Titre: Chemin

Auteur: Maeve Fantaisie (ou Maeve tout court :) )

Disclaimer: Tsubasa Reservoir Chronicle, tous ses personnages et son gigantesque univers ne m'appartiennent pas, mais appartiennent aux merveilleuses et géniales Clamp! Puissent-elles nous faire rêver toujours, toujours... éè (moi, une fan des Clamp complètement mordue? Voyons, qu'est-ce qui vous fait dire ça :D?)

Résumé: Fuite. Combat. Marche. Danse. Ils ont tous un Chemin à parcourir, et des obstacles qu'ils franchiront chacun à leur manière. Mais qu'importe après tout? Les routes se croisent, et, au final, l'important est peut-être simplement de trouver la force d'avancer toujours...

Genre: Euuh, je ne sais pas du tout, ahaha :') ! Cependant, à mon avis, mélanger les Clamp à mon esprit bizarre ne peut donner que quelque chose d'étrange... :)

Couple: Bah... c'est Clamp, après tout! Qu'est-ce que je peux dire d'autre? (grand sourire)

Note 1: J'ai cette idée en tête depuis longtemps, depuis en fait que j'ai représenté la Vie d'un certain personnage au travers d'une danse dans l'une de mes fanfictions. Cette histoire-ci ne sera donc qu'un petit recueil de ones-shot, censés être courts (- -), "racontant" chacun un personnage de Tsubasa, simplement comme je le ressens... :) Il ne sera pas updaté régulièrement, je pense (fac de Médecine, fac de Médecine... - -), mais malgré cela et ses côtés étranges, j'espère qu'il vous plaira :) !

Note 2: Ah, j'oubliais: PAS DE SPOILS! Je ne lis pas les scans, je ne connais pas le passé de Fye, et je ne veux pas le savoir. J'écris comme je sens, c'est tout :), et je me ronge les sangs en attendant le prochain volume de Tsubasa... Ce n'est pas facile d'attendre, mais bon... Hihi :) !

Altayr, ce premier one est juste pour toi! Je l'ai écrit avec toutes mes forces et mon coeur... éè Merci pour tout, mon amie que j'adore, très joyeux anniversaire et courage!!

Enfin, vivent les répétitions et les métaphores, et bonne lecture à tous :D!


Fye, ou un mensonge de glace, figé sur un visage tel un sourire.

- Fuite -

Il neige.

Il court dans l'obscurité, ses pieds englués par le manteau blanc, l'air glacial fouettant son visage sans relâche, sans relâche...

Mais il ne le sent pas et il continue de courir, accélérant encore, une enjambée, puis une autre, sans se retourner, sans un regard en arrière.

Surtout pas.

Il neige.

Il neige et tout est blanc autour de lui, tout, à perte de vue, de la triste blancheur du vide. Et il ne voit rien devant lui, n'entend rien, ne reconnaît rien, ne sait pas où il va.

Ne veut pas savoir.

Tout ce qui compte c'est de courir, courir toujours, toujours plus vite. Quitter cet endroit où il y a tellement de souffrance - par sa faute -, ne plus y retourner et l'oublier. L'oublier.

Si seulement les flocons pouvaient envelopper ses souvenirs - comme son âme - de leur manteau de néant pour qu'ils disparaissent à jamais.

Et il court.

Il court sans s'arrêter, accélérant encore, s'enfonçant plus profondément, toujours plus, dans les ténèbres blanches de sa peine - une enjambée, puis une autre.

Et il fait si froid...

Pourtant, il continue de courir. Il continue encore, il continue, le souffle saccadé, sans égards pour son corps qui s'épuise, parce-qu'il ne sait pas faire autrement.

Il ne sait pas vivre autrement.

Et à force, même la douleur de son coeur, au final, il finit par ne plus la sentir.

Et il neige...

Il neige et il fuit au loin, toujours plus loin, tandis qu'aux coins de ses yeux, ses larmes gèlent comme celles du ciel.

Alors à la place, il sourit.

Il sourit, s'enfonçant dans son monde sans couleurs, sourire de givre sur teint de neige, visage d'un Désespoir qui se fuit lui-même.

-

Et puis soudain, les pas.

Des pas, dans la neige, tout autour de lui, partout, qui se rapprochent, qui persévèrent.

Et brusquement il ne comprend pas, ne comprend pas, ne comprend plus, alors qu'il court toujours et que les pas doucement le rattrapent.

