Après le cauchemar

Comment pourrais-je vivre après le cauchemar ? Le cauchemar qui avait détruit ma vie, qui m'avait séparée de mes proches, qui m'avait poussé à tuer.

Je me souviens lorsque la dame avait tiré mon nom. Seulement 5 papiers à mon nom mélangés à plusieurs centaines. Pourquoi avait-il fallu que ce soit moi ? Le mal avait été fait de toute façon.

Maintenant cela faisait un mois et quelques jours que cet horrible incident s'était produit. J'avais d'abord eu froid, puis peur, puis chaud puis j'avais tué, d'abord pour me défendre mais ensuite parce que c'était le seul moyen si je voulais survivre et sortir de là. Et encore une fois le mal avait été fait. J'avais d'abord tué un garçon d'une quinzaine d'années qui avait tenté de me poignarder puis une jeune femme de dix-huit ans qui m'avais tellement terrifié lors de l'entrainement, de la tournée des chars et des interviews. Elle avait voulu me sauter dessus mais je m'étais décalé et l'avais moi-même poussé dans le vide, à plusieurs dizaines de mètres de haut.

Je me trouvais maintenant dans une vaste pièce, très propre contenant un grand lit, une penderie avec des habits disponibles, un bureau, une table de nuit et un cadran électroniques sur le mur pour passer commande si on avait faim. Arrivé dans cette pièce j'avais d'abord commencé à pleurer sur le lit. Pleurer de douleur, de tristesse, de souffrance et de colère contre le Capitol. Pourquoi faisait-il souffrir les gens de la sorte ? Car tout le monde souffrait, les tributs, les familles des tributs, les amis et même le vainqueur.

J'étais vide, je n'étais pas moi. Le « moi » n'aurait jamais pu assassiner deux personnes. Des larmes ne voulaient plus couler maintenant. Mes yeux me faisaient tellement mal mais rien ne voulait plus descendre. Car la tristesse et la douleur avaient laissé place à la colère. De la colère contre les gens qui avaient créé ce jeu, contre le président Snow, contre les gens qui se réjouissait de regarder cela, contre… Contre beaucoup de personne

Désespéré je pris commande : du bœuf accompagné de pommes de terre et de sauce au miel. Ce plat ne me tentait pas, je n'avais pas faim, mais le couteau me tentait lui. Lorsque le plat arriva j'attrapai l'objet pris une profonde inspiration et me le planta dans le cœur.

Je voulais que cela cesse, jamais je ne pourrais vivre après le cauchemar.