je retourne travailler.
Il partit, et le capitaine de la huitième division se montra enfin.
-Eh bien, eh bien, ça n'a pas l'air de le toucher plus que ça.
-C'est un Kuchiki, Abarai san. Il ne montre jamais ce qu'il ressent.
-Je sais, soupira l'autre. Mais ça va être difficile, avec Ichigo qui est capitaine de la cinquième…
-Je suis sûre que Shirosuke kun saura faire la part des choses.
-Tu as toujours été optimiste, Hinamori.
-Vraiment ? Questionna-t-elle en souriant.
Kyoraku avait vieilli sous la charge du pouvoir. Ses tempes grisonnaient, et quelques fils blancs teintaient sa chevelure brune.
-Nanao chan, tu crois que j'ai bien fait ?
Le commandant s'interrogeait. Comme toujours.
-Bien fait de quoi, capitaine ?
Son lieutenant lui demandait des précisions. Comme toujours.
-D'accéder à la demande de Kuchiki. Tu crois que c'est une bonne idée ? Les relations entre les divisions sont déjà assez tendues, non ?
-Capitaine, il aurait bien fallu de toute façon que ce garçon accède tôt ou tard à ce rang. Tous les descendants Kuchiki y sont destinés.
-Certes, certes…
Il se turent un instant, puis il demanda, comme ça, de but en blanc :
-Dis moi, Nanao chan, pourquoi ai-je accepté ce poste, déjà ? Ukitake aurait été bien meilleur.
-Le capitaine Ukitake était trop gentil pour être commandant. Le chaos aurait été bien pire. Il n'y a qu'à voir comment Kiyone et Sentarô ne cessent de se disputer, même avec Hinamori taichô.
-Tu as sans doute raison…
-Allez, maintenant, au travail ! Le secoua sa lieutenant.
-Maieuh, Nanao chan… pleurnicha-t-il.
-Et pas de discussion !
Et tout en geignant, il pensa « ce garçon est comme son sabre, il s'enchaîne dans le calme. Pourvu qu'il en soit capable jusqu'au bout. »