Il ne sait pas, ne sait plus, parce-qu'il était censé ne plus rien voir, plus rien entendre, sentir - ressentir, et que ces pas, dans ce paysage de solitude, n'ont pas leur place. Ne devraient pas être là.

Ne doivent pas être là.

Sa faute...

Alors, il accélère encore. Il accélère, accélère toujours plus - plus vite - , au rythme de son coeur affolé et perdu et si froid - sans se retourner, sans un regard en arrière -, et les flocons engourdissent ses membres.

Et les flocons engourdissent son âme.

Mais c'est trop tard.

Et avant même qu'il ne s'en rende compte, il n'est déjà plus seul...

Un jeune homme déterminé, au coeur fort, plein de courage, et au regard franc et qui n'abandonne pas, si pur.

Une jeune fille perdue qui se réapprend elle-même, doucement, tout doucement, et avance, et espère, si vraie.

Une petite boule de poils blancs, taquine, et attentionnée, pleine de joie, de tendresse, présente.

Et lui.

Et cette force chaleureuse, si chaleureuse, grande flamme qui réchauffe et protège, et se dissimule, touchante. Et ces yeux qui ne vacillent pas, ne mentent jamais.

Ces yeux de braise chaude, qui fissurent son sourire et lui interdisent de fuir.

Alors, il continue à courir. Il continue encore, il continue, parce-qu'il ne sait pas faire autrement, il ne sait pas vivre autrement.

Mais peut-être qu'un jour, il trouvera la force de s'arrêter sur son Chemin, et de les attendre.

Et alors, peut-être aura-t-il le courage d'enfin plonger dans ce regard, et de se laisser fondre.

Et avant même qu'il ne s'en rende compte...

...il n'a plus froid.

xxx

Il neige.

Fye est assis sur le fauteuil face à la fenêtre, les jambes étendues, et observe à travers ses cils les flocons qui tombent dans la nuit contre les carreaux baignés de lune. Il observe sans vraiment voir, les saphirs de ses prunelles se dissimulant derrière leur rideau blond.

Fuyant, encore...

Il se lève soudain, lassé par sa propre faiblesse, et peut-être aussi à cause de ces mots qui tournent dans sa tête.

Ces mots, adressés à lui seul, et prononcés par une Colère rouge et vraie.

L'ombre d'un sourire passe sur ses lèvres, avant qu'il ne se tourne de nouveau vers la fenêtre.

Forêt et neige, voilà comment les avait accueillis ce nouveau monde. Une forêt épaisse et sombre, s'étendant sans fin et glacée de neige comme de sucre. Après l'atterrissage, Sakura-chan s'était aussitôt exclamée face à la splendeur du paysage, bientôt suivie par Mokona.

Et lui n'avait pu qu'acquiescer, camouflant les tremblements de son être derrière un sourire encore plus large.

Ils s'étaient alors engagés dans la forêt, désireux d'atteindre un village avant la nuit, ou au moins de rencontrer quelqu'un qui pût les guider. Malheureusement, ils s'étaient vite rendus compte que les seuls êtres à habiter aux alentours étaient des bêtes dangereuses, farouches et cruelles.

Seuls des monstres pouvaient vivre sur ces terres de solitude et de glace.

Seuls des monstres...

Dans la semi-obscurité, sa bouche se tord sur son visage, invisible de tous, en l'un de ces sourires qu'il garde au fond de son coeur, et que personne ne doit voir.

Les yeux se ferment vite.

Fye se retourne brusquement, puis, éclairé seulement par l'astre de nuit et le feu mourant de la cheminée, il laisse son regard errer autour de lui, ses traits de nouveau sereins.

Ils ont eu de la chance de trouver cette maisonnette abandonnée avant la tombée du jour. Le mobilier est sommaire - deux fauteuils, un canapé et une table -, mais bien suffisant pour s'installer confortablement, et le feu qu'ils ont allumé dans la cheminée les préserve autant du froid qu'il fait fuir les bêtes alentour. Il espère vraiment que l'ancien propriétaire des lieux a été aussi chanceux et a trouvé un refuge avant la nuit...

Son regard tombe alors sur le canapé, et ses muscles se détendent aussitôt tandis qu'un vrai sourire, qu'il ne peut retenir, vient soudain ourler ses lèvres.

