Note de l'auteur: Alors voilà ce qu'il s'est passé: j'avais perdu l'inspiration et puis d'un coup, je pouvais plus m'arrêter d'écrire! Voici donc une nouvelle fanfic, qui essaye cette fois-ci de raconter l'histoire d'Irène Adler, pourquoi est-elle devenue une dominatrix. J'espère que ça vous plaire. Je ne suis pas totalement de satisfaite de la façon dont je l'ai écrite, mais j'avais vraiment envie de partager mon idée du passé d'Irène. Rated M pour une raison évidente (quoique pas dans les premiers chapitres) Bonne lecture ;)

Disclaimer: Je ne possède malheureusement pas les droits de la série Sherlock, même si j'aimerais bien!

Ce que l'auteur a oublié de dire: rien, pour une fois. Sauf peut-être, merci à ceux qui me lisent! :)


Une petite fille aux yeux bleus comme le ciel (partie 1)

Deux grands yeux bleus comme le ciel fixés sur une poupée blonde. Une petite fille tout en rose accroupie dans une cour sordide. Ses boucles brunes encadrent son visage poupin. Elle a l'air heureuse. Elle sourit à trois autres enfants plus âgés serrant leurs maigres corps les uns contre les autres sur un banc boiteux, à la recherche d'un peu de chaleur. L'aînée des enfants aperçoit un homme tout en noir avec une mallette en cuir sortant de la maison.

Elle appelle alors la petite qui joue toujours dans la neige boueuse « Irène ! Vient ici, le médecin vient de partir, on va pouvoir rentrer ». Cette enfant ne doit pas avoir 14 ans, et pourtant il n'y a plus aucunes traces d'innocence chez elle. Ses joues sont creuses et son regard triste. Les deux autres enfants, deux garçons chétifs de 12 et 9 ans, arborent la même tristesse dans leur yeux. Seule la petite fille rit aux éclats lorsqu'elle glisse et se retrouve par terre dans la neige. C'est une enfant de 4 ans, et pourtant, cet enfant va bientôt perdre toute raison de sourire.

Les quatre enfants pénètrent dans la maison. Un grand homme sec et aux cheveux gris en bataille est assis sur un tabouret près d'un feu qui s'éteint. Alors qu'il contemple le foyer qui se meurt, ses yeux sont envahis par la même tristesse que ses trois enfants. Irène n'est encore qu'un bébé pour lui.

Derrière lui, la porte d'une pièce mal éclairée est entrouverte. Les quatre enfants y entrent, asphyxié par l'odeur de renfermé qui y règne. Une femme, fatiguée mais encore éveillée, est étendue dans un grand lit aux draps frais. Ses draps semblent être la seule chose descente de cette maison. Elle leur sourit et la chaleur maternelle les envahit. Irène saute sur le lit en riant et se blottit dans les bras de sa mère. « Tu vas guérir ma maman, hein ? ». La femme sert l'enfant sur son cœur et regarde son aînée par dessus les boucles brunes. Elle a compris. Elle sert ses petits frères contre elle. « John, Mark, sortons cinq minutes. »

Maintenant que ces trois grands enfants sont sortis, la femme peut se concentrer sur sa petite dernière. Il y a tellement de choses qu'elle aimerait lui dire. La femme soulève le menton de sa fille pour que celle-ci la regarde dans les yeux. « Irène, je vais te dire quelque chose, et j'aimerais que tu m'écoutes attentivement et que tu retiennes. Tu peux faire ça pour maman ? » La petite fille secoue la tête gravement. Elle ne sourit plus, comme si elle avait vaguement saisi l'importance de ce moment. « Irène, ne laisse jamais quiconque te dire ce que tu dois faire. Tu es maîtresse de ton destin. Cultive tes talents, et avance dans la vie sans regarder derrière toi. Sois quelqu'un ma fille. Sois quelqu'un ». Irène n'a pas tout compris. Après un baiser déposé délicatement sur son front, la petite fille sort de la chambre sans faire de bruits et laisse la porte entrouverte. « Sarah, maman veut te parler à toi aussi ».

Irène s'assoit auprès de ses frères par terre. Elle aimerait que son père la prenne dans ses bras, mais celui-ci ne voit plus rien à part les braises du foyer à moitié éteinte. Elle vient de réaliser qu'elle a laissé sa poupée sur le lit, mas elle ne peut pas y retourner. Elle gênerait Sarah.

Les quatre enfants se sont ainsi succédés dans la chambre de leur mère sans qu'Irène ne puisse récupérer sa poupée. Aucun n'a oser dire aux autres ce que leur mère leur a dit. Elle ne leur a pas fait promettre de garder le silence pourtant aucuns ne parlent, comme s'il voulait garder ses mots dans leur cœur, comme une promesse, et qu'ils avaient peur qu'elle se fane si révélée.

Finalement le père se lève de son siège et entre à son tour dans la chambre. Les enfants sont toujours silencieux. Ils entendent la voix grave et cassée de leur père qui chante une ballade, leur chanson. Puis plus rien. La porte s'ouvre brusquement en grand. Le père a les yeux rouges. « Sarah, va prévenir le médecin. Et prévient également Monsieur Smith. » Monsieur Smith est le croque-mort du village. Le père se rassoit sur son tabouret. Il ne dit rien aux trois autres enfants restés assis par terre. Il n'a plus rien à dire. Irène pleure en silence. Elle ne veut plus aller chercher sa poupée. Elle a peur de rentrer dans cette chambre.

Les quatre enfants tous de noir vêtus rentrent chez eux. Leur père est toujours assis près du feu. Les dernières braises se sont éteintes, remplacées par des cadavres de bouteilles. L'homme aigri qui se tient maintenant à la place de leur père à refuser de venir à l'enterrement de la femme qu'il aimait. Il ne veut pas la voir comme ça. Elle est déjà morte dans ses bras et ça lui suffit.


Le retour de l'auteur: Pour ceux qui me lisent déjà, vous connaissez déjà le refrain, et pour les petits nouveaux (nombreux j'espère ;)), une petite review ne fait pas de mal!