Shaolan et Sakura s'étaient assis chacun à une extrêmité du canapé et ont fini par s'endormir, leurs têtes se rejoignant en son centre, l'une à côté de l'autre, leurs cheveux mêlés dans leur sommeil et leurs poitrines se soulevant doucement avec la même respiration régulière et paisible. Au-dessus d'eux, sur les coussins en hauteur, Mokona dodeline lentement au rythme de notes tendres et inaudibles, petit protecteur blanc et doux.

Fye les contemple un moment, son sourire ne le quittant pas, une chaleur au fond de son coeur qu'il ne s'explique pas vraiment. Puis il se tourne vers le second fauteuil, placé face à l'entrée comme pour monter la garde.

Son sourire s'élargit encore.

Est-ce que le ninja s'en rend compte?

Est-ce qu'il s'en rend compte, que malgré tout ce qu'il peut dire, tous ses gestes trahissent son attachement pour eux, ainsi que sa profonde gentillesse?

S'il prononçait ces paroles à voix haute, il se recevrait certainement un regard noir, accompagné peut-être d'un grondement lourd et menaçant...

... Il lui en parlera plus tard. ( :) )

Un éclat espiègle au fond des yeux, il se dirige alors à pas de velours vers le dos du fauteuil qui lui fait face, avec toute la grâce d'un chat. Puis, arrivé près de lui, il balance vivement l'un de ses longs bras au-dessus du fauteuil, contournant celui-ci pour pouvoir observer la personne qui y est assise.

- Ku - ro - chan!

Kurogane le fixe, pas étonné le moins du monde, se contentant d'hausser un sourcil sceptique face au bras situé au-dessus du fauteuil et qui retombe négligemment sur son épaule, envahissant son espace personnel.

Au coup d'oeil soupçonneux qu'il lance à son membre supérieur, le sourire de Fye s'accentue simplement un peu plus.

Kurogane se tourne finalement vers lui, las. Cet idiot de mage n'en fait qu'à sa tête quoi qu'on dise, de toute manière.

- Tu veux quoi?

Au grommellement, Fye incline légèrement sa tête sur le côté, son sourire rayonnant sur ses lèvres.

- Simplement dire bonjour, Kuro-chan!

Kurogane plisse les yeux, et, un instant, juste un instant, le sourire de Fye se crispe sur son visage.

Les flammes du feu agonisant se reflètent dans les rubis qui lui font face, et il détourne le regard.

- Tu n'as pas dormi.

C'est un simple constat, prononcé d'une voix neutre et posée par le ninja. Cependant, il y a dans le ton quelque chose d'assez tranchant pour couper court à tout mensonge.

Il est inutile de nier.

Il sait, simplement.

- Hé, toi non plus.

Fye se tourne à nouveau vers lui, rencontrant les yeux profonds qui le scrutent presque avec hésitation, son sourire plus faible sur son visage, plus vacillant... et peut-être un peu plus vrai.

'Trop occupé à veiller sur tout le monde, ne, Kuro-sama?'

Kurogane pousse un grognement, sans démentir, détournant la tête pour fixer de nouveau la porte d'entrée face à lui en fronçant les sourcils.

Sur le côté du fauteuil, Fye étudie son profil en silence.

Sa main sur le bras du fauteuil, à quelques centimètres du ninja, se serre soudain avec force.

Allez.

Les membres tremblants, mais sur le visage une détermination ferme et douce, il se penche alors vers Kurogane pour murmurer à son oreille:

- Merci...

Pris par surprise cette fois-ci, le ninja tourne la tête vers lui, pour tomber sur le bleu irisé de ses prunelles.

- Grmpf.

Et avec cela, il se détourne à nouveau, fixant avec obstination le sol non loin de la porte d'entrée, sans voir les yeux bleus qui, face à la réaction, pétillent soudain.

Et alors, peut-être...

Et Fye se penche davantage.

Peut-être...

Il est doux.

Il est doux, le contact des lèvres contre la joue chaude, presque fragile... Si doux que dès qu'il s'est posé, il n'est déjà plus, papillon léger s'envolant à tire-d'aile, insaisissable comme Fye lui-même.

Dans son sillage, les secondes s'égrènent, silencieuses et choquées, écoutant malgré elles les notes laissées par le contact sur la peau et qui tintent lentement, nostalgiques de son départ.

Et ce n'est que lorsque la mélodie s'est tue, que lorsque ses notes ne peuvent plus se faire entendre, que les yeux se focalisent à nouveau, et que Kurogane se retourne vers Fye.

- ...Toi...

- ...Héhé.

- QUI EST-CE QUI T'A PERMIS DE FAIRE CA?!

- Ahaha, Kuro-chan est fâché!

Et Kurogane saisit son sabre, bondissant à la poursuite du magicien.

Et Fye court, court, esquivant avec agilité des coups qui pourraient être bien plus meurtriers.

Il court, court, et tandis qu'il fuit et qu'il est rattrapé, il éclate soudain de rire, un rire clair et frais qui emplit tout l'espace, notes légères et colorées résonnant avec douceur contre les carreaux teintés d'aube.

Sur le canapé, Mokona s'est redressé et rejoint maintenant les deux adultes en zigzagant, encore ensommeillé. Shaolan a ouvert les yeux, et à la vision qui s'offre à lui, ses lèvres s'étirent lentement en un sourire amusé.

Il se tourne alors sur le côté, couvant sa Princesse d'un regard tendre.

Merci simplement d'être là...

Dehors, la neige a cessé de tomber.

xxx Fin xxx


L'auteur, qui a fondu comme du caramel mou: Oooh, c'est trop, trop mimi! éè

Kurogane, main plaquée sur le visage: ...

Fye, ne dit rien mais sourit (il a l'air content xD ).

L'auteur, yeux pleins d'étoiles: Cela donne envie d'écrire encore plus de KuroFye!...

Kurogane, las: Et voilà: une folle de plus...

Fye: Héhé.

Kurogane, grommelle: Le pire, c'est qu'il fait rien pour l'arrêter, l'autre...

L'auteur: Mais non, je ne suis pas une "folle de plus"!

Kurogane: ...

L'auteur, joyeuse: Je suis une "folle tout court"! Cela fait très longtemps que je suis "contaminée", moi :D!

Kurogane, cynique: Oh, tu me rassures drôlement, merci.

Fye: Voyons, Ku-ro-chan!

Kurogane, regard noir à fye: Toi, tu ferais définitivement mieux de te taire.

L'auteur: Sur cette marque d'affection (Kuro: HEIN?!), nous avons un anniversaire à fêter!

Fye, sourire immense: Oui, exactement! (Kuro: QUOI?!)

Kurogane, à l'auteur: T'as dit quoi, toi?

L'auteur, petite voix mais sourit: C'est l'anniversaire d'Altayr...

Fye: Très joyeux anniversaire à toi, Alty-chan, et prends soin de toi!

L'auteur: Joyeux anniversaire, petite Altayr, et surtout garde courage!... éè

Kurogane: Grmbll... (il est d'accord :) )

xxx

Héhé! J'espère que ce petit texte vous aura plu! éè ("petit", hum...- - ) J'aurais très bien pu m'arrêter à la fin de la première partie, mais je tenais trop à mon moment de fin... (ahaha :') !) J'ai eu la mauvaise idée de lire le début de la première partie à haute voix, et j'en ai eu les larmes aux yeux par contre... T T (être autant émue par l'un de ses propres textes, vraiment... - - Hihi :') !) Je ne m'étais jamais vraiment penchée sur le "cas Fye", et je dois dire que c'est... whoa... oO

Le "cas Naruto" aussi, c'est quelque chose, et je m'excuse vraiment auprès de ceux qui attendent la suite d'"Exception"... - - (pardon, Kokoroyume! TT TT) Je suis en train d'écrire la suite, mais ce n'est pas facile, et avec les cours et tout... Désolée! T T Soyez toutefois certains que je posterai la suite, car je déteste laisser quelque chose inachevé. :)

En tout cas, merci à tous ceux qui auront la gentillesse de laisser des reviews, et ceux qui sont simplement passés lire cette histoire :) ! Altayr, j'espère que cela t'a plu... éè Je n'ai pas le talent d'écriture de ta soeur, mais j'y ai mis tout mon coeur! (sa soeur, c'est Lyra Squirrel: si vous ne la connaissez pas, allez tout de suite lire ses histoires: elles sont sublimes :) !) Et toi Lyra, je me demande ce que tu en penses... (et Sofela aussi) Hihi :') !

Bisous à vous tous, et merci pour tout!

Maeve